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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Timothy 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-timothy-6.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Timothy 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-21
V. 1-2
Que tous les esclaves qui sont sous le joug estiment leurs propres maîtres dignes de tout honneur, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés; et que ceux qui ont des maîtres croyants ne les méprisent pas parce quâils sont frères, mais quâils les servent dâautant plus que ceux qui profitent de leur bon et prompt service sont des fidèles et des bien-aimés. Enseigne ces choses et exhorte.
Ces versets contiennent les instructions aux esclaves. Il est dâabord question de leurs rapports avec des maîtres incrédules, tandis quâen parlant à tous les esclaves, lâapôtre ne sâadresse quâà ceux qui font partie de la maison de Dieu. Il les décrit comme semblables à des bêtes de somme, dans une position dâentière dépendance et dâinfériorité vis-à -vis des hommes libres. Loin de sâinsurger contre leurs maîtres, même si leur conduite est tyrannique, ils doivent les estimer dignes de tout honneur. Nous avons vu plus haut (5:17), ce que ce mot signifie. Une telle recommandation a une grande portée. Il ne sâagit pas ici dâune sujétion forcée sous un joug impatiemment subi, mais lâesclave chrétien reconnaît à son maître, quel quâil soit, toute dignité, et lui rend moralement et effectivement tout service. Dans quel but? Câest afin que le nom de Dieu dont ces esclaves sont les porteurs, et la doctrine, signe distinctif de la maison de la foi dont ils font partie, ne soient pas blasphémés par ces maîtres incrédules. Ces esclaves chrétiens étaient placés par Dieu chez de tels maîtres pour faire connaître à ces derniers et Son nom et la doctrine de Christ, confiée, comme témoignage, à la maison de Dieu ici-bas; doctrine sur laquelle est fondée toute la vie pratique du chrétien.
Lâapôtre sâadresse ensuite aux esclaves qui ont des maîtres croyants. Ils seraient peut-être en danger de se comporter envers eux à lâinverse de leur attitude envers les maîtres incrédules, câest-à -dire de les mépriser. Un tel sentiment dénoterait la chair sâélevant contre lâautorité établie de Dieu et contredirait tous les principes de la saine doctrine. Lâesclave, au lieu de sâélever au niveau de son maître chrétien ou de le rabaisser à son propre niveau, doit être heureux de le servir et aimer à le faire, parce quâun tel maître est un fidèle quant à son témoignage envers le Seigneur, et un bien-aimé pour le cÅur de Dieu au milieu de la famille chrétienne.
Cette exhortation incombait à Timothée, ainsi que lâenseignement quâelle comporte, car lâune et lâautre faisaient partie du don de ce cher fils de lâapôtre (4:13).
V. 3-5
Si quelquâun enseigne autrement et ne se range pas à de saines paroles, savoir à celles de notre Seigneur Jésus Christ et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé dâorgueil, ne sachant rien, mais ayant la maladie des questions et des disputes de mots, dâoù naissent lâenvie, les querelles, les paroles injurieuses, les mauvais soupçons, les vaines disputes dâhommes corrompus dans leur entendement et privés de la vérité, qui estiment que la piété est une source de gain.
Voilà donc ce que Timothée avait à enseigner en exhortant les esclaves. Celui qui enseigne autrement et ne se range pas aux saines paroles de Christ, ainsi quâà sa doctrine, est un orgueilleux et un ignorant, car la doctrine a la piété en vue, a pour but de produire des relations de crainte et de confiance entre lââme et Dieu et tout ce qui nâa pas ce caractère ne peut être la doctrine de Jésus Christ. Toujours la doctrine doit nous ramener à cultiver nos relations avec Dieu, à en jouir et à faire ressortir Son caractère devant le monde. Celui qui ne suit pas ce chemin est, comme nous lâavons dit, un orgueilleux, entièrement ignorant du but et des pensées de Dieu. On dispute sur les mots, preuve dâun triste déclin dans la maison de Dieu. Le résultat ne peut être ni la paix, ni lâamour, mais de tristes querelles dâoù naissent les mauvais sentiments qui remplissent les cÅurs dâaigreur, de haine et dâamertume. Ãtat haïssable, issu de la corruption, état dâesprits complètement étrangers à la vérité, et, plus encore, qui cherchent à tirer un profit matériel de cette apparence de piété quâils se donnent, en entrant dans des disputes religieuses qui nâont point affaire à la doctrine de la piété. La haine, le mécontentement produit par ces disputes, lâoubli complet des relations avec Dieu, caractérisent ces hommes.
V. 6-8
Or la piété avec le contentement (dâesprit) est un grand gain. Car nous nâavons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous nâen pouvons rien emporter. Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits.
Quel contraste entre lâhomme des v. 3-5 et le croyant fidèle des vers. 6-8! Il y a, en effet, un grand gain dans ces deux choses; la piété qui a la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir (4:8), et le contentement dâesprit qui ne cherche pas son gain dans les choses dâici-bas. Le chrétien, content dâesprit, sait fort bien quâil nâemportera rien de ces choses, dont il pourrait lui être donné de jouir pour un temps; il se gardera par conséquent dây mettre son cÅur. Ce chrétien-là est simple. Ayant tout son intérêt dans les choses à venir qui lui sont promises, il est amplement satisfait que Dieu lui assure ici-bas la nourriture et le vêtement et il en jouit avec actions de grâces. Toute autre chose est plutôt une entrave pour lui, car il sait quâil ne peut rien emporter de ce monde où il nâa rien apporté (Ps. 49:18; Eccl. 5:15), et sâil sâétait attaché à ces choses, ce seraient des liens quâil lui faudrait briser un jour. Vivant dans les choses éternelles où la piété trouve son compte, et sachant que la possession des choses visibles partagerait son cÅur entre ces deux milieux, la terre et le ciel, sa piété préfère les choses invisibles qui sont éternelles, car des premières il ne restera rien et nous nâen emporterons rien dans lâéternité.
Le gain réel de la piété nâest pas celui que les hommes ambitionnent en se livrant à leurs vaines disputes et discussions religieuses par lesquelles ils pensent sâacquérir réputation, gain et profit; la vraie piété introduit toujours davantage lââme du fidèle dans la jouissance de ses relations avec Dieu et trouvera son couronnement quand nous jouirons de ces relations sans aucun nuage.
V. 9-10
Or ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans un piège, et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition; car câest une racine de toutes sortes de maux que lâamour de lâargent: ce que quelques-uns ayant ambitionné, ils se sont égarés de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs.
Or dâune manière générale, car lâapôtre parle aussi, au vers. 10, des gens de la maison de Dieu, ceux qui cherchent à acquérir la richesse tombent dans toute sorte de maux. (Il parlera plus tard de ceux qui sont riches selon les dispensations du gouvernement de Dieu envers eux et les traitera dâune tout autre manière (v. 17). Ce désir et cette recherche de lâargent plongent les hommes dans la ruine et dans la perdition. On peut détailler toutes les misères qui sont pour le monde et pour les chrétiens la conséquence de lâamour de lâargent. 1° la tentation et un piège dans lequel ils tombent; 2° plusieurs désirs insensés et pernicieux quand ils peuvent sâaccorder lâobjet de leurs convoitises, désirs que leur mauvaise nature cherchera nécessairement à réaliser; 3° la ruine matérielle et morale, puis la perdition éternelle en sont la conséquence. Lâhomme a cru se satisfaire par les richesses et voici quâil est englouti, loin de Dieu, dans lâabîme!
Quelques-uns de ceux qui appartiennent à la maison de Dieu ont ambitionné cette part. La conséquence a été pour eux plus que des ruines matérielles: ils se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs, douleurs incessantes par les menaces de ruine, par les soucis perpétuels. Mais bien plus, ils se sont égarés de la foi. Cet état nâest ni le naufrage quant à la foi (1:19), ni lâapostasie de la foi (4:1), ni même le reniement de la foi (5:8), ou le rejet de la première foi (5:12), â état moins grave peut-être que les précédents, mais qui plonge lââme du chrétien dans une misère sans nom. Ils se sont éloignés, écartés, égarés de la foi pour ne jamais la retrouver. Elle a perdu pour eux sa saveur, tout son intérêt (il sâagit ici de lâensemble des vérités qui la constituent), car ces chrétiens lâont remplacée par lâintérêt pour les choses les plus accaparantes, bien que les plus viles de ce monde.
La foi reste le bonheur, la sauvegarde, les délices de ceux qui lui sont restés fidèles et qui sont les porteurs du témoignage de Dieu ici-bas. Quand ceux-là seront au moment de quitter ce monde pour paraître devant Dieu, seront-ils trouvés vêtus? Question pleine dâangoisses! Où sera la réponse? Où sera leur couronne? Perdue, donnée à dâautres! Qui dâentre nous chrétiens oserait souhaiter le bien-être des richesses en lâéchangeant contre la joie, la certitude et la paix que donne la possession des choses célestes?
V. 11-12
Mais toi, ô homme de Dieu, fuis ces choses, et poursuis la justice, la piété, la foi, lâamour, la patience, la douceur dâesprit; combats le bon combat de la foi; saisis la vie éternelle, pour laquelle tu as été appelé et tu as fait la belle confession devant beaucoup de témoins.
Lâapôtre revient maintenant à son cher Timothée. «Mais toi, homme de Dieu», lui dit-il. Ce terme, si souvent employé dans lâAncien Testament, y est toujours appliqué à des hommes ayant une mission spéciale de la part de Dieu, mission qui a un caractère prophétique comme émanant directement de Dieu lui-même. Tels étaient les prophètes Ãlie et Ãlisée, le vieux prophète de 1 Rois 13, tel aussi Moise, prophète législateur, ou David, le roi prophète. Tous reçoivent avec le titre de prophète celui dâhomme de Dieu (cf. 2 Pierre 1:21).
Dans le Nouveau Testament ce titre ne se rencontre que deux fois, ici et en 2 Tim. 3:17 où il sâapplique aussi tout dâabord à Timothée, puis à celui qui, nourri de la Parole, est chargé comme Timothée dâune mission spéciale dans ce monde. On voit lâimportance de la mission de ce dernier, car elle lui avait été confiée avec une solennité particulière comme en témoignent ces deux épîtres. Timothée avait à veiller sur la doctrine en enseignant comment il fallait se conduire dans lâassemblée du Dieu vivant, mais il avait à sây conduire en premier lieu lui-même de manière à servir de modèle aux autres. Câest ainsi que, représentant Dieu devant ses frères, Timothée avait à déployer un caractère qui le fit reconnaître comme tel. Ce caractère se montrait en ce que Timothée devait fuir les choses dont lâapôtre venait de parler et poursuivre celles quâil allait énumérer.
Et que devait-il poursuivre? 1° La justice, cette justice pratique qui renie le péché et lui défend de sâintroduire dans nos voies. 2° La piété, les rapports dâintimité avec Dieu, basés sur la crainte et la confiance, rapports impossibles sans la justice. 3° La foi, cette puissance spirituelle par laquelle on tient pour vraie toute parole sortie de la bouche de Dieu et par laquelle on saisit les choses invisibles. 4° Lâamour, le caractère même de Dieu, connu en Jésus Christ, et manifesté par ceux qui sont participants de la nature divine. 5° La patience qui fait traverser et supporter toutes les difficultés en vue du but glorieux à atteindre. 6° La douceur dâesprit, lâincorruptibilité dâun esprit doux et paisible qui est dâun grand prix devant Dieu (1 Pierre 3:4).
à toutes ces choses lâapôtre ajoute deux recommandations instantes. Dâabord: «Combats le bon combat de la foi». Il sâagit ici du combat dans lâarène (1 Cor. 9:25), auquel nous sommes appelés pour remporter le prix qui est le maintien de la vérité. Câétait de ce combat que lâapôtre pouvait dire au moment dâachever sa carrière: «Jâai combattu le bon combat, jâai achevé la course, jâai gardé la foi» (2 Tim. 4:7).
La seconde recommandation qui se lie à la première est: «Saisis la vie éternelle». La vie éternelle nâest pas ici cette vie que nous possédons en possédant Christ, «le Dieu véritable et la vie éternelle», cette vie divine qui nous est communiquée par la foi en Lui et qui nous introduit, dès ici-bas, dans la communion du Père et du Fils. Elle nous est présentée dans ce passage comme la jouissance finale et définitive de toutes les bénédictions célestes, récompense du «bon combat de la foi». Toutefois ce nâest pas comme en Phil. 3:12 un «but non encore atteint que le chrétien poursuit et quâil cherche à saisir». Lâapôtre veut que, pendant lâaction même du combat, ce but ait été saisi comme une grande et absolue réalité: la possession et la jouissance actuelles par la foi de toutes les choses qui appartiennent à la vie éternelle. Quelle grâce quand la vie éternelle a été saisie de cette manière!
Câest pour de telles bénédictions que Timothée avait été appelé. Lâapôtre nous fait remonter au début de la carrière de son cher enfant dans la foi. à peine cette perspective dâune vie nâayant quâun but et quâun objet, celui que lâapôtre sâétait posé lui-même (2 Tim. 4:7), avait-elle été placée devant lui quâil en avait rendu témoignage et «fait la belle confession devant beaucoup de témoins». Sa confession avait trait à la vie éternelle, saisie comme étant le tout de lâappel chrétien. Lâappel faisait de Timothée le champion de cette vérité. Les nombreux témoins nâétaient pas le monde, mais ceux qui faisaient partie de lâassemblée du Dieu vivant au milieu de laquelle son ministère allait se dérouler par son enseignement et ses exhortations.
V. 13-16
Je tâordonne devant Dieu qui appelle toutes choses à lâexistence, et devant le christ Jésus qui a fait la belle confession devant Ponce Pilate, que tu gardes ce commandement, sans tache, irrépréhensible, jusquâà lâapparition de notre Seigneur Jésus Christ, laquelle le bienheureux et seul Souverain, le roi de ceux qui règnent et le seigneur de ceux qui dominent, montrera au temps propre, lui qui seul possède lâimmortalité, qui habite la lumière inaccessible, lequel aucun des hommes nâa vu, ni ne peut voir, â auquel soit honneur et force éternelle! Amen.
Ces versets sont comme un résumé du but de toute lâépître. «Je tâordonne», dit lâapôtre. Timothée avait reçu une ordonnance de sa part et devait sây conformer. Ãtant établi pour représenter lâapôtre en son absence, il avait à ordonner lui-même (1:3, 5, 18; 4:11; 5:7; 6:17). Ce que Paul ordonnait à Timothée, il le faisait des plus solennellement devant le Dieu Créateur, quâil invoquait comme Celui qui a tout amené à lâexistence quand il nây avait encore aucune de ses Åuvres, et qui sâest fait connaître à des êtres infimes comme nous par un acte qui dénote tout son bon plaisir dans les hommes. Nâest-ce pas un motif souverain pour obéir? Mais, ce que lâapôtre ordonne, il le faisait aussi «devant le Christ Jésus» devenu homme, «qui a fait la belle confession devant Ponce Pilate». Il pouvait être indifférent au gouverneur romain que Jésus fût roi des Juifs et il le prouve dâun côté en disant «Suis-je Juif, moi?» de lâautre en inscrivant: «Jésus, le Nazaréen, le Roi des Juifs» sur lâécriteau de la croix. En revanche, il nâest pas indifférent à Pilate, ami de César, quâà côté de lâempereur un autre homme ait des prétentions à la royauté. Rejeté des Juifs, comme roi, le Seigneur attribue, devant Pilate, une toute autre extension à son royaume quand il dit: «Mon royaume nâest pas de ce monde», câest-à -dire quâil a pour domaine exclusif une sphère entièrement céleste. Mais il ajoute: «Maintenant mon royaume nâest point dâici». Il parle de revendiquer plus tard ici-bas une royauté plus vaste que celle de roi des Juifs et câest ce qui inquiète Pilate et lui fait dire: «Tu es donc roi?» à cette question Jésus répond: «Tu le dis, que je suis roi». Câétait rendre témoignage à la vérité, coûte que coûte, en maintenant à tout prix le caractère de sa royauté, car il ajoute: «Moi, je suis né pour ceci. Et câest pour ceci que je suis venu dans le monde afin de rendre témoignage à la vérité». De fait, déclarer sa royauté par naissance (Matt. 2:1, 2) devant Pilate, ami de César, mais une royauté qui dépassait de beaucoup les limites juives, câétait signer lui-même son arrêt de mort. Cette confession était la «belle confession devant Ponce Pilate» dans notre passage.
Cette belle confession, nous lâavons vu, le Seigneur ne pouvait pas ne pas la faire sans être infidèle à la vérité à laquelle il était venu rendre témoignage dans ce monde, Lui qui était venu ici-bas pour la faire connaître. Sa royauté en faisait partie et sâil avait hésité un instant devant cette confession, il nâaurait plus pu ajouter: «Quiconque est de la vérité écoute ma voix». La confession quâil était roi se liait donc intimement au fait quâil était venu dans le monde afin de rendre témoignage à la vérité.
La belle confession de Timothée devant beaucoup de témoins chrétiens qui pouvaient la certifier ne mettait pas sa vie en danger. Elle nâétait pas non plus le témoignage à la vérité; à la vérité toute entière. Elle était la belle confession des bénédictions immenses de la fidélité, bénédictions saisies par Timothée dans le témoignage chrétien auquel il vouait désormais sa carrière. La belle confession de Christ devant Ponce Pilate était le témoignage à la vérité dont la royauté actuelle et future de Christ, bien plus importante que la royauté juive, faisait partie, car «la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ». Rien ne pouvait détourner le Seigneur de la confession de la vérité tout entière, pas même la mort.
Mais quel immense privilège pour Timothée dâêtre associé comme Confesseur avec le Seigneur Jésus, lâun confessant avoir saisi un but que rien ne pouvait lui arracher, lâautre confessant la vérité tout entière que la mort même ne pouvait lui faire abandonner!
Au v. 14 lâapôtre ordonne à Timothée de «garder ce commandement», câest-à -dire ce quâil venait de lui commander: «Fuis, poursuis, combats, saisis». Il était placé comme réalisant ces choses devant des témoins fidèles et devant le monde. Il devait les garder, «sans tache et irrépréhensible». En revanche lâapôtre dit au v. 20: «à Timothée, garde ce qui tâa été confié». Câest le résumé du contenu de toute lâépître. Lâapôtre avait déjà dit, mais au sujet dâune partie restreinte de la mission de Timothée, câest-à -dire de sa conduite à lâégard des anciens: «Garde ces choses sans préférence» (5:21).
Quant au commandement, Timothée devait le garder «sans tache», sans aucune altération; et «irrépréhensible», sans que personne eût occasion de le reprendre ou de lâaccuser de ne pas garder le dépôt qui lui était confié; mais avant tout dans le but de recevoir «lâapprobation de notre Seigneur Jésus Christ à son apparition». Il est toujours parlé de lâapparition et non de la venue du Seigneur, quand il est question de la responsabilité dans le service. Câest pourquoi il peut être parlé «dâaimer son apparition» qui est cependant toujours accompagnée de «lâexercice de la vengeance» sur le monde (2 Thess. 1:8). La raison en est que, si la «venue» du Seigneur est le «jour de grâce», son apparition est le jour des couronnes, la récompense de la fidélité, pour les serviteurs de Christ.
Cette apparition sera montrée au temps propre par le bienheureux et seul Souverain, déjà appelé le «Dieu bienheureux» au chap. 1:11. Alors le seul Souverain, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, manifestera cette gloire. De qui lâapôtre parle-t-il? De Dieu, sans aucun doute, mais impossible de séparer une des seigneuries divines de lâautre. Dieu est tout cela quand il «montre» lâapparition de Christ; Christ sera tout cela, quand il paraîtra comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Voici la seconde fois dans cette épître (cf. 1:17) que la louange suprême sâélance devant Dieu dans les lieux éternels. Dans le premier cas, à la suite de la venue dans ce monde de Christ homme comme Sauveur; dans le deuxième cas, à la suite de son apparition comme Seigneur et homme victorieux. à celui qui seul a lâimmortalité en Lui-même, qui habite la lumière inaccessible, lequel aucun des hommes nâa vu ni ne peut voir, soit honneur et force éternelle. Amen! Câest bien le Dieu personnel, éternel, inabordable, invisible, dont il est question ici, mais nous le connaissons dans son Fils Jésus Christ: «lui est le Dieu véritable et la vie éternelle».
V. 17-19
Ordonne à ceux qui sont riches dans le présent siècle, quâils ne soient pas hautains et quâils ne mettent pas leur confiance dans lâincertitude des richesses, mais dans le Dieu qui nous donne toutes choses richement pour en jouir; quâils fassent du bien; quâils soient riches en bonnes Åuvres; quâils soient prompts à donner, libéraux, sâamassant comme trésor un bon fondement pour lâavenir, afin quâils saisissent ce qui est vraiment la vie.
Il reste encore une ordonnance à ajouter au sujet de ceux que, parmi les siens, Dieu favorise des biens de ce monde. Il sâagit ici de leur position «dans le présent siècle», position qui nâa rien à faire, ou plutôt qui est en contraste avec celle du siècle à venir (v. 13-16).
Cette position ne doit pas les exalter à leurs propres yeux, car lâorgueil de la richesse est un des vices les plus fréquents parmi les hommes. Il ne faut pas que les chrétiens se laissent entraîner à se fonder sur lâincertitude des richesses qui peuvent sâeffondrer en un moment; mais ils doivent se confier en Celui qui les a richement favorisés en leur donnant la jouissance de ces choses. Quâils emploient leurs richesses à faire du bien, quâelles consistent en richesses de bonnes Åuvres, en promptitude à donner, en libéralité. Tel est le but de la fortune qui leur est dispensée; elle doit développer dans leur témoignage des vertus qui ne pourraient se montrer que là où Dieu donne des biens terrestres.
«Sâamassant comme trésor un bon fondement pour lâavenir». Il sâagit de lâabandon des choses visibles, quoiquâelles soient le fruit de la bonté de Dieu, mais données par lui aux siens dans le but dâacquérir «un trésor dans les cieux» qui ne défaille pas et aussi de saisir «ce qui est vraiment la vie». Telle devait être lâattitude des riches. Cette attitude, Timothée, qui ne possédait aucun de leurs avantages, leur en donnait lâexemple en ayant lui-même «saisi la vie éternelle».
V. 20-21
à Timothée, garde ce qui tâa été confié, fuyant les discours vains et profanes et lâopposition de la connaissance faussement ainsi nommée, de laquelle quelques-uns faisant profession, se sont écartés de la foi. Que la grâce soit avec toi!
Timothée est exhorté à garder ce qui lui a été confié. Dâautre part, nous voyons Paul confier ce quâil a au Seigneur qui a la puissance de garder son dépôt. En Lui est la vie, la puissance pour la soutenir et pour garder dans le ciel lâhéritage de gloire qui nous est destiné. Paul savait qui il avait cru. Il nâavait pas mis sa confiance dans lâÅuvre, mais en Christ, quâil connaissait bien. (2 Tim. 1:12). Ici, câest Timothée qui garde le dépôt que le Seigneur lui a confié. Ce dépôt est lâadministration de la maison de Dieu par la Parole, par la doctrine, par lâexemple quâil avait à fournir lui-même. Son rôle nâétait pas de discuter avec ces gens-là ; il avait à fuir leurs discours vains et profanes et les raisonnements opposés à la doctrine de Christ par ces discoureurs qui prétendaient avoir de la connaissance. Déjà quelques-uns qui professaient la posséder sâétaient écartés de la doctrine chrétienne. Le dernier mot de lâapôtre à Timothée est «grâce», faveur divine, sur son fils dans la foi, comme son premier mot était grâce! (1:2).