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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-kings-7.html.
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Whole Bible (6)
versets 1-51
V. 1-12 â Les maisons de Salomon
«Et Salomon mit treize ans à bâtir sa propre maison, et il acheva toute sa maison» (v. 1). Il avait fallu sept ans à Salomon pour bâtir la maison de lâÃternel. On voit par là lâempressement quâil mit à cet ouvrage. Hérode mit quarante-six ans à bâtir son temple (Jean 2:20). Le service de lâÃternel primait toute autre chose dans le cÅur du roi au commencement de sa carrière. Sa propre maison, certes moins importante que le temple, lui coûta treize années de travail.
Le passage qui nous occupe nous parle de trois maisons différentes.
La première est celle qui est appelée «la propre maison» de Salomon, «sa maison où il habitait», son domicile particulier. Il nous en est peu dit, sauf quâau lieu du «portique du trône» qui caractérisait la «maison de la forêt du Liban» (v. 7), la maison du roi avait, au-dedans du portique dâaccès (conf. v. 6) «une autre cour» dont lâouvrage était du même genre (v. 8). Ce nâétait pas dans cette maison que Salomon jugeait. Il y habitait. Elle nous est présentée dâune manière quelque peu mystérieuse; câest une maison dâintimité. Mais elle est mentionnée immédiatement après le temple et en fait comme le pendant. Dieu habitait dans le temple et y avait «plusieurs demeures» pour les siens. Le temple était une image de la maison du Père. La maison que nous trouvons ici était la maison du Fils (1 Chron. 17:13). Si nous en cherchons lâanalogue dans le Nouveau Testament, nos pensées se portent immédiatement vers cette Ãglise dont il a dit: «Sur ce roc je bâtirai mon assemblée».
LâÃglise, comme nous le savons, nâétait pas révélée dans lâAncien Testament. Câétait un mystère qui ne pouvait être connu quâaprès la résurrection du Seigneur. Cependant, rien dans lâAncien Testament ne contredit cette révélation future. Bien au contraire, il semble parfois que sa place y soit marquée dâavance, pour lâintroduire elle-même au moment voulu. Certains types dépassent les relations juives et en font pressentir de plus intimes. Rappelons seulement la relation dâAdam et dâÃve, de Rebecca et dâIsaac, dâAbigaïl et de David. Rappelons surtout lâassemblée du Psaume 22, mentionnée en Héb. 2:12. Arrêtons-nous enfin à cette maison de Salomon, dont le Nouveau Testament nous présente les glorieuses assises.
Le règne millénaire de Christ ne sera pas seulement caractérisé par ses relations avec son peuple et avec les nations, mais par lâintimité glorieuse de lâÃglise avec Lui. Elle sera lâÃpouse, la femme de lâAgneau, mais, nous le répétons, notre passage ne va nullement jusque-là , et traite ces choses dâune manière à dessein obscure et mystérieuse.
Il nâen est pas ainsi de «la maison de la forêt du Liban» (v. 2-7). Ce nom qui lui est donné rappelle dâun côté sa construction et peut-être aussi son apparence architecturale. Elle était bâtie en bois de cèdre; elle présentait partout, extérieurement et intérieurement, des colonnes de cèdre qui, disposées en longues rangées, pouvaient lui donner lâapparence dâune forêt imposante.
Dâautre part, on peut voir dans cette appellation une belle image de ce règne glorieux. Le Liban regardait Tyr et même lui appartenait. Il y avait donc un rapport entre cette maison et les nations soumises au grand roi. Câétait là que Salomon siégeait comme souverain et juge des nations, aussi bien que de son peuple.
La maison de la forêt du Liban avait cent coudées de longueur (quarante de plus que le temple), cinquante coudées de largeur et trente de hauteur. Elle reposait sur quatre rangs de colonnes. Sur chacune des deux faces latérales sâélevaient sur trois rangs de colonnes disposées quinze par quinze, des enfilades de chambres superposées, selon toute apparence, en trois étages comme celles du temple1. Leurs fenêtres se faisaient vis-à -vis, câest-à -dire, nous avons lieu de le penser, que les unes regardaient au-dehors, les autres au-dedans de lâédifice, ayant vue sur le portique. Par-dessus ces chambres se trouvait une couverture de cèdre formant toit, et recouvrant aussi le centre de lâédifice qui soutenait cette couverture par quatre rangées de colonnes. Le centre lui-même était composé de deux portiques, dâabord le portique à colonnes bien nommé ainsi par ses six rangées de colonnes latérales et les quatre rangées de colonnes sâélevant au milieu du portique. Ensuite le portique du trône ou portique du jugement, faisant suite au premier et occupant le fond de lâédifice2. Au fond de ce portique sâélevait le trône merveilleux sur lequel nous aurons à revenir plus tard.
1 Lâexpression «un jour répondant à un jour trois fois» (v. 5), ne peut guère, nous semble-t-il, être comprise autrement. Ces chambres contenaient les boucliers dâor que Salomon avait fait confectionner pour sa garde, car la maison de la forêt servait en même temps dâarsenal (10:16, 17; 14:26-28; Ãs. 22:8).
2 Lâexpression «portique à colonnes» ferait supposer que les chambres latérales ne sâétendaient pas au-delà de la moitié de la longueur de lâédifice et nâavaient pas vue sur le portique du trône.
Devant le portique à colonnes se trouvait un portique dâentrée, dont les dimensions ne nous sont point données. Il était aussi garni dâune colonnade et avait un entablement ou perron par lequel on accédait à la maison. On peut aisément se représenter la majesté de cette construction. LâÅil plongeant dans la partie centrale à travers une forêt de colonnes de cèdre jusquâau second portique, au fond duquel sâélevait le trône dâor et dâivoire merveilleusement ouvragé, pouvait contempler sur ce trône le roi glorieux, Salomon le pacifique, le Jedidia bien-aimé de lâÃternel, celui dont la sagesse ne fut jamais surpassée, le roi juste et rendant la justice.
Ce portique du trône était le «portique du jugement». Là était le siège du gouvernement des nations, le lieu où la justice était rendue. La maison de la forêt du Liban reliait le gouvernement dâIsraël proprement dit avec celui des nations.
Cette maison où lâon rencontrait partout des colonnes, faisait contraste avec le temple qui nâen avait point, sinon Jakin et Boaz, à lâentrée de la maison, comme nous le verrons plus tard; du moins aucune colonne nâest mentionnée, ni dans le lieu saint, ni dans lâoracle. La maison de Dieu se soutient par elle-même, et nâa besoin dâaucun appui, dans sa parfaite stabilité. La gloire de Dieu se suffit à elle-même, sauf que Dieu le Père y associe ses enfants et leur y donne une demeure. Il nâen sera pas ainsi du règne de Christ sur les nations. Les saints seront appelés à le partager, à juger le monde avec Christ (1 Cor. 6:2; Ps. 2:9; Apoc. 2:26, 27). Le Seigneur aura des compagnons de son gouvernement qui demeureront toujours près du roi, comme jadis les compagnons de Salomon dans la maison de la forêt du Liban, tandis que lâÃternel avait des sacrificateurs, demeurant avec Lui dans son temple.
La troisième maison est celle de lâépouse gentile, fille du Pharaon. Il en est à peine dit davantage que de la maison habitée par le roi. Nous savons seulement quâelle était bâtie sur le plan du portique1 de la maison du Liban. Nous avons dit plus haut que lâunion de Salomon avec la fille du Pharaon, ne préfigurait pas les rapports du Seigneur avec lâÃglise, mais ceux des nations, autrefois oppresseurs du peuple de Dieu, avec le Messie. Cette union, glorieuse sans doute, nâoffre pas la même intimité que celle du Messie avec Israël et, à bien plus forte raison, de Jésus avec lâÃglise2.
1 Probablement du portique à colonnes.
2 Cette relation est cependant beaucoup plus intime que celle avec les nations aux confins du royaume. Les nations forment diverses catégories. Sous le règne de Salomon, ce qui restait des Cananéens était employé à lâÅuvre servile (2 Chron. 2:17, 18; 8:7-9). Les nations, comme Tyr, coopéraient librement à cette Åuvre. LâÃgypte et lâAssyrie, autrefois oppresseurs dâIsraël, se tourneront vers lâÃternel, dans la période millénaire, et le serviront ensemble. «En ce jour-là , Israël sera le troisième, avec lâÃgypte et avec lâAssyrie, une bénédiction au milieu de la terre; car lâÃternel des armées le bénira, disant: Béni soit lâÃgypte, mon peuple, et lâAssyrie, lâouvrage de mes mains, et Israël, mon héritage (Ãs. 19:24, 25).
Les v. 9-12 relient la gloire de ces maisons à celle du temple et de ses parvis intérieur et extérieur. Les mêmes pierres de prix étaient employées pour tous ces édifices. Leurs fondements étaient les mêmes. Aucun élément nây entrait qui ne correspondît au caractère de lâÃternel et de Salomon.
Ces trois maisons et le temple nous donnent un aperçu de ce qui caractérisera le règne glorieux du Fils de Dieu, du Fils de lâhomme et du Fils de David. On y trouvera une sphère céleste, la maison du Père, où un peuple de sacrificateurs demeurera avec Lui â une Assemblée glorieuse, la maison du Fils, sa demeure intime et son épouse. On y trouvera une sphère terrestre, une épouse gentile, participant aux bénédictions de lâalliance â un gouvernement de toutes les nations, soumises au sceptre du grand roi â sans parler dâIsraël, si longtemps rejeté à cause de son infidélité, maintenant reçu en grâce, selon la nouvelle alliance, comme lâépouse juive bien-aimée, centre du gouvernement terrestre du Messie.
V. 13-51 â Hiram et le parvis
Salomon fit appeler de Tyr Hiram, afin de lui faire confectionner les objets dâairain destinés au parvis du temple. «Hiram était fils dâune femme veuve de la tribu de Nephthali, et son père était Tyrien, ouvrier en airain».
Dans le désert, lâÃternel avait choisi pour lâÅuvre du tabernacle, Betsaleël de Juda et Oholiab de Dan (Ex. 35:30-35). Aux fils dâIsraël seuls incombait alors lâouvrage du tabernacle. Le peuple, entièrement séparé des nations, ne pouvait avoir avec elles aucune Åuvre commune. Sous Salomon, la scène change; les nations réconciliées sâemploient au service de Dieu avec son peuple. Lâoint de lâÃternel domine sur les unes et sur lâautre. Hiram appartient aux deux par sa naissance; lâalliance dâIsraël et des gentils forme sa parenté; fait remarquable sâadaptant parfaitement à la scène qui nous occupe.
Hiram «était rempli de sagesse et dâintelligence, et de connaissance pour faire tous les ouvrages en airain» (v. 14). Il est le représentant de lâEsprit de Dieu (Ãs. 11:2) pour cette Åuvre.
Deux métaux, lâor et lâairain, jouent un rôle prépondérant dans la construction du temple. Lâor est toujours le symbole de la justice divine qui nous admet en la présence de Dieu. Câest par elle que nous pouvons nous tenir devant Lui. Nous la possédons en Christ dans le ciel. Lâairain est le symbole de la justice de Dieu, déployant sur la terre ce quâil est pour lâhomme pécheur. Les ustensiles du temple étaient dâor, les ustensiles du parvis étaient dâairain et avaient trait à la terre. Hiram nâest occupé que de lâairain.
Nous avons déjà fait remarquer que le premier livre des Rois ne nous parle pas de lâautel dâairain, dont cependant Hiram est lâartisan (conf. 2 Chron. 4:1). Cet autel représente la justice de Dieu venant se manifester en faveur de lâhomme pécheur, là où il se trouve, et de manière à lui permettre de sâapprocher de Dieu, en vertu du sacrifice offert sur lâautel. Le livre des Rois ne développe pas ce point de vue. Il nous parle de demeurer avec Dieu dans son temple, et quand il mentionne lâairain ce nâest pas comme une figure de la justice divine par laquelle nous approchons de Dieu, mais la manifestation aux yeux du monde de cette justice qui caractérise le royaume et le gouvernement de Salomon ou de Christ. Câest en un mot la justice de Dieu, mais manifestée au-dehors en gouvernement. Les ustensiles du parvis, mentionnés dans notre chapitre, nous montrent ce qui est nécessaire pour que cette manifestation ne soit pas entravée. LâEsprit de Dieu, représenté par Hiram, sâemploie à cela. Nous trouvons donc, dans les chapitres qui nous occupent, Dieu nous ouvrant sa maison pour que nous y habitions avec Lui, Christ nous fournissant la justice divine (lâor) nécessaire à ce but; le Fils, comme roi de justice, manifestant la gloire de son royaume, et lâEsprit agissant pour que cette justice soit manifestée aux yeux de tous les hommes sur la terre, sans entrave.
Considérons maintenant les objets que Hiram fondit pour Salomon dans la plaine du Jourdain. Ils appartiennent tous, nous le répétons, au parvis du temple, câest-à -dire à la manifestation extérieure du gouvernement glorieux de Christ.
V. 15-22 â Les colonnes
Les colonnes dâairain, placées devant le portique du temple, attiraient tout dâabord le regard. Elles représentaient la manifestation extérieure des principes du royaume. Nous avons déjà dit que, dans le temple, aucune autre colonne nâest mentionnée. Elles se nommaient Jakin (il affermira) et Boaz (en lui est la force). Câétaient les deux grandes vérités, présentées en symbole à quiconque faisait partie du règne béni de Salomon. Tout vient de Lui: la force est en Lui, en Lui personnellement. Il se soutient par lui-même et nâa besoin dâaucune aide extérieure, quelle quâelle soit. Sa force est employée à affermir, au lieu dâavoir besoin dâêtre affermie.
La bénédiction millénaire est basée sur ces deux principes; notre bénédiction actuelle aussi.
Le trône de Salomon, son gouvernement, les rapports de son peuple avec Dieu, son culte, tout était fondé, en type, sur ce que Dieu avait fait; Il avait établi son règne. Mais, sous Salomon lui-même, la colonne Jakin: Il établira, non pas: Il a établi, parlait dâun établissement futur, dont le règne de Salomon nâétait que la faible image. Quant à la colonne Boaz: «En Lui est la force», câest une chose passée, présente, future et éternelle. La force est en Lui. Salomon, comme tout roi pieux en Israël, devait comprendre cela. Du moment que le lien avec Dieu venait à se rompre, ni le roi, ni le royaume, nâavaient plus aucune force.
Nous faisons aujourdâhui la même expérience. Philadelphie avait «peu de force», mais sa force était en Christ, car il avait la clef de David, et le Seigneur lui dit: Je tâétablirai dans le temple de mon Dieu, et tây ferai être une colonne. Tu seras un Jakin et un Boaz. Dans un temps futur, le pauvre résidu sans force sera reconnu publiquement. Christ, avec son incommensurable puissance, sera rendu admirable dans tous ceux qui auront cru.
Nous nâavons pas à attendre une période future, pour en faire lâexpérience, car il est notre force aujourdâhui, comme il le sera toujours, mais le temps viendra où les témoins de Christ seront établis et manifesteront dâune manière glorieuse, tout ce qui leur appartiendra pendant lâéternité. «Jâécrirai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel dâauprès de mon Dieu, et mon nouveau nom» (Apoc. 3:12).
Les colonnes se terminaient en fleurs de lys, image, nous le pensons, de la gloire de ce règne à son début (Matt. 6:28, 29). Détail caractéristique, elles portaient des centaines de grenades à leur chapiteau. La grenade nous semble être, dans la Parole, lâimage du fruit porté pour Dieu. Le vêtement du souverain sacrificateur était garni, sur son bord, de clochettes et de grenades alternées (Ex. 28:31-35). Les clochettes représentent le témoignage, les grenades, le fruit. Ces dernières étaient «de bleu, de pourpre et dâécarlate», le bleu, fruit céleste, la pourpre, fruit correspondant à la dignité du Seigneur, et lâécarlate à sa dignité royale comme Messie. Notre fruit doit porter le caractère de Christ, et être digne de Lui; il faut dâautre part quâil corresponde à notre témoignage et lui soit égal, comme les grenades égalaient en nombre les clochettes dâor. On trouve souvent chez les chrétiens plus de clochettes que de grenades, plus de paroles que de fruits.
Le fruit et le témoignage ne peuvent être portés et rendus quâen vertu de lâhuile de lâonction, câest-à -dire du Saint Esprit, qui «coule de la tête dâAaron jusquâau bord de ses vêtements» (Ps. 133:2). Le bord du vêtement de notre Souverain Sacrificateur, câest nous-mêmes qui ne pouvons prétendre au titre de chrétiens, si nous ne rendons pas témoignage à Christ et ne portons pas du fruit pour Dieu, dans la puissance de lâEsprit Saint.
Les grenades dâairain ornaient le sommet des colonnes. Comment le caractère divin peut-il être déclaré devant tous, sans porter un fruit abondant de justice? Le Seigneur veut être couronné de fruit. Si la force est en Lui, câest pour produire du fruit. Il est le vrai cep ici-bas, et, comme tel, il nâa pas dâautre fonction. Tout le soin quâil prend des siens, toute sa discipline, ont pour but de les faire porter du fruit. Il faut quâil se montre à tous les yeux comme Celui qui le produit.
LâEsprit de Dieu a dressé publiquement une colonne. Cette colonne est Christ. Il porte les siens, sans force si ce nâest en Lui. «Hors de moi, vous ne pouvez rien faire». Ce que Dieu établit, ce qui tire sa force de Christ, porte nécessairement du fruit en abondance. Notre passage sâapplique proprement au fruit de justice manifesté sous le règne et le gouvernement du Seigneur.
Sâagit-il du règne de Salomon, les colonnes dâairain nâont pu être conservées à cause de lâinfidélité du roi et de ses successeurs. Elles ont été brisées par les Chaldéens (Jér. 52:17-23). Son royaume nâa pu être établi, parce quâil nâa pas cherché sa force en Dieu, mais si les colonnes matérielles ont disparu, les colonnes morales demeurent: le jour viendra, où lâÃternel en qui est la force, montrera aux yeux de tous quâil a établi en justice un royaume qui ne sera jamais ébranlé. Alors il sera dit: «LâÃternel règne, il sâest revêtu de majesté; lâÃternel sâest revêtu, il sâest ceint de force: aussi le monde est affermi, il ne sera pas ébranlé. Ton trône est établi dès longtemps; tu es dès lâéternité» (Ps. 93:1, 2).
V. 23-26 â La mer dâairain
Après les colonnes, le parvis du temple contenait la mer dâairain. Il nous est dit expressément (1 Chron. 18:8) que Salomon «fit la mer dâairain, les colonnes et les vases dâairain» avec lâairain pris par David des villes dâHadarézer. Lâairain, nous lâavons vu, représente ici la justice de Dieu, venant rencontrer lâhomme où il se trouve pour le délivrer et se manifester au-dehors, telle quâon la verra sous le règne glorieux de Christ. Cette justice se montre ici dans lâanéantissement de la puissance de lâennemi que David avait vaincu. Nous savons que cela eut déjà lieu à la croix de Christ, mais, sous son règne de justice, la puissance de Satan, lié pour mille ans, sera annulée, afin quâelle nâentrave plus la purification pratique des saints qui serviront le Seigneur.
La mer dâairain diffère de lâautel dâairain. Ce dernier représente la justice divine venant rencontrer lâhomme pécheur pour expier son péché par le sang de la victime et le purifier par la mort, en sorte quâil puisse sâapprocher de Dieu. Câest du côté percé de Christ que sont sortis le sang qui expie et lâeau qui purifie. Sous la loi, le lavage des sacrificateurs lors de leur consécration, correspond à la purification par la mort. Ils étaient lavés tout entiers et une fois pour toutes (Ex. 29:4; Lév. 8:6). Cette cérémonie ne se faisait pas dans la cuve dâairain, ni dans la mer dâairain. Elle nâétait jamais répétée. Elle figurait le «lavage de la régénération» (Tite 3:5), la mort du vieil homme et la purification qui place le croyant dans une position entièrement nouvelle, celle de Christ devant Dieu (conf. Jean 13:10).
La mer dâairain servait à la purification journalière des sacrificateurs. Ils y lavaient leurs mains et leurs pieds. Ils étaient ainsi qualifiés pour accomplir leur service et demeurer (car il sâagit toujours dans ce livre de demeurer, non de sâapprocher) où demeurait lâÃternel. De même, les disciples ne pouvaient avoir aucune part avec Christ, dans la maison du Père, sâil ne lavait leurs pieds (Jean 13:8). Ce lavage sâopère par la parole de Dieu en vertu de lâintercession de Christ comme avocat. Sous la loi, ce lavage sâappliquait aux mains et aux pieds, câest-à -dire aux Åuvres et à la marche. Sous la grâce, il ne sâapplique quâà la marche, car nous avons été purifiés des Åuvres mortes pour servir le Dieu vivant, et cela a eu lieu une fois pour toutes, ce que la loi ne pouvait faire.
La cuve dâairain du tabernacle diffère en quelque mesure de la mer dâairain du temple. Nous venons de voir que cette dernière était la manifestation de la justice divine brisant la puissance de lâennemi pour rendre possible la purification journalière des sacrificateurs. Au désert, cette victoire nâétait pas remportée. La cuve ne fut pas fondue avec lâairain pris à lâennemi, mais avec «les miroirs des femmes qui sâattroupaient à lâentrée de la tente dâassignation» (Ex. 38:8). Ce passage fait allusion à ce qui suivit le péché du veau dâor. Moïse avait dressé une tente hors du camp et lâavait appelée la «tente dâassignation». Tout le peuple devait, en signe dâhumiliation, se dépouiller de ses ornements, et ceux qui cherchaient lâÃternel sortirent vers la tente dâassignation, hors du camp (Ex. 33:4-7). Les miroirs des femmes dâIsraël repentantes servirent à confectionner la cuve dâairain. Elles venaient reconnaître leur péché et sâen humilier; elles se dépouillaient de ce qui, jusquâalors, avait servi à leur vanité. Comment se seraient-elles encore complues à considérer leurs faces naturelles? Elles ne voulaient, ne pouvaient plus se voir. Elles se jugeaient réellement elles-mêmes, leur égoïsme, leur légèreté, tout ce qui avait contribué à leur faire abandonner Dieu pour une idole. Il fallait que ce qui les représentait dans leur état de péché fût anéanti. La cuve dâairain est donc la justice de Dieu prononçant le jugement sur le vieil homme, mais afin que le croyant puisse obtenir la purification pratique et journalière par la Parole. Pour nous délivrer, cette justice sâest exercée sur Christ. Câest en Lui que nous réalisons maintenant le «connais-toi toi-même», impossible à lâhomme pécheur.
Lâobstacle que la chair et Satan opposaient à notre purification journalière étant ôté, lâeau de la mer dâairain nous apprend que, sans cette purification, nous ne pouvons avoir communion avec Dieu, dans notre service et notre marche, et que toute manifestation de la chair doit être supprimée dans la pratique.
En Apoc. 4:6, nous retrouvons la mer, comme dans le parvis de Salomon, mais une «mer de verre, semblable à du cristal». Câest le résultat définitif de la justice qui a remporté la victoire sur Satan et lâa anéanti. Ceux qui se tiennent là devant Dieu, sây trouvent dans une condition permanente de sainteté et de pureté, ayant atteint leur caractère immuable et, pour ainsi dire, cristallisés pour toujours. On ne peut plus se laver dans la mer de cristal; on est ce quâelle représente, devant Dieu, éternellement.
En Apoc. 15:2, nous trouvons de nouveau une scène céleste. Câest une mer de verre, mêlée de feu, sur laquelle se tiennent les vainqueurs de la Bête et de son image. Ce sont les fidèles dâentre les nations qui, après avoir traversé la tribulation et tenu ferme jusquâau martyre, ont part à la première résurrection. Ils ne possèdent la pureté absolue et définitive quâaprès avoir subi le baptême du feu.
Revenons à la mer dâairain. Elle était posée sur douze bÅufs regardant, trois par trois, les quatre coins de lâhorizon. Le bÅuf est lâun des quatre animaux qui forment les attributs du trône (Apoc. 4), et représentent les qualités actives de Dieu, les principes de son gouvernement. Le bÅuf, comme nous lâavons déjà vu, est la fermeté et la patience de Dieu dans ses voies. Les douze bÅufs dâairain sont la manifestation complète et en tout sens de la patience de Dieu dans ses voies, par lesquelles il a réussi à amener Israël sous le sceptre du Messie, en le rendant capable de se tenir dans la sainteté devant Lui. Cela ne signifie pas que dans le règne millénaire, dont celui de Salomon est le type, la purification dâun peuple de sacrificateurs ne soit plus nécessaire. Le péché nâaura pas encore été ôté du monde. Sans doute, il sera restreint, et ses manifestations empêchées, car Satan sera lié, mais la chair ne sera pas changée (elle ne peut lâêtre), encore moins abolie (elle le sera), et lâeau de la mer dâairain, la Parole entre les mains du Christ Souverain Sacrificateur, aura toujours sa vertu purifiante.
Il est intéressant de constater que la mer nâest pas mentionnée dans le temple dâÃzéchiel, non quâelle ne sây trouve pas, mais son importance est comme reléguée à lâarrière-plan. En revanche, lâautel y domine, et quoique le sacrifice pour le péché y soit offert, le rôle principal y est donné à lâholocauste et au sacrifice de prospérités.
Comme les colonnes, la mer fut brisée par les Chaldéens (Jér. 52:20).
V. 27-40 âLes cuves et leurs bases
La mer dâairain servait à la purification des sacrificateurs, les dix cuves, cinq à droite, cinq à gauche du parvis, à «laver ce quâon préparait pour lâholocauste» (2 Chron. 4:6). Nous voyons en Lév. 1:9, que le sacrificateur lavait avec de lâeau «lâintérieur et les jambes» de la victime. Il fallait que ce type correspondît à la réalité future, à lâoffrande de Christ à Dieu dans une pureté parfaite. Celui qui sâest offert en odeur de bonne senteur était la sainteté même et nâavait nul besoin dâêtre lavé, mais le type devait lâêtre, afin de pouvoir montrer la perfection de lâoffrande de Christ.
Lâholocauste représente le sacrifice de Christ sâoffrant à Dieu, le glorifiant dans tout ce quâil est, et cela, à lâégard du péché. Selon la perfection de ce sacrifice, Dieu peut nous recevoir. La victime ne devant présenter à Dieu aucune souillure, il fallait démontrer quâelle était parfaite, que cette pureté sâétendait non seulement à la conduite, mais à tout «lâintérieur» de lâoffrande. Cette vérité était présentée par lâeau des cuves. La «mer unique» lavait les sacrificateurs. Tous avaient recours à ce seul moyen pour être purifiés des souillures de leur marche; Christ, fait péché, est la source de la purification des siens; sa Parole en est le moyen. Il fallait dix cuves pour laver les victimes qui devaient représenter la pureté devant Dieu; elles étaient, nous nâen doutons pas, le symbole de la pureté absolue de Christ.
Les cuves nâappartenaient pas au tabernacle du désert, quoique ce dernier offrît, sans doute, des vases propres à laver lâholocauste (Ex. 27:19; 38:30). Elles manifestaient dans le royaume la perfection de lâholocauste, fondement de lâacceptation du peuple devant Dieu. Cette pureté, cette sainteté du sacrifice, satisfaisaient à toutes les exigences du gouvernement de Dieu. Aussi voyons-nous les bases et les chapiteaux des bases sur lesquelles les cuves étaient posées, proclamer par leurs ornements tous les attributs de ce gouvernement1.
1 Sauf les aigles. Nous avons déjà dit plus haut que la promptitude des jugements nâavait pas de rapport avec un règne de justice et de paix.
Sur les bases mêmes étaient sculptés «des lions, des bÅufs et des chérubins»1; la force, la patience et lâintelligence divines. Lâholocauste est présenté pur selon ces choses. Il est manifesté quâelles ont été employées à établir une offrande selon laquelle le peuple pouvait être agréé de Dieu, étant identifié avec la victime. On pouvait lire sur les «bases», ce quâétait le Dieu qui avait fourni à son peuple un moyen de demeurer avec Lui.
1 Ces derniers portent simplement ici la figure humaine, comme sur les murailles du temple. En Ãzéch. 41:19, ils ont deux faces, celle dâun lion et celle dâun homme, la puissance et lâintelligence qui caractérisent seules le règne de Christ définitivement établi. En Ãzéch. 1, les quatre animaux ont chacun quatre faces, car il était question de caractériser le trône de Dieu en jugement.
Ces cuves, continuellement poussées sur leurs roues, venaient se placer à la portée de la plateforme de lâautel, afin que les victimes fussent continuellement présentées comme pures.
Le chapiteau, câest-à -dire le couronnement de la «base», ne portait plus que des chérubins (hommes), et des lions avec des palmiers, comme sur les murailles du temple dâÃzéchiel1 (Ãzéch. 41:18, 19). La force et lâintelligence couronnent le fondement des voies de Dieu en gouvernement. Si Salomon était fidèle, il nâétait plus besoin de patience; elle était arrivée à ses fins. La force et lâintelligence divines auraient pu alors, comme dans le temple millénaire, regarder du côté des palmiers, symboles de triomphe et de protection paisible. Paix sur la terre! Le règne de paix était établi en justice; les cuves de lâholocauste le proclamaient, comme les murailles du temple.
1 Dans notre livre, les murailles portaient en outre des fleurs entrouvertes, peut-être parce que ce nâétait pas encore le plein épanouissement du règne. Ces fleurs entrouvertes manquent en 2 Chron. 3:5-7.
Dieu avait été glorifié par lâholocauste. Tout ce quâil était avait été manifesté par lâoffrande sainte, et cela était déclaré publiquement. Sous le règne glorieux de Salomon, le peuple dâIsraël avait partout ces choses devant les yeux, mais ce règne, confié à la responsabilité de lâhomme, allait-il pouvoir se maintenir?
Il est à remarquer que les cuves, dont il est fait une simple mention en 2 Chron. 4:6, sont décrites ici dans le plus grand détail, parce quâil sâagit de la manifestation extérieure de ce que Dieu est dans son gouvernement et dans son royaume. Cette manifestation de Dieu se montre en Christ qui règne à la vue du monde.
Ici se termine lâÅuvre dâHiram. Elle était, en type, le développement, dans ce monde, par la puissance du Saint Esprit, de ce que Christ est, et de ce quâest Dieu lui-même dans son gouvernement.
V. 48-51 â Les objets dâor
Les objets dâor sont présentés, ainsi quâen 2 Chron. 4, comme étant lâouvrage, non de Hiram, mais de Salomon. Salomon sâoccupe de tous les objets par lesquels est montrée la justice divine dans son essence glorieuse. Christ seul peut la manifester. Lâintercession (autel dâor), la présentation en Christ (table de proposition), la lumière de lâEsprit (chandelier), les moindres ustensiles du sanctuaire, correspondent à cette justice établie par Lui. Les portes même du sanctuaire tournent sur des gonds dâor: sans justice divine, comment entrer dans le lieu très saint et y demeurer?
Nous avons vu dans ce chapitre la manifestation extérieure du royaume, et, comme y appartenant, un temple glorieux qui correspond en figure à la partie céleste de ce même royaume, et dans lequel les sacrificateurs habitent avec Dieu.
Tout ce qui avait été préparé sous le règne de la grâce, vient orner la maison de lâÃternel sous le règne de la gloire. Le plan du tout provenait de David et non de Salomon, encore moins de Hiram, comme le prétendent les rationalistes (1 Chron. 28:11-13). Le premier règne avait préparé la gloire du second. Un Christ souffrant et rejeté inaugure un Christ glorieux. Ce que David avait fait était moindre en apparence que lâÅuvre de Salomon, les matériaux moindres que lâouvrage définitif, mais en réalité le travail de David servait de base indispensable à ce qui représente toute la bénédiction millénaire.