Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
StudyLight.org has pledged to help build churches in Uganda. Help us with that pledge and support pastors in the heart of Africa.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Whole Bible (6)
versets 1-18
Soyez muets. Ces mots sâadressent aux objets immédiats de la catastrophe, les habitants de lâîle; car cette île est Tyr elle-même. La ville de Tyr se composait de deux parties : lâancienne ville, située sur le continent et appelée PalÅtyrus; et la nouvelle, bâtie sur une petite île, à un kilomètre environ de la côte. Cette dernière était le siège du commerce tyrien; elle possédait deux ports, les meilleurs de la côte de Syrie. LorsquâAlexandre, maître déjà des villes du littoral, assiégea la nouvelle Tyr, il combla, au moyen dâune chaussée, le canal qui la séparait du continent. Lâîle est ainsi devenue une presquâîle; son extrémité est occupée aujourdâhui par la petite ville de Sûr (5000 habitants environ).
Sidon : ville phénicienne de la plus haute antiquité, mentionnée déjà dans le Pentateuque (Genèse 10:15) et souvent dans Homère, tandis quâil nây est pas encore parlé de Tyr. Sidon est appelée la grande Josué 11:8; aujourdâhui son nom est Saïda; câest une ville dâenviron 10 000 âmes, située sur la côte, à trente kilomètres au nord de Tyr. La nouvelle et peut-être lâancienne Tyr elle-même était une colonie de Sidon.
Le blé du Nil. Le blé de lâÃgypte est appelé ainsi parce que ce pays devait au Nil son extrême fertilité (Genèse 41:57; Genèse 42:4 et suivants). LâÃgypte était le grenier du monde ancien, les Phéniciens soutinrent avec elle, dès les temps les plus reculés, des relations de commerce très étroites. Voir, sur le commerce de Tyr, Ãzéchiel 27.
Sidon, lâantique métropole de la Phénicie, est humiliée du désastre de lâune de ses filles (Tyr). Le commerce de lâune des deux villes ne pouvait être ruiné sans que celui de lâautre nâen souffrit.
La mer aussi est dans le deuil; car Tyr est comme sa fille; bâtie au sein de la mer, elle lui doit sa prospérité.
La citadelle de la mer : Tyr, qui se croyait, imprenable dans son île. Comparez Ãzéchiel 26:17.
à parlé⦠Tyr est tellement privée de ses enfants, quâelle parle comme si elle nâen avait jamais eu.
6 Ã 9
La cité, fière de sa haute antiquité et de ses colonies lointaines, et dont les marchands égalaient des princes, nâest plus. Cette ruine est lâÅuvre de Dieu.
Passez à Tarsis. Tout ce qui nâa pas péri à Tyr, doit chercher un refuge dans les colonies. Lors du siège de Tyr par Alexandre, les Tyriens firent passer à Carthage, la principale de leurs colonies, les vieillards, les femmes et les enfants.
Cité joyeuse. Comparez Ãzéchiel 26:13.
Aux jours anciens. Les prêtres de Tyr lui donnaient, au temps dâHérodote, 2300 ans dâexistence. Câétait, dâaprès Strabon, la plus ancienne des villes de Phénicie, Sidon exceptée.
Que ses pieds portaient au loin⦠Autant son origine remontait haut dans le temps, autant son empire sâétendait loin dans lâespace. Les pieds sont le symbole du mouvement.
Qui donnait des couronnes. Les colonies de Tyr étaient gouvernées par des princes dépendants de la métropole (Psaumes 72:10). Comparez Ãsaïe 2:10-12.
10 à 14 les colonies recouvrent leur indépendance, tandis que Tyr est renversée par les Chaldéens
Répands-toi dans ton pays, comme le Nil. Les habitants de la colonie de Tarsis (la fille de Tarsis, comparez Ãsaïe 1:8, note) qui ont jusquâici exploité les produits de leur pays pour le compte de Tyr, pourront désormais le posséder et le parcourir librement, comme se répand le Nil quand il déborde sur toute lâÃgypte (Amos 8:8).
Tu nâas plus de chaînes. La colonie est émancipée; elle prend le rang de cité indépendante.
Il : lâÃternel.
à étendu sa main sur la mer : pour frapper la forteresse de la mer. Comparez Exode 14:21.
Les royaumes, celui dâÃgypte, par exemple (verset 5), comprennent, en voyant le sort de Tyr, celui qui les attend eux-mêmes.
Canaan. Comparez Genèse 10:19. Ce terme désignait non seulement le pays occupé par les Israélites, mais aussi la Phénicie. Les Juifs appelaient ordinairement les Phéniciens Cananéens, nom qui signifie marchands. Le jugement qui frappe Tyr sâétend à toute la Phénicie.
Fille de Sidon. La population de Sidon vaincue est comparée à une vierge déshonorée.
Passe à Kittim. Comme Tyr a fui à Tarsis (verset 6), Sidon devra se réfugier en Chypre. Mais là même les fugitifs ne trouvent pas le repos : la colonie émancipée refuse de les accueillir. Les colonies phéniciennes supportaient impatiemment le joug de leurs métropoles. Peu de temps avant le siège de Tyr par Salmanasar, le roi Eluléus avait dû réprimer une révolte des Cypriotes.
Le texte hébreu de ce verset est obscur. Il nous paraît que le prophète y annonce la destruction de Ninive par les Chaldéens. Cet événement devait être pour Tyr le présage du sort qui lâattendait.
Ce peuple qui nâétait pas. Cette expression, appliquée aux Chaldéens, est embarrassante; car leur empire est plus ancien même que celui de Ninive. Elle sâexplique sans doute par le fait quâau temps dâÃsaïe la Chaldée ne formait pas un empire indépendant; elle était divisée en plusieurs Ãtats, la plupart vassaux de Ninive. Le prophète voit surgir une monarchie chaldéenne qui sâaffranchit de la domination assyrienne et qui exécute enfin sur Ninive le jugement de Dieu. La tentative dâémancipation de Mérodac-Baladan, à lâépoque dâÃsaïe (chapitre 39; voir introduction), fut le prélude de cette renaissance de la puissance chaldéenne qui atteignit son apogée sous le règne de Nébucadnestar.
Assur, il (le peuple chaldéen) lâa livré aux bêtes du désert, littéralement : il lâa fondé pour les bêtes sauvages. Cette phrase pourrait avoir le sens directement opposé : Assur lâa livré (a livré les Chaldéens) aux bêtes du désert. Mais on ne saurait trop à quoi ces mots feraient allusion. Il est plus naturel de faire dâAssur lâobjet et des Chaldéens le sujet de la phrase. Ãsaïe nomme ici le mystérieux ennemi dont il a menacé la Palestine au chapitre précédent (Ãsaïe 22:1-14) et qui, après avoir détruit Ninive frappera Tyr. Ninive fut prise en 606 par le Chaldéen Nabopolassar, allié au Mède Cyaxare; elle devint dès lors, à la lettre, la demeure des bêtes du désert. Comparez Sophonie 2:13 et suivants.
Ils : les Chaldéens.
Ses palais : ceux de Ninive. Les Chaldéens, qui ont pu abattre Ninive, sauront bien aussi réduire Tyr, qui se vante de sa résistance victorieuse à Salmanasar.
Après cette digression, Ãsaïe revient à Tyr. Nébucadnetsar assiégea cette ville pendant treize ans. Lâhistoire ne dit pas positivement quâil la prit. Mais cela ressort du passage Ãzéchiel 29:17-24 et du témoignage des anciens dâaprès lequel ce prince soumit toute la Phénicie. Tyr fut dès lors assujétie aux Chaldéens; câest de Babylone quâon lui envoyait ses rois, des princes phéniciens captifs. Il paraît donc que Nébucadnetsar la laissa subsister, ainsi que le fit plus tard Alexandre, qui sâen empara après sept mois de siége. Câest au moyen-âge seulement que Tyr a subi une véritable destruction. Le prophète attribue aux Chaldéens la ruine quâils nâont fait que commencer, et il la décrit comme si elle devait se réaliser dâun seul coup. Dans lâévénement qui priva Tyr de son indépendance se concentre à ses yeux la série des catastrophes qui ont consommé sa chute.
15 Ã 18
Après soixante-dix ans dâabaissement, Tyr se relèvera, et le produit de son trafic sera consacré à lâÃternel.
En ce jour-là : celui de la prise de Tyr (versets 1 à 14).
Sera oubliée. Elle perdra momentanément sa position de reine des mers. Le long siège et la prise de Tyr par Nébucadnetsar durent porter un coup fatal à son commerce.
Soixante-dix ans. Ces soixante-dix ans sont, dâaprès le verset 13, comme dans Jérémie, la période de la domination chaldéenne (Jérémie 25:11-12; 2 Chroniques 36:21), qui dura depuis lâan 606, où les Chaldéens prirent Ninive, jusquâen 538, où Babylone fut à son tour prise par Cyrus. Nous ignorons en quelle année Tyr elle-même fut prise. 70 est un nombre rond, comme le montre lâexpression suivante : la durée des jours dâun roi, qui signifie : ce que peut durer au maximum le règne dâun prince. Après cette période, Tyr se relèvera.
La chanson. Nous trouvons ici un spécimen intéressant de la poésie populaire et profane au temps dâÃsaïe.
Tyr sera semblable à une courtisane délaissée qui réussit par ses artifices à sortir de lâoubli où elle était tombée. Ainsi, dans le but de sâenrichir, cette ville cherchera à renouer des relations avec tous les peuples et à les attirer chez elle.
Elle recevra de nouveau son salaire : son commerce recommencera à prospérer. Câest ce qui arriva sans doute après la chute de la domination chaldéenne. Tous les peuples opprimés se relevèrent. Les Juifs rentrèrent en Palestine et rebâtirent leur temple; Tyr, sans recouvrer son ancienne puissance politique, redevint florissante. Au temps de la domination romaine, son commerce était encore très prospère.
Tyr convertie, à la suite de son jugement, consacrera le fruit de son trafic à lâÃternel et à ses serviteurs (comparez Ãsaïe 18:7). On pourrait trouver un accomplissement partiel de cette prophétie dans le fait rapporté Esdras 3:7, où nous voyons les Tyriens et les Sidoniens contribuer à la construction du nouveau temple, en amenant gratuitement du Liban à Jaffa les bois nécessaires. Tyr avait jadis déjà coopéré à la construction du temple de Salomon; elle restait ainsi fidèle à son rôle. On pourrait aussi penser à la fondation de lâÃglise chrétienne à Tyr (Actes 21:3 et suivants). Mais lâaccomplissement absolu de la prophétie du relèvement ne peut avoir lieu quâaprès que le jugement lui-même est arrivé à son terme. De même que les Ãgyptiens et les Assyriens sont présentés au chapitre 19 comme les types de tout le monde païen, au point de vue de sa puissance et de sa civilisation en général, de même Tyr convertie représente lâactivité commerciale sanctifiée et sâemployant à lâavancement du règne de Jéhova sur la terre. Câest ce qui arrivera à la fin des temps soit pour Tyr elle-même, soit pour cette branche du travail humain dont elle était lâincarnation au temps dâÃsaïe. Le prophète nâindique que le point de départ des châtiments et des relèvements qui se succèdent dans lâhistoire, et le terme auquel les uns et les autres doivent aboutir. La prophétie nâest pas lâhistoire; mais son accomplissement, pour être réparti en une série de phases confondues dans lâintuition prophétique, nâen est pas moins réel.