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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-kings-5.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-18
Hiram. Préparatifs pour le temple
Après avoir décrit l’ordre intérieur du royaume de Salomon et toute la sagesse qui y présidait, le Saint Esprit nous amène à ce qui, par excellence, devait caractériser ce règne: au temple de l’Éternel. David n’avait pu bâtir cette maison, car la paix devait être établie (v. 3) pour que l’Éternel pût faire sa demeure définitive au milieu de son peuple. Tant que ce dernier avait erré dans le désert, l’Éternel s’était associé par le tabernacle à sa condition de pèlerin et de voyageur. Puis étaient venues les guerres de Canaan sous Josué et les Juges; elles n’avaient cessé qu’avec le règne de David. Dieu ne peut habiter en repos là où est la guerre. La première condition de sa demeure définitive1 avec son peuple en Canaan, c’est que la paix soit faite. Il en est de même, spirituellement, pour l’Église. Lorsque la «bonne nouvelle de la paix» est annoncée, la maison de Dieu, le temple saint dans le Seigneur, s’édifie et cette œuvre se continue jusqu’au plein repos de la gloire.
1 Nous disons «définitive», parce que la condition première pour l’habitation de Dieu avec son peuple est la rédemption, typifiée par la pâque et la mer Rouge.
Sous Salomon, cette paix était extérieure, matérielle, pour ainsi dire. L’Éternel lui avait donné de la tranquillité de tous les côtés (v. 4). Les bénédictions dont son règne était rempli avaient le même caractère matériel. Toutes les choses désirables de la terre lui étaient apportées, et il les faisait contribuer à la gloire de l’Éternel qui l’avait établi sur son trône.
Le roi de Tyr est mentionné le premier comme venant apporter ses services au royaume naissant. Tyr est, dans la Parole, une image du monde avec toutes ses richesses et ses choses désirables. On voit, en Ézéch. 27, ce qu’était, dans l’antiquité, Tyr, dont le commerce s’étendait sur toute la terre et vers laquelle affluaient de toutes parts les ressources du monde entier. Bois précieux que les Sidoniens excellaient à travailler, ivoire et ébène, fin lin, laine blanche, broderies, bleu et pourpre; argent, fer, étain, plomb, airain; escarboucles, corail, rubis et toute pierre précieuse, or en immense quantité; aromates, huile et blé; troupeaux innombrables; sans compter les guerriers pour la défendre, les matelots pour conduire ses flottes, les sages pour diriger et utiliser ses ressources; telle était, en quelques mots la richesse de Tyr. Tout ce que le cœur humain pouvait désirer sur la terre, il se le procurait là.
Au temps de Salomon, Tyr n’avait pas encore revêtu le caractère d’orgueil, jugé par Ésaïe et surtout par Ézéchiel, et qui allait jusqu’à déifier l’intelligence de l’homme. Hiram, ami de David, régnait encore sur ce peuple. Il était venu, de son plein gré, offrir ses services au père de Salomon et ses ouvriers lui avaient bâti une maison (2 Sam. 5:11). Cette même libre volonté lui fait envoyer ses serviteurs au fils de David, parce qu’il avait toujours aimé le père (v. 1). Comment ne pas être accueilli du roi de gloire, quand on a toujours aimé le roi de grâce?
Salomon fait part à Hiram de ses desseins qui n’étaient nullement le fruit de sa propre volonté. Il avait résolu de bâtir la maison de l’Éternel, parce que Dieu l’avait ainsi décrété, communiquant d’avance sa volonté à David (v. 5). Tel est le vrai caractère de la décision de la foi. La foi décide, parce que Dieu a résolu. Ce point est important. Souvent nous connaissons d’avance la volonté de Dieu, et au lieu de dire: «J’ai résolu» de la faire, nous cherchons des prétextes et de bonnes raisons pour l’éviter, ou du moins pour ne pas y mettre tout notre cœur. D’autres fois, nos résolutions n’ont pour motif que notre propre volonté et nous conduisent à d’amères déceptions.
Le règne de Salomon est caractérisé, comme nous l’avons dit, par une gloire terrestre à laquelle viennent concourir toutes les ressources naturelles que le monde entier peut fournir. Mais cette gloire devait être à la gloire de Dieu et lui donner, au milieu de son peuple, un temple qui exaltât sa sainteté et sa grandeur. Il en sera de même lors du règne glorieux du Messie.
Nous verrons plus loin que Salomon, roi responsable, ne s’est pas contenté de ce qui lui avait été départi par l’Éternel, mais a cherché plus tard à s’agrandir par et pour lui-même et en a porté les conséquences.
Hiram se réjouit beaucoup quand il entendit les paroles de Salomon. Il se trouvait honoré de pouvoir contribuer par son service à la gloire du Dieu d’Israël. Ce roi des nations dit: «Béni soit aujourd’hui l’Éternel» (v. 7). Il tient l’Éternel, le Dieu de Salomon, pour son Dieu, et lui rend grâces de ce qu’il a donné à David un fils pour régner sur son peuple. L’affection pour David, le roi rejeté, conduit l’âme à l’appréciation du roi de gloire, à celle de Dieu lui-même, à l’affection pour le peuple de Dieu.
Le fruit d’un cœur heureux, c’est un dévouement entier pour le service de Christ. «Je ferai tout ce que tu désires» (v. 8). Et après tout, qu’est-ce que le service d’Hiram en comparaison de ce que Salomon fait pour lui? Parfois ce que nous faisons pour le Seigneur a quelque apparence. Ce n’est pas peu de chose que les cèdres du Liban et toute la peine de leur transport, seulement Salomon emploie de bien autres éléments pour la construction du temple que les cèdres et les cyprès d’Hiram; les grandes pierres de prix, l’or qui recouvre tout, sont plus importants pour la fondation et la gloire de l’édifice que les produits du Liban. Néanmoins Salomon accomplit le désir d’Hiram, parce que ce dernier accomplit celui de Salomon (v. 9, 10), et le désir d’Hiram c’est la nourriture de sa maison. Le Seigneur pourrait se passer de nous, il ne le veut pas; il sait que c’est réjouir nos cœurs et leur apporter la bénédiction que de les employer à son service — mais nous ne pouvons nous passer de Lui. C’est Lui qui nous donne la vie, la nourriture, les forces et l’accroissement. La nourriture du pays d’Hiram, le blé dont ses marchands trafiquaient, leur venait de la Palestine (Ézéch. 27:17). C’est le pays de l’Éternel qui fournit les éléments nécessaires à notre existence. Aussi Hiram dépend-il de Salomon pour cela: «Tu donneras du pain à ma maison» (v. 9). Et quelle abondance règne désormais parmi les serviteurs du roi de Tyr! Quatre millions huit cent mille litres de froment par année! On pouvait posséder des cèdres et des cyprès et mourir de faim. Certes, on ne mourait pas de faim quand on les mettait au service de Salomon!
La paix caractérise toute cette scène. Hiram et Salomon firent une alliance de paix (v. 12).
«Et l’Éternel donna de la sagesse à Salomon, comme il le lui avait dit» (v. 12). Il l’avait reçue (2:6) pour la purification de son royaume par le jugement: puis (3:12) pour le discernement, en vue du gouvernement de son peuple; puis (4:29) en vue de la conduite et de l’instruction des nations, des peuples et des rois de la terre; il la reçoit enfin en vue de l’édification du temple, du grand œuvre qui devait caractériser son règne glorieux.
Aux v. 13-18, nous assistons à l’organisation du travail préparatoire du temple. Chacun y est employé selon sa propre capacité. La sagesse de Salomon ordonne tout. Ses ouvriers viennent en aide à ceux d’Hiram pour le bois de construction, portent des fardeaux, taillent la pierre dans la montagne. Les Guibliens y ont leur part. Ils sont mentionnés par Ézéchiel (27:9), comme habiles à réparer les fissures de Tyr représentée sous forme d’un vaisseau magnifique naviguant sur les mers1.
1 Les Guibliens sont mentionnés dans Josué, en rapport avec le Liban et comme devant être conquis par Israël (Jos. 13:5). Le Guebal d’Ézéch. 27:9, port de mer au pied des pentes nord du Liban, était probablement leur ville. Dans ce règne glorieux de Salomon, ils devaient être tributaires, comme appartenant à la race conquise de Canaan.
Le premier acte de Salomon, c’est de transporter «de grandes pierres, des pierres de prix, pour faire les fondements de la maison, des pierres de taille». Il s’agit avant tout de poser un fondement de grand prix et d’une solidité à toute épreuve comme base du temple de Dieu. C’est ce que Dieu a fait aussi pour sa maison spirituelle. Le fondement, c’est Christ, principale pierre de l’angle: les fondements, ce sont toutes les vérités qui se rapportent à Christ et à son œuvre, telles qu’il les a présentées par ses apôtres et prophètes. Ce sont de grandes pierres, des pierres de prix. On ne peut en ôter une seule sans compromettre ou ébranler tout l’édifice. C’est ce que la sagesse de Salomon avait bien compris en préparant les pierres de taille sur lesquelles la maison de Dieu devait être édifiée.