Lectionary Calendar
Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-kings-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-53
Chapitre 1er
Chapitres 1 Ã 11 â Salomon
Révolte dâAdonija
Au moment où commence notre récit, le roi David était âgé dâenviron soixante-dix ans. Il était loin dâavoir atteint lâextrême vieillesse, mais une vie de souffrances, de combats et de chagrins, use les forces de lâhomme le plus robuste, en sorte que le roi «était vieux, avancé en âge». à trente-trois ans, le Seigneur lui-même en paraissait cinquante (Jean 8:57), mais «sa force était en son entier». Il nâétait pas, comme David, usé par les chagrins, mais, homme de douleurs, son visage était défait plus que celui dâaucun homme. Lâamour imprimait ce caractère à ses traits, car il portait en sympathie toutes les langueurs que le péché avait amenées sur notre misérable race.
Les serviteurs du roi imaginent un moyen de le rappeler à la vie (v. 2-4); imitant en cela les souverains des nations environnantes. Il semble que David ait manqué de volonté pour sâopposer au plan de son entourage. La Sunamite1 lui est amenée. Elle le soigne et le sert. Cette vierge dâIsraël «extrêmement belle» sera considérée plus tard par Salomon comme un des plus précieux joyaux de sa couronne. Elle lui appartiendra, et quiconque osera lever les yeux sur elle pour la convoiter en portera le châtiment. Mais nâanticipons pas. Ce que la Parole nous apprend, câest quâelle ne devient pas lâépouse de David, roi de grâce. Il en est ainsi, actuellement, de Christ. Tout en ayant les yeux sur Israël, il a maintenant une autre épouse, prise dâentre les gentils. Il la conservera comme roi de gloire, mais, comme tel, il renouera aussi ses relations avec le résidu dâIsraël, les excellents de son peuple.
1 La Parole ne nous autorise pas à affirmer, comme on lâa prétendu, quâelle est la Sulamithe célébrée au Cantique des Cantiques (6:13).
Avant lâentrée en scène de Salomon, Adonija, fils de Hagguith, cherche à sâemparer du trône de David son père (v. 5-8). Venu au monde immédiatement après Absalom (v. 6; 2 Sam. 3:3, 4), quoique dâune autre mère, il pensait, sans doute, avoir les mêmes droits que ce dernier au royaume. «Il sâéleva, disant: Moi, je serai roi». Lâorgueil, une volonté sans frein qui nâavait jamais été réprimée, et sa haute opinion de lui-même, le dirigeaient. Il était «un très bel homme». Ces défauts avaient été nourris, chez lui, par la faiblesse paternelle dont le rôle avait été si grand, dans les désastres de la vie de David. Ce dernier nâétait pas insensible à lâapparence de ses enfants, comme lâhistoire dâAbsalom le démontre, et peut-être avait-il, pour la même raison, ménagé la verge à Adonija. «Son père ne lâavait jamais chagriné, en disant: Pourquoi fais-tu ainsi?» Les familles des croyants voient bien souvent leur témoignage ruiné par la faiblesse des parents. En épargnant la verge à leurs enfants, ils la préparent pour eux-mêmes, ainsi que du déshonneur pour Christ. Jamais Dieu nâagit ainsi. La preuve de son amour envers nous est fournie par sa discipline. La faiblesse des parents nâest pas une preuve de leur amour, mais de leur égoïsme qui sâépargne en épargnant leurs enfants (Prov. 13:24).
Adonija suit le même chemin quâAbsalom (2 Sam. 15:1), peut-être avec moins de fourberie, car il manifeste ouvertement ses prétentions et se procure, comme un souverain, des chars, des coureurs et des cavaliers. Joab et Abiathar le suivent. Joab, toujours le même, ne cherche que son propre intérêt, et sentant David près de sa fin, se tourne vers Adonija, comme jadis, à la toute première heure, vers Absalom. Comment aurait-il pu se déclarer pour le roi de justice? Les méfaits de sa vie passée devaient lui faire craindre un contact trop intime avec Salomon. Et puis, il nây a rien dans le vrai roi, qui soit un objet dâattraction pour la chair. Lâhomme naturel sâoriente et sâorientera sans hésitation vers lâusurpateur et le faux roi. Câest ainsi quâon verra plus tard «la terre tout entière dans lâadmiration de la Bête».
Adonija est le type de lâhomme qui cherche à sâélever jusquâau trône de Dieu (Daniel 11:36): Joab et Abiathar sont ceux qui en tirent du profit (Dan. 11:39); lâentourage dâAdonija, ceux qui sont subjugués par son ascendant (Apoc. 13:4).
En ce qui concerne Joab, il faut tôt ou tard que la chair, quelque habile quâelle soit, se produise à découvert et montre son vrai caractère. Joab avait pu longtemps se maintenir en compagnie de David, lâoint de lâÃternel, et donner le change sur les mobiles qui dirigeaient et dominaient son cÅur, mais il arrive toujours une occasion où le cÅur naturel se montre hostile et rebelle et manifeste quâil ne se soumet, ni ne peut se soumettre à la loi de Dieu.
Abiathar, représentant de la religion, déjà condamné dâavance, lors du jugement prononcé sur Ãli1, est aussi du parti dâAdonija. Entouré de si belles apparences, il nâest pas étonnant que ce dernier devienne un centre de rassemblement pour le grand nombre. Il ne lâest pas pour la foi. Que peut trouver la foi, dans la compagnie de lâusurpateur? Tsadok, Benaïa, Nathan et les hommes forts de David, ne sont pas avec Adonija. Le vrai sacrificateur, le prophète, porteur de la parole de Dieu, le vrai serviteur, Benaïa, qui marche sur les traces de son maître2, quâavaient-ils à faire avec lui? Le sacrificateur regarde à Dieu, le prophète à lâEsprit de Dieu, le serviteur à David, à Christ. Ont-ils besoin dâautre chose? Les hommes forts, eux qui ont trouvé leur force en David, iraient-ils après Adonija qui ne peut la leur communiquer?
1 Méditations sur 1 Samuel, par H. R., 2° note du livre.
2 Méditations sur 2 Samuel, par H. R., 3° note du chapitre 23.
Benaïa nous intéresse dâune manière particulière. Au temps de David, il occupait déjà une place prééminente de service (1 Chroniques 27:5). Nâétait-il pas digne, lui qui avait suivi en tout, et comme pas à pas, les traces de son maître, dâêtre établi plus tard chef de toute lâarmée? Cependant cet homme nâa dâautre ambition que de rester fidèle à son roi et de lâimiter. Il nâest pas comme Joab qui prend la forteresse de Sion pour acquérir le premier rang; non, il est humble, parce que son seul but est de reproduire David dans sa conduite.
Adonija (v. 9, 10) donne à la réunion dâEn-Roguel une fausse apparence de sacrifice de prospérités. Il marche sur les traces de son frère Absalom qui disait vouloir offrir un vÅu à lâÃternel. Il invite ses frères, fils du roi, et même les serviteurs du roi. Ces derniers vont à sa fête; le rebelle nâest pas inquiet quâils lui fassent défaut. On sait ce que vaut le titre de serviteurs du roi, si le cÅur nâest pas réellement attaché à David; ou de serviteurs de Dieu, si Christ nâest pas lâobjet des affections. Combien de ces «serviteurs du roi» ne voit-on pas courir de nos jours à ceux qui cachent, sous des apparences de piété, la guerre quâils font à Christ? Mais Adonija est trop avisé pour inviter ceux que leur foi ou leur témoignage gardent dans lâintimité de David. Il invite tous ses frères, un seul excepté, le seul qui ait droit au trône de par la volonté de Dieu et de son père, Salomon, celui qui va devenir le roi de gloire. Il est évident quâil doit exclure de sa fête celui dont la présence le jugerait, le condamnerait, réduirait à néant tous ses plans, toutes ses ambitions. Christ est le dernier que le monde invite; bien plus, il a horreur de lâinviter. Dâautre part, y avait-il rien à cette fête, à quoi Salomon pût sâassocier? Non, sâil y était apparu, çâaurait été pour faire tomber ces rebelles sous un châtiment mérité.
Au jour où ce grand danger menaçait Israël, aucune mesure nâavait été prise pour le conjurer (v. 11-31). Le roi, affaibli par lââge, retenu dans son palais, «ne savait pas» ce qui se passait. Heureusement, Dieu veillait pour lui. Dieu qui a en vue la gloire de son Fils et son royaume, ne permet pas la réussite des desseins de lâusurpateur. Dans ce but, il envoie le prophète pour apporter à Bath-Shéba une parole de sagesse. Soyons certains que nous trouverons toujours dans la parole de Dieu le moyen par lequel Christ peut être glorifié et nous-mêmes préservés des embûches de lâEnnemi. Quel contraste entre lâintervention de Nathan et celle de Joab auprès de David, par la femme thékohite! (2 Sam. 14). Là tout était ruse et mensonge pour agir sur lâesprit du roi en flattant ses secrets penchants, et pour substituer finalement à David, un homme fourbe et violent, comme roi sur Israël. Ici la prudence enseigne ce quâil y a à faire, mais ne se sépare en aucune manière de la vérité. Il fallait que le roi eût conscience dâun danger imminent; il fallait le décider à agir résolument pour Dieu. La pensée de lâÃternel, en ce qui concernait Salomon, avait été révélée à David qui la connaissait fort bien. Ce nâétait pas sans motif que le Seigneur avait donné au fils de David le nom de Jedidia, Bien-aimé de lâÃternel (2 Sam. 12:25). David connaissait si bien la pensée de Dieu à ce sujet quâil avait «juré à Bath-Shéba, par lâÃternel, le Dieu dâIsraël, disant: Salomon, ton fils, régnera après moi, et lui sâassiéra sur mon trône, à ma place» (v. 17 et 30). Il suffisait de rappeler son serment à cet homme de foi, pour quâil vît le chemin à suivre.
Adonija avait sans doute compté sur lâaffaiblissement des facultés de son père pour sâemparer du royaume, mais il avait compté sans Dieu, sans le prophète, sans la vérité dans le cÅur du roi. Bath-Shéba parle avec respect et hardiesse. Elle montre à David quâil ignore le danger (v. 18), que son dessein arrêté était dâavoir pour successeur un roi selon le cÅur de Dieu (v. 17); elle lui montre aussi sa responsabilité vis-à -vis dâelle, de son fils et du peuple, car «les yeux de tout Israël étaient sur David, pour quâil déclarât qui devait sâasseoir après lui sur son trône». La vérité est dans le cÅur de cette femme, comme dans celui du prophète, bel exemple de lâesprit dans lequel nous devons agir les uns vis-à -vis des autres. Nathan paraît à son tour, et dans un entretien particulier avec le roi, fait ressortir que non seulement aucun des serviteurs fidèles de lâÃternel nâavait été invité, mais, par-dessus tout, que Salomon avait été mis volontairement de côté. Que faut-il attendre de celui qui nâaccorde au Seigneur, au vrai roi, aucune place dans ses projets ou dans sa vie?
Nathan fait encore ressortir que les vrais serviteurs du roi ignorent ses desseins (v. 27). Certes, il nâen est pas de même pour nous! Dieu nous a fait «connaître le mystère de sa volonté» (Ãph. 1) qui est de réunir toutes choses sous le Christ. Mais le vieux roi doit être exhorté à révéler son secret. Aussitôt sa décision est prise; toute son énergie se réveille quand il sâagit du Bien-aimé. «Ainsi», dit-il, «je ferai ce jour-ci» (v. 30).
Nous avons vu que, dans ce chapitre, lâintervention de Nathan était selon Dieu et selon le respect dû au roi. Il ne sâagit pas ici dâun conseil humain, comme lorsque ce même Nathan disait à David: «Va, fais tout ce qui est dans ton cÅur» (2 Sam. 7:3); mais dâune sagesse divine qui a pour but de garder le roi-prophète de chute, et de revendiquer lâhonneur de Salomon, lâoint de lâÃternel, après son père. Il sâagit avant tout de déployer la bannière de Dieu quand Satan a élevé la sienne. Deux camps se forment; dans le premier, les masses qui sont pour lâusurpateur; dans le second, et câest le petit nombre, les adhérents de David et de Salomon. Sans doute, lâénergie de David comme porteur et représentant de lâautorité, sâétait affaiblie. Il en a été de même de lâÃglise de Christ, mais la fidélité de Dieu demeure et restera toujours; la Parole, dont Nathan est le représentant, demeure; le Christ, dont Salomon est le type, demeure; de ce côté-là , pas de faiblesse. On raisonne aujourdâhui comme si la parole de Dieu et le Christ de la Parole avaient fait leur temps. On parle beaucoup dâun développement subséquent de la vérité, qui nâest que relative, dâun christianisme qui a vieilli et tire à sa fin. En effet, le christianisme a vieilli; lâÃglise, représentante de Dieu ici-bas, sâest affaiblie, mais la Parole qui est la vérité, est restée la même, mais Christ nâa pas changé, et câest ce que les chrétiens oublient. Au lieu de sâattacher à Christ par le sentiment même de la ruine dont ils sont les auteurs, ils rejettent un Salomon, pour écouter des Adonija et leur entourage. Le faux roi attire leurs regards. Adonija était très beau. Nâoublions pas que cette apparence sert de marque au séducteur qui entraîne les hommes après lui. Ils préfèrent à Christ le règne de lâhomme dans la chair, et, pour la chrétienté, cette préférence finira par lâapostasie ouverte. Adonija, Joab, Abiathar, se doutaient peu quâils trouveraient dans le vieux roi un obstacle à lâaccomplissement de leur complot si savamment ourdi. Cet obstacle était, malgré lââge du roi, une autorité que Dieu avait établie entre ses mains et quâil emploierait, malgré la faiblesse de David. Voilà ce qui retenait à ce moment-là le débordement du mal, et câest aussi ce qui empêche aujourdâhui la manifestation prématurée de lâhomme de péché (2 Thess. 2:6).
Après son entretien avec Nathan, le roi fait rappeler Bath-Shéba (v. 28-31). Il jure dâétablir Salomon et en appelle au caractère de son Dieu qui «a racheté son âme de toute détresse». La grâce lâavait accompagné tous les jours de sa vie, rachetant son âme, même des conséquences de ses fautes. Mais toute cette grâce devait avoir son couronnement. Elle aboutit en effet toujours à la gloire. «LâÃternel donne la grâce et la gloire», deux choses inséparables, lâune suivant nécessairement lâautre.
Salomon se rend à Guihon, monté sur la mule de son père, et en revient consacré, pour sâasseoir sur le trône du roi. Comme nous lâavons vu dans lâintroduction, son règne, identifié avec celui de David, le continue sans aucun interrègne: la même monture royale, la même onction, le même trône. Le trône de gloire de Salomon est, à ce moment, le même que le trône de grâce de David. Cela est encore bien plus vrai, si nous nous reportons du type à lâantitype, car on nây trouve pas, comme ici, deux personnages successifs sur le même trône, mais un seul. Nos yeux verront, dans la personne du roi de gloire, Celui qui a traversé les souffrances, lâangoisse et la détresse, le Sauveur qui a souffert pour nous!
Tous ceux qui sont restés fidèles au roi de grâce concourent à la proclamation du roi de gloire et forment son cortège. Il en sera de même du résidu dâIsraël au début du règne millénaire de Christ, mais, à bien plus forte raison, des croyants actuels qui ont suivi le Sauveur pendant sa réjection, Lui qui, chassé de ce monde par lâhomme, sâest assis dans le ciel sur un trône de gloire. Ce trône, nous lâentourons déjà maintenant, mais il reste le trône de la grâce, aussi longtemps que notre Seigneur est rejeté. Quand il sera reconnu, nous serons assis avec Lui sur son trône, partageant avec Lui son règne et son gouvernement sur Israël et sur les nations.
En attendant que Salomon établisse, comme nous le verrons plus tard, son propre trône, son père dit: «Quâil sâasseye sur mon trône; et lui régnera à ma place». Benaïa, le fidèle serviteur, apprécie plus que tout autre ce changement (v. 36, 37); «Amen! que lâÃternel, le Dieu du roi, mon seigneur, dise ainsi! Comme lâÃternel a été avec le roi, mon seigneur, quâil soit de même avec Salomon, et quâil rende son trône plus grand que le trône du roi David, mon seigneur!»
Salomon reçoit lâonction royale (v. 38-40). La «corne dâhuile» était «dans le tabernacle». Câétait une onction privée et comme cachée, à laquelle nâassistait que la partie fidèle du peuple. Il en est de même aujourdâhui. Avant de régner en gloire sur toute la terre, le Seigneur a reçu lâonction du tabernacle. Il a la royauté céleste sur le trône du Père, il est haut élevé, avec un nom au-dessus de tout nom. Lâhuile de lâonction est une huile de joie qui lâélève au-dessus de ses compagnons. Mais câest en même temps une onction sacerdotale, car lâÃternel lâa juré et ne sâen repentira pas: il est roi et sacrificateur selon lâordre de Melchisédec. Dès le début, le Seigneur était lâOint de lâÃternel, comme David lâavait été dès sa première jeunesse. Il était «né pour cela». Au baptême de Jean, il avait été oint du Saint Esprit pour son ministère (Luc 3:21; 4:18; Actes 10:38; 4:27). Ressuscité, il est oint de lâhuile du tabernacle, comme roi et sacrificateur, pour communiquer les dons spirituels à ceux qui Lui sont unis. Israël jouira de ces bénédictions au temps de la fin. En attendant, nous sommes les compagnons de Christ; lâonction versée sur sa tête est aussi répandue sur la nôtre et nous permet de partager sa joie en attendant sa gloire.
DâEn-Roguel, le parti dâAdonija pouvait entendre la joie de Jérusalem, mais ce qui se passait à Guihon ne pouvait atteindre les oreilles de lâusurpateur et de sa bande. La ville tout entière séparait ces deux localités en apparence assez semblables1. Il en est de même aujourdâhui. Le monde suit ses plans pour usurper la dignité de Christ; lâhomme est en voie de se déifier, inconscient de ce qui se passe tout près de lui.
1 à Guihon sortaient les sources dâeau qui, sous Ãzéchias, alimentèrent Jérusalem; il y avait aussi des sources à En-Roguel, comme ce nom lâindique.
Mais il y a des fidèles qui honorent le Fils et, en le faisant, honorent le Père qui lâa envoyé. Ils voient, couronné de gloire et dâhonneur, ce Jésus que le monde nâa pas invité à sa fête. Entièrement étrangers au festin dâAdonija, ils sont en route pour assister à lâétablissement du roi de gloire sur son trône. De tout cela, le monde ne voit et nâentend rien. Guihon, aux eaux rafraîchissantes, semble ignoré dâAdonija.
Mais quel réveil! Quel trouble envahit le monde à son festin! Tout à coup, au milieu de la fête, le faux roi, Joab et tous les invités, entendent le son de la trompette et de tels cris de joie, que la terre se fendait au bruit du cortège de Salomon. «Pourquoi, dit Joab, ce bruit de la ville en tumulte?» Câest ainsi que lâétablissement public du règne de Christ surprendra le monde et le troublera profondément. Alors «Celui qui habite dans les cieux se rira dâeux, le Seigneur sâen moquera... Et moi, jâai oint mon roi sur Sion» (Ps. 2:4-6). Nâentend-on pas le bruit de cette scène dans notre chapitre?
De nos jours, nous sommes encore à Guihon. Notre roi a été oint, mais nâa pas encore pris les rênes de son gouvernement. Notre joie nâest pas encore publique, et celle de son peuple Israël attend un jour à venir. Mais quand ils entendront le bruit des acclamations, quelle terreur saisira les adversaires! Ce sera lâavant-coureur du jugement qui les atteindra sans dévier ni à droite, ni à gauche!
Jonathan, fils dâAbiathar, paraît soudain au milieu des convives (v. 41-48). Jadis (2 Sam. 17:17), il était parti dâEn-Roguel en compagnie dâAkhimaats, fils de Tsadok, pour aller, au péril de sa vie, avertir David de ce qui se tramait contre lui. Maintenant, il y revient pour avertir Adonija de lâinsuccès de sa tentative, bien quâil ne soit nullement associé aux révoltés. Il vient, plein de ce qui est pour lui une bonne nouvelle, car on voit à son langage que son cÅur est resté fidèle à David. «Tu apportes de bonnes nouvelles?» lui dit Adonija. «Oui», répond-il, mais elles ne lâétaient pas pour ses auditeurs. Elles sont un désastre pour Adonija. Cela nâexclut nullement les sentiments filiaux de Jonathan pour son père, engagé par sa propre faute dans ce chemin sans issue. Ces sentiments font que Jonathan rapporte avec vérité à cette assemblée, tout ce qui a eu lieu, ne leur cachant rien. Quâils prennent garde!... Quant à lui, sa joie, on le sent, est avec le successeur de David. Son service nâa pas changé de caractère depuis le temps des afflictions de son roi. Il est toujours prompt à donner des nouvelles, comme son compagnon Akhimaats était prompt à courir. Son caractère a une remarquable unité. Quâil accomplisse son service envers David pendant sa réjection, ou envers le monde au jour du triomphe du fils de David, Jonathan reste le même messager fidèle. Le temps presse; il faut se soumettre promptement en «baisant le Fils». Il en sera de même à la fin des jours, quand ceux que le roi appellera ses frères, iront annoncer au loin la nécessité de reconnaître le règne du vrai Salomon.
Comme autrefois Jacob, le vieux roi, voyant les désirs de son cÅur accomplis, sâétait «prosterné sur son lit» (v. 47). On trouve chez David la lenteur de lââge à prendre une décision, mais dès que la parole de Dieu lui est adressée par Nathan, tout change. Il nâhésite pas, règle et ordonne tout, agit en tout point selon les pensées de Dieu que la Parole lui rappelle. Dâabord il ignorait le complot, maintenant il sait tout; il sait que lâheure du règne de son fils a sonné. Il nâa ni amertume, ni déplaisir, ni jalousie, en confiant à dâautres mains les rênes du gouvernement. Une seule pensée le remplit de bonheur et dâadoration: «Béni soit lâÃternel, le Dieu dâIsraël, qui a donné aujourdâhui quelquâun qui fût assis sur mon trône, et mes yeux le voient!»
David nâest plus ici le type de Christ, mais la figure du croyant qui sâoublie et se fond en actions de grâces, pour donner toute gloire au vrai roi, le type de ces saints qui, parés de leurs couronnes glorieuses, sâen dépouillent pour en orner les marches du trône du «lion de Juda, racine de David». Mais ce lion de Juda est lâAgneau qui a été immolé. La grâce de David et la gloire de Salomon se concentrent dans cette personne unique. La joie dâun Siméon, tenant dans ses bras la grâce et le salut de Dieu représentés par lâenfant Jésus, se confondra dans le ciel avec la joie dâun David qui voit resplendir la gloire de Dieu dans la personne du roi.
Aux v. 49-53, tous les convives dâAdonija, saisis de peur, sâenfuient de côté et dâautre. Ils nâessaient pas plus de résister que ne le feront les hommes devant la proclamation de la royauté de Christ, car ils seraient immédiatement brisés. Adonija implore la bonté du roi et cherche à obtenir de lui la promesse solennelle dâépargner sa vie. Salomon consent à oublier, à faire grâce encore une fois, mais il place Adonija sous la responsabilité devant la gloire de son règne: «Sâil est un homme fidèle, pas un de ses cheveux ne tombera en terre; mais si du mal est trouvé en lui, il mourra» (v. 52).
Il en sera de même sous le règne futur du Messie. Il épargnera beaucoup de rebelles qui sâapprocheront de lui avec des signes de repentir, mais dès que le mal sera trouvé en eux, il les retranchera du pays (2 Sam. 22:45; Ps. 101:8). Quand la justice règne, elle ne supporte plus le méchant. Salomon, figure du roi millénaire, connaît Adonija et ne modifie pas son jugement quand il le voit prosterné devant lui. Il sait ce qui se passe dans ce cÅur orgueilleux qui nâa que les dehors de la soumission et du repentir. «Va dans ta maison», lui dit-il. Paroles brèves et sévères. Adonija devait y prendre garde. Désormais son rôle était de se taire, comme un homme trouvé coupable et qui reste sous surveillance. Il bénéficie de ce support, aussi longtemps que le mal ne vient pas se manifester chez lui.