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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-31
10 à 31 éloge de la femme vaillante
Ce beau morceau de poésie décrit, en des traits qui sont tous empruntés à la vie réelle et qui pourtant sont remplis de bon goût et de délicatesse, lâactivité multiple et bénie de la femme attachée à ses devoirs dâépouse, de mère de famille et de maîtresse de maison. Plusieurs ont vu dans cette femme la Loi ou bien le Saint-Esprit, exerçant leur action éducatrice et régénératrice en Israël ou dans lâÃglise. Lâimage que nous offrent ces 22 versets est bienfaisante par elle-même; pourquoi demander à lâinterprétation allégorique, si sujette à caution, un supplément dâédification ? Il est bien vrai que cette femme dâélite est éminemment juive : elle gagne beaucoup dâargent à son mari. La prière, les exhortations pieuses ne paraissent pas être de ses principaux moyens dâaction. Cependant elle doit toute son habileté à sa crainte de lâÃternel (verset 30), elle exerce la bienfaisance (verset 20) et elle sait à lâoccasion parler avec sagesse et. donner dâaimables instructions (verset 26).
Sur les poèmes alphabétiques, voir Introduction aux Psaumes, et notes au psaume 25.
Une femme vaillante, littéralement : une femme de vaillance. Le mot chaïl signifie dâabord force physique, vigueur, puis vaillance morale, vertu.
Qui la trouvera ? Ici, il ne faut pas sous-entendre une réponse absolument négative : Personne ! Dans le sens de Ecclésiaste 7:25. Voir verset 29. Lâauteur veut plutôt encourager les lecteurs à chercher, et à sâinspirer dans leurs recherches du tableau quâil va tracer. Comparez Job 28:12; Job 28:20. On peut trouver une femme vaillante, comme on peut trouver la sagesse. Mais câest difficile !
Sa valeur surpasse de beaucoup celle du corail. Il semble (voir Proverbes 3:15 et Job 28:18) que lâauteur voie dans la femme quâil va décrire une des plus parfaites incarnations de la sagesse.
De butin, dans le sens populaire, mais bien français de ce mot. Le mari de la femme forte sera toujours, lui et toute sa maison, abondamment fourni de tout ce qui est nécessaire à la vie. Comparez Proverbes 14:1.
Câest le bon ange de la maison. Voir au contraire Proverbes 21:9; Proverbes 25:24; Proverbes 27:15.
Premier trait de détail. Elle travaille, littéralement : elle fait, elle est agissante (Ruth 2:19).
Dâune main joyeuse, littéralement : dans le bon plaisir de ses mains, image gracieuse et expressive qui montre le bon plaisir, la joyeuse humeur passant du cÅur aux membres qui lui servent dâorganes.
Développement du premier mot du verset 13 : elle se pourvoit, littéralement : elle cherche.
Elle fait venir⦠de loin, non pas tout, mais les matières premières et les denrées que le pays ne fournit pas. Sa prévoyance a un large horizon.
Elle distribue la nourriture : elle la prépare, car chacun nâest point encore levé autour dâelle.
Et la tâche à ses servantes : la tâche de la journée.
Tout ceci est digne de remarque, comme indiquant une sphère très étendue dâactivité féminine. Nous sommes à cent lieues de la dégradation où la polygamie a fait tomber la femme en Orient.
Elle augmente même le patrimoine de ses enfants.
Elle ceint ses reins de force. Comparez Psaumes 93:1.
Elle se montre en exemple à ses domestiques.
La réussite qui couronne ses efforts lui est un continuel stimulant.
Sa lampe ne sâéteint point. Bien que levée de très bonne heure (verset 15), elle se couche tard (Psaumes 127:2). Mais le texte, pris à la lettre, dit plus que cela, et plusieurs pensent quâil faut entendre cette expression figurément, dans ce sens : elle est à lâabri de la pauvreté. Chez les Hébreux la lampe, comme chez les Grecs et les Romains le foyer, devait brûler toute la nuit, et aujourdâhui encore, quand on dit -chez les Bédouins ou les Fellahs : Un tel dort dans lâobscurité, cela revient à dire quâil est dans la misère.
Ce tableau de lâindustrie féminine rappelle Virgile, Enéide, VIII, 410-412, et Catulle, De Nup. Pel., 311-314.
Le mot traduit par quenouille ne se trouve quâici. Celui de pélek (fuseau) signifie proprement boule ou cercle et désigne le bout arrondi et conique du bas du fuseau, le peson, qui donne à ce dernier la pesanteur nécessaire.
Jusquâici la femme vaillante nâa travaillé que pour le bonheur des siens. Voici maintenant lâune des raisons qui expliquent la bénédiction particulière qui repose sur son travail.
En Palestine, on nâavait pour se prémunir contre le froid que la chaleur des vêtements. En fait de chauffage des maisons, on ne connaissait que les réchauds portatifs (Jérémie 26:22).
De cramoisi : sans doute des vêtements de laine cramoisie. Ces étoffes précieuses, aux teintes chaudes, étaient épaisses. En été on portait des vêtements blancs (fin lin, verset 22) qui nâattirent pas les rayons du soleil.
Elle se fait des coussins : non pas quâelle pense à son propre bien-être, ou quâelle sacrifie à des goûts personnels, à lâamour du luxe, mais elle confectionne elle-même des coussins (Proverbes 7:16) pour en garnir les lits de sa maison.
Elle est la couronne de son mari (Proverbes 12:4), sa gloire (1 Corinthiens 11:7).
Après avoir largement fourni aux besoins de sa maison, cette femme industrieuse trouve encore le temps de fabriquer des objets quâelle vend aux marchands ambulants : des tuniques ou chemises en étoffe légère (Juges 14:12-13; Ãsaïe 3:23), et des ceintures, objet de toilette en général richement orné (Jérémie 2:32) et souvent offert en cadeau (1 Samuel 18:4).
Au Cananéen, au trafiquant. Voir Job 40:25, note. Les habitants de la Phénicie, appelés souvent Cananéens, ont été le peuple le plus commerçant de lâantiquité.
On peut dâailleurs conserver ici à ce mot son sens propre, en se rappelant quâau verset 22 il a été question de pourpre, que la femme forte peut sâêtre procurée en lâéchangeant auprès des Phéniciens contre le produit de son travail.
Force. Voir verset 17. Elle se sent, par la grâce de Dieu, et telle est aussi impression quâelle produit, au-dessus des coups qui ébranlent les positions ordinaires.
Splendeur. Rien en elle de mesquin.
Avec sagesse. Quand elle rompt le silence, câest à bon escient.
Une instruction aimable est sur ses lèvres : un enseignement de grâce, dâamour, de piété. On sent en elle une personne désireuse de procurer le bien de tous ceux qui lâentourent, et qui sait que le bonheur consiste à obéir à Dieu.
Elle a lâÅil ouvert sur tout ce que font enfants et serviteurs.
La ville entière sait ce quâelle vaut (versets 23 et 31). Mais les témoignages de respect et de vive gratitude ne lui font pas défaut dans son intérieur : Son mari aussi se lève et prononce à sa louange le verset 29.
Des filles. Comme dans Genèse 30:13; Cantique 6:9, cette expression a quelque chose de plus doux, de plus tendre et de plus gracieux que celle de femmes.
Voici qui nous rend attentifs à un point important. Dâaprès notre poète, la femme vaillante peut nâêtre pas belle, ou ne lâêtre plus.
Qui sera louée : qui pourra lâêtre toujours. La louange qui porte sur lâextérieur est éphémère. La crainte de Dieu, voilà une beauté qui résiste à lâaction du temps. Elle ne fait même que sâépanouir davantage à mesure que sâaccumulent les années.
Récitez, chantez ce poème comme juste récompense du bien quâelle a fait. Ce cantique a été inspiré par ses Åuvres. Ce sont elles qui la louent par nos lèvres.
Conclusion
Cicéron, parlant de la prédilection des Orientaux pour les maximes et les sentences, vante la finesse dâexpression avec laquelle ils savent rendre le produit de leurs réflexions. Mais, ajoute-t-il, dans ces proverbes la concision et lâélégance de la forme sont plus remarquables encore que la valeur de la pensée (sive dialogus de claris oratoribus, Cicéron, 9). Sâil avait connu notre livre des Proverbes, il aurait probablement établi une relation inverse entre la forme et le fond. Cependant, au sortir de notre étude, cet éloge nous revient à la mémoire. Que de fois ne nous sommes-nous pas vus forcés, pour rendre sept ou huit mots, dâen employer une vingtaine, et nâavons-nous pas éprouvé le mécompte dâun lapidaire qui verrait entre ses mains un camée se changer en un caillou. Comme Åuvre littéraire, maints proverbes, lus dans lâoriginal, sont comparables aux pensées de La Rochefoucauld les plus réussies, aux vers dâHorace les plus soignés. Quoi de plus gracieux que cet éloge de la parole dite au bon moment :
Ici et là nous avons pu conserver quelque chose de la concision de lâhébreu, si habile à tracer, en quelques coups de crayon, toute une scène prise sur le vif :
Mais comment rendre en sept mots, comme le fait le texte hébreu, la pensée du verset 25 du même chapitre :
Parfois aussi le texte présente des assonances et des jeux de mots qui donnent à la pensée un tour plus piquant, mais que le traducteur doit absolument renoncer à rendre. Voir Proverbes 11:2, note.
Cependant, la multiplicité des objets sur lesquels les sages israélites ont porté leur attention nâest pas moins frappante que lâart avec lequel ils savent sâexprimer. De loin et lus cursivement, par chapitres, comme on le fait ordinairement, les 541 proverbes que renferment les chapitres 10 à 29, paraissent assez monotones. Ce nâest, en apparence, quâune perpétuelle opposition des deux pôles du monde moral, la Sagesse et la Folie. Mais quand on étudie ces maximes les unes après les autres et quâon les examine isolément, on revient bien vite de cette impression et lâon est au contraire émerveillé de la variété des sujets qui y sont traités. Qui sâattendrait, par exemple, à trouver dans les Proverbes la condamnation de ces caractères égoïstes et personnels qui ne cherchent le bonheur que dans un froid isolement :
Ou bien lâéloge du beau langage :
Dâune parole dite au bon moment :
Ou encore celui de là vie agricole, comme dâun travail plus pénible, mais plus sûrement rémunérateur que tout autre :
Ce nâest pas non plus sans surprise quâon rencontre cette allusion au mal du pays, qui rappelle, et pour le fond et pour la forme, notre adage : Chaque oiseau trouve son nid beau :
Ou bien enfin cette pensée stoïque, que câest dans les heures critiques que lâhomme donne sa vraie mesure :
Cette morale est si détaillée que nous avons pensé nous rendre utiles en offrant ci-après un répertoire des principaux sujets qui se trouvent touchés dans notre livre.
à lâélégance et à la variété, sâajoute lâautorité.
Les Sages en Israël (Jérémie 18:18) nâavaient pas, comme les sacrificateurs, une loi rituelle qui, en réglant leur office, leur servît de base auprès du peuple; ils ne possédaient pas non plus, comme les prophètes, des révélations spéciales. Ils ne disaient ni : Telle est lâordonnance ! Ni : Ainsi a dit lâÃternel ! Pas une seule fois ils nâen appellent à la Loi. Ils se bornent à signaler les suites naturelles du bien et du mal. Ils auraient pu sans doute citer soit les promesses, soit les menaces théocratiques, mais ce procédé eût été pour eux trop particulariste et eût mis une borne à leur point de vue plus large et, si lâon ose dire ainsi, plus humain. En faisant abstraction de la Loi, ils anticipaient sur le temps où la religion de lâÃternel serait la religion universelle. Salomon lui-même était doué dâune grande largeur dâesprit et de cÅur (1 Rois 4:29). Sans doute, les Sages qui lâentouraient connaissaient la Loi et sâen nourrissaient (Proverbes 16:20); ils en recommandaient lâobservation (Proverbes 3:9); ils nâen ignoraient pas même les ordonnances rituelles, relatives, par exemple, aux vÅux (Proverbes 20:25) ou aux sacrifices de réparation (Proverbes 14:9). Bien loin également dâignorer la prophétie, ils lui rendaient hommage :
Mais, avant tout, les Sages étaient des penseurs.
Avec les ressources (raison, cÅur, conscience), qui sont le partage de toute créature humaine, et non pas de lâIsraélite seulement, ils cherchaient à jeter une parfaite clarté morale sur tous les cas qui peuvent se présenter dans la vie de tout homme. Et quand on les lit, on a lâimpression très nette quâils ont la conscience de posséder eux-mêmes cette pleine clarté. Ils ne hasardent pas des conseils timides; ils projettent sur toutes les circonstances et conditions imaginables des rayons quâils sentent parfaitement être lumineux.
Dâoù leur vient cette assurance ? Aurions-nous à faire à des libres penseurs ? Non ! Ils se méfient singulièrement du cÅur de lâhomme (voir lâIntroduction) :
Et pourquoi abandonne-t-on si facilement la répréhension ? Parce que le commandement déplaît à lâhomme naturel :
Ces Sages croient au péché originel. Et câest bien pour cela quâils parlent si fréquemment de la correction et de la discipline comme dâun élément indispensable dans toute éducation, divine et humaine.
Les choses étant telles, comment se fait-il donc quâils parlent avec tant dâautorité ?
Ils ont des yeux qui voient. Et ces yeux ont perçu dans lâensemble de lâunivers et dans la marche de la vie humaine certaines lois physiques et morales qui dirigent imperceptiblement le cours des choses et en vertu desquelles tout, depuis ce quâil y a de plus humble jusquâà ce qui ressort avec le plus dâéclat, est à la fois but et moyen; et, par dessus tout, cette loi suprême en vertu de laquelle le bien régulièrement produit le bien, le bonheur, la prospérité, la vie, et le mal le mal, la misère, la ruine, la maladie, la mort. Et au sommet de ce grand système de lois, ils ont contemplé, trônant dans sa divine sévérité, cette Sagesse, décrite au chapitre 8, source cachée de toutes ces lois, qui se communique à celui qui lâaime, qui devient la sagesse de celui qui lâadopte en renonçant à son propre sens pour suivre ses conseils et lâadapter à tous les détails de sa vie. Voilà le principe, unique au fond, qui est à la base de tous ces proverbes si variés. Le chapitre 8 est la clef de tout le livre. Voilà la source dâoù provient lâautorité des Sages. Eux qui promettent à leurs adeptes un esprit dâintelligence :
Ils connaissent, par une heureuse expérience, cet esprit de sagesse; ils lâont reçu eux-mêmes les premiers, et ils contemplent partout ici-bas de si évidentes traces de la divine Sagesse, quâelle est devenue pour eux une personne. Ils répètent en faveur de chacun de leurs disciples la prière dâÃlisée : Ãternel ! Ouvre ses yeux, et quâil voie ! Ils sont assurés que quiconque arrive à contempler dans toute sa beauté cette Sagesse, quâils aiment à désigner par un pluriel de richesse et dâadmiration (Proverbes 1:20, note), sera gagné à sa cause et la laissera régner dans son cÅur. Car la sagesse de lâhomme nâest autre chose que de se conformer à la loi tracée par Dieu dans lâunivers. Renoncer à sa volonté pour acquiescer pratiquement à celle de Dieu dans tous les détails de la vie, voilà le principe qui est au fond de chaque proverbe particulier. Ce nâest pas, comme on pourrait le croire, de la morale indépendante; câest bien la sagesse qui crie dans les rues, mais elle vient dâEn-haut. La folie, au contraire, consiste à marcher à sa guise, sans tenir compte des lumières dues à la sagesse dâEn-haut.
Celui qui seul a été plus sage que Salomon disait : Je juge selon ce que jâentends, et mon jugement est juste. (Jean 5:30). Les Sages déjà avaient le sentiment que leurs sentences étaient valables, parce quâelles nâétaient autre chose que la sagesse éternelle monnayée pour lâusage courant de la vie.
Mais lâassurance avec laquelle sâexpriment les auteurs de notre livre est-elle de bon aloi ? Cette allure est-elle justifiée par la valeur intrinsèque de toutes leurs affirmations ? Pouvons-nous les suivre, par exemple, quand ils promettent une vie longue et heureuse aux adeptes de la Sagesse :
Quand ils prétendent que la crainte de lâÃternel ajoute des jours et que le juste ne sera jamais ébranlé (Proverbes 10:27-30); quâaucun mal nâarrive au juste (Proverbes 12:21) que lâhomme de bien laisse un héritage aux enfants de ses enfants (Proverbes 13:22). Voilà toute une série de déclarations contre lesquelles sâinscrit en faux lâexpérience de tous les jours et qui rappellent dâune manière frappante les prétentions des amis de Job. Le problème des souffrances du juste ne sâest-il donc jamais dressé devant lâesprit des Sages ? Ou bien lâauraient-ils volontairement ignoré ?
Ãvidemment pas ! Le livre de Job, qui est peut-être de lâun dâeux, prouve le contraire. Les proverbes des Sages énoncent la loi qui se réalise régulièrement dans la nature et dans la vie, ce qui nâempêche pas quâil y ait dans lâune des jours dâorage exceptionnels, et dans lâautre des perturbations dispensées extraordinairement en vertu dâune loi appartenant à un ordre de choses supérieur. La régularité de la loi persiste néanmoins à travers ces cas exceptionnels, qui ne font que de la rendre plus sensible. Mais, et ceci nous amène à une nouvelle remarque, par un long travail de réflexion, en pesant les vérités révélées, en cherchant à les accorder avec lâexpérience de tous les jours et à en tirer toutes les conclusions légitimes, en prolongeant les lignes dont le commencement seul était fourni, ils sont arrivés à se faire de la vie (nous ne disons pas de cette vie) une notion bien plus complète que celle quâavaient eue les générations précédentes. Sans doute, Christ seul a mis en évidence la vie et lâimmortalité. Mais pendant les siècles mêmes dâattente et dâobscurité, il y a eu une révélation successive. LâÃternel a toujours été celui qui est et qui vient. Une aube a précédé lâaurore. Les croyants et les sages ont souffert dans les ténèbres, ils ont aspiré, cherché, reçu. Et nous pensons que, tout particulièrement, les mots de mort et de vie, de malheur et de félicité, en sont venus à prendre pour eux une signification bien plus absolue que ce nâavait été le cas pour leurs devanciers.
Le sentier que suit le sage monte régulièrement dans la vie et vers la vie. La mort peut survenir; câest un accident qui nâa rien de définitif et qui même est la condition de lâaccès à la vraie vie. Le sépulcre est vaincu par la foi et nâexiste plus que pour les méchants.
Tandis que David arrivait par un élan de foi à postuler la résurrection, du nom de la communion qui lâunissait à son Dieu (Psaumes 17:15), les Sages, par un long effort, faisaient la même découverte et parvenaient à lâintuition de la vie, de la vie parfaite et immortelle que Dieu possède et quâil donne à ceux qui le craignent. Ils ont en quelque sorte retrouvé lâarbre de vie, que la chute avait rendu inaccessible à lâhumanité (Proverbes 3:18; Proverbes 11:30; Proverbes 13:12; Proverbes 15:4) :
Voilà qui leur permet de dire que le juste ne sera jamais ébranlé et quâaucun mal digne de ce nom ne lui arrivera jamais. Le moment viendra où lâon verra que toutes choses concouraient réellement au vrai bien du disciple docile de la Sagesse.
Il est vrai que parfois Salomon est plus précis. Le juste, dit-il, est rétribué sur la terre (Proverbes 11:31). Mais, malgré les cas dont nous parlions, ce fait reste bien celui que constate lâobservation quotidienne. Saint Paul lui-même nâaffirme-t-il pas que la piété est utile à toutes choses, ayant les promesses de la vie présente, aussi bien que de celle qui est à venir (1 Timothée 4:8) ?
Au reste, la doctrine de la vie nâest pas le seul point par lequel notre livre confine au Nouveau Testament. Comme dans Job (Job 31:1; Job 31:13-15; Job 31:31), on y trouve bien des traits pleins de délicatesse et dignes du sermon sur la montagne :
Dans les derniers siècles de lâancienne alliance, il ne manqua pas en Israël de docteurs qui, abusant de la loi du talion, laquelle nâétait édictée que pour lâusage des juges, se crurent autorisés à lâappliquer aux relations mutuelles des particuliers. Câest à ces faux sages que fait allusion le Seigneur quand il dit : Vous avez appris quâil a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi (Matthieu 5:43). Or, cette dernière parole ne se trouve nulle part dans lâAncien Testament, et les auteurs de notre livre ne sont point de ces sages-là . Ils ont trop bien remarqué dans la Loi tant de paroles recommandant la bienveillance, même pour les ennemis, ainsi Exode 23:4-5. Câest là quâils ont pressenti la vraie et permanente pensée de Dieu, et ils ne se sont pas trompés, puisque les apôtres eux-mêmes, en plein Ãvangile, nâont pas cru déroger en appuyant leurs exhortations sur des passages des Proverbes (Romains 12:20; 1 Pierre 5:5-6). On voit combien les sages des Proverbes sont plus fidèles au sens de la Loi et plus dans la direction de lâÃvangile que les docteurs postérieurs, cités par Jésus dans le sermon sur la montagne.
Peut-être trouvera-t-on, par places, la sagesse des Proverbes un peu terre à terre :
Mais, pour être dâapplication toute pratique, cette sagesse nâen est pas moins animée du souffle le plus élevé : chaque homme, réalisant dans sa modeste sphère la même sagesse que Dieu lui-même exerce dans son immense domaine, marche sur les traces de Celui qui a dit quâil ne faisait que ce quâil voyait faire à son Père (Jean 5:19).
Principaux sujets touchés dans le livre des proverbes