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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 22". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-kings-22.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 22". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-53
Achab et Josaphat
«Et on resta trois ans sans quâil y eût guerre entre la Syrie et Israël» (v. 1). Voilà donc à quoi avait abouti lâalliance dâAchab avec Ben-Hadad, à part la question du jugement de Dieu: à un court répit de trois années sans guerre! Puis Ben-Hadad, à peine libéré, nâavait pas tenu ses promesses (conf. 20:34); il nâavait pas rendu Ramoth de Galaad. «Savez-vous, dit le roi dâIsraël à ses serviteurs, que Ramoth de Galaad est à nous? Et nous nous taisons, sans la reprendre de la main du roi de Syrie!» Il serait lâche de se taire; ainsi la guerre est de nouveau déchaînée. Dieu nâentre pas en ligne de compte dans ces revendications entre peuples. Lâhistoire en est toujours la même, et les nations chrétiennes de nos jours ne valent pas mieux, sous ce rapport, que les nations idolâtres. Le désir de sâétendre, dâun côté, celui de résister à ces empiètements, de lâautre, constituent le fond de la politique. Dieu ne fait pas de politique; il est étranger à ces débats quoiquâil ait la haute main sur toutes choses et se serve de tout, pour accomplir ses desseins.
Josaphat, fils du pieux Asa, fidèle comme lui, pour maintenir sans mélange le culte de lâÃternel en Juda, Josaphat était descendu vers le roi dâIsraël. Dâoù provenaient ces relations? Du fait que Josaphat sâétait «allié par mariage avec Achab», non pas lui-même; mais Joram, son fils, avait reçu pour femme une fille dâAchab (2 Chron. 18:1; 21:6). Cette alliance était un grand mal, et le roi de Juda dut en éprouver les graves conséquences. «Aides-tu au méchant, lui dit plus tard Jéhu, fils de Hanani, le voyant, et aimes-tu ceux qui haïssent lâÃternel?» (2 Chron. 19:2). Cette alliance entraînait fatalement le fidèle à épouser les intérêts dâun roi qui nâeut pas son pareil en iniquité sur la terre dâIsraël (21:25, 26).
«Viendras-tu avec moi à la guerre?» dit Achab à Josaphat. Ce dernier répond: «Moi, je suis comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux» (v. 4). Cette alliance entraîne donc Josaphat à déclarer que lui, le pieux roi de Juda, est comme lâimpie Achab, et à renverser la barrière qui sépare lâhomme de Dieu du monde. Y a-t-il une grande différence entre cette parole et celle dâAchab à Ben-Hadad: «Tu es mon frère»? Lâalliance avec le monde, on ne saurait trop le répéter, nous rend solidaires de son iniquité. Dans les livres historiques, nous rencontrons toujours de nouveau cette vérité solennelle que, donner son concours, sâassocier ou coopérer à un système où le mal est toléré et reconnu, câest se solidariser avec ce système. On pourrait se demander si la repentance momentanée dâAchab nâavait pas influé sur les dispositions de Josaphat. Cela ne nous est pas dit, mais cela nâexcusait le roi en aucune manière. Le fidèle ne reste pas dans un système quelconque, parce quâil peut sây trouver du bien, mais parce quâil est approuvé de Dieu. Or Israël et son roi nâavaient plus à attendre que le jugement définitif, et la ville ne contenait plus de justes qui pussent la sauver.
Cependant (v. 5-12), dans cette fâcheuse alliance, Josaphat a trop de piété pour agir sans consulter lâÃternel et sa parole. Achab rassemble immédiatement quatre cents prophètes. Câétait beaucoup. Dâoù venaient-ils, quand à peine quelques prophètes isolés se trouvaient encore sur le territoire dâIsraël? Câétait peu, car un seul prophète de lâÃternel suffisait pour faire connaître sa pensée. Ces quatre cents prophètes dâAchab, qui sont-ils? Seraient-ils peut-être, sous un déguisement, les quatre cents prophètes de lâashère, divinité femelle, qui nâavaient pas été détruits au Kison? Câest assez probable. Quoi quâil en soit, si câétaient les mêmes, ils avaient changé de robe avec les circonstances. Ils prétendaient maintenant parler par lâEsprit de Dieu, tandis quâun esprit de mensonge qui servait leurs propres intérêts, sâétait emparé dâeux. On peut porter la livrée de prophète de lâÃternel et mentir. Combien cela est fréquent en tout temps, et plus encore aujourdâhui quâautrefois. «Monte, crient-ils tous; et le Seigneur la livrera en la main du roi» (v. 6).
Cependant Josaphat est mal à lâaise. Il y a un sens spirituel qui avertit un cÅur vrai, sans que peut-être il puisse sâen rendre compte, que certaines manifestations nâont pas lâEsprit de Dieu pour agent. Ce nâest pas le don de discerner les esprits (1 Cor. 12:10), qui nâappartient pas à tous, mais un sens qui, quelque faible que soit lâenfant de Dieu, ne devrait jamais lui manquer. Il se sent mal à lâaise dans un milieu opposé à Dieu, mal à lâaise en présence de certains discours qui ont la prétention de sortir de lèvres religieuses et manquent du caractère divin, mal à lâaise vis-à -vis de vanteries comme il sâen produisait devant le roi dâIsraël. Tel était le cas de Josaphat, aussi, après avoir assisté au spectacle provoqué par sa parole à Achab: «Enquiers-toi aujourdâhui, je te prie, de la parole de lâÃternel» (v. 5), il se voit obligé dâajouter: «Nây a-t-il pas ici encore un prophète de lâÃternel, pour que nous nous enquérions auprès de lui?» (v. 7). Il lui suffirait quâil y en eût un, réellement séparé pour Dieu, pour contrebalancer les quatre cents autres. Achab répond: «Il y a encore un homme, pour consulter lâÃternel par lui; mais je le hais, car il ne prophétise pas du bien à mon égard, mais du mal; câest Michée, fils de Jimla» (v. 8). Il le haïssait, et il en faisait de même à lâégard de tous ceux qui prononçaient sur lui le jugement de lâÃternel. Il voulait que le prophète «prophétisât du bien à son égard». Tel sera toujours le caractère du monde religieux. Ceux qui le composent se choisissent des docteurs selon leurs propres convoitises, des docteurs qui leur disent: mes frères, comme Achab lui-même disait: mon frère, à Ben-Hadad, des docteurs qui les louent en exaltant le monde quâils habitent, et leurs prédisent du succès et de la prospérité. Lâintègre Josaphat ne peut supporter ces paroles. Il a lâhabitude de respecter toute parole qui vient de lâÃternel. On ne voit pas, plus tard, quâil conteste devant la parole de Jéhu qui le condamne (2 Chron. 19:1). «Que le roi ne parle pas ainsi!» dit-il (v. 8).
Achab nâa quâune pensée: prouver la méchanceté de Michée à son égard (conf. v. 18). Il le fait promptement chercher. Lâhomme de Dieu se tenait naturellement à part des quatre cents prophètes; bon exemple pour le roi de Juda qui sâalliait au roi profane. La conséquence bien triste, mais nécessaire de cette alliance, est quâil suivra Achab au lieu de suivre Michée. Tel est lâeffet des «mauvaises compagnies» sur le croyant, et jamais on ne voit se produire lâeffet inverse, câest-à -dire que le monde suive lâexemple des enfants de Dieu. Quelquâun a dit: «Il nây a pas égalité dans une alliance entre la vérité et lâerreur, car, par cette alliance même, la vérité cesse dâêtre la vérité, et lâerreur ne devient pas la vérité».
Michée, pour rendre plus solennel ce quâil va proclamer, parle dâabord comme les quatre cents prophètes: «Monte et prospère; et lâÃternel la livrera en la main du roi» (v. 15). «Combien de fois, reprend Achab, tâadjurerai-je de ne me dire que la vérité au nom de lâÃternel?» (v. 16). On voit ici ce quâest la conscience, même endurcie. Elle parle au-dedans du cÅur; elle dit à Achab: Ce que Michée dit ne peut être lâexpression de sa pensée. Et, quand même Achab recherche le mensonge, sa conscience le force à vouloir la vérité. Il ne la suivra, ni ne lui obéira, mais le malaise produit par sa conscience ne lui laisse pas de repos, jusquâà ce quâil entende, sache et voie, comme le meurtrier, ramené malgré lui sur le lieu de son crime. Alors ces paroles navrantes retentissent à ses oreilles: «Jâai vu tout Israël dispersé sur les montagnes, comme un troupeau qui nâa pas de berger; et lâÃternel a dit: Ceux-ci nâont pas de seigneur; quâils sâen retournent en paix, chacun à sa maison» (v. 17).
Le prophète ne sâarrête pas là . Il montre lâesprit satanique de mensonge qui sâest emparé de tous les prophètes, afin de faire monter Achab à Ramoth. LâÃternel dit: «Qui persuadera Achab, afin quâil monte et quâil tombe à Ramoth de Galaad?» (v. 20). Câétait le jugement de Dieu, préparé dâavance contre Achab, jugement indirect, mais dont les esprits démoniaques quâil avait adorés, devenaient les instruments pour la perte de leur victime.
Sédécias qui, dans cette scène, avait joué le rôle principal, en se faisant des cornes de fer et en disant au roi: «Avec celles-ci tu heurteras les Syriens, jusquâà les exterminer» (v. 11), Sédécias frappe Michée sur la joue et dit: «Par où a passé lâEsprit de lâÃternel, dâavec moi, pour te parler?» (v. 24). Il prétend à la direction du Saint Esprit et use de violence pour le prouver, mais il prouve ainsi quel esprit lâanime. Lui aussi tombera sous le jugement, «quand il ira de chambre en chambre pour se cacher» (v. 25).
Michée, comme tant de prophètes et de fidèles serviteurs de lâÃternel, est jeté en prison, persécuté cruellement pour la vérité quâil a proclamée (v. 27, 28). Mais son témoignage sâétend, devient par là public, comme plus tard celui de Paul. Il a lâhonneur dâadresser à tous la pensée de Dieu quant à lâavenir: «Peuples, entendez-le tous!» (v. 28).
Le pauvre Josaphat assiste muet à cette scène. Ãtant sur le terrain de son allié, il nâa aucune autorité pour contrecarrer ses ordres. Ses faibles remarques ont-elles changé les plans, les décisions dâAchab? Trouve-t-il le courage de rompre cette alliance malheureuse? Rien de semblable. Et à quoi lui sert-elle, sinon à être infidèle à Dieu? Il monte avec le roi dâIsraël à Ramoth de Galaad.
Mais voici cette conscience importune qui vient de nouveau assiéger Achab. Si Michée avait dit vrai? Sâil avait réellement prédit sa mort dans cette expédition? Il veut et croit trouver un moyen sûr dâéchapper au jugement qui le cherche et le poursuit. Il se déguise et, sous lâempire de la crainte égoïste, nâa pas même assez de noblesse de cÅur pour ne pas compromettre son allié, contre lequel, à cause de ses vêtements royaux, vont se diriger les coups dans la bataille. Les chefs des chars se détournent contre Josaphat, pensant avoir affaire à Achab. à ce moment, «Josaphat cria». Nous voyons, en 2 Chron. 18:31, que dans cette extrémité, Josaphat recourut à lâÃternel: «Josaphat cria, et lâÃternel le secourut». Il nâabandonne pas les siens dans la détresse.
Achab est atteint par une flèche tirée «à lâaventure», chose quâil nâavait pas prévue. Il meurt en héros, comme dirait le monde, soutenu encore mourant, sur son char, vis-à -vis des Syriens. Il expire le soir et son sang remplit le fond du char. «Et on lava le char à lâétang de Samarie, et les chiens léchèrent le sang dâAchab, là où les prostituées se lavaient, selon la parole de lâÃternel quâil avait prononcée» (v. 38). Ainsi sâaccomplit le jugement contre lui, mais il ne trouvera sa pleine exécution que plus tard, par les mains de Jéhu.
Comme les hommes qui écriraient cette histoire lâécriraient autrement que Dieu ne lâa fait! Le règne dâAchab fut long et relativement glorieux. Les victoires sur les Syriens sont, pour lâhomme qui nâaurait pas la révélation divine, des faits de haute valeur et de courage intrépide; son alliance avec Ben-Hadad est de la noble clémence et de la bonne politique, celle avec Josaphat est bien plus sage encore; la guerre de Ramoth lui était imposée par lâhonneur de son royaume. Les annales de son règne, perdues probablement pour toujours, énumèrent toutes les villes quâil bâtit et fortifia, son palais dâivoire, à lâinstar probablement de celui de Salomon, et dâautres choses encore (v. 39). Mais de tout cela il nâest rien resté que le terrible exemple dâun homme responsable de servir Dieu et qui, le connaissant, lui a préféré les idoles et ses convoitises et a haï les témoins fidèles du Dieu dâIsraël.
Quelques mots terminent ce livre (v. 41-51) et reposent un peu le cÅur au milieu de tant de ruines. Josaphat fut fidèle, non pas sans reproche, car il ne mit pas assez de zèle à détruire les hauts lieux, restes de lâidolâtrie qui sâétait implantée en Juda. Il extermina les êtres infâmes qui sâétaient établis dans le pays avec lâidolâtrie cananéenne. Mais on voit, avec regret, quâil nâapprit pas tout de suite la leçon que Jéhu lui avait enseignée à son retour de Ramoth. Il se lia avec le fils dâAchab, Achazia, qui agissait méchamment (2 Chron. 20:35-37), et sâassocia avec lui pour construire des navires et aller chercher en commun de lâor dâOphir. Le besoin des richesses acquises par lâalliance avec Achazia est un motif moins relevé que le besoin dâinfluence acquise par lâalliance avec Achab. Mais le Seigneur le reprit Ãliézer, fils de Dodava, de Marésha, prophétisa contre Josaphat, disant: Parce que tu tâes lié avec Achazia, lâÃternel a détruit tes Åuvres: et les navires furent brisés, et ne purent aller à Tarsis» (2 Chron. 20:37).
Grâce à Dieu, après les paroles du prophète et la destruction de sa flotte, Josaphat avait compris ce quâavait été la grande faiblesse de sa vie, quâune alliance avec le monde, pour quelque but que ce soit, est une chose que Dieu désapprouve et qui amène un jugement sur ses enfants. «Alors Achazia, fils dâAchab, dit à Josaphat: Que mes serviteurs aillent avec tes serviteurs dans les navires; et Josaphat ne le voulut pas» (v. 50).
Ce tableau, réjouissant après tout, est suivi de quelques mots (v. 52-54) résumant le règne dâAchazia, fils dâAchab, règne court, mais rempli de tout ce qui pouvait provoquer lâÃternel à la colère. Sous son règne, le culte de Baal renaît en Israël, et le roi lui-même se prosterne devant lâabomination des Sidoniens.