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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (5)
versets 1-9
1 à 9 Description d’une invasion récente; menace d’un plus grand malheur
Moab. Ce peuple était issu de Lot (Genèse 19:37).
Ar-Moab, la ville de Moab (ar répond en langue moabite à l’hébreu ir, ville) : l’ancienne capitale de Moab, située au bord de l’Arnon (Wady-Modjib), près de son confluent avec le Wady-Enkeileh, sans doute à l’endroit où l’on trouve aujourd’hui les ruines de Mahatet-el-Hadj. Voyez Nombres 22:36; Josué 13:9; Josué 13:16
Kir-Moab (le rempart de Moab), la principale forteresse de Moab, nommée aussi Kir-Haréseth ou Kir-Harès (Ésaïe 16:7; Ésaïe 16:11); Josaphat et Joram ne purent la prendre (2 Rois 3:25-27); aujourd’hui Kérak, ville de 600 maisons, située à 40 kilomètres au sud de l’Arnon.
La capitale et la ville forte sont prises : c’en est fait de Moab; les habitants sont en fuite.
Il ressort de ce verset et des suivants, que les Moabites possédaient alors le pays au nord de l’Arnon, qui depuis le temps de la conquête de Canaan avait appartenu aux Israélites. Soumis par David (2 Samuel 8:2), Moab avait passé, après la division du royaume, sous la domination d’Éphraïm; il se révolta à la mort d’Achab (2 Rois 3:4-5) et s’empara du territoire en possession duquel nous le voyons ici, et qu’il considérait comme sien, parce qu’il en avait été autrefois dépossédé par les Amorrhéens (Nombres 21:26). Un siècle plus tard (vers 800), Jéroboam Il soumit de nouveau les Moabites; mais ils profitèrent sans doute des troubles qui suivirent sa mort, pour s’affranchir et s’étendre derechef vers le nord.
Au temple : au sanctuaire de Camos, divinité principale du pays (Nombres 21:29); ce temple devait se trouver dans le voisinage de Dibon.
Dibon : aujourd’hui Dibân, à quatre kilomètres au nord de l’Arnon. C’est là que fut découverte, en 1868, l’inscription du roi de Moab, Mésa, qui date du commencement du 9e siècle avant Jésus-Christ. C’est ce prince, contemporain d’Achab, qui affranchit son peuple du joug israélite et fit la conquête du pays au nord de l’Arnon (voir 2 Rois 3:4 et suivants). Entre autres villes qu’il avait reprises aux Juifs ou fortifiées, son inscription mentionne Médeba, Jahats, Aroër, Beth-Bamoth, Nébo, Horonaïm, et enfin Dibon, dont il avait fait sa capitale et où il avait bâti une citadelle nommée Korcha. Presque toutes ces villes sont citées dans notre prophétie.
Hauts-lieux : en hébreu bamoth. Ce mot pourrait bien être ici un nom propre et désigner la ville de Bamoth-Baal (Josué 13:17), dans l’inscription de Mésa : Beth-Bamoth, voisine de Dibon et siège d’un sanctuaire renommé de Baal (Nombres 22:41; Nombres 25:3).
Nébo : sur la montagne de même nom, d’où Moïse vit le pays de Canaan avant de mourir (Deutéronome 34). Saint Jérôme dit qu’il y avait à Nébo une statue de Camos. On a retrouvé au sud-ouest de Hesbon des ruines nommées Nebbe qui sont sans doute celles de cette ville.
Médeba : sur le plateau au nord de Dibon; aujourd’hui Madéba, ruines importantes. David remporta sous ses murs une victoire sur les Ammonites (1 Chroniques 19:7).
Toute tête est rasée… Comparez Amos 8:10.
Sac. Comparez Ésaïe 3:24
Hesbon : au temps de Moïse, capitale du roi amorrhéen Sihon (Nombres 21:26); aujourd’hui Hesbân, dans une position élevée qui domine l’extrémité orientale du Wady-Hesbân.
Elealé : aujourd’hui El-Al, ruines à 6 kilomètres au nord-est de Hesbân.
Jahats : plus à l’est, aux confins du désert; c’est ici que Sihon se porta à la rencontre des Israélites et fût défait par eux (Nombres 21:23). La nouvelle de la prise d’Ar et de Kir-Moab se répand jusqu’à Jahats, c’est-à-dire jusqu’aux extrémités du pays.
Mon cœur gémit. Comparez Ésaïe 16:9; Ésaïe 16:1. Le prophète est ému de pitié pour ce peuple, qui est cependant un des pires ennemis de Juda : trait remarquable de charité humaine et universelle; il sait se mettre au-dessus de ces haines nationales alors si vivaces. De tels accents ne se rencontreraient guère chez les poètes d’autres peuples.
L’ennemi vient du nord; car c’est au midi, dans le pays d’Édom, que les Moabites cherchent une retraite (comparez Ésaïe 16:1).
Tsoar : probablement près de l’extrémité sud de la mer Morte (voir Genèse 19:22).
Eglath-Schelischia. Ces mots, que l’on traduit quelquefois par : la génisse de trois ans, paraissent être ici un nom de ville : probablement l’Agalla que Josèphe mentionne à côté de Tsoar et de Horonaïm.
Luchith : saint Jérôme la place entre Ar-Moab et Tsoar.
Horonaïm : d’après Eusèbe, à 12 kilomètres au sud de l’Arnon.
Les eaux de Nimrim : le Wady-Nemeyra, qui se jette dans la mer Morte près de son extrémité méridionale.
Sont desséchées. L’ennemi a bouché les sources, détruit les canaux, ravagé la contrée. Comparez le récit de la dévastation du pays de Moab par les Israélites et les Édomites, 2 Rois 3:25.
Le torrent des Saules : selon les uns, le Wady-el-Ahsa, qui se dirige de l’est à l’ouest, à quelques lieues au sud de Kérak, et qui formait la frontière entre Moab et Édom; selon les autres, le Wady-Sussâf (ruisseau des Saules), qui forme le bras nord du Wady-Kérak et aboutit, comme le précédent, à la mer Morte. Comparez Amos 6:14
Eglaïm : probablement l’Agallim d’Eusèbe, dans le voisinage de Horonaïm.
Béer-Élim, le puits des térébinthes ou des princes : sans doute le Béer où campèrent les Israélites sous Moïse, au nord-est de Moab. Un puits y avait été creusé par les princes du pays (Nombres 21:16-18). Eglaïm et Béer-Élim représentent donc les deux extrémités opposées du pays de Moab; le cri de détresse retentit d’une frontière à l’autre.
Les eaux de Dimon sont pleines de sang. Dimon est mis ici pour Dibon, afin de rapprocher ce nom du mot dam, sang; c’est comme si le prophète disait : les eaux de Dibon (l’Arnon et ses affluents) sont devenues des eaux de sang.
Car j’infligerai… La mesure du châtiment de Moab n’est pas comble encore; le malheur décrit versets 1 à 9 sera suivi d’un autre plus redoutable (fin du verset 9). Il y a donc de quoi gémir !
Un lion aux réchappés… Ce que la première invasion a épargné sera la proie d’un ennemi plus puissant et plus cruel (comparez la même image, Jérémie 4:7). Voir plus haut la note d’introduction aux chapitres 15 et 16.