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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-22
1 à 7 première tentative de Sanchérib pour obtenir la reddition de Jérusalem
La quatorzième année du règne dâÃzéchias. Câest certainement à cette année-là quâil faut rapporter les faits racontés dans le morceau suivant, chapitres 38 et 39 (maladie dâÃzéchias et ambassade de Mérodac-Baladan); car, dâaprès Ãsaïe 38:5, Ãzéchias a vécu encore  15 années après ces événements; et nous savons quâil a régné en tout 29 ans. Mais une difficulté sâélève en ce que la date indiquée ici est appliquée dans notre verset aux événements racontés dans les chapitres 36 et 37 (invasion et défaite de Sanchérib). En effet, le texte même dâÃsaïe, analysé de près, ne permet guère dâadmettre, comme on est porté à le croire au premier coup dâÅil, que lâinvasion de Sanchérib soit arrivée avant la maladie dâÃzéchias et lâambassade babylonienne dont parlent les chapitres 38 et 39. Car :
Ce sont là des indices certains que les événements racontés dans les chapitres 36 à 39 ne sont pas placés dans leur ordre chronologique véritable : la maladie dâÃzéchias et les faits qui sây rattachent doivent avoir précédé, et non suivi, lâexpédition de Sanchérib.
Ce résultat exégétique est confirmé de la manière la plus positive par les monuments assyriens. Dâaprès ceux-ci, Sanchérib monta sur le trône en 705 avant J.C; il ne régnait pas encore en lâan 714, qui correspond à la 14e, année dâÃzéchias. Son expédition en Palestine fut sa troisième campagne et eut lieu en 701-700; elle tombe sur la 27e année dâÃzéchias tandis que la maladie de celui-ci eut lieu dans la 14e. La date du verset 1 est donc tout à fait exacte par rapport au contenu des chapitres 38 et 39, mais inexacte par rapport à celui des chapitres 36 et 37. Comment sâexpliquer la place quâoccupe cette indication chronologique en tête des événements de ces quatre chapitres, aussi bien que dans le récit 2 Rois 18:13 ? Il faut admettre, selon nous, que le collecteur des prophéties dâÃsaïe, qui a inséré ici ces récits, afin de les mettre en rapport dâune part avec la partie précédente, chapitres 28 à 35, et de lâautre avec la partie suivante, chapitres 40 à 66, a interverti lâordre dans lequel ils se trouvaient dans sa source, la biographie dâÃzéchias par Ãsaïe (où devait certainement être observé lâordre chronologique); et cela dans le but de rapprocher les faits racontés ici des prophéties sur lesquelles ils devaient jeter du jour. En faisant cette transposition, le collecteur conserva la date générale placée en tête du récit, qui devint ainsi incorrecte, puisque, au lieu de sâappliquer, comme dans lâécrit dâÃsaïe, à la maladie dâÃzéchias, elle porta sur lâinvasion de Sanchérib, qui nâavait eu lieu que plus tard. Le rédacteur du livre des Rois suivit ensuite, dans lâordre de ses récits, la haute autorité du livre prophétique.
Il ressort de ce qui vient dâêtre dit quâon ne saurait attribuer à Ãsaïe lui-même la rédaction du morceau historique chapitres 36 à 39. Et le fait que la mort de Sanchérib est mentionnée Ãsaïe 37:38, confirme ce résultat; car cette mort nâeut lieu quâen 681; or lâon peut difficilement admettre quâÃsaïe ait survécu de 17 ans à Ãzéchias (mort en 698; comparez avec lâintroduction).
Le nom de Sanchérib, en assyrien Sin-akhi-erib ou Sin-ah-irib, signifie :  Sin (le dieu de la lune) multiplie les frères. Sargon, son père, mourut assassiné en 705. Sanchérib monta sur le trône le 12 ab (juillet) de la même année. Le règne de ce prince nous est parfaitement connu par les nombreuses inscriptions trouvées dans les ruines de son palais, situées au bord du Tigre, vis-à -vis de Mossoul, dans le tumulus de Koyoundjik. Ses deux premières campagnes furent dirigées vers lâOrient; la troisième fut celle dâÃgypte. Voir, pour lâhistoire de son règne, les nombreuses notes qui sây rapportent dans ce chapitre et dans le suivant.
Rabsaké, de même que Tharthan (Ãsaïe 20:1), nâest pas un nom propre. On peut lâexpliquer soit dâaprès lâhébreu : grand-échanson, soit dâaprès lâassyrien : officier supérieur (nous dirions aujourdâhui : officier dâétat-major). Rabsaké est seul nommé ici, parce que câétait lui qui portait la parole. Comparez 2 Rois 18:17.
Lakis : aujourdâhui Um-Lâkhis, sur la route de Jérusalem à Gaza. Sanchérib était alors occupé au siège de cette ville. Un bas-relief de Ninive représente le roi assis sur son trône et porte cette inscription :
Sanchérib, roi des peuples, roi du pays dâAssur, est assis sur un trône élevé et reçoit le butin de la ville de Lakis.
Près de lâaqueduc de lâétang supérieur. Voir Ãsaïe 7:3, note. Cette localité est située à lâouest de la ville; les Assyriens arrivaient du sud-ouest. Câest donc dans lâendroit même où Achaz avait préféré au secours de Dieu celui de lâAssyrie (chapitre 7), que les Assyriens prennent position pour faire sentir à Juda tout le poids de leur puissance ! Comparez la description de leur arrivée Ãsaïe 22:7 et les menaces Ãsaïe 7:17-25; Ãsaïe 8:7-8, maintenant accomplies.
Ãzéchias envoie en parlementaires trois hauts fonctionnaires. Sur Eliakim, successeur de Sebna comme premier-ministre, voyez Ãsaïe 22:20 et suivants.
Sebna lui-même occupait maintenant un poste subordonné, quoiquâencore élevé; il fonctionne ici comme drogman ou secrétaire de lâambassade; il comprenait le syriaque, étant lui-même Syrien dâorigine (Ãsaïe 22:16, note).
Joah, personnage dâailleurs inconnu. On retrouve plus tard un historiographe du même nom sous Josias (2 Chroniques 34:8). Lâhistoriographe était lâarchiviste du royaume, nous dirions aujourdâhui le chancelier; il était chargé de consigner tous les actes et tous les événements du règne.
Le grand roi : titre ordinaire des monarques assyriens, babyloniens, perses, parce quâils avaient des rois pour vassaux (comparez Ãsaïe 10:8).
Sanchérib veut dire : Je nâavais pas pris tes préparatifs au sérieux. Mais il faut bien que je croie à une telle folie, si tu persistes à ne pas te rendre.
Pour tâêtre révolté. Cette révolte comprend le refus du tribut (2 Rois 18:7) et la résistance actuelle dâÃzéchias. Il nâeût osé ni lâun ni lâautre de ces actes sans lâespoir quâil avait dâêtre secouru par lâÃgypte.
Ce roseau cassé : qui, tout solide quâil paraisse, nâen est pas moins brisé et manque sous la main à la moindre pression. Image appropriée au pays du Nil, ce fleuve dont les bords sont couverts de roseaux (comparez Ãzéchiel 29:6-7).
Tel est Pharaon⦠Samarie en avait fait lâexpérience (2 Rois 17:4). Ãsaïe dit la même chose en dâautres termes Ãsaïe 33:3, 5-7 ; Ãsaïe 31:3.
Si tu me dis⦠Comparez les paroles dâÃzéchias au peuple, prononcées avant lâarrivée de Rabsaké, 2 Chroniques 32:7-8 : Ne craignez pas le roi des Assyriensâ¦. car il y a beaucoup plus avec nous quâavec lui. Le bras de la chair est avec lui; mais lâÃternel, notre Dieu, est avec nous pour nous aider et pour conduire nos combats.
Nâest-ce pas lui dont⦠? Ãzéchias ne doit pas plus compter sur son Dieu que sur lâÃgypte; car il a détruit ses autels. Allusion à la réforme opérée par Ãzéchias au commencement de son règne, et qui avait fait disparaître les hauts-lieux, même ceux qui étaient consacrés au vrai Dieu, en sorte que le culte fût, selon la loi, célébré exclusivement à Jérusalem (2 Rois 18:4). Il est remarquable que cette réforme ait fait sensation au point dâêtre connue des Assyriens. Comparez verset 10. Rabsaké voit dans la suppression des autels une diminution des honneurs rendus au dieu national, qui ne protège dès lors plus le roi du pays.
Cet autel-ci : dans le temple de Jérusalem.
Ãzéchias nâavait que peu ou point de cavalerie (Ãsaïe 31:1, note). Je tâen ferai une, lui dit Sanchérib, qui en est admirablement pourvu (Ãsaïe 5:28; Ãsaïe 22:7). Gageons ! Je te donnerai 2000 chevaux, si tu as 2000 cavaliers pour les monter !
Les Assyriens avaient-ils entendu parler, par des déserteurs ou des prisonniers juifs, des prophéties qui avaient annoncé leur invasion comme un châtiment de Dieu (Ãsaïe 7:17 et suivants; Ãsaïe 10:5 et suivants) ? Ou Sanchérib prend-il les inspirations de son cÅur pour les ordres dâun de ses dieux quâil identifie avec Jéhova ? En tout cas il semble dire que les Juifs sont tenus par leur foi même de se soumettre à lui.
Il nây avait rien dâétonnant à ce que Rabsaké parlât en langue judaïque, câest-à -dire en hébreu. Lâhébreu et lâassyrien étaient deux langues extrêmement voisines, et les hauts fonctionnaires assyriens pouvaient dâautant mieux connaître la première, que depuis vingt ans le royaume des dix-tribus était une province assyrienne. Quant au syriaque, câétait la langue parlée par toutes les populations entre la Palestine et lâAssyrie; elle paraît avoir servi en quelque sorte de langue internationale (voyez Esdras 4:7).
Qui bientôt en seront à ⦠câest-à -dire qui, sâils persistent à soutenir Ãzéchias, vont avoir à subir toutes les horreurs dâun siège et les extrémités de la famine. Le but de Rabsaké est de provoquer une révolte des habitants qui force Ãzéchias (ou qui amène le peuple lui-même) à rendre la ville.
La proposition de Rabsaké eût été maladroite, sâil y eût eu pour Jérusalem la moindre chance de salut. Mais sa chute, à vues humaines, était certaine. Il offre donc aux Juifs de les laisser tranquilles jusquâà ce que Sanchérib en ait fini avec les Ãgyptiens. Après quoi ils seront transportés en masse, comme les habitants des dix tribus, dans un pays fertile. Cette proposition était encore une grande faveur, en comparaison dâune prise dâassaut et dâun pillage inévitables.
Il faut remarquer le rapport entre la promesse du verset 16 et la menace du verset 12.
Comparez Ãsaïe 10:9-11.
Sur Hamath et Arpad, villes de Syrie, voir Ãsaïe 10:9, note.
Sépharvaïm : le Sipar des inscriptions, appelé par les Grecs Sippara, ville de la Mésopotamie méridionale, sur la rive gauche de lâEuphrate. Sargon avait transporté en Samarie des habitants de Hamath et de Sepharvaïm (2 Rois 17:24). Rabsaké choisit ses exemples non parmi les villes prises par Sanchérib lui-même, mais parmi celles dont le sort plus ancien devait être bien connu des Juifs.
Samarie est citée en dernier lieu, comme lâexemple à la fois le plus rapproché et le plus décisif aux yeux des Israélites.
Le roi avait donné cet ordre⦠Ils nâavaient pas de pleins-pouvoirs; ils devaient simplement écouter et référer.
Les vêtements déchirés : en signe de la douleur que leur causent leur propre malheur et surtout les blasphèmes proférés contre leur Dieu (Matthieu 26:65).