Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (5)
versets 1-14
Le prophète explique, comme en parenthèse, la situation de Moab et sa demande de protection.
Telles seront⦠au moment de la nouvelle invasion annoncée Ãsaïe 15:9. Les Moabites fuient au-delà de lâArnon, câest-à -dire vers le midi.
LâArnon est le principal affluent oriental de la mer Morte; ce torrent formait au temps de Moïse la limite septentrionale de Moab (voir Nombres 21:13; Nombres 21:26).
Les versets 3 à 5 renferment la supplication et la promesse de soumission présentées par les Moabites réfugiés en Ãdom au roi de Juda.
Conseille-nous, sois lâarbitre⦠Ces mots supposent que Juda est en paix avec lâenvahisseur de Moab; câest une intervention plutôt pacifique que militaire quâils réclament de lui.
Donne nous lâombre⦠Cache et protège-nous. Juda devait jouir, au moment où ces paroles furent écrites, dâun grand prestige aux yeux des peuples voisins.
Car la dévastation a cessé⦠Le seul sens simple et clair qui puisse être attribué à ces mots est celui-ci : Moab demande à Israël de le sauver du dévastateur et de lâaccueillir chez lui, parce que ce même dévastateur sâest retiré du pays dâIsraël sans faire de mal à Juda; Juda a été délivré et le trône de son roi a été affermi par la miséricorde (verset 5) de lâÃternel : les Ãtats plus faibles qui lâentourent regardent donc à lui et recherchent son appui contre lâennemi. La situation ainsi décrite convient parfaitement au règne dâOzias, sous lequel eut lieu lâinvasion de Phul en Palestine. Voir 2 Chroniques 26:5-15 la puissance dâOzias et le renom considérable quâil sâétait acquis dans toute lâAsie occidentale. Les inscriptions assyriennes confirment pleinement la vérité de ce tableau. Jusquâà Achaz, Juda ne paya pas de tribut à lâAssyrie, tandis que depuis un siècle tous les autres Ãtats de lâAsie occidentale étaient ses vassaux. Si, comme le pensent beaucoup de savants, Phul et Tiglath-Piléser sont un seul et même personnage, la situation ne sâaccorde que mieux avec la supposition quâil sâagit ici dâOzias. En effet, bien quâil eût favorisé la révolte de certains rois de Syrie, qui donna lieu à la première campagne de Tiglath-Piléser en occident, celui-ci, de son aveu, sâen retourna sans sâen être pris à lui, certainement parce que Juda, à ce moment-là , imposait encore le respect au conquérant assyrien lui-même.
Juda répond par un refus aux députés moabites. Il ne veut rien avoir à faire avec ce peuple, qui apporterait en Israël son idolâtrie et son épouvantable corruption; son humilité présente ne saurait, dâailleurs, donner le change sur ses vrais sentiments à lâégard de Juda. Comparez Jérémie 48:29-30. Les efforts de Moab pour échapper à son sort sont donc vains : il est repoussé sans miséricorde; il deviendra la proie du lion. Comparez Ãsaïe 25:10-12.
7 Ã 12
Moab nâa plus quâà gémir; sâil prie ses dieux, il nâobtiendra rien; le prophète est ému à la vue dâun si grand malheur.
Toutes les villes de plaisir et les riches campagnes de Moab sont dévastées.
Kir-Haréseth : voyez Ãsaïe 15:1
Gâteaux de raisins, faits de raisins pressés ensemble. Câest le sens constant du mot hébreu, quâOstervald et dâautres traduisent à tort par fondements, ruines. Les fertiles environs de Kérak possèdent encore anjourdâhui beaucoup de vignes.
Hesbon : voyez Ãsaïe 15:4. La fécondité des campagnes de Hesbon était proverbiale dans lâantiquité; de nos jours elle est encore prodigieuse.
Sibma : à cinq cents pas à peine de Hesbon, selon saint Jérôme.
Domptaientâ¦, câest-à -dire enivraient les princes; câétait donc un vin renommé.
Jaézer. aujourdâhui Zir; ruines à 16 kilomètres au nord de Hesbon; la contrée produit encore une quantité énorme de raisin, réputé le meilleur de la Syrie.
Le désert : les steppes dâArabie, à lâorient.
La mer : la mer Morte. Les vignes situées de lâautre côté (à lâouest) de cette mer. Celles dâEnguédi, par exemple (Cantiques 1.14), sont envisagées ici comme des rejetons du grand vignoble de la rive orientale.
Comme pleure Jaézer, littéralement : avec des pleurs de Jaézer. Câest-à -dire aussi amèrement que pleurent les habitants de Jaézer.
Elealé : voyez Ãsaïe 15:4
Le cri du pressureur. Lâhébreu hédad désigne le cri retentissant (Reuss très exactement : le hourra) dont les pressureurs accompagnent leur travail quand ils foulent en cadence le raisin avec les pieds. Allusion au cri de lâennemi qui envahit et pille le pays.
Le mot hédad reprend ici son sens propre : le hédad cruel des ennemis a fait taire le joyeux hédad des vendangeurs.
Jâai fait cesser⦠Câest Dieu qui parle; la ruine de Moab est son Åuvre; les Assyriens exécutent son jugement.
Comparez Ãsaïe 15:5.
Kir-Harès : voyez Ãsaïe 15:1
On verra Moab⦠Le prophète voit les Moabites monter en procession aux hauts-lieux, entrer dans le sanctuaire, etc.
Se fatiguer : multiplier les sacrifices et les prières, comme les prêtres de Baal sur le Carmel (1 Rois 18:20 et suivants).
Haut-lieu, sanctuaire : les sanctuaires de Camos et de Baal (Ãsaïe 15:2). La prophétie, en arrivant à son terme, revient à son point de départ.
Il nâobtiendra rien : il nâa rien obtenu des hommes (versets 1 Ã 6); il nâobtiendra rien des dieux.
Ãsaïe, en rappelant lâancienne prophétie, détermine le moment de son accomplissement.
Comme ceux dâun journalier câest-à -dire rigoureusement comptés. Comparez Ãsaïe 21:16. Ãsaïe annonce non la disparition totale, mais seulement lâabaissement et la dévastation de Moab. Nous avons déjà dit (voir la note dâintroduction) comment cette prophétie sâest accomplie. Moab ne fut pas entièrement anéanti par les Assyriens; il subsista, mais comme un peuple sans importance; Jérémie, un siècle plus tard, sâapproprie la prophétie dâÃsaïe et la développe en annonçant à Moab sa ruine par les Chaldéens (Jérémie 48).