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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Isaiah 15". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/isaiah-15.html.
bibliography-text="Commentaire sur Isaiah 15". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (5)
versets 1-9
Plan du commentaire biblique de Esaïe 15
Moab (chapitres 15 et 16)
Versets 15.1 Ã 16.14
Ce morceau renfermeâ¯:
Dans la prophétie Ãsaïe 15.1 à 16.12, il est question de deux invasions successives du pays de Moab, dont lâune, déjà passée au moment où parle le prophète, a amené une dévastation relative et dont lâautre à venir, causera une ruine plus complète de ce pays. La première est décrite au chapitre 15. La seconde est annoncée en termes mystérieux à la fin de ce chapitre. Au chapitre 16, le prophète se place en pensée au moment où ce second malheur commencera et décrit sous une forme dramatique la détresse des Moabites et lâinutilité de leurs efforts pour échapper à lâenvahisseur qui sâavance du nordâ¯: il voit les habitants des villes moabites au nord de lâArnon, sâenfuir de chez eux et passer le torrent, apportant la nouvelle de lâapproche du dévastateur. Tout Moab se réfugie dans le pays dâÃdomâ¯; et de là il envoie un tribut de soumission au puissant roi de Juda, pour le décider à prendre les fugitifs sous sa protection et à les sauver de lâoppresseur (Ãsaïe 16.4-5). Mais le prophète entend le refus quâoppose Juda à cette prière (verset 6). Car lâÃternel a décrété la ruine de Moab. Il ne reste donc plus à ce peuple quâà rentrer chez lui pour y être la proie de lâennemi (versets 7 à 12). Cette catastrophe future est dépeinte sous des couleurs tout à fait pareilles à celles employées au chapitre 15 dans la description de la première invasion déjà passée. Quant au message de Moab et à la réponse de Juda, il est clair que ce ne sont pas des faits réels, mais une simple forme dont le prophète se sert pour rendre sensible lâhumiliation et lâimpuissance de Moab en face de Juda sauvé et affermi. Comparez Ãsaïe 25.9-12.
Avec Ãsaïe 16.12 finit lâancienne prophétie. Ãsaïe prend lui-même la parole pour déclarer que cet oracle dâautrefois aura son accomplissement dans lâespace de trois ans (versets 13 et 14). Le sens naturel de Ãsaïe 16.13 est que le morceau qui précède est dâun prophète antérieur, dont Ãsaïe reproduit et confirme les paroles. Comparez une citation toute semblable Ãsaïe 2.2-411 et Ãsaïe 1.20, note. à quelle époque et dans quelles circonstances cette ancienne prophétie avait-elle été composéeâ¯? Lâinvasion annoncée au chapitre 16 comme imminente (verset 14) ne peut être que lâune des invasions assyriennes qui eurent lieu au temps dâÃsaïeâ¯; il sâagit vraisemblablement de celle de Tiglath-Piléser, prédite déjà Ãsaïe 7.16-17â¯; le conquérant dévasta à cette époque tout le pays situé à lâest du Jourdain (2 Rois 15.29) et reçut lâhommage de tous les princes de la Palestine et des contrées voisines, parmi lesquels il mentionne dans lâune de ses inscriptions Salman, roi de Moab, Mitinti dâAskalon, Joachaz (Achaz) de Juda, Kosmalak dâÃdom, etc. La prédiction Ãsaïe 16.13-14 aurait donc été prononcée à peu près à la même époque que la prophétie du chapitre 7 (voir à Ãsaïe 7.16). Quant à la première invasion, toute fraîche encore quand écrivait lâancien prophète (chapitre 15), il est difficile dâen préciser la date. Ce pourrait être lâexpédition à la suite de laquelle Jéroboam II incorpora de nouveau au royaume des dix-tribus le pays de Galaad et certainement aussi Moab (2 Rois 14.25â¯; Amos 6.14)â¯; ce peut être aussi une invasion assyrienne antérieure à la campagne de Tiglath-Piléser contre Damas et Ãphraïmâ¯: celle de Phul (2 Rois 15.19â¯; 1 Chroniques 5.26), ou une expédition de Tiglath-Piléser lui-même. Nous pensons quâil sâagit plutôt des Assyriens. Quoi quâil en soit, lâévénement doit avoir eu lieu au temps dâOziasâ¯; car tout dans la prophétie Ãsaïe 15.1 à 16.12 convient aux circonstances de son règne (voir les notes Ãsaïe 16.1â¯; Ãsaïe 16.4â¯; Ãsaïe 16.5).
Le morceau Ãsaïe 15.1 à 16.12 se compose de trois strophesâ¯:
Verset 1
Description dâune invasion récenteâ¯; menace dâun plus grand malheur (1-9)
Moab. Ce peuple était issu de Lot (Genèse 19.37).
Ar-Moab, la ville de Moab (ar répond en langue moabite à lâhébreu ir, ville)â¯: lâancienne capitale de Moab, située au bord de lâArnon (Wady-Modjib), près de son confluent avec le Wady-Enkeileh, sans doute à lâendroit où lâon trouve aujourdâhui les ruines de Mahatet-el-Hadj. Voyez Nombres 22.36â¯; Josué 13.9â¯; Josué 13.16
Kir-Moab (le rempart de Moab), la principale forteresse de Moab, nommée aussi Kir-Haréseth ou Kir-Harès (Ãsaïe 16.7â¯; Ãsaïe 16.11)â¯; Josaphat et Joram ne purent la prendre (2 Rois 3.25-27)â¯; aujourdâhui Kérak, ville de 600 maisons, située à 40 kilomètres au sud de lâArnon.
La capitale et la ville forte sont prisesâ¯: câen est fait de Moabâ¯; les habitants sont en fuite.
Verset 2
Il ressort de ce verset et des suivants, que les Moabites possédaient alors le pays au nord de lâArnon, qui depuis le temps de la conquête de Canaan avait appartenu aux Israélites. Soumis par David (2 Samuel 8.2), Moab avait passé, après la division du royaume, sous la domination dâÃphraïmâ¯; il se révolta à la mort dâAchab (2 Rois 3.4-5) et sâempara du territoire en possession duquel nous le voyons ici et quâil considérait comme sien, parce quâil en avait été autrefois dépossédé par les Amorrhéens (Nombres 21.26). Un siècle plus tard (vers 800), Jéroboam Il soumit de nouveau les Moabitesâ¯; mais ils profitèrent sans doute des troubles qui suivirent sa mort, pour sâaffranchir et sâétendre derechef vers le nord.
Au templeâ¯: au sanctuaire de Camos, divinité principale du pays (Nombres 21.29)â¯; ce temple devait se trouver dans le voisinage de Dibon.
Dibonâ¯: aujourdâhui Dibân, à quatre kilomètres au nord de lâArnon. Câest là que fut découverte, en 1868, lâinscription du roi de Moab, Mésa, qui date du commencement du 9e siècle avant Jésus-Christ. Câest ce prince, contemporain dâAchab, qui affranchit son peuple du joug israélite et fit la conquête du pays au nord de lâArnon (voir 2 Rois 3.4 et suivants). Entre autres villes quâil avait reprises aux Juifs ou fortifiées, son inscription mentionne Médeba, Jahats, Aroër, Beth-Bamoth, Nébo, Horonaïm et enfin Dibon, dont il avait fait sa capitale et où il avait bâti une citadelle nommée Korcha. Presque toutes ces villes sont citées dans notre prophétie.
Hauts-lieuxâ¯: en hébreu bamoth. Ce mot pourrait bien être ici un nom propre et désigner la ville de Bamoth-Baal (Josué 13.17), dans lâinscription de Mésaâ¯: Beth-Bamoth, voisine de Dibon et siège dâun sanctuaire renommé de Baal (Nombres 22.41â¯; Nombres 25.3).
Néboâ¯: sur la montagne de même nom, dâoù Moïse vit le pays de Canaan avant de mourir (Deutéronome 34). Saint Jérôme dit quâil y avait à Nébo une statue de Camos. On a retrouvé au sud-ouest de Hesbon des ruines nommées Nebbe qui sont sans doute celles de cette ville.
Médebaâ¯: sur le plateau au nord de Dibonâ¯; aujourdâhui Madéba, ruines importantes. David remporta sous ses murs une victoire sur les Ammonites (1 Chroniques 19.7).
Toute tête est rasée⦠Comparez Amos 8.10.
Verset 3
Sac. Comparez Ãsaïe 3.24
Verset 4
Hesbonâ¯: au temps de Moïse, capitale du roi amorrhéen Sihon (Nombres 21.26)â¯; aujourdâhui Hesbân, dans une position élevée qui domine lâextrémité orientale du Wady-Hesbân.
Elealéâ¯: aujourdâhui El-Al, ruines à 6 kilomètres au nord-est de Hesbân.
Jahatsâ¯: plus à lâest, aux confins du désertâ¯; câest ici que Sihon se porta à la rencontre des Israélites et fût défait par eux (Nombres 21.23). La nouvelle de la prise dâAr et de Kir-Moab se répand jusquâà Jahats, câest-à -dire jusquâaux extrémités du pays.
Verset 5
Mon cÅur gémit. Comparez Ãsaïe 16.9â¯; Ãsaïe 16.1. Le prophète est ému de pitié pour ce peuple, qui est cependant un des pires ennemis de Judaâ¯: trait remarquable de charité humaine et universelleâ¯; il sait se mettre au-dessus de ces haines nationales alors si vivaces. De tels accents ne se rencontreraient guère chez les poètes dâautres peuples.
Lâennemi vient du nordâ¯; car câest au midi, dans le pays dâÃdom, que les Moabites cherchent une retraite (comparez Ãsaïe 16.1).
Tsoarâ¯: probablement près de lâextrémité sud de la mer Morte (voir Genèse 19.22).
Ãglath-Schelischia. Ces mots, que lâon traduit quelquefois parâ¯: la génisse de trois ans, paraissent être ici un nom de villeâ¯: probablement lâAgalla que Josèphe mentionne à côté de Tsoar et de Horonaïm.
Luchithâ¯: saint Jérôme la place entre Ar-Moab et Tsoar.
Horonaïmâ¯: dâaprès Eusèbe, à 12 kilomètres au sud de lâArnon.
Verset 6
Les eaux de Nimrimâ¯: le Wady-Nemeyra, qui se jette dans la mer Morte près de son extrémité méridionale.
Sont desséchées. Lâennemi a bouché les sources, détruit les canaux, ravagé la contrée. Comparez le récit de la dévastation du pays de Moab par les Israélites et les Ãdomites, 2 Rois 3.25.
Verset 7
Le torrent des Saulesâ¯: selon les uns, le Wady-el-Ahsa, qui se dirige de lâest à lâouest, à quelques lieues au sud de Kérak et qui formait la frontière entre Moab et Ãdomâ¯; selon les autres, le Wady-Sussâf (ruisseau des Saules), qui forme le bras nord du Wady-Kérak et aboutit, comme le précédent, à la mer Morte. Comparez Amos 6.14
Verset 8
Ãglaïmâ¯: probablement lâAgallim dâEusèbe, dans le voisinage de Horonaïm.
Béer-Ãlim, le puits des térébinthes ou des princesâ¯: sans doute le Béer où campèrent les Israélites sous Moïse, au nord-est de Moab. Un puits y avait été creusé par les princes du pays (Nombres 21.16-18). Ãglaïm et Béer-Ãlim représentent donc les deux extrémités opposées du pays de Moabâ¯; le cri de détresse retentit dâune frontière à lâautre.
Verset 9
Les eaux de Dimon sont pleines de sang. Dimon est mis ici pour Dibon, afin de rapprocher ce nom du mot dam, sangâ¯; câest comme si le prophète disaitâ¯: les eaux de Dibon (lâArnon et ses affluents) sont devenues des eaux de sang.
Car jâinfligerai⦠La mesure du châtiment de Moab nâest pas comble encoreâ¯; le malheur décrit versets 1 à 9 sera suivi dâun autre plus redoutable (fin du verset 9). Il y a donc de quoi gémirâ¯!
Un lion aux réchappés⦠Ce que la première invasion a épargné sera la proie dâun ennemi plus puissant et plus cruel (comparez la même image, Jérémie 4.7). Voir plus haut la note dâintroduction aux chapitres 15 et 16.