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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Thessalonians 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-thessalonians-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Thessalonians 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-13
Chapitres 3 et 4
V. 1-10 â La foi, lâespérance et lâamour
La foi, lâespérance et lâamour, les «trois vertus théologales», comme les hommes les appellent, ne sont que des dons de grâce, mis par lâEsprit de Dieu dans le cÅur de lâhomme lors de sa conversion, et sans lesquels nous ne pourrions ni avoir, ni maintenir des relations avec Dieu, notre Père, et avec Jésus Christ, notre Sauveur. La foi reçoit la parole de Dieu et saisit Jésus que cette Parole nous révèle, lâamour de Dieu, versé dans nos cÅurs, nous attache à Christ, lâespérance a pour but et pour objet Sa venue. Mais la garde de ces dons nous étant confiée, nous ne pouvons, négligeant leur usage, les laisser sâaffaiblir, sans courir les plus grands dangers. Pour les conserver dans leur fraîcheur et leur puissance initiales, il nous faut veiller à les tenir continuellement en rapport avec la personne de Christ. Ce contact perdu, ils vont sâaffaiblissant et descendent parfois à un niveau si bas quâon pourrait croire assister même à leur ruine définitive. La Parole nous apprend quâon peut laisser tomber le bouclier de la foi, quâon peut abandonner le premier amour et descendre graduellement jusquâà la mort spirituelle de Sardes, quâon peut perdre lâespérance en se rabaissant au niveau dâun monde qui ne lâa jamais connue. â Toutes ces «vertus», remarquons-le bien, sont solidaires, aussi la Parole les mentionne dâhabitude ensemble. Lâune ne peut être affaiblie ou fortifiée, sans que les autres en subissent lâinfluence en bien ou en mal.
Lâamour est le plus grand de ces dons, car étant lâessence divine elle-même, «il ne périt jamais». La foi, conviction des choses quâon ne voit pas, prendra fin quand elle sera changée en vue. Lâespérance nâaura plus de raison dâêtre quand elle aura atteint son but et son objet en le possédant à toujours. Mais, tant que la perfection nâest pas atteinte, et elle ne peut lâêtre ici-bas, ces trois choses demeurent inséparablement unies, régies et dominées, pour ainsi dire, par lâamour: «Lâamour», dit lâapôtre, «croit tout, espère tout». La foi rend présentes les choses quâon espère; lâespérance alimente la foi; la foi est affermie par lâamour.
Cette solidarité est bien connue de Satan qui, en ennemi dangereux et rusé, dirige toujours ses attaques sur celle de ces «vertus» que nous surveillons habituellement le moins ou que nous avons peut-être momentanément négligée. Il sait quâil suffit dâen faire tomber une pour entraîner la ruine des autres. Il réussit ainsi souvent à nous faire subir une défaite que sa haine contre Christ estime pouvoir être définitive. Ne pouvant plus, depuis la résurrection, sâattaquer directement à Christ, il cherche à ruiner les membres de son corps en rompant leur lien pratique avec la Tête. Tantôt donc il dirige son effort sur lâune de ces «vertus», tantôt sur lâautre.
Dans notre chapitre, nous le voyons se servir des persécutions pour chercher à ébranler la foi des Thessaloniciens. Dans la seconde épître, il se sert de la tribulation terrible que ces chrétiens traversaient, pour leur persuader que le jour du Seigneur était déjà arrivé et quâil leur fallait abandonner leur espérance.
Lâeffort de lâEnnemi pour ébranler la foi des Thessaloniciens et le danger qui en résultait pour eux, causait de grandes appréhensions à lâapôtre. Pour accomplir plus facilement ses desseins, Satan avait réussi à empêcher Paul de se rendre à Thessalonique (2:18). Il ne nous est pas dit de quelle nature était cet empêchement, mais il nous suffit de savoir que cette manÅuvre réduisait Paul à lâinaction. Voyant le danger menaçant et «nây tenant plus» (3:1), lâapôtre avait consenti à être laissé tout seul à Athènes et leur avait envoyé Timothée, afin de les affermir et de les encourager touchant leur foi (v. 2); mais, ayant supprimé Paul, Satan sâétait mis incontinent à lâÅuvre pour «rendre vain son travail» dans le cÅur des Thessaloniciens (v. 5). Il cherchait à les «tenter» en leur suggérant que leur foi, leur confiance en Dieu était vaine, puisquâIl ne les sauvait pas de la tribulation. Cela devait réduire à néant, du même coup, la parole de Dieu que lâapôtre leur avait présentée et quâils avaient reçue par la foi. Mais Dieu les avait prémunis contre ce danger. Paul leur rappelle que, quand il était auprès dâeux, il leur avait dit dâavance quâils auraient à subir des tribulations; ils pouvaient donc taxer de mensonges les insinuations de lâAdversaire. Dieu ne les abandonnait pas; mais Il pourvoyait, en outre, à leur besoin pressant en leur envoyant Timothée, compagnon dâÅuvre de Paul, pour les affermir et les encourager quant à leur foi (v. 2). Sa mission accomplie, il revient apporter à lâapôtre «les bonnes nouvelles de leur foi» (v. 6), et ainsi la foi des Thessaloniciens qui lui avait causé tant dâangoisses devient un sujet de consolation pour lui (v. 7).
Mais ce nâétait pas seulement leur foi qui réconfortait lâapôtre, câétait aussi leur amour. Quand lâamour est intact, la foi ne court pas de dangers réels, car lâamour croit tout. Il y avait néanmoins quelques menaces sérieuses dâun côté et de lâautre; aussi lâapôtre parle de ses prières constantes pour que Dieu le Père lui-même et le Seigneur Jésus lui frayassent le chemin auprès dâeux. Il sait que du moment que Dieu lâaura décidé, Satan ne sera plus capable de barrer sa route et quâalors il pourra «suppléer à ce qui manque à leur foi», point faible par lequel lâEnnemi cherchait à les atteindre, et quâil connaissait bien, étant toujours à lâaffût pour surprendre le défaut de la cuirasse. Mais leur sauvegarde était lâamour: sâils y surabondaient â et lâapôtre le demandait pour eux â leur foi résisterait victorieusement à toutes les attaques de lâAdversaire. Dans ce chap. 3, lâapôtre, en désirant lâaccroissement de leur foi et de leur amour, dirige leurs pensées vers la venue de Christ où leur sainteté pratique sera pleinement réalisée. La foi, lâamour et lâespérance se retrouvent donc ici, quand il sâagit de leur marche, comme au chapitre 1, où il est question de leur activité. Nous les verrons reparaître au chap. 5, quand il sera question du combat chrétien.
Ne pensons pas, lorsque, par la grâce de Dieu, la vigilance et les prières de lâapôtre avaient réduit à néant les desseins de lâEnnemi, que ce dernier renonçât à ses attaques. Dans la seconde épître aux Thessaloniciens, nous le voyons, comme nous lâavons déjà dit, se tourner dâun autre côté et se servir dâune recrudescence de persécutions, pour détruire lâespérance des fidèles en cherchant à leur persuader que le jour du Seigneur est là . Sâils avaient écouté cette suggestion, ils auraient renoncé à lâespérance de la venue du Seigneur pour enlever les saints, car elle devait, selon la Parole, précéder lâapparition du jour du Seigneur. Si le jour du Seigneur était là , leur attente aurait été une pure chimère et Satan aurait triomphé en leur ravissant lâobjet même de leur espérance.
Sâil échoue dans ses entreprises contre la foi et lâespérance chrétiennes, soyons certains quâil sâattaquera à lâamour et, chose profondément humiliante, câest ici que sa victoire a le plus de chances dâêtre décisive. Le retour de la prospérité extérieure, le calme succédant à lâorage, entraînent le chrétien inattentif sur la pente du monde et des choses qui sây trouvent. Les conseils de Satan nous poussent à nous emparer de ces choses; bientôt elles remplissent le cÅur; les affections pour Christ se refroidissent et que deviennent alors lâespérance et la foi? Dans le temps actuel, lâabandon du premier amour a détruit lâespérance et la foi dans la chrétienté professante. La Parole, objet de la foi, est abandonnée, lâespérance est devenue lettre morte. Mais, grâce à Dieu, elle commence à renaître dans le cÅur de plusieurs et marche de concert avec un renouvellement de foi dans les Saintes Ãcritures. Ce réveil nous prouve que la venue du Seigneur est proche.
Chapitres 3 v. 11 Ã 4 v. 12 â Encore la marche
Nous sommes loin dâavoir épuisé le sujet de la marche chrétienne en montrant, comme nous lâavons fait lâautre jour, quâelle est dirigée par les caractères de la vie divine que nous possédons, par nos relations avec Dieu et par nos privilèges. Le chapitre que nous venons de lire nous montre, en partie du moins, en quoi cette marche consiste. Mais permettez-moi une remarque préliminaire.
On a souvent fait ressortir que la première épître aux Thessaloniciens introduit dans toute notre conduite, pour la déterminer, la pensée de la venue personnelle du Seigneur. Câest ainsi quâà la fin du deuxième chapitre, lâapôtre nâattend la récompense de son travail quâà la venue du Seigneur Jésus; alors seulement les Thessaloniciens seront manifestés comme la couronne de gloire de ce cher serviteur de Christ. Il attendait patiemment ce moment-là , car il peut nous arriver de travailler fidèlement pendant toute notre vie sans récolter ici-bas les fruits de notre travail pour le Seigneur; mais que cela ne nous décourage pas. En travaillant pour notre Maître, nous nâavons pas à prétendre récolter actuellement du fruit: il pourrait sans doute nous être accordé, mais pourrait aussi manquer. Lâun laboure, lâautre sème et plante, lâautre arrose: il faut du temps pour voir un accroissement ou une moisson. Il nâest pas dit que les plantes, arrosées de nos mains, réjouiront notre vue par beaucoup de fleurs ou de fruits. Sâil convient au Seigneur de ne pas nous en faire voir, notre patience est exercée. En récoltant dâhabitude les fruits de mon activité, mon faible cÅur serait disposé à sâen glorifier et à sây complaire, au lieu dâattendre la récolte à la venue du Seigneur Jésus.
à la fin du chap. 3:11-13, nous trouvons un autre aspect de sa venue. Ce passage offre quelque difficulté à plusieurs âmes, habituées à voir dans tous les chapitres de cette épître, la venue du Seigneur pour ravir les siens auprès de lui. Or ce nâest pas proprement le sujet à la fin de ce troisième chapitre. Il est vrai quâil ne nous parle pas, comme la seconde épître, de son apparition (ou Ãpiphanie), car il nous présente sa venue (ou Parousie), mais avec tous ses saints, comme à son apparition. Câest une vérité pour ainsi dire intermédiaire entre le premier et le second acte de la venue du Seigneur. Dans ce passage, après nous avoir enlevés à sa rencontre, le Seigneur nous présentera tous ensemble avec Lui devant notre Dieu et Père. La raison de cette différence dâavec les autres passages de notre épître est simple. Ce passage-ci nous parle de notre responsabilité chrétienne qui nâest jamais en rapport avec la venue du Seigneur pour nous prendre auprès de Lui. Dâautre part, le mot «son apparition», désignant le moment où il viendra en jugement avec tous ses saints, ne peut être employé ici parce quâil ne sâagit pas de jugement, mais de paraître devant notre Dieu et Père pour y atteindre enfin le plein résultat dâune marche fidèle, accomplie dans lâamour. Ce nâest pas le moment où le Seigneur apparaîtra publiquement pour être glorifié et admiré dans tous ceux qui auront cru (2 Thess. 1:10). Dans le premier cas, Il les introduit devant le Père, dans le second devant le monde. Ici, lâapôtre demande pour les Thessaloniciens, que le Seigneur les fasse «abonder et surabonder en amour» comme lui, Paul, leur en avait donné lâexemple. Ils nâavaient pas besoin dây être exhortés, car dès le début ils lâavaient prouvé par leur «travail dâamour», mais lâapôtre désirait que leur marche chrétienne fût caractérisée par une «surabondance» dâamour «les uns envers les autres», lâamour ardent entre les membres de la famille de Dieu étant la première chose qui les fasse reconnaître. Paul désirait, en outre, que cet amour abondât «envers tous»; et lui-même, que lâamour de Christ pressait à porter au monde la bonne nouvelle du salut, leur avait aussi donné cet exemple. Il réalisait ainsi le caractère de son Maître qui, ayant aimé les siens, les aima jusquâà la fin, et dont lâamour sâadressait à tous les pécheurs.
Cette manifestation de lâamour dans toute lâactivité de leur conduite journalière devait «affermir leur cÅur sans reproche, en sainteté». La sainteté est la vraie séparation pour Dieu de toutes les choses qui pourraient entraver nos rapports avec Lui. Si lâamour, sâétant emparé du cÅur, y est en plein exercice, le monde ne peut plus y trouver de place. Lâapôtre ajoute: «sans reproche en sainteté». Il regarde en avant vers le moment où cet état sera réalisé dans son entière perfection. Sâil ne peut lâêtre maintenant, il le sera, non pas seulement individuellement, mais pour lâensemble des saints quand le Seigneur les présentera «devant notre Dieu et Père». Alors la sainteté parfaite, consécration absolue au Père et au Fils, sera pleinement manifestée; alors tous seront absolument sans reproche; alors tous seront capables de sonder lâamour parfait (voyez Ãph. 5:27). Le premier chapitre de lâépître aux Ãphésiens nous montre quâils étaient «élus en Christ, avant la fondation du monde, pour être saints et irréprochables devant Lui, en amour». Tel sera, pour lâéternité, le résultat de notre élection: nous serons semblables à Christ. Lâapôtre exhorte les Thessaloniciens à réaliser, déjà ici-bas, cette bénédiction dans la plus grande mesure. Il dit: «Pour affermir vos cÅurs»; non pas pour que vous soyez parfaits dans ce monde, mais pour que lâamour et la sainteté rayonnent de plus en plus dans votre vie chrétienne jusquâau jour de la perfection. Dans notre passage, lâamour, en Jacq. 5:8, lâespérance, et en Col. 2:7, la foi, affermissent le cÅur. Quand le Seigneur sera venu avec tous ses saints, une sainteté parfaitement en accord avec le caractère de Dieu sera manifestée pour les temps éternels. «Devant notre Dieu et Père»: Il sâagit de ce que le Père verra, et non le monde. Lâapôtre désire que les chrétiens fassent des progrès continuels en Sa présence, en sorte quâà la venue du Seigneur ils soient devant le Père dans leur perfection absolue, si incomplète quâelle ait été jusquâalors dans leur marche ici-bas.
Comme nous lâavons dit, il est beaucoup question de la marche dans cette épître, mais notez que toujours, dans lâAncien aussi bien que dans le Nouveau Testament, les croyants fidèles sont caractérisés par elle. De fait la marche, étant la vie dans toutes ses manifestations extérieures, a beaucoup dâanalogie avec la conduite, bien que cette dernière ait une acception peut-être plus large. La seule chose qui nous soit dite dâÃnoch, câest quâil «marcha avec Dieu». Ce mot suffit pour décrire toute sa vie. Ãnoch était en public, dans ce monde, un compagnon de Dieu, le reproduisant dans son caractère, ses pensées et sa volonté, et nâayant pas une marche indépendante de Lui. Le prophète Michée décrit aussi cette marche: «Quâest-ce que lâÃternel recherche de ta part, sinon que tu fasses ce qui est droit, que tu aimes la bonté, et que tu marches humblement avec ton Dieu?» Dans ce passage, le premier caractère de cette marche est la droiture; le second, un amour qui se nourrit de lâamour de Dieu; le troisième, enfin, consiste à marcher humblement avec son Dieu. Absence dâégoïsme, défiance de soi, dépendance, tels sont les caractères de lâhumilité. Il faut que notre marche montre la justice pratique et lâintégrité, lâamour et lâoubli de soi-même, qui ont été le caractère de Christ sur la terre.
Revenons au chapitre 4 de notre épître. Câest, comme nous lâavons vu au chap. 3:12, 13, lâamour qui est le caractère principal de lâactivité chrétienne dans notre témoignage journalier. Ensuite vient la sainteté (3:13; 4:3, 4, 7, 8), la séparation de tout mal pour plaire à Dieu. Combien elle est importante en particulier pour les jeunes gens qui entrent dans la carrière chrétienne! Câest pourquoi Paul disait à Timothée: «Fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, lâamour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur dâun cÅur pur».
Les mÅurs dâalors étaient affreusement corrompues, chacun se livrait publiquement à ses convoitises et sâen glorifiait; aujourdâhui la chrétienté, avec un peu plus de retenue, ne nous offre-t-elle pas un spectacle semblable?
La sainteté se manifeste dâabord au sujet de nous-mêmes: «Câest ici la volonté de Dieu, votre sainteté, que vous vous absteniez de la fornication, que chacun de vous sache posséder son propre vase en sainteté et en honneur» (v. 3, 4). Elle se montre ensuite en rapport avec les liens conjugaux, «car Dieu ne nous a pas appelés à lâimpureté, mais dans la sainteté» (v. 6, 7). Elle se montre enfin en rapport avec Dieu. «Il nous a donné son Esprit Saint» (v. 8). Cet Esprit nous sépare du mal; pourrions-nous donc consentir à le contrister, Lui qui est venu faire sa demeure chez nous? En 1 Pierre 1:14-16, nous trouvons les mêmes vérités quant à la sainteté de la marche chrétienne: «Ne vous conformant pas à vos convoitises dâautrefois pendant votre ignorance: mais comme Celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite; parce quâil est écrit: Soyez saints, car moi je suis saint» (1 Pierre 1:14-16).
Au v. 24, lâapôtre revient encore sur lâamour fraternel, tant ce caractère principal de la marche a dâimportance. Ce nâétait pas pour le leur prescrire, car «ils nâavaient pas besoin que lâapôtre leur en écrivît» (v. 9), mais pour les engager à y abonder, car la marche chrétienne proprement dite implique un progrès continuel: «Vous-mêmes, vous êtes enseignés de Dieu à vous aimer lâun lâautre... mais nous vous exhortons, frères, à y abonder de plus en plus» (v. 9, 10).
Un dernier trait, lâactivité et le travail journaliers, caractérise ici la marche chrétienne: «Nous vous exhortons... à vous appliquer à vivre paisiblement, à faire vos propres affaires et à travailler de vos propres mains, ainsi que nous vous lâavons ordonné, afin que vous marchiez honorablement envers ceux de dehors» (v. 11, 12). Cette recommandation nâest pas sans importance pour nous, car nous avons à nous demander si notre activité se développe en vue de nous-mêmes et du monde, ou pour Dieu et pour nos frères. Lâapôtre appuyait son exhortation de son propre exemple. Faire des tentes était aussi bien pour lui lâactivité dâamour que prêcher lâÃvangile. La progression de cette vie paisible et honorable, occupée de ses propres affaires, astreinte à lâhumble travail manuel, devait être un témoignage pour le monde lui-même, témoignage qui ne consistait pas seulement, comme au chap. 1, dans leur patience et leur foi au milieu de grandes tribulations, mais dans lâesprit doux et paisible de lâhumble activité journalière.
La marche a donc lieu, dans ce chapitre, sous le regard de Dieu, en ce qui concerne les chrétiens eux-mêmes, ou leurs frères, ou le monde. Nous sommes cependant bien loin dâavoir épuisé ce sujet, car marcher câest vivre, depuis le premier pas de la carrière chrétienne jusquâà lâentrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.
Les v. 13 à 18 de notre chapitre nous ramènent au sujet capital de cette épître: la venue du Seigneur. Nous savons tous par cÅur ce délicieux passage, mais chaque fois que nous y revenons, nous pouvons lâenvisager sous quelque aspect nouveau. Si le Seigneur le permet, il fera donc le sujet de notre prochain entretien.
Chapitre 4 v. 13-18 â Rapport de la Résurrection avec la venue du Seigneur
En lisant cette épître on est frappé de voir combien de choses ces Thessaloniciens, encore jeunes dans la foi, savaient déjà , tout en devant être instruits sur un grand nombre dâautres. Pendant le court séjour de Paul au milieu dâeux, ils avaient reçu, par son ministère, une somme de précieuses vérités. Avec une vivacité de cÅur qui doit nous frapper, nous dâhabitude si endormis spirituellement, ils ne sâétaient pas contentés de lâévangile du salut et de la rédemption, mais, par la prédication de lâapôtre, leurs yeux, leurs pensées, leur espérance sâétaient attachés immédiatement à la personne de leur Sauveur. Je dis quâils savaient beaucoup de choses, car rien nâélargit notre connaissance comme une relation dâamour avec la personne de Christ. «Vous savez» est le mot de la certitude chrétienne et revient continuellement dans cette épître. Voyez 2:1, 5, 11; 3:3, 4; 4:2, 9, enfin 5:2, où Paul leur dit: «Vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit». Ce nâétaient pas pour eux des choses quâils croyaient parce quâelles étaient généralement admises, mais des choses dont ils avaient, par la foi, une conviction profonde. La prédication de lâapôtre les avait familiarisés avec ces vérités, et ils les avaient parfaitement reçues, mais ils étaient ignorants sur dâautres points. On le voit déjà au chapitre 3:10, où Paul demande instamment de pouvoir «suppléer à ce qui manquait à leur foi». Il y avait certaines lacunes dans leur connaissance. Le passage que nous venons de lire nous montre quâune de ces lacunes se rapportait à la venue actuelle du Seigneur Jésus, venue qui occupait journellement le cÅur des Thessaloniciens. Cette lacune dans leur foi, lâapôtre se hâte de la combler.
à ce propos, permettez-moi une remarque qui nous concerne tous: Nous possédons un certain fonds de vérités que nous avons peu vécues. Or les Thessaloniciens les vivaient dès le début de leur conversion; elles étaient si actuelles pour eux, quâils en attendaient à chaque instant la réalisation. Ils avaient encore beaucoup de choses à apprendre sur ce sujet, mais ils attendaient des cieux le Seigneur Jésus. Toute leur vie avait cette vérité pour centre. Pour nous, sâil sâagit de cet événement, nous le connaissons fort bien, car nous possédons les révélations nouvelles que les Thessaloniciens nâavaient pas avant cette épître. Et cependant la venue du Seigneur a-t-elle pris dans nos cÅurs une telle importance que nous puissions dire: Nous attendons le Seigneur dâun moment à lâautre? Je me trompe: nous le disons, mais le vivons-nous? Cette question, nous devons la résoudre par la négative. Il en résulte que, malgré une provision considérable de vérités, nous faisons peu ou point de progrès dans leur connaissance, peu ou point de découvertes nouvelles dans les trésors de la Parole à leur sujet. Les Thessaloniciens vivant ces vérités, Dieu prenait soin de les leur faire approfondir. Chers amis, cette constatation est très humiliante pour nous. Mais, je me hâte dâajouter quâau milieu de tant dâexpériences affligeantes, Dieu a soin de nous encourager. Il suffit dâavoir quelques notions de ce qui se passe dans la chrétienté pour être frappé de voir dernièrement, je dis même tout dernièrement, la venue actuelle du Seigneur que, depuis plus de cent ans, nous proclamons avec si peu de vie et de puissance, devenir individuellement une réalité pour beaucoup dââmes. Les circonstances tragiques que le monde traverse font réaliser que les temps de la fin sont proches. Les enfants de Dieu se réveillent. Nous pourrions dire lâannée du siècle passé où «le cri de minuit» sâest fait entendre. La grande majorité des chrétiens nây a pas répondu; beaucoup ont combattu cette vérité et ceux qui auraient dû enseigner les autres ont souvent été les tristes instruments de lâEnnemi pour empêcher les âmes de lâentendre. Cependant â quelle bonté de notre Dieu! â ce cri retentit encore. Il aurait semblé dâabord que, devant cette indifférence, le Seigneur allait venir et fixer ainsi pour toujours le sort dâune multitude dââmes incrédules. Loin de là : avec la patience merveilleuse de lâamour, Dieu continue encore à faire entendre ce cri; les échos le répètent. Aujourdâhui, beaucoup dâenfants de Dieu sentent que les saints devraient se rassembler pour attendre Jésus du ciel. Et nous qui, depuis longtemps, «savons» ces choses, ne devons-nous pas aller vers ces âmes pour leur confirmer que leur espérance est une réalité? Attendons ensemble, leur dirons-nous, le Seigneur Jésus!
Une chose encore me frappe. Le Seigneur, au milieu de beaucoup de vérités, nous en a confié une de toute importance pour le témoignage actuel des chrétiens, celle de lâÃglise, corps de Christ, composée de tous les croyants, unis ensemble par le Saint Esprit avec leur Chef glorieux dans le ciel, ainsi que notre responsabilité de nous réunir ensemble autour de la table du Seigneur, pour témoigner de cette unité. Mais avons-nous vu que cette table devînt le centre du rassemblement de beaucoup dâenfants de Dieu? à qui la faute? Faisant un retour sur nous-mêmes, nous devons confesser ne pas avoir marché à la hauteur de ce que Dieu nous avait confié. Nous nâavons pas réussi, par ce témoignage, à réunir les enfants de Dieu et nous ne pouvons plus même espérer que cela ait jamais lieu. La pensée que le temps de cette réalisation pratique de lâunité est passé, mâhumilie profondément. Ce témoignage, entre nos mains, a subi une ruine complète, ce qui, du reste, tout en nous condamnant, nâenlève pas un atome de sa valeur. Mais Dieu nous donne un autre moyen de rassembler les enfants de Dieu et ce moyen est la venue du Seigneur.
Je ne doute pas, nous le voyons dans ce passage, que peut-être aujourdâhui ou demain, pour quelques heures, ou pour un instant seulement, le Seigneur aura soin de rassembler ses élus, les yeux levés vers le ciel, attendant lâétoile du matin et disant ensemble: Amen, viens, Seigneur Jésus! Nous nâaurons pas besoin de nous exhorter à nous réunir pour cela. Aussi je suis profondément réjoui de voir des ecclésiastiques dans cette ville réunir des âmes pour leur parler de la venue du Seigneur. Seulement, ne lâoublions pas, la Parole ne dit pas seulement: «Que celui qui entend dise: Viens!» Elle dit dâabord: «LâEsprit et lâÃpouse disent: Viens!» Lâattente du Seigneur est avant tout une espérance dâensemble, lâespérance de lâÃglise au moment où paraît lâétoile brillante du matin, et lâEsprit qui a formé lâassemblée sây associe, car il retournera avec lâÃpouse au ciel, dâoù il était personnellement descendu pour la former.
Contrairement à cette attente, il se fait, au jour actuel, un travail satanique dans le monde. Il a pour but la résurrection dâune confédération latine, régie par lâempire romain, la première Bête dâApoc. 13, et lâappel à ce rassemblement est formulé de telle manière quâon pourrait supposer que les hommes, dâailleurs absolument incrédules, qui en sont les porte-voix ont étudié de près le prophète Daniel et lâApocalypse. Ne pouvant voir que câest Satan qui ressuscitera lâempire Romain, ils attendent une nouvelle ère de prospérité à la suite de cette restauration dont lâItalie sera le centre et Rome la capitale. Nous «savons» que cet événement ne peut avoir lieu quâaprès la venue du Seigneur pour enlever ses élus, et lorsque Satan, précipité du ciel sur la terre, y aura formé cette fausse unité, lâayant, lui, comme directeur, et lâEmpereur romain avec lâAntichrist, comme chefs temporel et spirituel. Ces choses qui sâimpriment et se propagent dans le monde nous montrent que les temps de la fin sont très proches. Dieu emploie ces aspirations parmi les peuples de lâOccident, pour nous réveiller. Nos cÅurs à tous sont-ils attachés au Seigneur seul? Dans ce cas, au lieu dâêtre préoccupés de ce qui se passe autour de nous, nous pousserons dâautant plus instamment le cri de lâÃpouse: Viens! Nous ne nous laisserons pas effrayer par les signes des temps, mais ils contribueront à nous attacher à un seul signe, le Seigneur Jésus venant nous ravir auprès de Lui, car la Parole nous montre souvent que le signe est sa personne elle-même.
Revenons maintenant à notre passage. Comme nous lâavons dit, les Thessaloniciens avaient largement réalisé, dès le début, la vérité de la venue du Seigneur, mais lâapôtre voulait ajouter ce qui, sous ce rapport, manquait à leur foi. «Nous ne voulons pas que vous soyez dans lâignorance», leur dit-il. Une chose quâils ignoraient manquait encore à la vérité si précieuse quâils avaient reçue. Ils ne savaient pas quâà la venue du Seigneur Jésus pour les transporter auprès de Lui, sans passer par la mort, tous ceux dâentre eux, et plus encore tous les saints de tous les âges qui sâétaient «endormis en Christ», ressusciteraient, de manière à ne former avec eux quâune seule compagnie. Leurs pensées au sujet de la résurrection ne dépassaient pas le niveau des notions juives qui ne connaissaient, selon la parole de Marthe, quâune résurrection générale «au dernier jour». Ils ne mettaient pas en doute le bonheur éternel de ceux dâentre eux qui sâétaient endormis, mais ils estimaient que ceux-là perdraient quelque chose et auraient peut-être à attendre longtemps le jour de la résurrection, tandis quâeux, les vivants, seraient enlevés dans le ciel à la venue du Seigneur. Ils reçoivent dans cette épître la nouvelle consolante quâils ne devanceraient pas ceux qui dorment et que ce seraient au contraire ces derniers qui, dans le «clin dâÅil», les devanceraient. Ils apprennent ainsi une vérité nouvelle capable de remplir leur cÅur de consolation.
Comme vous le savez, la venue du Seigneur se compose de deux actes, le premier, dans lequel Jésus enlève les saints à sa rencontre; le deuxième, dans lequel il revient avec les saints. Câest à ce second acte que lâapôtre fait allusion quand il dit: «Si nous croyons que Jésus mourut et quâil est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus» (v. 14). Telle sera la part de ceux qui se sont endormis. Mais, dans une parenthèse comprise entre les versets 15 et 18, lâapôtre nous apprend que ces ressuscités auront dâabord partagé lâheureux sort des vivants au premier acte de la venue du Seigneur. Ils seront donc tous ensemble, transmués et ressuscités, quand Dieu les amènera avec Jésus, au jour où le Seigneur viendra avec tous ses saints pour juger les nations et manifester sa gloire dans ceux qui auront cru. Cela vous explique la raison de la parenthèse introduite dans notre version entre le 15° et le 18° verset. Le chapitre 5 se relie directement au verset 14 du chapitre 4.
Le premier acte de la venue du Seigneur consiste, ce que les Thessaloniciens apprenaient pour la première fois, en deux événements: la résurrection des saints endormis et la transmutation des saints vivants. Le second acte de sa venue comprend également deux événements: le jugement des vivants et la glorification de Christ dans ses saints. Le premier acte est sa venue en grâce et en puissance, car il faut de la puissance pour «engloutir la mort en victoire», mais il est le triomphe de la grâce, de rien autre que de la grâce. La question de notre responsabilité nây sera pas soulevée, mais, comme nous lâavons vu, elle le sera quand le Seigneur, ayant enlevé ses saints, les introduira dans la gloire. La présentation de lâÃpouse, les noces de lâAgneau, la maison du Père, le tribunal de Christ, que jâappelle «les promotions célestes», tout cela est mentionné en dâautres passages. Notre chapitre, quand il traite du résultat de la venue de Christ, nâa quâune parole: «Nous serons toujours avec le Seigneur». Cela suffisait au cÅur des Thessaloniciens dont toute la vie chrétienne se concentrait sur «notre Seigneur Jésus Christ». Cette parole suffit-elle à nos cÅurs?
Je le répète; nous trouvons ici la pure grâce en puissance. Vous pouvez avoir tristement marché, déshonoré le Seigneur dans votre conduite â et combien dâentre nous doivent avouer cela à leur confusion â rien ne viendra troubler la grâce ineffable de sa venue. Le cri de commandement, la voix de lâarchange, la trompette de Dieu, nâeffrayeront pas plus les saints vivants que les saints endormis. Les couronnes, récompense de leur fidélité (ou, pensée infiniment solennelle, leur perte, suite de notre infidélité), ne seront pas distribuées dans ce moment-là , qui ne sera la constatation que de la grâce. Câest quâil ne sâagira, lors de cet événement, ni de notre amour pour Christ, ni de notre conduite, mais de son amour à Lui pour nous. Câest son amour qui a payé notre dette et nous a rachetés par la mort de la croix, son amour qui veut nous faire partager sa gloire. Il veut avoir un résultat sans mélange de son Åuvre. Comment balancerait-il, en ce moment-là , sa grâce avec sa justice, quand, pour nous sauver, les deux se sont entre baisées. Il veut avoir ses bien-aimés selon le désir de sa grâce, selon son attente patiente à lui-même pour posséder enfin son trésor. Un trésor! Quelle est donc la valeur que nous avons pour Christ? En avons-nous une quelconque en nous-mêmes? Non certes; mais nous avons à ses yeux la valeur que nous donnait son amour quand il a laissé sa vie pour nous posséder, la valeur que son amour continue à nous donner, puisquâil veut nous faire partager sa propre gloire! Nous avons, aux yeux de Christ, la valeur du prix payé pour nous avoir, la valeur de lâÅuvre par laquelle il nous rendra dignes de Lui pour lâéternité, la valeur des soins incessants que prend son amour pour se présenter son Ãpouse sainte et irréprochable. Le grand apôtre des Gentils sâestimait lui-même «moins que rien», mais il estimait immense le prix que le Seigneur avait payé pour lâavoir et se réjouissait à la pensée quâIl serait enfin satisfait de posséder le fruit du travail de son âme. Le premier acte de sa venue a donc la grâce comme caractère et comme résultat.
La justice sera le caractère et le résultat de son apparition, second acte de sa venue. Comme la grâce, cette justice sera manifestée en puissance en donnant le repos de la gloire aux témoins de Christ et en exécutant avec eux le jugement sur le monde qui les a fait souffrir. Ce second acte est une nécessité, car, sans lui, le caractère du Saint et du Juste ne serait pas mis en pleine lumière. Il faut quâIl se glorifie par le jugement après sâêtre glorifié par la grâce. Ceux qui auront repoussé la gloire de sa grâce devront se courber sous sa gloire en jugement.
Et maintenant, Dieu veuille que ce passage si familier ne sâadresse plus à notre mémoire, mais à notre cÅur, en sorte que le mot: «Viens» soit pour nous une réalité!
Lâapôtre voulait que les Thessaloniciens ne fussent pas affligés «comme les autres». Le monde nâaime pas beaucoup être appelé «les autres», terme répété deux fois dans ces chapitres (4:13 et 5:6). Il voudrait quâon ne fît pas une différence si tranchée entre ce qui est de Christ et ce qui nâest pas de Lui. Quant à nous, le Seigneur veut nous faire comprendre que nous avons été mis à part du monde, de ceux qui appartiennent à la nuit et aux ténèbres â et que nous sommes, par grâce, des fils de ce jour du Seigneur qui va se lever après lâÃtoile du matin, jour où le soleil de justice paraîtra dans le ciel, où les saints resplendiront eux-mêmes comme le soleil dans le royaume de leur Père.
Mais ce que nous attendons, câest la douce et fraîche lumière de lâÃtoile du matin. Le voyageur qui a vu se lever cette étoile, précurseur de lâaube, quand déjà le milieu de la nuit est dépassé, ne peut en oublier lâéclat qui illumine lâhorizon tout entier. Quand Jésus viendra, ce sera la pleine manifestation de sa grâce dans sa beauté et dans ses résultats éternels!