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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-17
Sentence. On a parfois ponctué après ce mot, comme sâil formait le titre général des trois chapitres suivants. Mais le texte hébreu conduit plutôt à le lier à lâexpression suivante : Parole de lâÃternel. Câest une déclaration de Dieu qui a le caractère dâune sentence.
Contre la terre dâHadrac. Ce mot, qui ne se retrouve nulle part ailleurs et qui avait été expliqué autrefois dâune foule de manières, a reçu aujourdâhui sa vraie interprétation par le moyen dâinscriptions assyriennes. Il est en effet parlé à plusieurs reprises dans celles-ci dâun pays de Ha-ta-ri-ka comme désignant une partie de la Syrie, au nord et nord-est de la Palestine. On comprend ainsi les paroles suivantes : Elle sâarrête sur Damas; la menace qui atteint le pays, frappe surtout sa capitale.
LâÃternel a lâÅil sur les hommes. Non pas, comme on a traduit parfois : Sur lâÃternel sont dirigés les yeux des hommes. Ce qui fait que Dieu frappe les hommes, câest que lui-même les contemple.
Elle sâarrête aussi sur Hamath. Hamath sur lâOronte, à 120 kilomètres au nord de Damas, était la ville la plus importante de la Syrie., après la capitale (Ãsaïe 10:9, note). Cette menace peut être placée dans la bouche dâun prophète du temps dâAmos et dâÃsaïe (comparez les prophéties semblables de ces deux prophètes, Ãsaïe 17:1-14; Amos 1:3 et suivants); dans ce cas, elle aurait été accomplie lorsque Damas fut prise une première fois par le roi dâAssyrie, Tiglath-Piléser (voir 2 Rois 16:9), et une seconde fois par Nébucadnetsar, peu avant la destruction de Jérusalem. Mais elle peut aussi avoir été prononcée par le prophète Zacharie, après le retour de lâexil. Il faut alors en voir lâaccomplissement à lâépoque de la conquête de lâempire perse par Alexandre, lorsque la Syrie et Damas, qui en faisaient alors partie, furent occupées par le corps dâarmée envoyé par ce souverain sous les ordres de Parménion.
Sur Tyr, ainsi que Sidon. La menace continue à se diriger de lâest à lâouest; elle arrive maintenant à la Phénicie, sur la côte de la Méditerranée; et comme ont été nommées les deux principales villes de Syrie, ainsi sont nommées aussi les deux plus importantes de ce pays. Comparez la note Ãzéchiel 28:20-26.
Parce que sa sagesse est grande. Par son habileté, Tyr avait acquis dâimmenses richesses et étendu son commerce dans toute la Méditerranée. De là son orgueil extraordinaire qui attire sur elle lâhumiliation dont elle est menacée.
Tyr sâest construit une citadelle. Le prophète désigne ainsi, comme lâavait déjà fait Ãsaïe 23:4, la nouvelle Tyr, qui avait été bâtie sur une île située à un kilomètre de la terre ferme et que cette situation et sa muraille de 45 mètres de haut rendaient presque imprenable. Elle fut assiégée par le roi dâAssyrie, Salmanasar, auquel elle résista victorieusement pendant cinq ans; plus tard par Nébucadnetsar, quâelle arrêta pendant treize ans et dont il nâest pas dit quâil parvint à la dompter. Alexandre-le-Grand parvint à sâen emparer, après sept mois de siège; la plupart des habitants furent massacrés ou vendus, la ville fut livrée aux flammes, le môle élevé par ce conquérant pour donner lâassaut ne fut point détruit et Tyr perdit ainsi sa position insulaire et toute son importance commerciale.
On voit que cette menace peut être mise également dans la bouche dâun prophète antérieur à lâexil et à Nébucadnetsar et dans celle du Zacharie dâaprès lâexil, antérieur à Alexandre-le-Grand.
Le Seigneur sâen emparera. Par le moyen du conquérant, qui lui servira dâinstrument.
Il frappera sur mer sa puissance. La puissance de Tyr, qui consistait dans ses flottes, ne pouvait être détruite que sur mer. Il y a une antithèse avec la ville elle-même, qui ne peut être détruite que sur terre. Lâaccomplissement de cette prophétie sur la destruction de Tyr nâa eu lieu, dans tous. les cas, que sous Alexandre et non sous Nébucadnetsar. Câest donc, là un trait plutôt favorable à lâopinion qui place lâauteur de cette prophétie après la captivité.
La sentence divine poursuit sa route en longeant, en quelque sorte, la mer du nord au sud, et elle arrive ainsi au pays des Philistins.
Askalon le verra. Littéralement : QuâAskalon le voie ! Il sâagit du châtiment de la Syrie et de la Phénicie qui vient dâêtre décrit.
Gaza⦠Ãkronâ¦. Asdod (verset 6). Toutes les capitales de la confédération des Philistins. Gath, qui manque, comme dans Sophonie 2:4, était probablement déjà incorporée à Juda (voir note Sophonie 2:4).
Son espérance : la ville de Tyr, en qui Ãkron mettait son espoir de secours.
Plus de roi à Gaza. Câest sur ces mots que lâon se base surtout pour soutenir que cette prophétie ne peut appartenir quâà une époque antérieure à la conquête de ces contrées par les Assyriens et par les Chaldéens, et provient, par conséquent, dâun prophète antérieur à lâexil. Mais les Perses qui, depuis la chute de Babylone, dominaient sur ces pays, avaient lâhabitude de laisser aux peuples conquis une certaine indépendance. Nous savons spécialement que, quand Alexandre-le-Grand traversa cette contrée, Gaza avait un chef (selon Denys dâHalicarnasse) ou un roi (selon Hégésias), qui lui opposa une résistance héroïque. Ce prince gouvernait évidemment au nom du roi de Perse. Après une défense de plusieurs mois, la ville fut prise et saccagée. Le prophète nâoppose pas ici un roi tributaire à un souverain indépendant, mais un district ayant son gouvernement propre à un district annexé à la théocratie. Le pays des Philistins rentrera désormais dans cette seconde catégorie.
Une race abjecte demeurera. Le mot que nous traduisons par race abjecte ne se retrouve que Deutéronome 23:2-3, où il désigne un enfant né dâune union illégale. Asdod si fière tombera au pouvoir dâaventuriers.
Je retrancherai lâorgueil. Toute cette confédération philistine, qui avait constamment tenu en échec le peuple dâIsraël, sera abaissée.
Jâôterai son sang de sa bouche⦠Le peuple philistin est personnifié dans ces mots comme un adorateur des faux dieux qui, après leur avoir offert un sacrifice, boit le sang de la victime et mange la chair offerte à lâidole. La menace qui lui est faite de lui arracher ces aliments impurs, se transforme dans les derniers mots en une promesse. Guéri de son idolâtrie, le reste du peuple philistin sera incorporé au peuple de Dieu.
Comme un chef en Juda. Il formera lâun de ces milliers ou groupes de familles gouvernés par un chef et dont chaque tribu israélite renfermait un certain nombre (Michée 5:1, note; 1 Samuel 23:23); mais cela ne sâapplique quâau reste du peuple, de même que les promesses ne sont jamais faites à Israël quâen vue du reste saint qui subsistera après la purification opérée par le jugement.
Comme un Jébusien. Pour illustrer cette idée de lâincorporation du peuple philistin au peuple de Dieu, Zacharie rappelle ce qui sâétait passé sous David à lâégard des anciens habitants cananéens de Jérusalem, les Jébusiens. Après que David eut pris la citadelle (2 Samuel 5:6), ils se fondirent dans le peuple dâIsraël, dont ils adoptèrent les mÅurs et la religion. Comparez lâhistoire dâArauna, 2 Samuel 24:16 et suivants. Aussi lâAncien Testament ne les nomme-t-il plus au nombre des peuplades idolâtres de la Palestine.
Si cette prophétie a un champ aussi limité que la Syrie, la Phénicie méridionale et la Philistie, câest sans doute parce quâelle est destinée à rappeler les anciennes promesses relatives au domaine normal du peuple de Dieu. Comparez pour la Syrie Genèse 15:18; Deutéronome 11:21; Ãzéchiel 47:15 et suivants. On se demande encore pourquoi il nâest question que des voisins du nord et de lâouest, et non dâAmmon, Moab, Ãdom, à lâest et au sud. Cela serait bien difficile à expliquer, si notre prophète vivait à la même époque que les anciens prophètes, tels quâAmos et Ãsaïe, qui ont des menaces si sévères pour ces peuples; tandis quâaprès la captivité ils avaient, en quelque sorte, disparu de la scène, après avoir été exterminés à la suite des conquêtes babyloniennes.
En face du jugement qui frappera les pays situés au nord et à lâouest de Juda, le prophète décrit la protection signalée que Dieu accordera à son peuple.
Je camperai autour de ma maison. Comme lâÃternel avait dit quâil serait une muraille de feu autour de la nouvelle Jérusalem, il promet ici dâêtre comme une armée campée autour de sa maison. Si ce mot désigne lâancien temple, qui, malgré cette promesse, a été détruit par Nébucadnetsar, il faut attribuer, dans ce cas, le non accomplissement de la promesse à lâinfidélité dâIsraël. Si câest le Zacharie dâaprès lâexil qui parle ainsi, la maison est le temple que lâon était occupé à rebâtir en ce moment même et auquel Dieu promettrait sa protection toute spéciale jusquâà lâépoque du Messie. Ce second sens est plus naturel et lâaccomplissement plus évident.
Pour éloigner toute armée⦠les allants et les venants. Dieu promet dâécarter de Jérusalem et du temple toute armée ennemie parcourant, ces contrées et ravageant la Palestine.
Car maintenant jâai vu de mes yeux. Il y a ici une opposition entre lâavenir et le passé, qui sâexplique plus facilement après quâavant la captivité. Précédemment, dit Dieu, jâai fermé les yeux et laissé faire, de sorte que mon peuple a été en proie à ses ennemis; mais maintenant, mes yeux seront ouverts et je garderai mon peuple⦠Cette expression rappelle celles quâavait employées Zacharie 3:9; 4.10, où les yeux de lâÃternel étaient déjà les emblèmes de sa providence.
Quant à la promesse faite à Jérusalem, on sâétonnerait quâun prophète du temps dâÃsaïe et dâAmos eût pu promettre une délivrance aussi complète, sans parler en aucune façon du jugement quâannonçaient les autres prophètes et sans dire que les promesses sâappliquaient, non pas à tout le peuple, mais uniquement au saint reste, à la suite du jugement. En échange lâhistoire constate quâAlexandre-le-Grand, après la bataille dâIssus, suivit avec son armée victorieuse la côte de la Palestine, jusquâen Ãgypte, en détruisant Tyr et Gaza et ne faisant aucun mal à Jérusalem. à travers les crises qui suivirent sous les successeurs dâAlexandre, la ville et le temple furent sans doute momentanément occupés par les Syriens; mais Jérusalem fut préservée de la ruine et devint même, sous les Hérodes, lâune des villes les plus célèbres de lâOrient. Quant aux Philistins, les restes de ce peuple furent incorporés à la théocratie sous les successeurs des Maccabées, et ils disparurent en même temps comme nation. Autant il serait difficile de démontrer lâaccomplissement de la prophétie, si on la met dans la bouche dâun ancien Zacharie, autant cet accomplissement est manifeste, dès quâon lâattribue au Zacharie du temps de Zorobabel et de Jéhosua.
9 et 10
La venue du Messie.
Le verset 8 faisait déjà penser à lâépoque messianique; car la protection promise au peuple avait pour but de le maintenir jusquâà cette époque. Dans les versets 9 et 10, le prophète voit se déployer devant lui lâapparition glorieuse du Messie et la fondation de son règne.
Tressaille de joie ! Comme on le fait en allant au-devant dâun monarque aimé et attendu, qui sâapproche enfin.
Ton roi vient. Jérusalem avait eu des rois, mais nul dâentre eux nâétait son roi dans le sens vrai de cette expression : le roi promis de tout temps par lâÃternel, celui dont le règne se confond avec le règne de Dieu ici-bas. Cette expression ton roi vient se comprend mieux dans un temps où le trône dâIsraël nâétait pas occupé quâà lâépoque où il avait un roi visible.
Juste : non pas seulement celui qui a le droit pour lui ou qui est juste dans sa propre manière dâagir, mais, puisquâil sâagit dâun roi, celui qui fait régner la justice. Comparez Ãsaïe 11:1-5.
Protégé. Littéralement, sauvé ou aidé; on cite même un mot arabe analogue (participe passif comme celui-ci) qui signifie victorieux. En tout cas, il nâest pas possible de traduire, comme on le fait dâordinaire : Sauveur. Le sens est quâil sera entouré de la bénédiction divine et, par elle, protégé, aidé, secouru, et ainsi mis en état dâécarter de son peuple tout ennemi et de lui procurer toutes les faveurs de Dieu.
Humble : non pas humilié, affligé, comme on a expliqué quelquefois; une telle expression ne cadrerait pas avec lâinvitation du commencement : Réjouis-toi. Le prophète continue à caractériser lâopposition entre ce souverain et les rois de la terre. Non seulement il est juste et puissant en Dieu, mais il est plein de douceur, dâaffabilité, de débonnaireté.
Et monté sur un âne et sur un poulain dâânesse. En Orient, lââne nâest pas un animal méprisé comme chez nous. Dans les premiers temps de lâhistoire dâIsraël, câétait la monture des princes et des chefs, Juges 5:10; 10.4; 2 Samuel 17:23. Ce ne fut que plus tard que le cheval et le mulet furent préférés. Lââne est ici le symbole du caractère pacifique du Roi-Messie, tandis que les oppresseurs, mentionnés au verset 8, étaient censés montés sur des chevaux de guerre. Comparez verset 10, qui est évidemment en rapport dâopposition avec celui-ci. Comparez aussi Deutéronome 17:16 et Ãsaïe 2:6-9. Le roi vient faire la conquête du monde, non lâépée à la main, mais par le secours de Dieu, en parlant de paix (verset 10). Les deux expressions âne et poulain dâânesse nâindiquent pas deux animaux différents; cette répétition est conforme aux lois du parallélisme en usage dans la poésie hébraïque. Il nâest pas nécessaire dâadmettre que Matthieu 21:4-7 exprime une idée différente.
Lâaccomplissement, de ce tableau prophétique nâa pas eu lieu seulement le jour où Jésus est entré sur un ânon à Jérusalem : sa vie entière a été la réalisation de lâidéal du Roi pacifique tracé à lâavance par Zacharie. Si Jésus a voulu, dans un moment particulier de sa vie, accomplir littéralement la prophétie, câétait dans le but dâouvrir les yeux aux plus aveugles.
Je retrancherai dâÃphraïm. LâÃternel, par le moyen du Messie, commencera par se former un peuple dâenfants de paix, du sein duquel la force brutale sera bannie. Puis, il travaillera à étendre ce règne de paix à la terre entière. Câest ainsi quâau Psaume 110 David avait déjà contemplé le Messie faisant la conquête du monde au moyen dâune armée de sacrificateurs, partant de Sion et parcourant la terre dans une sainte pompe (Psaumes 110:2-3).
Comme il sâagit dâIsraël restauré et purifié, les restes dâÃphraïm en font partie aussi bien que Juda, et cette expression ne peut, par conséquent, rien prouver en faveur de la composition de cette prophétie avant la destruction du royaume de Samarie.
Il parlera de paix. On a entendu ces mots en ce sens : Il commandera la paix, il interdira les hostilités; mais le mot parler ne peut guère avoir ce sens et signifie plutôt quâil gagnera par ses paroles les peuples à la paix. Ãsaïe 9:5 et Michée 5:4, avaient déjà caractérisé le Messie comme roi de paix.
Du fleuve jusquâaux extrémités⦠Cette expression paraît tirée de Psaumes 72:8. Elle est assez obscure. Si lâon veut y trouver lâindication des quatre points cardinaux, il faut voir dans les deux mers les limites occidentale et orientale car les anciens se représentaient la terre comme entourée dâeau. Le fleuve, lâEuphrate, représenterait ici la limite septentrionale, et les extrémités de la terre, les pays méridionaux. Mais lâon peut comprendre aussi dâune autre manière. Comme le royaume de Salomon était borné à lâoccident par la Méditerranée et à lâorient par lâEuphrate, on peut partir de ces deux limites, de la première pour aller toujours plus à lâoccident jusquâà ce qui on rencontre la seconde mer qui baigne les terres occidentales (lâOcéan Atlantique), et du fleuve (lâEuphrate) pour aller du côté de lâorient jusquâà lâextrémité du continent de lâAsie.
Il est évident que lâaccomplissement de cette prophétie embrasse toute la fin des temps, depuis la venue du Messie jusquâà sa complète domination sur la terre. Israël a été conservé en quelque sorte miraculeusement, avant et après cette venue, avant, pour que le Messie pût naître dans son sein, et après, pour quâil puisse avoir part, lui aussi, à la promesse qui lui avait été faite si spécialement. Sâil en est privé, maintenant, câest par sa faute. Les promesses de Dieu sont conditionnelles, et ce nâest pas pour rien quâil avait dit à son peuple, dans la prophétie précédente : Mais aimez la vérité et la paix !
Et pour toi aussi. Israël est ici interpellé spécialement par le prophète, en opposition à lâensemble des nations, verset 10.
à cause du sang de ton alliance : lâalliance que Dieu avait contractée avec Israël au Sinaï et qui avait été scellée par le sang dâune victime (Exode 24:8).
Tes captifs : tous les membres du peuple qui ne sont pas encore revenus de captivité au moment où parle le prophète. Ãvidemment, ce langage convient. mieux dans la bouche de Zacharie vivant après lâexil que dans celle dâun prophète qui aurait parlé avant la destruction des deux royaumes. Ce qui est lâavenir pour lâhomme qui parle comme le fait ici le prophète, ce nâest pas la captivité, mais la délivrance.
De la fosse sans eau. Image du pays de la captivité, où lâon souffre sans périr. Il semble que le prophète pense au puits au fond duquel fut jeté Joseph (Genèse 37:24). Ce rapprochement paraît dâautant plus naturel quâil vient de parler dâÃphraïm, la tribu descendant de ce patriarche.
Il invite les captifs à se lever et à rentrer dans leur patrie.
Au lieu fort. Image opposée à celle de la fosse sans eau; représentant le pays dâIsraël, qui, sous le règne du Messie, sera devenu inaccessible aux ennemis du dehors.
Captifs dâespérance. Captifs sur lesquels plane encore une glorieuse espérance, qui ne peut manquer de se réaliser parce quâelle repose sur les promesses divines.
Encore aujourdâhui. Peut-être y a-t-il allusion à la promesse Ãsaïe 61:7, où la même expression est employée pour exprimer la même idée. Ou bien le prophète voudrait-il dire : Même en ce jour où la position misérable du peuple semble si opposée à une si grande espérance.
Je te dédommagerai au double. Le double de bonheur et de gloire, en proportion des souffrances passées, Ãsaïe 61:7.
Dès le verset 13, le ton change. Israël nâest. plus un captif qui rentre dans sa patrie; câest un héros jouissant, de sa liberté et dont lâÃternel arme le bras pour frapper ses ennemis. Le tableau suivant est un encouragement donné au peuple que lâÃternel a repris sous sa conduite.
Je bande Juda comme un arc⦠Juda est représenté comme un arc dans la main de Dieu, Ãphraïm comme la flèche dont il lâarme. Après avoir ainsi fortifié son peuple, il lâenvoie contre un ennemi tout nouveau. Cet ennemi est nommé Javan, câest-à -dire, dâaprès le sens de ce mot dans tout lâAncien Testament, les Grecs. Les Israélites nâavaient eu avec ce peuple aucun contact immédiat dans les temps antérieurs à la captivité. Joël 3:16 parle, il est vrai, de captifs israélites vendus aux Grecs par les Philistins, et ceux qui mettent Zacharie chapitres 9 à 14 dans la bouche dâun prophète des temps dâOsée et dâÃsaïe rapportent à ce fait la punition dont Javan est ici menacé. Mais dâabord, cette circonstance nâétait-elle pas trop insignifiante pour justifier les menaces contenues dans notre passage ? Les vrais coupables, dans cet acte, nâétaient pas ceux qui avaient acheté, mais ceux qui avaient vendu et qui sont aussi les seuls repris et menacés par Joël (comparez versets 4 avec 7 et 8). En général, Javan, comme ennemi dâIsraël, est entièrement en dehors de lâhorizon des prophètes dâavant lâexil, et rien nâest plus propre à prouver la composition de nos trois chapitres à une époque postérieure à celle de la captivité que cette guerre contre la Grèce, dont lâÃternel lui-même donne à son peuple le signal. Câest après le retour de lâexil que la Grèce prend également, dans les prophéties de Daniel, une place importante dans lâavenir dâIsraël.
14 et 15
Description figurée dâune victoire éclatante remportée par les Israélites sur la puissance grecque. LâÃternel apparaît comme un héros, en plein combat. Son intervention est comparée à la venue dâun ouragan. Il combat pour son peuple, qui dévore ses ennemis et sâabreuve de leur sang, de manière à en être enivré, comme la coupe avec laquelle, on fait aspersion sur lâautel des holocaustes est remplie du sang de la victime, comme les angles de cet autel en sont inondés (Exode 29:12). Lâautel était aspergé de sang sur ses quatre côtés. Lévitique 1:11; 8.15.
Ainsi vainqueur, Israël pourra prospérer librement dans son pays sous le règne de son Roi-Messie.
Comme le troupeau⦠Zacharie affectionne cette image : 10.2-3; 11.4.
Des pierres de diadème. Quelques interprètes opposent cette image à celle de pierres de fronde, verset 15, quâils appliquent aux ennemis dâIsraël. Il nâest pas besoin de cette opposition pour comprendre ce que veut dire le prophète : chaque Israélite, sur le sol de la Terre Sainte sera semblable à une pierre précieuse qui resplendit sur un diadème.
Ainsi, dans la terre dâIsraël, naîtra une génération admirable de sainteté, de force et de beauté.
On se demande ce qui, à la suite du retour de lâexil, a pu attirer lâattention du prophète sur la Grèce. Mais si lâon se rappelle le sens de la vision du chapitre 6, où nous avons vu le jugement divin, sous lâimage des deux premiers groupes de chevaux, se diriger vers la Babylonie et vers la Perse, nous comprendrons quâaprès la défaite de ces deux ennemis du règne de Dieu en Orient, le regard du prophète se tourne vers lâOccident, où il rencontre Javan comme le principal représentant de lâhumanité païenne et hostile au règne de Dieu dans ces contrées. Et sâil avait connaissance de la prophétie, de Daniel sur les quatre monarchies, il devait bien savoir quâà la suite du lion babylonien et de lâours persan se lèverait le léopard de Javan. Au moment même où Zacharie parlait, le roi Darius préparait sa grande expédition contre la Grèce; ce pays devenait ainsi lâun des facteurs les plus importants de lâhistoire. En tout cas, lâessentiel est que, désormais, la lutte du règne de Dieu contre la puissance terrestre et le paganisme se présente ici comme dirigée, non plus vers lâOrient, mais vers lâOccident. Et si nous recherchons dans lâhistoire lâaccomplissement de ce tableau, ne le rencontrerons-nous pas dans cette lutte héroïque dâIsraël avec la puissance gréco-syrienne, par laquelle il maintint la religion de Jéhova et la conserva pour le monde, tout en recouvrant son indépendance politique ? Cette époque des Maccabées ne fut pas seulement celle de la lutte dâun peuple avec un autre peuple, mais de la lutte de la religion véritable avec le paganisme. Voilà pourquoi elle a pu être lâobjet dâune révélation prophétique, comme celle que nous venons dâétudier. Câest par ce triomphe quâIsraël a montré quâil était réellement sorti de la captivité de Babylone comme un peuple purifié de lâidolâtrie et identifié avec le monothéisme, digne par conséquent, de recevoir le Messie, dont la venue lui avait été assurée au commencement de cette prophétie. Cette lutte a été à la fois militaire et religieuse, et câest précisément avec ce double caractère quâelle se présente dans le tableau tracé par Zacharie. Où retrouver quelque chose de pareil dans les temps qui ont précédé soit la destruction du royaume des dix tribus, soit celle du royaume de Juda ?