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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 2". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/leviticus-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 2". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-16
Lâoffrande de gâteau : Christ pleinement offert à Dieu dans toute Sa vie
Perfection de la vie de Christ entièrement dévouée à Dieu
Passons maintenant à lâoffrande du gâteau. Tout en nous présentant lâhumanité de Christ, sa grâce et sa perfection, comme homme vivant, cette offrande nous le fait voir comme offert à Dieu, et pleinement mis à lâépreuve. [2:1] Le gâteau était de fine farine, sans levain, mêlé dâhuile et dâencens. [2:4] Lâhuile était employée de deux manières : elle était
à la farine, et on en le gâteau. Lâoffrande personnelle de Christ à Dieu, même jusquâà la mort, et sa soumission à la mort, ont dû venir dâabord; car, sans le parfait dévouement de sa volonté, même jusquâà la mort [(Phil. 2:8)], rien nâaurait pu être accepté de Dieu. Mais, comme depuis le commencement il était venu pour faire la volonté de son Père [(Héb. 10:7)], toute sa vie et sa nature comme homme furent parfaites et agréables, un parfum de bonne odeur sous lâépreuve de Dieu [(2:2)]. [Gen. 4:3-5] Abel fut accepté au moyen du sang; Caïn, qui voulut sâapprocher de Dieu par la voie de la nature, en offrant le fruit de son labeur, fut rejeté. Tout ce que nos cÅurs naturels peuvent offrir est : « le sacrifice des sots » (Ecclés. 5:1), et vient dâune source entièrement corrompue, du péché, de la dureté du cÅur, qui ne reconnaît pas notre condition, notre péché, notre éloignement de Dieu. Comment donner une preuve plus évidente de cette dureté de cÅur, que de venir, sous les effets et sous les conséquences du péché, après avoir été chassé dâÃden, offrir les sacrifices, fruit du travail qui était la conséquence de la malédiction amenée par le péché [(Gen. 3:17)], comme si rien absolument nâétait arrivé. Câétait bien le complet endurcissement dâun cÅur aveuglé.Dévouement et obéissance de Christ, parfum de Sa vie pour Dieu
Dâun autre côté, comme le premier acte dâAdam, béni en Ãden, a été de chercher sa propre volonté (et comme, par cette désobéissance, il devint, lui, avec une postérité semblable à lui, dans ce monde de misère, étranger à Dieu, séparé de lui dans sa condition et sa volonté), Christ, lui, dans ce monde de misère, se dévoua lui-même en amour, pour accomplir la volonté de son Père. Il sâanéantit lui-même [(Phil. 2:7)]. Il vint ici-bas, par un acte de dévouement à son Père, afin que, au prix du sacrifice de lui-même, Dieu fût glorifié. Il était, dans le monde, lâhomme obéissant, dont la volonté était de faire celle de son Père [(Jean 4:34)], le premier grand acte et la source de toute obéissance humaine, et de la gloire de Dieu, par ce moyen. Sa volonté dâobéir et son dévouement à la gloire de son Père, répandaient une bonne odeur sur tout ce quâil faisait : tous ses actes étaient empreints de ce parfum.
Mise en lumière de la personne de Jésus dans lâévangile de Jean
Il est impossible de lire lâévangile de Jean1 (mais aussi tel autre des évangiles), où ce que Jésus était, sa personne, brille dâune manière si particulière, sans y retrouver, à chaque instant, le parfum précieux de lâobéissance, de lâamour et du renoncement de soi-même. Ce nâest point de lâhistoire, câest lui-même quâil est impossible de ne pas y voir; mais aussi la méchanceté de lâhomme, qui se fraya violemment le chemin à travers le voile et le lieu secret de refuge dont lâamour lâavait pour ainsi dire entouré, mettant ainsi à découvert, malgré lui, Celui qui était revêtu dâhumilité, la personne divine passant, débonnaire, à travers un monde qui la rejetait. La violence de lâhomme ne fit ainsi que démontrer toute la valeur et le prix de lâabaissement volontaire de Celui qui ne faiblit jamais, même lorsquâil fut forcé de confesser sa divinité [(Matt. 26:63-64)]. « Jean 10:18)] et « je sais que son commandement est la vie éternelle » [(Jean 12:50)]. « Selon que le Père mâa commandé, ainsi je fais » [(Jean 14:31)]. « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins quâil ne voie faire une chose au Père » [(Jean 5:19)]. « Jâai gardé », dit-il, « les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour » [(Jean 15:10)]. « Si quelquâun marche de jour, il ne bronche pas » [(Jean 11:9)].
était là , mais dans lâabaissement et lâisolement humains de la plus parfaite obéissance volontaire. Il nây avait chez lui nul secret désir dâoccuper une place dans son humiliation; et, par elle, glorifier son Père était le parfait désir de son cÅur. Cette perfection se révèle en toutes choses. Câétait vraiment « Je suis » qui était là , mais dans la perfection de lâobéissance humaine. « Il est écrit », répond-il à lâennemi : « lâhomme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » [(Matt. 4:4)]. « Il est écrit » était sa réponse constante. « Laisse faire maintenant », dit-il à Jean Baptiste, « car ainsi il nous est convenable dâaccomplir toute justice » [(Matt. 3:15)]. « Donne-le-leur », dit-il à Pierre, quoique « » [(Matt. 17:27)]. Nous avons là ce qui concerne lâhistoire; mais dans Jean, où comme nous lâavons dit, sa personne est davantage mise en lumière, il exprime la chose plus directement : « Jâai reçu ce commandement de mon Père » [(1 Dans les écrits de Jean, lâélément divin déployé dans lâhomme se montre particulièrement. Câest pourquoi son évangile attire le cÅur, tandis quâil choque lâincrédulité.
Ãclat de la nature divine derrière la soumission parfaite à la volonté du Père
Plusieurs de ces paroles ont été prononcées par notre Seigneur en des occasions où lâÅil attentif voit percer à travers son humiliation la nature divine, Dieu le Fils, mais dâautant plus beau et glorieux quâil est ainsi caché; comme le soleil, que lâÅil de lâhomme ne peut fixer, montre la puissance de ses rayons en les faisant jaillir à travers les nuages qui voilent et adoucissent leur éclat. Si Dieu sâhumilie, il reste toujours Dieu; câest toujours Jean 7:18)]. Il sauvait quiconque venait à lui, parce quâil nâétait pas venu pour faire sa volonté, mais celle de Celui qui lâavait envoyé [(Jean 6:38)]; et comme ils ne pouvaient venir à lui à moins que le Père ne les attirât [(Jean 6:44)], leur venue était son motif pour les sauver, car il était venu pour accomplir implicitement la volonté du Père. Quel esprit dâobéissance nous voyons ici ! Qui sauve-t-il ? Ceux que le Père lui donne, quels quâils soient. Il est serviteur de la volonté du Père. Est-il question de promettre la gloire, dâordonner de sâasseoir à sa droite et à sa gauche ? « Ce nâest pas à moi de le donner », dit-il, « sinon à ceux pour lesquels cela est préparé par mon Père » [(Matt. 20:23)]. Il doit récompenser dâaprès la volonté du Père. Lui nâest là que pour exécuter tout ce qui plaît à Celui-ci. Mais qui pouvait faire cela, sinon Celui qui a pu et qui, en même temps, a voulu, dans cette obéissance, entreprendre de faire que le Père voulait ? Lâinfini de lâÅuvre et la capacité pour lâaccomplir sâidentifient avec la perfection de lâobéissance, qui nâavait de volonté que celle dâun autre. Il était en même temps un homme, simple, humble, débonnaire.
qui fait cela; « Il ne pouvait être caché ». Cette obéissance absolue donnait une grâce et une saveur parfaites à tout ce quâil faisait. Il apparaissait toujours comme un envoyé. Il cherchait la gloire du Père qui lâavait envoyé [(Adéquation parfaite de lâhumanité de Christ à lâÅuvre à accomplir
Caractère parfait de Jésus, en contraste avec les fidèles les plus éminents
Voyons maintenant comment son humanité en grâce convenait à lâÅuvre quâil venait accomplir. [2:1] Lâoffrande du gâteau à Dieu, prise du fruit de la terre, était de la plus fine farine. Tout ce qui était pur, saint, et aimable, dans la nature humaine, se trouvait en Jésus sous toutes ses douleurs, dans toute son excellence, mais dans son excellence même au milieu de ses douleurs. Il nây avait en lui aucune inégalité, aucune qualité prédominante qui eût pour effet de lui donner un caractère particulier. Quoique rejeté et méprisé des hommes, il était la perfection de la nature humaine. Les sensibilités, la fermeté, la décision (qualités qui se rattachaient elles-mêmes aussi au principe de lâobéissance), lâélévation, et la douceur calme qui appartiennent à la nature humaine, trouvaient toutes en lui leur place parfaite. Dans lâapôtre Paul, nous voyons le zèle et lâénergie; en Pierre, lâaffection ardente; en Jean, la tendresse du sentiment et lâabstraction de la pensée unies au désir presque illimité de revendiquer les droits de Celui quâil aime. Seulement la qualité que nous observons en Pierre prédomine et le caractérise; Paul, quelque précieux serviteur quâil fût, « nâa pas de regret » bien quâil ait eu du regret (2 Cor. 7:8); il nâa point de repos dans son esprit, lorsquâil ne trouve pas Tite son frère [(2 Cor. 2:13)]; il part pour la Macédoine, quoique une porte fût ouverte à Troas [(2 Cor. 2:14)]; il ne reconnaît pas le souverain sacrificateur [(Act. 23:5)]; il est obligé de se glorifier lui-même [(2 Cor. 11:18)]. Chez Pierre, en qui Dieu était puissant envers la circoncision, nous voyons la crainte de lâhomme se montrer à travers la fidélité de son zèle. Jean qui aurait voulu, dans son zèle, revendiquer les droits de Jésus, ne savait de quel esprit il était animé [(Luc 9:55)], et aurait interdit la manifestation de la gloire de Dieu parce que lâhomme ne marchait pas avec eux (Luc 9 [v. 49]). Tels étaient Paul, Pierre et Jean.
Ãgalité et exacte adaptation des caractères de Christ à chaque situation
En Jésus, même comme homme, aucune de ces inégalités; rien de saillant dans son caractère, parce que chaque chose était en parfaite soumission à Dieu dans son humanité, y avait Luc 7:39)]; le temps du jugement venu, les larmes de ceux qui pleuraient sur lui ne lui font prononcer dâautres paroles que celles-ci : « Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants » [(Luc 23:28)], paroles pleines de profonde compassion, mais aussi de soumission profonde au juste jugement de Dieu ! Lâarbre sec était préparé pour le feu [(Luc 23:31)]. Sur la croix, tendre pour sa mère quand son service est terminé, et la confiant aux soins humains de celui qui, pour ainsi dire, avait été son ami [(Jean 19:26-27)] et sâétait appuyé sur son sein [(Jean 13:23)]; quand son service pour Dieu 1âoccupait, il nâavait point dâoreille pour ses paroles ou ses droits [(Marc 3:31-35)]; Il était parfait quand il voulait montrer quâavant sa mission publique, il était toujours le Fils du Père [(Luc 2:49)], et, bien que tel, soumis en perfection humaine à la mère qui lâavait porté et à Joseph, son père au point de vue légal [(Luc 2:51)]. Son calme déconcertait ses adversaires et, dans la puissance morale qui parfois les épouvantait, il montrait une douceur qui attirait tous les cÅurs quâune opposition volontaire nâavait pas endurcis. Puis, quel tranchant affilé lorsquâil sâagissait de séparer le bien dâavec le mal !
place, y accomplissait exactement son service, puis disparaissait. Dieu était glorifié, et tout était en harmonie. Quand la douceur convenait, Jésus était doux; lorsquâil fallait de lâindignation, qui pouvait résister à la flétrissure de sa répréhension ? Tendre envers le plus grand des pécheurs, au temps de la grâce; insensible à la supériorité sans cÅur dâun froid pharisien curieux de juger qui Il était [(Travail accompli dans les hommes par tout ce que Jésus était
Il est vrai que la puissance de lâEsprit opéra plus tard dans le même sens en appelant et en rassemblant des hommes dans une confession publique; mais la personne et le caractère de Jésus le faisaient moralement. Il y eut une immense Åuvre accomplie (je ne parle pas ici de lâexpiation) par Celui qui, quant au résultat extérieur, travailla en vain [(Ãs. 49:4)]. Partout où il y avait des oreilles pour entendre, la voix de Dieu parlait, par le moyen de ce que Jésus était comme homme, au cÅur et à la conscience de ses brebis. Il entra par la porte [(Jean 10:2)], le portier lui ouvrit, et les brebis entendirent sa voix [(Jean 10:3)]. Lâhumanité parfaite de Jésus, exprimée dans toutes ses voies, pénétrant par la volonté de Dieu, jugeait tout ce qui est dans lâhomme et dans chaque cÅur. Mais ce sujet nous entraîne au delà de ce qui nous occupe directement.
Tout en Christ répond pleinement à la volonté divine et à ce que Dieu est
En un mot, donc, lâhumanité de Christ était parfaite, soumise immédiatement toute entière à Dieu et répondant à sa volonté, et présentant ainsi nécessairement une complète harmonie. La main qui touchait les cordes les trouvait en parfait accord : tout répondait au cÅur de Celui dont les pensées de grâce, de sainteté, de bonté, et aussi de jugement du mal, de plénitude de bénédiction, résonnaient en doux accents aux oreilles des âmes fatiguées, et trouvaient en Christ leur unique et parfaite expression. Chaque faculté, chaque élément de son humanité répondait à lâimpulsion que lui donnait la volonté divine, puis rentrait dans une tranquillité dans laquelle le moi nâavait aucune place. Tel était Christ dans sa nature humaine. Ferme lorsquâil le fallait, la douceur était cependant ce qui le caractérisait essentiellement : sa voix ne sâélevait point dans les rues [(Matt. 12:19)], parce quâil était dans la présence de Dieu, son Dieu, et tout cela au milieu du mal. Mais la joie pourra retentir plus hautement lorsque tout répétera : « Louez son nom, louez sa gloire ».
Ch. 2 v. 11-12 â Le levain, symbole de corruption, et lâoffrande de gâteau
Volonté de Christ juste et bonne, dans lâobéissance
Cependant la pureté de la nature humaine de notre Seigneur procédait de sources plus profondes et plus importantes, qui nous sont présentées négativement et positivement dans notre type. Si chacune de ses facultés obéissait à lâimpulsion divine, il est évident que la volonté de Christ devait être juste et bonne; lâesprit et le principe dâobéissance devaient en être le mobile; car câest lâaction dâune volonté indépendante qui est le péché. Christ, comme personne divine, avait droit à une volonté indépendante : « le Fils vivifie qui il veut » [(Jean 5:21)]; mais il vint pour faire la volonté de son Père [(Héb. 10:7)]. Sa volonté était lâobéissance; donc elle était sans péché et parfaite. Le levain, dans lâÃcriture, est le symbole de la corruption â « le levain de malice et de méchanceté » [(1 Cor. 5:8)]. [2:11] Câest pourquoi, dans le gâteau qui était offert en bonne odeur à Dieu, il nâentrait pas de levain : ce qui contenait du levain ne pouvait être offert à Dieu en agréable odeur. Cette vérité est mise en relief par voie de contraste dans le type : [2:12] il y avait des gâteaux pétris avec du levain, et il était défendu de les offrir en parfum de bonne odeur, en offrande faite par feu. Il en était ainsi dans deux cas dont lâun, le plus important et le plus significatif, suffisant pour établir le principe, est signalé dans le chapitre qui nous occupe.
Contraste entre les offrandes de gâteau des fêtes des prémices et des premiers fruits
[23:17] Lorsquâon offrait les prémices, on y joignait deux gâteaux pétris avec du levain, [2:12] mais ces gâteaux nâétaient point un sacrifice de bonne odeur. On offrait aussi des holocaustes et des oblations de gâteaux en sacrifice de bonne odeur, mais non pas les prémices (voyez vers. 12 et Lévit. 23 [v. 15-20]). Que signifiaient donc ces prémices ? Lâassemblée sanctifiée par le Saint Esprit; car cette fête avec lâoffrande des premiers fruits, était le type reconnu du jour de la Pentecôte, â de fait, était le jour de la Pentecôte. « Nous sommes », dit lâapôtre Jacques, « une sorte de prémices de ses créatures » [(Jac. 1:18)]. Nous verrons (Lévit. 23 [v. 10-11]) quâau jour de la résurrection de Christ, la gerbe des premiers fruits était offerte â des épis de blé entiers, non broyés. Il est clair quâil nây avait point de levain là . Christ ressuscita, en effet, sans avoir vu la corruption [(Act. 13:37)]. Avec ces épis lâon nâoffrait pas de sacrifice pour le péché, tandis quâavec les gâteaux au levain (qui représentaient lâassemblée sanctifiée pour Dieu par lâEsprit Saint, mais vivant encore dans la nature humaine corrompue), on offrait un sacrifice pour le péché [(23:19)]; car le sacrifice de Christ répondit pour nous, et ôta le levain qui est dans notre nature corrompue, vaincue (quoique existant encore) par lâopération du Saint Esprit. Cette nature, corrompue en elle-même, ne pouvait, en passant par lâépreuve du jugement de Dieu, être une bonne odeur, un sacrifice fait par feu; mais par le moyen du sacrifice de Christ, qui répondit à ce que la présence du mal exigeait et y satisfit, elle pouvait être offerte à Dieu. Câest pourquoi il est dit, non seulement que Christ a répondu pour nos péchés, mais que « ce qui était impossible à la loi, en ce quâelle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché, a condamné le
[(Rom. 8:3)]. Dieu a condamné le péché dans la chair; mais il lâa condamné dans lâexpiation accomplie par Christ, lorsquâil subit le jugement dû au péché, lorsquâil fut fait péché pour nous, et quâil mourut en faisant ainsi, de sorte que, en Lui, nous nous tenons pour morts.Perfection de Christ, mort pour les péchés et pour le péché
Il est important pour une conscience délicate ou troublée, de se souvenir que Christ est mort non seulement pour nos péchés ((1 Cor. 15:3)], mais pour le péché qui est en nous, car certainement « Luc 22:42)], voilà ce qui caractérisait la nature humaine du Seigneur, remplie et animée par la plénitude de la déité, mais en même temps, lâhomme Jésus, offrande à Dieu [(Ãph. 5:2)].
trouble bien davantage une conscience fidèle que beaucoup de péchés passés. Comme les gâteaux qui représentent lâAssemblée étaient pétris avec du levain [(23:17)] et ne pouvaient être offerts en parfum de bonne odeur [(2:12)], le gâteau représentant Christ était sans levain, un parfum de bonne odeur, une offrande faite par feu à lâÃternel. Lâépreuve du jugement de Dieu trouva, en lui, une volonté parfaite et lâabsence de tout mal, de tout esprit dâindépendance. « Ta volonté soit faite » [(Cas du sacrifice de prospérités
Il y a un autre exemple, en sens inverse, que je ferai remarquer en passant : ce sont les sacrifices de prospérité. Christ avait sa part dans ces sacrifices, lâhomme aussi. [7:12-13] Câest pourquoi il sây trouvait des gâteaux pétris avec du levain en même temps que des gâteaux sans levain. Le sacrifice de prospérité, représentant la communion de lâAssemblée en rapport avec le sacrifice de Christ, introduisait nécessairement lâhomme, de sorte que le levain sây trouvait, symbole de ce levain qui existe toujours en nous. LâAssemblée est appelée à la sainteté [(1 Thess. 4:7)]; la vie de Christ en nous est sainteté à lâÃternel, mais il reste toujours vrai que, en nous, câest-à -dire en notre chair, il nâhabite point de bien [(Rom. 7:18)].
Lâhuile et le gâteau : mélange et onction
Nature divine en Christ homme
Ceci nous amène à un autre grand principe qui nous est présenté dans notre type : [2:4] le gâteau devait être mélangé dâhuile. « Ce qui est né de la chair est chair » [(Jean 3:6)]; et en nous-mêmes, en tant que nés simplement de la chair, nous ne sommes naturellement rien que la chair corrompue et en chute, étant « nés de la volonté de la chair » [(Jean 1:13)]. Bien que, comme chrétiens, nous soyons nés de lâEsprit de Dieu [(Jean 3:6)], ce fait ne détruit pas la vieille nature. La force active de cette nature peut en être atténuée jusquâau dernier degré et ses opérations se trouver contrôlées : la nature ne change pas. La de Paul était aussi disposée à sâenorgueillir après quâil eut été élevé jusquâau troisième ciel [(2 Cor. 12:2-7)], que lorsquâil était porteur de la lettre du souverain sacrificateur pour détruire le nom de Christ, si cela était possible [(Act. 9:1-2)]. Je ne dis pas que la disposition au mal eût chez lui la même puissance, mais cette disposition était en elle-même aussi mauvaise ou pire, parce quâelle se trouvait en face dâun bien plus grand. Quant à Christ, la volonté de la chair nâeut aucune part quelconque dans sa naissance. Sa nature humaine découla aussi simplement de la volonté divine que la présence de la nature divine sur la terre. Marie se soumettant avec la simplicité de la foi et une exquise obéissance, nous montre, dans une scène touchante de beauté, sa soumission et son humilité de cÅur et dâintelligence devant la révélation de Dieu : « Voici lâesclave du Seigneur (lâÃternel); quâil me soit fait selon ta parole ». [(Luc 1:38)] â Christ ne connut point le péché [(2 Cor. 5:21)]; sa nature humaine elle-même était conçue du Saint Esprit. Lâêtre saint, né de la vierge, devait être appelé le « Fils de Dieu » [(Luc 1:35)]. Il était véritablement et complètement homme, né de Marie; mais il était homme, né de Dieu. Nous voyons ce titre de Fils de Dieu appliqué à trois différents états de Christ : Fils de Dieu, Créateur, dans les épîtres aux Colossiens [(Col. 1:13-17)], aux Hébreux [(Héb. 1:2-6)], et en dâautres passages qui y font allusion; Fils de Dieu, comme né dans le monde (Luc 1 [v. 35]; Ps. 2 [v. 7]); enfin, déterminé Fils de Dieu en puissance comme ressuscité dâentre les morts (Rom. 1 [v. 3-4]).
Le gâteau mélangé dâhuile, image de lâEsprit dans la nature humaine de Christ
[2:4, 5] Le gâteau1 était mélangé dâhuile, exactement comme la nature humaine de Christ recevait son caractère, son être, sa saveur, du Saint Esprit, dont lâhuile est toujours le symbole connu. Mais pureté nâest pas puissance; et câest sous une autre forme que la communication de la puissance spirituelle agissant par la nature humaine de Jésus, est exprimée.
Les différentes formes du sacrifice montrent toujours ces deux principes
1 Celui-ci est présenté sous plusieurs formes qui, toutes, confirment les deux principes dont je parle. [2:1] Premièrement, la grande vérité générale : le gâteau était fait de fine farine, avec lâhuile versée sur elle, et lâencens; [2:4] ensuite : le gâteau cuit au four, mélangé dâhuile, ou bien les beignets oints dâhuile, sans levain, cela va sans dire. [2:7] Si le gâteau était cuit à la poêle, il était de farine mêlée dâhuile; sâil était mis dans la poêle à frire, il était de fine farine avec de lâhuile. Ainsi, sous toutes les formes sous lesquelles Christ peut être considéré comme homme, il y avait en lui absence de péché; sa nature humaine était formée dans la puissance et le caractère du Saint Esprit, dont elle était aussi ointe. Nous pouvons, en effet, considérer sa nature humaine comme telle, en elle-même : lâhuile est versée sur elle. Je puis la voir mise à lâépreuve au dernier degré; elle est toujours trouvée la pureté même avec la grâce et lâexpression du Saint Esprit, en elle, jusque dans ses parties les plus intimes. Je puis la voir manifestée devant les hommes : elle lâest dans la puissance du Saint Esprit. Sous ces deux aspects, elle est toujours parfaite et formée par le Saint Esprit, soit dans la réalité de son caractère intrinsèque et intérieur, soit dans toutes les parties de sa marche publique. En tant que présentée à Dieu parfaite et formée par la puissance du Saint Esprit, lâabsence de tout mal et la puissance du Saint Esprit sont manifestées en elle. [2:6] Ainsi, lorsque le gâteau était mis en morceaux, chacun dâeux était oint dâhuile, pour montrer que si la vie de Christ était, pour ainsi dire, mise en pièces, chacun de ses éléments et de ses détails était parfait et caractérisé par lâEsprit Saint.
Le gâteau oint dâhuile, puissance de lâEsprit de Dieu dans lâhomme obéissant
[2:4, 6] Il fallait que les gâteaux fussent oints dâhuile : ainsi il est écrit, que Dieu oignit du Saint Esprit et de puissance Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et délivrant ceux que le diable avait asservis à sa puissance (Actes 10:38). Cela ne veut point dire quâil ait manqué quelque chose au Seigneur. Dâabord, comme Dieu, il aurait pu faire toutes choses; mais il sâétait abaissé et était venu pour obéir [(Phil. 2:8)]. Câest pourquoi il ne se présente en public [(Luc 4:14)] quâaprès y avoir été appelé et avoir été oint [(Luc 3:22)]; quoique son entrevue avec les docteurs dans le temple ait montré sa relation avec le Père dès le commencement de sa carrière [(Luc 2:46-49)].
Onction de lâEsprit, et action parfaite de Sa puissance dans lâhomme
Onction et nouvelle naissance â Exemple parfait de Jésus comme homme
On trouve ici une certaine analogie avec nous. Ãtre né de Dieu, et être scellé et oint du Saint Esprit sont deux choses différentes. Le jour de la Pentecôte [(Act. 2:4)], Corneille [(Act. 10:44)], les croyants de Samarie auxquels les apôtres imposèrent les mains [(Act. 8:17)], en sont la preuve, ainsi que plusieurs passages qui ont trait à ce sujet. « Parce que vous êtes fils », est-il dit, « Dieu a envoyé lâEsprit de son Fils dans nos cÅurs » (Gal. 4:6). « Auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse, qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise » (Ãphés. 1:13, 14). « Il disait cela », dit Jean, « de lâEsprit quâallaient recevoir ceux qui croyaient en lui » (Jean 7:39). Le Saint Esprit peut avoir produit, par une nouvelle nature, de saints désirs et lâamour de Jésus, sans que le croyant ait conscience de la délivrance et de la puissance, sans quâil ait la joie de sa présence dans la connaissance de lâÅuvre accomplie de Christ. Pour ce qui concerne le Seigneur Jésus, nous savons que ce second acte, celui de lâonction, fut accompli en rapport avec la perfection de sa personne (et cela se pouvait, puisquâil était juste en lui-même), lorsque après son baptême par Jean1, lui, qui était sans péché, fut oint du Saint Esprit, descendant sur lui sous une forme corporelle comme une colombe[(Luc 3:21-22)], puis, quâil fut emmené pour nous par lâEsprit, au combat dont il sortit vainqueur par lâEsprit [(Luc 4:1)], pour se rendre, par la puissance de ce même Esprit, en Galilée [(Luc 4:14)]. Jâai dit vainqueur par la puissance de lâEsprit, car si Jésus avait simplement repoussé Satan par sa puissance divine, comme telle, il nây aurait évidemment point eu de combat, ni par conséquent dâexemple ou dâencouragement pour nous. Au contraire, le Seigneur repoussa Satan en vertu dâun principe qui est pour nous le devoir de chaque jour, savoir par lâobéissance intelligente qui se sert de la parole de Dieu et repousse Satan avec indignation dès quâil se montre ouvertement comme tel. Si Christ entra dans sa carrière avec le témoignage et la joie dâun Fils, ce fut dans une carrière de lutte et dâobéissance (sâil lier lâhomme fort, il à le faire [(Matt. 12:29)]). Il en est de même pour nous : joie, délivrance, amour, paix abondante, esprit dâadoption, certitude de notre acceptation devant le Père, telle est lâentrée dans la carrière chrétienne; mais cette carrière est un sentier de lutte et dâobéissance : abandonner lâobéissance câest être défait dans le combat. Lâeffort de Satan contre Jésus tendait à séparer en lui ces deux choses. Si tu es Fils de Dieu, use de ta puissance; fais que ces pierres deviennent du pain; agis par ta propre volonté [(Matt. 4:3)]. La réponse de Jésus signifie : « Je suis dans une position dâobéissance, de servitude; je nâai point reçu de commandement. Il est écrit : « Lâhomme vivra de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». Je reste dans cet état de dépendance » [(Matt. 4:4)].
1 Par ce baptême, Celui qui ne connaissait point le péché [(2 Cor. 5:21)] sâassociait avec son peuple (le résidu fidèle dâalors), au premier mouvement de la grâce dans leurs cÅurs. Il voulait ainsi être avec eux, du commencement à la fin, dans tout le chemin que cette grâce, à travers Ses épreuves et Ses douleurs, allait leur tracer.
Puissance et obéissance
Câétait là de la puissance, mais liée à lâétat et à lâaccomplissement de lâobéissance. Le seul acte de désobéissance quâAdam pût commettre, il le commit; mais Celui qui, quant à la puissance, pouvait toutes choses, ne sâen servit que pour accomplir un service plus parfait, en manifestant une soumission plus parfaite.
Marche parfaite de Jésus dans ce monde
Merveilleux tableau du chemin du Seigneur, de sa conduite au milieu des douleurs dâun homme souffrant les conséquences de la désobéissance de lâhomme, dâune nature quâil avait prise à tous égards, sauf le péché [(Héb. 4:15)] : « Car il convenait (vu lâétat où nous sommes) pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances » (Hébr. 2:10).
Action de la puissance de lâEsprit en Jésus
Ainsi Jésus a été dans le combat, par la puissance de lâEsprit; il a été dans lâobéissance, par la puissance de lâEsprit [(Matt. 4:1)]; câest par la puissance de lâEsprit quâil chassa les démons et porta toutes nos infirmités. Ce fut aussi dans la puissance de lâEsprit quâil sâoffrit sans tache à Dieu [(Héb. 9:14)], mais ceci a plutôt rapport à lâholocauste. Dans tout ce quâil faisait, comme dans tout ce quâil ne faisait pas, il agissait par lâénergie de lâEsprit de Dieu. Câest pourquoi il est un exemple pour nous; nous le suivons, il est vrai, avec des motifs et une énergie mélangés, mais au fond avec une puissance par laquelle nous pouvons, si câest sa volonté, faire de plus grandes choses que Lui1; non pas être plus parfaits, mais faire de plus grandes choses, et moralement, comme lâapôtre le dit lui-même : « Je puis toutes choses »2. Jésus sur la terre fut absolument parfait en obéissance; mais, précisément à cause de cela, il ne fit pas, et, dans un sens moral, il ne put pas faire bien des choses quâil peut faire et manifester maintenant par le moyen de ses apôtres et serviteurs; car, exalté maintenant à la droite de Dieu, il devait manifester, même comme homme, la puissance, et non lâobéissance : « Celui qui croit en moi fera⦠de plus grandes Åuvres que celles-ci, parce que moi je mâen vais au Père » [(Jean 14:12)].
1 Jean 14:12.
2 Phil. 4:13.
Contraste entre le Seigneur et les saints, dans les Åuvres et dans la perfection intérieure
Cela nous met dans une position dâobéissance; car, par la puissance de lâEsprit, nous sommes serviteurs de Christ : « Il y a diversité de services, mais le même Jean 14:12)], mais elles étaient mêlées, dans leur marche personnelle, avec toutes sortes dâimperfections. Le Seigneur montra-t-il jamais la crainte de lâhomme [(1 Cor. 2:3)] ? Sâest-il jamais repenti de lâun de ses actes, même quand plus tard il nây avait pas de raison pour la repentance [(2 Cor. 7:8)] ? Non ! comme Jésus lâavait promis, il y eut un plus grand déploiement de puissance dans le service apostolique; mais cette puissance se déployait dans des êtres dont la faiblesse montrait que toute la louange appartenait à un autre, et dont lâobéissance sâaccomplissait malgré la volonté contraire qui était en eux. En cela consistait la grande différence entre eux et le Seigneur. Jésus nâeut jamais besoin dâune écharde dans la chair, afin quâil ne sâélevât pas outre mesure [(2 Cor. 12:7)]. Maître précieux ! Tu parlais de ce que tu savais et tu rendais témoignage de ce que tu avais vu; mais pour faire cela, tu tâétais abaissé toi-même; tu tâétais anéanti, prenant la forme dâesclave [(Phil. 2:7)], afin que fussions élevés par ton abaissement. La hauteur, ou plutôt la conscience de la hauteur, dâoù il descendait, la perfection de sa volonté dâobéir là où il était, faisaient quâil nâavait aucun besoin dâêtre élevé. Cependant, il regardait à la joie qui était devant Lui, et méprisait la honte [(Héb. 12:2)], car il sâétait abaissé jusquâau point de se réjouir de la récompense. Aussi Dieu lâa haut élevé [(Phil. 2:9)]. « Tes parfums sont dâagréable odeur; ton nom est un parfum répandu » (Cant. 1:3). [2:1] Il y avait, en effet, dans lâoffrande du gâteau, lâencens, la bonne odeur de toutes les grâces de Christ.
» [(1 Cor. 12:5)]. Les apôtres firent donc de plus grandes Åuvres que lui [(Lâencens, bonne odeur du service pour Dieu
Toutes les grâces de Jésus présentées à Dieu en parfum de bonne odeur
Combien souvent nos grâces à nous, sont offertes à lâhomme; combien souvent la chair confondue avec la grâce, ou mélangée avec elle, est appréciée selon le jugement de lâhomme ! En Jésus, toutes les diverses grâces étaient présentées à Dieu. Sans doute, lâhomme pouvait, ou eût dû les discerner comme lâagréable odeur de lâencens, se répandant, là où tout était brûlé pour Dieu; [2:2] mais, de fait, tout était brûlé comme un parfum de bonne odeur à Dieu.
Jésus faisait toutes choses pour Dieu, Lui étant agréable
Combien peu de croyants présentent ainsi leur charité à Dieu, introduisant Dieu dans leur charité, lâexerçant pour lui et en vue de lui, bien quâelle soit en faveur de lâhomme, et y persévérant, si même ils devaient, en aimant beaucoup plus, être moins aimés (2 Cor. 12:15). Mais ils le font pour Dieu et, dans cette mesure, leur service est véritablement une bonne odeur pour lui; mais câest une chose difficile, et qui exige que nous nous tenions habituellement devant Dieu. Il en était ainsi de Christ, dâune manière parfaite : plus il était fidèle, plus il était méprisé et contredit; plus il était débonnaire, moins on lâestimait; mais lâaccueil quâil trouvait ne produisait en lui aucune altération, parce quâil faisait toutes choses uniquement pour Dieu. Devant la multitude, ou avec ses disciples, ou en présence de ses juges iniques, rien nâaltéra la perfection de ses voies, parce quâen toute circonstance il faisait toutes ces choses pour Dieu. Lâencens de son service, de son cÅur, et de ses affections, était pour Dieu, montait continuellement devant Dieu et se rapportait à Lui; et certes lâencens était abondant, et délicieux était son parfum, dans la vie de Jésus. « Dieu flaira une odeur agréable » [(Gen. 8:21)] : en place de la malédiction, la bénédiction découla sur nous. [2:1] Lâencens était Jean 12:3).
à lâoffrande du gâteau, car il était en réalité, comme résultat, produit dans la vie de Jésus par lâEsprit, et il sâélevait continuellement vers Dieu. Il en est de même de lâintercession de Christ, car elle exprime son amour plein de grâce. Ses prières, sainte expression de sa dépendance, étaient infiniment précieuses à Dieu, devant lequel elles montaient comme un encens dâagréable odeur. « La maison fut remplie de lâodeur du parfum » (Absence de miel, image des affections naturelles
[2:11] Outre le levain, Dieu avait défendu le miel : ce qui est le plus doux au goût naturel, comme, par exemple, les liaisons heureuses, les affections de ceux qui aiment selon la chair, et autres choses semblables. Ce nâest pas que ces choses soient mauvaises en elles-mêmes : « As-tu trouvé du miel », dit lâhomme sage, « manges-en ce quâil tâen faut, de peur que tu nâen sois repu et que tu ne le vomisses » [(Prov. 25:16)]. Lorsque Jonathan prit un peu de celui quâil trouva dans la forêt, au jour de son service et de lâénergie de sa foi pour Israël, ses yeux en furent éclaircis [(1 Sam. 14:27)]. Mais le miel ne peut entrer dans un sacrifice. Celui qui put dire à sa mère : « Femme, voilà ton fils », et au disciple : « Voilà ta mère », même dans le terrible moment de la croix, quand tout était achevé [(Jean 19:26-27)], a pu dire aussi : « Femme, quây a-t-il entre moi et toi ? » au moment où il était occupé du plus simple accomplissement de son service [(Jean 2:4)]. Il était un étranger pour les fils de sa propre mère [(Ps. 69:8)], comme Lévi, lâhomme de la bonté de Dieu, dans la bénédiction de Moïse [(Deut. 33:8)]; ce Lévi qui fut présenté comme une offrande à Dieu de la part du peuple (Nomb. 8:11), qui dit de son père et de sa mère : « Je ne lâai point vu; et qui nâa pas reconnu ses frères, et nâa pas connu ses fils. Car ils ont gardé tes paroles et observé ton alliance » [(Deut. 33:9)].
Communion et participation des sacrificateurs avec Dieu
Christ offert à Dieu, nourriture constante pour les fidèles
Il nous reste encore une chose à remarquer. [1:8-9] Dans lâholocauste, tout était brûlé pour Dieu, car Christ sâoffrit tout entier à Dieu; [2:3] mais la nature humaine de Christ est la nourriture des sacrificateurs de Dieu. Aaron et ses fils devaient manger de lâoffrande des gâteaux, ce qui nâétait pas brûlé au feu. Christ était le vrai pain descendu du ciel, pour donner la vie au monde, afin que nous, sacrificateurs et rois, nous mangions ce pain-là , et que nous ne mourions point [(Jean 6:51)]. Ce pain était saint, car seuls Aaron et ses fils devaient en manger. En effet, qui sâest jamais nourri de Christ, si ce nâest ceux qui, sanctifiés par le Saint Esprit, vivent de la vie de la foi, et se nourrissent de lâaliment de la foi ? Or Christ, comme sanctifié pour Dieu, est lâaliment de nos âmes; un aliment qui nous sanctifie aussi toujours pour Dieu. Nos âmes ne découvrent-elles pas ce qui alimente, nourrit, et sanctifie, dans Celui qui est doux et humble de cÅur, dans Celui qui brille comme la lumière de la perfection humaine et de la grâce divine au milieu dâhommes pécheurs ? Ne peuvent-elles pas, en se représentant, par la sympathie de lâesprit de Jésus en nous, la vie de Jésus pour Dieu et devant les hommes ici-bas, sentir ce que câest que dâêtre offert en sacrifice à Dieu ? Jésus nous offre lâexemple dâun homme vivant pour Dieu, et nous entraîne après lui par lâattraction de ce quâil était, étant lui-même la force qui nous porte dans ce chemin où il marcha, en même temps que nous y trouvons nos délices et notre joie. Nos affections ne sont-elles pas assimilées aux siennes et occupées dâelles, quand elles sont fixées ainsi avec délices sur ce que le Sauveur était ici-bas ? Nous lâadmirons, nous sommes humiliés, et par grâce nous devenons conformes à lui. Il est le chef et la source de la vie en nous; et la manifestation de la perfection en lui, opère et développe lâénergie et lâhumilité de cette vie en nous. Qui pourrait, en effet, être orgueilleux dans la communion de lâhumble Jésus ? Comme on lâa dit, humble, il nous enseignerait à prendre la dernière place, sâil ne lâavait prise lui-même, en vertu de sa parfaite grâce. Maître précieux, puissions-nous du moins nous tenir près de toi, être cachés en toi !
Le sel, puissance sanctifiante de Dieu dans Son alliance avec nous
Combien est immense cette grâce qui nous introduit dans une telle intimité de communion avec lui, cette grâce qui nous a faits sacrificateurs selon la puissance de la grâce vivifiante, pour avoir part à ce qui fait les délices de Dieu, notre Père : à ce qui lui est offert comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice fait par feu à lâÃternel; aux richesses de la table de Dieu ! Tout cela est scellé par alliance, pour être notre éternelle, notre immuable portion. [2:13] Câest pourquoi il est dit : « Tu ne laisseras point manquer sur ton offrande de gâteau le sel de lâalliance de ton Dieu ». Il nâétait pas omis dans ce sacrifice, ni dans aucun sacrifice. La stabilité, la durabilité, la force préservatrice de ce qui est divin (qui nâest peut-être pas toujours agréable ni doux à notre goût), sây trouvaient représentées par le sel, ce sceau de Dieu sur le fait que les délices et la bonne odeur du sacrifice ne sont pas momentanées ni passagères, mais éternelles. Tout ce qui est de lâhomme passe; tout ce qui est de Dieu demeure éternellement : la vie, lâamour, la nature divine et la grâce. Cette puissance sanctifiante, qui nous tient séparés de la corruption, est de Dieu : elle participe de la stabilité de sa nature, et nous lie à Dieu, non par ce que nous sommes comme volonté, mais par la sécurité que donne la grâce divine. Cette puissance est active, pure, sanctifiante pour nous, mais elle a sa source dans la grâce, et dans lâénergie de la vie divine. La promesse de Dieu qui nous oblige nous lie à Lui, mais par Sa propre énergie et Sa propre fidélité, et non pas les nôtres. Cette énergie est mêlée au sacrifice de Christ, et fondée sur lui; or câest dans ce sacrifice que Dieu a scellé et infailliblement assuré son alliance; autrement Christ ne serait pas honoré. Câest lâalliance de Dieu. [2:11] Le levain et le miel, â notre péché et nos affections naturelles, â ne peuvent trouver place dans le sacrifice de Dieu, [2:13] mais lâénergie de Sa grâce qui nâépargne point le mal, mais assure le bien, sây trouve, pour nous garantir la jouissance infaillible de ses résultats et de ses fruits. Le sel ne formait pas lâoffrande, mais ne devait jamais y manquer; il ne pouvait manquer dans ce qui était de Dieu; il avait sa place dans tout sacrifice.
Substance de lâoffrande de gâteau : Christ, saint, offrande à Dieu dans Sa vie parfaite
[2:1] Il faut se souvenir que le trait caractéristique de lâoffrande de gâteau, comme de lâholocauste, trait réellement commun à tous les sacrifices, était quâon lâoffrait à Dieu. On ne peut dire cela du premier homme, Adam : dans son innocence, il jouissait des faveurs de Dieu; il lui en rendait ou aurait dû lui en rendre des actions de grâces; mais ce nâétait là que de la jouissance et de la reconnaissance. Adam nâétait pas lui-même une offrande à Dieu; mais câétait précisément lâessence de la vie de Christ : elle était une offrande à Dieu, et, par cela même, distincte, et essentiellement séparée de tout ce qui lâentourait. Christ était donc saint, non seulement innocent, car lâinnocence est lâabsence, lâignorance du mal, et non la séparation dâavec le mal. Dieu, qui connaît le bien et le mal, mais est infiniment élevé au-dessus du mal, et séparé du mal, qui lui est opposé, â Dieu est saint. Christ était saint et non pas seulement innocent; il était, dans toute sa volonté, consacré à Dieu, séparé du mal, et vivant dans la puissance de lâEsprit de Dieu. [2:1] Câest pourquoi, en tant quâoffrande, son essence était la fine fleur de farine, lâhuile, et lâencens, figurant la nature humaine, le Saint Esprit, et le parfum de la grâce. [2:11] Au point de vue négatif, lâoffrande ne devait contenir ni levain, ni miel; [2:4] ainsi, quant à la manière de la présenter, on y mêlait lâhuile, et on lâoignait dâhuile. [2:13] Ensuite venait, comme pour tout sacrifice, le sel de lâalliance de Dieu, mentionné ici, parce que, dans ce qui concernait la grâce de sa nature humaine, lâhomme en un mot (lâhomme sâoffrant lui-même à Dieu, non dans sa mort, mais dans sa vie, bien quâéprouvé même jusquâà la mort) on eût pu supposer que le sel faisait défaut.
[2:2] Mais le fait que le sacrifice était offert sur lâautel de Dieu, brûlé comme un parfum de bonne odeur, et composé des trois choses positives, nommées ci-dessus, formait la substance et lâessence de lâoffrande du gâteau.