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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Proverbs 31". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/proverbs-31.html.
bibliography-text="Commentaire sur Proverbs 31". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-31
v. 1-9 â Paroles du roi Lemuel
En contraste avec les paroles dâAgur, homme stupide, sans intelligence et sans sagesse, mais inspiré de Dieu qui lui communiquait Sa sagesse (Prov. 30), nous trouvons, au chap. 31, les paroles dâun roi. Tout roi quâil fût, Lemuel nâétait pas inspiré, ce qui empêche de le confondre avec Salomon, comme le voudraient les rabbins juifs. Sa mère était inspirée; elle avait reçu lâoracle de Dieu et lâavait enseigné à son fils, car Dieu ne lie lâinspiration ni au sexe, ni à lâinstruction, ni aux dons naturels, ni à la position ou à lâautorité sociales.
Le fait que cette mère avait enseigné lâoracle à son fils est très caractéristique. La femme nâest pas appelée à enseigner lâhomme et la Parole le lui défend, mais elle peut, comme mère, enseigner ses enfants. Lemuel devait donc être un enfant quand sa mère lâenseigna.
Le nom de Lemuel, qui ne se rencontre nulle part dans la Parole, signifie: «Voué à Dieu». Ce nom a beaucoup exercé la sagacité humaine. Outre les commentateurs rabbiniques, dont nous avons parlé, plusieurs pensent quâil désigne Ãzéchias. Dâautres font de lui un frère dâAgur, dâautres encore considèrent ce nom comme une personnification poétique de la royauté, etc., etc. Peut-être la parole de Dieu nous fournit-elle quelque indication sur ce sujet.
Trois rois sont nommés dans les Proverbes. En tout premier lieu, Salomon, roi dâIsraël (1:1), lâauteur inspiré de la plus grande partie du livre, le roi par excellence. Il est toujours nommé le roi dans les Proverbes. Il y est, comme du reste dans toute son histoire, le type de Christ pendant son règne millénaire. En second lieu, Ãzéchias, roi de Juda (25:1), lâinstrument du premier réveil, dont les gens transcrivirent un bon nombre des Proverbes de Salomon. On voit par là le prix que ce roi pieux attachait aux paroles données de Dieu. Enfin le roi Lemuel, qui nous occupe. à son sujet je ferai remarquer, sans y attacher une grande importance, que 57 ans après Ãzéchias, son arrière-petit-fils Josias, instrument du second réveil de Juda, monta sur le trône. Il succédait aux mauvais règnes de Manassé et dâAmon. Josias était un enfant de huit ans quand il commença à régner. Dès son enfance, câest-à -dire dès le début de son règne, il commença à rechercher le Dieu de David, son père. Il était donc réellement voué à Dieu. En outre, sa mère était une fille de Juda, où le culte de lâÃternel se maintenait encore. Elle se nommait Jedida, fille dâAdaïa, de Botskath. à elle était confié le soin dâenseigner son fils, jeune garçon. On pourrait donc supposer, sans lâaffirmer, que Lemuel et Josias ne forment quâun personnage.
Lemuel reçut dans son cÅur lâenseignement inspiré de sa mère, accompagné selon lâesprit du livre des Proverbes (1:8, etc.), de lâautorité maternelle qui veillait sur lui, sâoccupant à le redresser et à le conformer aux pensées de Dieu. Cet oracle, prononcé par la mère, reçu dans le cÅur du fils, et transmis par lui, fait maintenant partie des Saintes Ãcritures.
Câétait un ardent amour, lâamour dâune mère, qui parlait à Lemuel: Quoi, mon fils? et quoi, fils de mon ventre? et quoi, fils de mes vÅux (v. 2)? Les entrailles de sa mère étaient émues à son égard, ses vÅux à lâÃternel avaient été exaucés par le don dâun fils, et, pleine de reconnaissance, elle les avait rendus à Dieu en lui consacrant Lemuel. Ces exclamations, Lemuel les répète; elles ont touché son cÅur en le convainquant de lâamour de sa mère, et en lui faisant désirer de ne pas être infidèle à lâenseignement donné avec tant dâaffection. Il en est de même pour nous. Notre service ne peut être efficace, notre marche agréable au Seigneur, si lâamour de Dieu, si lâamour de Christ nâen sont pas le point de départ.
La première recommandation de la mère de Lemuel à son fils est celle-ci: Ne donne point ta force aux femmes, ni tes voies à celles qui perdent les rois (v. 3). Elle désire que la force de celui qui a été consacré à Dieu reste en son entier, afin que son service nâen soit aucunement affaibli. Les femmes jouent un grand rôle dans les Proverbes. Comme images, elles sont dâun côté la Sagesse, de lâautre la «femme étrangère», la «prostituée», la «femme adultère»; en un mot la corruption. Lemuel devait éviter cette dernière. Toute convoitise, par laquelle nous nous laissons séduire, tend à nous dérober lâénergie nécessaire pour le service de Dieu. Du moment que notre cÅur est gagné par elle, notre caractère et notre autorité sont affaiblis. Il nâest pas besoin de beaucoup de convoitises pour produire ce résultat. Si notre cÅur sây attache, alors que nul que nous-mêmes, peut-être, ne sâen est aperçu, nous perdons une bonne conscience devant Dieu et devant les hommes, et nous nâexerçons plus notre mission avec un cÅur droit, car nous avons laissé la fraude sây introduire. Nous devenons faibles; les âmes que nous sommes appelés à gouverner, le sentent, sans peut-être sâen rendre compte, et nous perdons toute influence sur elles. Mais quand nous donnons nos voies aux convoitises corruptrices, quand notre conduite a pour but de les satisfaire, alors elles sont notre perte. La dignité que Dieu nous a confiée est jetée à terre et ne se retrouve pas. Ces voies aboutissent à la ruine morale.
Nâen fut-il pas ainsi de Salomon? Ce roi auquel Dieu avait tout confié pour rendre son règne glorieux sur la terre, ce roi qui réunissait à lâinspiration (Prov. 16:10) la sagesse, le juste jugement (20:8), dont la présence apportait la lumière, la justice (16:15) et la paix, ce roi qui était appelé à dispenser sa faveur aux purs et aux droits de cÅur (22:11), et qui se faisait craindre comme représentant de Dieu ici-bas, selon cette parole: «Mon fils, crains lâÃternel et le roi» (24:21) â ce roi donna sa force aux femmes et ses voies à celles qui perdent les rois. Lui, le type du Seigneur dans son règne millénaire, finit lamentablement sa carrière, entraîné par les femmes à lâidolâtrie, comme jadis Israël à Baal-Péor, et fut la cause de la ruine de son peuple. Et câest par les paroles du roi Lemuel qui, lui, nâest nullement un type de Christ, mais simplement un roi voué à Dieu pour le servir, que le grand roi Salomon est jugé! Celui qui remplit les pages des Proverbes de ses sentences inspirées, reçoit, à la fin de son livre, pour les générations futures, sa condamnation par un enfant, simplement attentif à lâavertissement inspiré, dicté par lâamour de sa mère!
Voici la seconde recommandation de la mère de Lemuel: Ce nâest point aux rois, Lemuel, ce nâest point aux rois de boire du vin, ni aux grands de dire: Où sont les boissons fortes? de peur quâils ne boivent, et nâoublient le statut, et ne fassent fléchir le jugement de tous les fils de lâaffliction (v. 4-5).
La première parole était de garder sa force en son entier et de nâen rien livrer aux femmes, pour soutenir le caractère et la dignité que Dieu lui avait confiés. La seconde est de sâabstenir de ce qui enivre. Sans doute, lâivresse nâest pas amenée uniquement par le vin. Au sens spirituel, il y a dâautres choses qui produisent moralement le même résultat. De là cette recommandation dâêtre sobres, souvent répétée dans le Nouveau Testament. Mais ici, la chose est plus simple et plus directe. Il sâagit de vin et de boissons fortes au sens littéral du mot, ce qui, du reste, nâempêche pas une application plus étendue.
Je crois quâil est de toute importance dâattirer lâattention des enfants de Dieu sur ce sens restreint. Les chrétiens sont rois, bien plus que Lemuel, car ils le sont par la dignité céleste qui leur a été confiée. Nâont-ils pas aussi besoin de ces exhortations? Nâest-il pas attristant de voir des enfants de Dieu, sous prétexte de liberté chrétienne, se laisser entraîner à lâabus du vin ou des boissons fortes? Mieux vaut mille fois lâabstinence complète, dès quâils se rendent compte de lâesclavage auquel les livre leur secret penchant, que des demi-mesures qui les exposent toujours à de nouveaux périls. «Où sont les boissons fortes?» Voilà ce qui hante leur esprit, et plusieurs ne rougissent pas dâaller sâasseoir dans les débits de boissons! Quelle honte pour la dignité de leur caractère et pour le Nom quâils portent!
Mais ce nâest pas seulement ce Nom quâils déshonorent. Il est dit: «Ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution» (Ãph. 5:18), parole qui correspond à ce qui est dit ici: De peur quâils ne boivent et nâoublient le statut. Il y a de lâoubli dans le vin. Nous verrons plus bas pour qui lâoubli est un gain, mais il est présenté ici comme une perte immense. La mémoire du statut, câest-à -dire des choses que Dieu a établies, qui ont de lâautorité et lient le cÅur de lâhomme, cette mémoire est perdue. La dissolution est survenue. On ne se trouve plus lié par des principes divins. Le vin livre le chrétien, sans quâil sâen doute, à des principes terrestres ou sataniques qui le conduisent, sans quâil puisse leur résister. Le sens moral fait défaut, dès que les liens avec Dieu sont relâchés.
Et ne fassent fléchir le jugement de tous les fils de lâaffliction. Cet oubli du statut rend lââme indifférente à ce qui est juste et injuste. Quand il sâagit de faire droit aux affligés, pour lesquels le roi et les grands sont établis, on viole ce droit, parce quâon nâa plus de règle morale basée sur la connaissance des pensées de Dieu. Ainsi la vie a perdu sa rectitude; le monde qui surveille les chrétiens peut se moquer de leur dignité, puisquâelle ne les empêche pas de se conduire dâune manière que les incrédules même condamnent.
Donnez de la boisson forte à celui qui va périr, et du vin à ceux qui ont lâamertume dans le cÅur: quâil boive et quâil oublie sa pauvreté, et ne se souvienne plus de ses peines (v. 6-7).
Ce passage nâest en aucune manière une autorisation donnée à ceux qui ont des chagrins de les noyer dans lâivresse. Il nous est dit: «Donnez». Le souci pour les mourants, les pauvres, ceux qui traversent lâamertume du deuil, mâengage à leur donner ce qui peut leur faire oublier ces peines. Câest une allusion à la coutume juive dont parle Jérémie (16:7): «On ne rompra pas pour eux le pain dans le deuil, en consolation au sujet dâun mort, et on ne leur donnera pas à boire la coupe des consolations pour leur père ou leur mère». La pauvreté, la maladie, la perte de ceux qui nous sont chers, peuvent avoir pour effet dâabattre le courage et de détruire toute énergie en ramenant continuellement nos pensées sur notre épreuve. Tel nâest pas le but de Dieu en lâenvoyant. Il est bon que lââme compatissante du serviteur de Dieu vienne nous offrir le «vin dâoubli», en nous prouvant sa sympathie et en sâingéniant à détourner notre cÅur de ses peines et à lui apporter la joie qui les bannit. De même, en Néh. 8:9-10, le peuple qui pleurait en entendant la loi, est engagé à ne pas pleurer ni mener deuil. Néhémie leur dit: «Allez, mangez de ce qui est gras et buvez de ce qui est doux... et ne vous affligez pas, car la joie de lâÃternel est votre force».
Telle est lâoccupation humble et modeste, non seulement du roi, mais aussi de tous, car «Donnez» sâadresse à tous. Mais pour cela, il faut avoir réalisé ce précepte: Sâabstenir soi-même de ce qui affaiblit et de tout ce qui enivre.
Nous trouvons, dans la Parole, trois classes de personnes qui ont à sâabstenir de vin: les rois, afin que, se souvenant toujours des principes divins, ils embrassent la cause des affligés et bien plus, quâils sympathisent avec eux et les secourent en leur prodiguant les consolations que le vin représente. Les sacrificateurs (Lév. 10:9), de peur quâils offrent un feu étranger dans le culte et ne soient consumés comme Nadab et Abihu. Aaron et ses fils durent, à la suite de cet événement (Lév. 10:8), sâabstenir de vin et de boisson forte avant dâentrer dans la tente dâassignation. Câétait le moyen pour eux de discerner entre ce qui était impur et ce qui était pur, car la boisson faisait perdre ce discernement.
Nâen est-il pas de même pour les chrétiens? Comme ils sont rois, ils sont aussi sacrificateurs. Un chrétien qui sâabstient de vin et de boissons fortes est souvent péniblement impressionné par le sens spirituel émoussé dâenfants de Dieu qui ne sont plus capables de juger, dans les assemblées, de la sainteté qui convient à la maison de Dieu. Dans un bon nombre de cas, le vin, au sens littéral du mot, en est la cause. Ces chrétiens sauront très bien condamner lâignorance dâune société dâabstinence, basée sur le faux principe de lâamélioration de lâhomme pécheur, mais cette ignorance nâest-elle pas infiniment moins coupable que lâabus de la liberté chrétienne dont on se sert comme prétexte pour se livrer à ses propres convoitises?
Les nazaréens composaient la troisième classe de personnes qui devaient sâabstenir du vin. Un nazaréen se vouait entièrement à Dieu et se séparait afin dâêtre à lâÃternel, séparation complète des joies du cÅur naturel et des plaisirs de lâhomme dans la société de ses semblables. Le nazaréen avait ses joies autre part, et elles ne pouvaient sâaccorder avec celles que la terre pouvait lui fournir. Les Récabites étaient des nazaréens perpétuels. Ils avaient cette ordonnance de leur ancêtre Récab et la gardaient fidèlement. Il nâétait pas commandé à tous les nazaréens de sâabstenir pour toujours de boissons capables dâenivrer à lâoccasion, mais Dieu approuvait hautement les Récabites et avait des promesses spéciales et précieuses pour toute cette famille (Jérémie 35).
Ouvre ta bouche pour le muet, pour la cause de tous les délaissés. Ouvre ta bouche, juge avec justice, et fais droit à lâaffligé et au pauvre (v. 8-9).
Telles sont les fonctions du roi voué à Dieu. Combien elles paraissent modestes! Ne se serait-on pas attendu pour Lemuel à un cercle dâaction moins restreint? Et cependant, pour les remplir, il fallait que le roi eût toute sa force et sâabstînt de tout ce qui pouvait lui faire oublier les pensées de Dieu!
«Ouvre ta bouche», lui est-il dit deux fois. Dâabord, il est capable de devenir la bouche de celui qui ne peut parler et de plaider pour les délaissés, pour ceux qui nâont aucun appui humain dans ce monde. Ils trouvent en haut lieu leur appui, auprès du roi lui-même, dont le cÅur est rempli de compassion pour leur misère. Ensuite, il ouvre sa bouche pour juger justement, nâayant dâautre considération que lâéquité; et pour faire droit à ceux quâon opprime, et dont il est dit (v. 6-7) quâils ont besoin dâêtre encouragés et de retrouver lâespoir qui les a abandonnés en présence de leur malheur.
Ces paroles ne sont-elles pas comme une image de ce qui doit se passer au milieu du peuple de Dieu? Le chrétien, placé dans une position privilégiée, comme Lemuel, a une immense responsabilité. Quand il se «voue à Dieu», au service du Seigneur, il faut quâil sache éviter les deux dangers que le monde place devant lui, les deux pièges par lesquels lâennemi cherchera à détruire lâÅuvre que Dieu lui a confiée. Ãviter la corruption, «haïr même le vêtement souillé par la chair»; se garder soigneusement de ce qui enivre. Alors il sera capable de parler, au milieu du peuple de Dieu, pour le muet qui ne peut exprimer ce quâil porte dans son cÅur, et il deviendra sa bouche. Son action produira de la joie chez le moindre des membres de lâAssemblée de Dieu. Il saura mettre en lumière la cause des délaissés qui, au lieu de se sentir abandonnés, éprouveront les chaudes sympathies du Seigneur par la bouche de celui qui est le canal de son amour pour les siens. «Ouvre ta bouche», lui est-il dit une seconde fois. Personne nâa le droit de la fermer à celui qui nâest responsable de sa liberté quâà Dieu. Il a à juger, comme le Dieu quâil représente, sans faire acception de personnes, avec discernement, avec justice, car il est le porteur de la gloire de Christ. On trouve lâamour au v. 8, la justice pratique au v. 9, les deux grands traits auxquels on reconnaît celui qui est voué à Dieu. Et ce qui attire lâexercice de cette justice secourable, câest lâaffligé et le pauvre. Des trésors de consolations leur sont offerts par les vrais Lemuel. Le cÅur de Dieu se porte vers les malheureux et les déshérités. Leur venir en aide, câest être un vrai disciple de Christ, mais cela ne va pas sans la consécration à Dieu, sans une vraie séparation du monde et de ses joies. «Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, est celui-ci: de visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, de se conserver pur du monde» (Jacq. 1:27).
v. 10-31 â La femme vertueuse.
Cette admirable fin des Proverbes ne fait pas partie des «Paroles du roi Lemuel». La structure même des versets qui est ici selon «lâordre alphabétique» de plusieurs Psaumes et des Lamentations de Jérémie, exclut une telle supposition. Ce qui nous frappe, en outre, dans ces versets, câest que, loin de faire suite aux paroles de Lemuel, ils en forment le pendant. Ils placent, en regard du Roi, le tableau de la «femme vertueuse» qui, par sa conduite noble et sage, serait bien digne dâêtre appelée sa compagne. De plus, nous trouvons dans le tableau de la femme vertueuse une digne terminaison de tout le livre des Proverbes. Elle représente la Sagesse, reproduite en pratique dans les mille détails des occupations de la vie journalière et surtout dans les relations de la vie familiale. Cette Sagesse se traduit par des vertus diverses, dont tour à tour, chaque verset nous déroule la nomenclature. Le portrait de la femme vertueuse nous offre en même temps le type de lâIsraël restauré de la fin, rendu digne du mari, Christ, auquel il sera associé.
Lâétude des Proverbes nous a fait voir quel rôle les femmes y jouent, soit en bien, soit en mal. En contraste avec la Sagesse qui, sous une forme féminine, inaugure et domine ce livre tout entier, nous avons rencontré la corruption du monde, représentée par trois femmes, la prostituée, la femme étrangère et la femme adultère, qui dressent leurs pièges sur le chemin des fils de la Sagesse. Ce sont la corruption initiale dans laquelle le monde est plongé; la corruption introduite par lâunion coupable du peuple de Dieu avec le monde idolâtre étranger à lâÃternel; enfin la corruption par la rupture volontaire des liens du mariage reconnus par lâÃternel pour son peuple.
Nous trouvons en outre, dans ce livre, les causes de trouble et de confusion, et les causes de bonheur et de joie que le mariage établi de Dieu peut renfermer pour les fils de la sagesse. La femme querelleuse et irritable est un sujet de trouble (21:9, 19; 25:24). La femme belle et dépourvue de sens est un ornement hors de place quand il pare la souillure (11:22). Telle était la beauté de Jérusalem dont la renommée sâétait répandue parmi les nations. Elle sâétait confiée en sa beauté et sâen était servie pour se prostituer à tout venant par ses idoles abominables (Ãzéch. 16:14, 15,25).
La beauté de la femme nâa donc pas de valeur en elle-même. «La grâce est trompeuse et la beauté est vanité», est-il dit au v. 30 de ce chapitre. Et cependant la beauté est appréciée dans le livre de Dieu, comme un moyen de mettre en relief et en lumière les qualités excellentes par lesquelles la Sagesse divine sâhonore et se glorifie.
Telle fut la beauté de Rebecca (Gen. 24:16) qui faisait ressortir sa promptitude à servir les autres, à se dévouer, à faire pour eux au delà même de ce quâils auraient osé demander, comme cela fut montré dans sa rencontre avec Ãliézer. Rebecca est un bel exemple du service, mais aussi dâun cÅur volant tout entier au devant de lâépoux de son choix.
Telle fut aussi la beauté de Rachel (Gen. 29:17). Rachel était belle, mais sa beauté la rendait dâautant plus attractive comme mère de Joseph et de Benjamin. Aussi est-elle devenue dans la Parole le type de lâamour maternel: «Rachel pleurant ses fils, refusant dâêtre consolée au sujet de ses fils» (Jér. 31:15).
Telle fut encore la beauté dâAbigaïl (1 Sam. 25:3). Elle avait le sentiment profond de la dignité de David et de la perfection de son caractère. Sa beauté ajoutait un grand prix à son humilité, quand elle disait: «Voici, ta servante sera une esclave pour laver les pieds des serviteurs de mon Seigneur» (1 Sam. 25:41).
Telle fut la beauté dâEsther (2:7). Elle sâen servit pour la mettre tout entière au service du peuple de Dieu opprimé.
Telle est enfin la beauté de lâépouse du Messie au Ps. 45:12. Le Roi, capable dâapprécier sa beauté, ne désire cette dernière quâen tant quâelle sâallie à la sainteté pratique, à lâoubli de son peuple et de la maison de son père, afin dâappartenir à son époux seul et de lâadorer!
Mais le caractère par excellence de la femme des Proverbes est la vertu; et câest elle dont notre passage célèbre les divers caractères.
Une femme vertueuse! Qui la trouvera? Car son prix est bien au delà des rubis (v. 10).
La Parole va nous décrire en quoi sa vertu consiste, mais en 12:4 nous avons déjà trouvé ce quâelle est: «Une femme vertueuse est la couronne de son mari». Tout chez elle se rapporte à lui. Son mari est sa raison dâêtre. Elle est un ornement qui met en lumière celui auquel elle est associée. Toutes ses vertus seraient sans valeur si elles nâavaient pas la gloire de son mari pour objet. Comme cela nous parle de ce que lâÃglise doit être pour Christ! Hélas! quâest devenue, quand il sâagit dâelle, «la femme vertueuse»? Ne doit-elle pas dire en parlant dâelle-même:
En te déshonorant, jâai perdu ma couronne;
Jâai péché contre toi?
Ici nous apprenons ce que la femme vertueuse est aux yeux de son mari. «Qui la trouvera?» dit-il, «car son prix est bien au delà des rubis». Nâest-il pas tout à fait remarquable que les trois autres passages des Proverbes qui nous parlent des rubis aient trait à la Sagesse (3:15; 8:11; 20:15)? La femme vertueuse a donc le même prix que la Sagesse, et, remarquez-le, au chap. 8:11, le même prix que la Sagesse personnifiée en Christ. Qui a trouvé Christ, a trouvé cette femme. Il dit: Câest moi-même. Elle est os de mes os et chair de ma chair. Elle a à ses yeux le prix quâil a payé pour son acquisition: son propre sang, car toujours, dans la Parole, le rubis1 est le type du sang de Christ. Nous sommes donc amenés ici en type sur le terrain de lâÃglise, Ãpouse de Christ, lors même, nous le savons, quâil ne peut être question dans lâAncien Testament que dâIsraël et des bénédictions terrestres.
1 Ce mot peut être traduit par corail, ce qui nâen changerait pas le sens typique.
Le cÅur de son mari se confie en elle, et il ne manquera point de butin (v. 11).
Le premier trait qui résume tout le reste câest que «le cÅur de son mari se confie en elle». En face de ce tableau, ce nâest pas sans raison que lâon peut demander: «Qui la trouvera?» Mais ici, la femme vertueuse est telle quâelle paraît aux yeux du mari qui lâaime, et nous avons son portrait comme il le porte dans son cÅur. Quand il fait dâelle un tel tableau, quel encouragement pour elle à ce quâil soit ressemblant! Il la veut «sans tache ni ride» et il la décrit telle quâil la désire.
Il ajoute que, dans ces conditions, il ne manquera point de butin. Ce mot signifie invariablement le butin pris sur les ennemis, parole qui élargit le sens de tout ce passage. Câest à lâépouse quâest confiée la garde des dépouilles, produit de la victoire remportée sur lâennemi (voyez Juges 5:30). à elle de conserver précieusement ces trésors. Cela est aussi vrai de lâÃglise que de lâIsraël millénaire.
Elle lui fait du bien et non du mal tous les jours de sa vie (v. 12).
Le but quâelle se propose, câest le bien de son époux. Elle est tout entière à ses intérêts. à lâopposé de la femme querelleuse qui fait le malheur de son mari, tout est paix dans son action. Elle nâa pas de haut et de bas dans sa conduite. Un jour ressemble à lâautre jour, chacun dâeux occupé des intérêts de lâêtre quâelle chérit. Elle est constante dans son affection.
Elle cherche de la laine et du lin, et travaille de ses mains avec joie (v. 13).
à bien des reprises nous avons vu dans ce livre la condamnation de la paresse et de lâoisiveté qui entraînent la misère personnelle et la ruine de la maison. Nous trouvons ici le travail manuel. Il y a toujours de la joie dans cette activité, car elle est déployée par la femme vertueuse pour répondre au cÅur de son mari qui se confie en elle. La laine et le lin servent à vêtir et à réchauffer. Il ne sâagit pas encore ici des personnes auxquelles cet ouvrage profitera, mais des provisions à faire, du bonheur de nâêtre pas inactive dans la préparation dâun travail utile.
Elle est comme les navires dâun marchand, elle amène son pain de loin (v. 14).
Remarquez que, depuis le v. 13, on voit se dessiner de plus en plus le domaine confié à la femme: la maison. Ce domaine est à la base de toute organisation selon Dieu. Si le lien de la famille nâest pas surveillé et cultivé, la maison de Dieu ne peut prospérer, comme cela nous est enseigné dans les épîtres à Timothée et à Tite. Le v. 13 nous parle de provisions, celui-ci, de prévoyance. La prévoyance amène de loin la nourriture de la maison. Elle sait à quelles régions elle doit sâadresser pour réaliser une sage économie et pour obtenir les produits les plus avantageux pour les intérêts de son mari. La femme vaillante a le don dâorganisation qui certes nâest pas chose indifférente dans la maison de Dieu.
Elle se lève quand il est encore nuit, et elle donne la nourriture à sa maison, et la tâche à ses servantes (v. 15).
Elle ne cherche pas ses aises, ni ne pense à elle-même; elle est prompte à son devoir: distribuer la nourriture à tous, assigner à chaque servante la tâche du jour, et en donner lâexemple.
Tout cela nâest pas seulement la fonction dâune bonne maîtresse de maison, mais constitue, selon Matt. 24:45 et Luc 12:42, la responsabilité chrétienne en lâabsence du maître.
Elle pense à un champ, et elle lâacquiert; du fruit de ses mains elle plante une vigne (v. 16).
à mesure que nous avançons le côté typique de ce tableau se dessine. Sans doute, comme nous lâavons dit, le portrait dâune femme vertueuse est à la base même de cette description, mais tout lâAncien Testament contient aussi pour nous des types. Nous venons de voir, chez la femme vertueuse la préparation des provisions, la prévoyance, lâaccomplissement du devoir et lâoubli de ses aises pour assigner sa tâche à chacun; mais là ne se borne pas son activité: Elle veut augmenter les biens de son mari â car, ne lâoublions pas, les intérêts du mari sont le motif dominant de tout ce travail et lâinspirent. Il faut acquérir pour lui, il faut planter pour lui, afin que, la saison de la récolte venue, il trouve du fruit dans sa vigne. Cela ne nous parle-t-il pas de notre responsabilité dans lâÅuvre?
Elle ceint ses reins de force, et fortifie ses bras (v. 17).
La femme vertueuse est une femme énergique.
Ainsi, nous aussi, nous devons être «puissamment fortifiés par son Esprit quant à lâhomme intérieur, de sorte que le Christ habite par la foi dans nos cÅurs» et câest là le vrai secret de la «force de nos bras», de notre puissance dans lâaction.
Elle éprouve que son trafic est bon; de nuit sa lampe ne sâéteint pas (v. 18).
Ce nâest pas tout dâavoir entre les mains de quoi trafiquer pour le compte du maître de la maison; il faut encore éprouver lâouvrage quâil nous a confié; nous rendre compte sâil est de rapport et si, soumis à lâépreuve, il est reconnu comme bon et utile. En outre, une vigilance continuelle est nécessaire. Si nos reins doivent être ceints (v. 17), nos lampes doivent être allumées tant que la nuit dure, afin que nous ne partagions pas le sommeil du monde.
Elle met la main à la quenouille, et ses doigts tiennent le fuseau (v. 19).
Elle ne dédaigne pas les occupations les plus humbles et ne les abandonne pas aux servantes seules, mais étant elle-même servante de son mari, elle prend lâattitude du service. Or câest là son vrai caractère: «Ne pensant pas aux choses élevées, mais vous associant aux humbles» (Rom. 12:16).
Elle étend sa main vers lâaffligé et tend ses mains au nécessiteux (v. 20).
Nous avons vu, au v. 13, la femme vertueuse préparant ses provisions et y travaillant elle-même avec joie. Ici le moment est venu pour en faire usage, mais elle ne se borne pas à fournir largement, des deux mains, aux besoins matériels des nécessiteux, sa main est largement ouverte pour consoler lâaffliction. Il y a chez elle des ressources morales à fournir et qui vont de pair avec les secours matériels. Elle représente au complet ce quâest la charité.
Elle ne craint pas la neige pour sa maison, car toute sa maison est vêtue dâécarlate (v. 21).
Elle ne se borne pas à faire du bien à tous (v. 20); sa sollicitude sâétend surtout à ses propres gens, à ceux dont il est dit en Gal. 6:10 quâils sont «de la maison de la foi». Toute sa maison est ainsi garantie contre les mauvais jours et fait honneur, par ses habits somptueux, au maître dont la dignité est glorieuse, car lâécarlate est partout, dans lâÃcriture, le symbole de la gloire terrestre. Le chrétien ne doit pas oublier que, quoique esclave de Christ, il est revêtu ici-bas de dignité, comme enfant de Dieu, comme membre de Christ, comme ayant à réaliser dans ce monde la puissance de la résurrection de son Sauveur, comme luminaire céleste, dignité qui donne au caractère chrétien une grandeur et une majesté particulières. Câest dans ce caractère quâil a à marcher dans ce monde; ce qui nâexclut nullement pour lui le fait dây prendre la dernière place.
Elle se fait des tapis; le fin coton et la pourpre sont ses vêtements (v. 22).
Nous voyons ici la femme vertueuse revêtue de pourpre: la gloire royale; de fin lin: la justice pratique. Sa maison est garnie de tapis: le luxe princier. Elle-même et tous ceux qui lâentourent ont conscience de la gloire royale dont elle sent que son mari est digne.
Son mari est connu dans les portes quand il sâassied avec les anciens du pays (v. 23).
Tout lâhonneur qui lui est rendu par la conduite de son épouse et le bel ordre de son entourage le font respecter au dehors. Câest ainsi que le nom de Christ doit être honoré au dehors par la conduite du chrétien dans la maison de Dieu qui est lâAssemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité (1 Tim. 3:15). Et si Israël, si lâÃglise, ont entièrement manqué à cette responsabilité, du moins chaque membre de Christ est tenu de rendre, par sa conduite, son Seigneur honorable.
Elle fait des chemises, et les vend; et elle livre des ceintures au marchand (v. 24).
Câest lâhumble travail de chaque jour avec son rapport. Quoiquâil fasse contraste avec celui du v. 22, il nâest nullement à dédaigner. Celui du v. 22 procurait de lâhonneur au mari; celui du v. 24 est pour lui un bénéfice. La conscience avec laquelle la femme vertueuse sâest acquittée de sa tâche fait que son ouvrage est désiré et apprécié au dehors. Ne devrait-il pas en être ainsi de tout le travail journalier du chrétien?
Elle est vêtue de force et de dignité, et elle se rit du jour à venir (v. 25).
Ce verset nous présente les caractères publics de la femme vertueuse. Nous lâavons vue au v. 17, ceinte de force et déployant sa force dans lâaction. Ici elle est «revêtue de force»; son apparence extérieure donne lâimpression de la force. Elle est aussi revêtue de dignité; elle en impose à ceux qui lâabordent par une supériorité quâils sont obligés de reconnaître. Le jour à venir nâest pas pour elle un sujet de crainte ou de frayeur; elle peut lâaffronter avec la force quâelle possède, car elle peut dire: «Bienheureuse celle dont la force est en toi». «Tu nâauras pas peur des frayeurs de la nuit, ni de la flèche qui vole de jour», est-il dit à Celui qui la soutient et dont elle est la compagne (Ps. 91:5).
Elle ouvre sa bouche avec sagesse, et la loi de bonté est sur sa langue (v. 26).
Ce nâest pas seulement son apparence en public, ce sont aussi ses paroles, qui caractérisent la femme vertueuse. Nous avons vu dans ce livre le rôle immense que jouent les paroles, soit en bien, soit en mal. Or ici, la femme vertueuse se montre comme une vraie fille de la Sagesse (voyez 8:8). Celle-ci préside à lâouverture de ses lèvres en sorte quâaucune parole nâest en désaccord avec la Sagesse. Mais quel est le sujet par excellence dont elle entretient ceux qui lâécoutent? «La loi de bonté»; non pas, comme quelques-uns traduisent: «un enseignement aimable», mais la loi (Torah), la règle invariable, seulement avec un tout autre caractère que celle de Sinaï, la loi qui attire au lieu de repousser, comme il est dit: «Ce qui attire dans un homme, câest sa bonté». (19, 22).
Elle surveille les voies de sa maison, et ne mange pas le pain de paresse (v. 27).
La conduite de ceux qui sont sous sa garde lui importe. Elle en a la surveillance et ne permet pas que rien se produise qui soit en désaccord avec sa propre dignité, avec celle de sa maison et avec celle du Maître. Cette vigilance continuelle exige aussi une activité continuelle et câest ce qui caractérisera toujours ceux qui ont vraiment à cÅur le bien de la maison de Dieu et la gloire de Celui qui lâhabite.
Ses fils se lèvent et la disent bienheureuse, son mari aussi, et il la loue: Plusieurs filles ont agi vertueusement; mais toi, tu les surpasses toutes! (v. 28-29)
Ces deux versets ramènent nos pensées vers la louange de Sion dans les Cantiques des degrés. Comme la femme vertueuse, Jérusalem a des fils (Ps. 127:3). Comme elle, Jérusalem est au dedans de sa maison, comme une vigne féconde (Ps. 128:3). Comme elle, son mari la loue (Ps. 122:7-9). Parmi toutes les filles vertueuses, il trouve quâelle les surpasse toutes (Ps. 132:13-14; voyez aussi Ps. 45:14-16). Comme on a pu sâen apercevoir dans les pages où nous venons de présenter la femme vertueuse, elle nâest pas seulement une femme distinguée, ce que le rationalisme ose affirmer â elle est un type, un type de la sagesse en action. En second lieu, au point de vue de lâAncien Testament, nous voyons, dans la femme vertueuse, Jérusalem selon les conseils de Dieu, digne, par conséquent, dâêtre lâépouse du Roi. Les pensées des chrétiens pourront appliquer ce type à lâÃglise, Ãpouse de Christ selon les pensées de Dieu, mais, pas plus que Jérusalem, à son état actuel. En tenant compte de lâétat de ruine, soit de Jérusalem, soit de lâÃglise, ce qui est dit de la femme vertueuse peut sâappliquer actuellement à la conduite individuelle des vrais croyants qui composent la maison de Dieu, à ceux qui ont la responsabilité de son bon ordre, quelles que soient les phases que cette maison traverse actuellement. La femme vertueuse représente son mari absent, par sa propre conduite, par celle de ses fils, de ses serviteurs et de ses servantes. Quand il entre en scène, il la loue. Il en sera ainsi de Christ, quand il verra Jérusalem, ou lâÃglise, telles que, selon ses conseils de grâce, il veut les avoir et les aura. Il les parera de toutes les perfections dont son amour a voulu les orner. Mais souvenons-nous que tout ce tableau est en même temps une sérieuse et pressante exhortation à nous conduire, dans la maison de Dieu, dâune manière digne de Celui qui nous appelle à son propre royaume et à sa propre gloire!
La grâce est trompeuse, et la beauté est vanité; la femme qui craint lâÃternel, câest elle qui sera louée (v. 30).
Voyez 11:16, 22.
La crainte de lâÃternel! Tel est le mobile secret de toute la conduite de la femme vertueuse. Les Proverbes se terminent par cette crainte, comme ils ont commencé par elle (1:7). Ãtre devant Dieu, dans la lumière de sa présence, y apprendre à haïr le mal quâIl hait, à aimer le bien quâIl aime; chercher en toutes choses à lui plaire, et craindre de lui déplaire; telle est la crainte de lâÃternel. Elle est le couronnement de toute bénédiction, la source de la connaissance, et celle de la Sagesse. Cette crainte est ici le seul motif de la louange de la femme vertueuse, car câest de la crainte que dépendent toutes les autres vertus et, sans elle, les plus grands dons ne sont que vanité. Câest le dernier mot des Proverbes, comme aussi de lâEcclésiaste (12:13); mais ce sujet revient constamment dans le livre qui nous occupe où il est mentionné seize fois.
Donnez-lui du fruit de ses mains, et quâaux portes ses Åuvres la louent (v. 31).
Le «fruit de ses mains» me semble être la vigne quâelle a plantée du fruit de ses mains au v. 16. La maison dâIsraël est la vigne de lâÃternel (Ãs. 5:7). Quant à sa responsabilité, Israël nâavait pas su garder la vigne qui était à lui. Câest ce que dit la Sulamite (Cant. 1:6); mais, au moment de la produire en triomphe, lâépoux lui attribue tout ce que Sa grâce a fait pour elle et par elle. Elle mange du fruit de la vigne quâelle a plantée (I Cor. 9:7). Nous sommes donc ramenés, en type, au vrai Israël selon les pensées de Dieu; il est vu comme parfait selon ses conseils et obtient, comme lâayant méritée, la récompense qui lui est acquise par la grâce.
«Et quâaux portes ses Åuvres la louent»; câest-à -dire là où son mari est honoré (v. 23), où Sa dignité est reconnue de tous. Câest alors que toute lâactivité de la femme vertueuse sera reconnue comme ayant eu pour but la glorification de son époux.
Appliquons-nous donc sans cesse à nous conduire de telle manière quâil soit prouvé, au jour de la gloire, que notre vie tout entière nâa eu pour but que de donner au Seigneur la place qui lui est due!