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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (5)
versets 1-36
Le premier morceau comprend, dâabord, le tableau de la beauté et de la puissance de Tyr (versets 2 à 14), puis celui de son immense commerce (versets 12 à 25).
2 Ã 11
LâÃtat de Tyr, représenté sous lâimage dâun navire merveilleux pour la construction et lâembellissement duquel le monde entier a réuni tout ce quâil produit de plus excellent. Cette image dâun navire est empruntée à la situation de Tyr, bâtie sur une île, dâoù elle dominait les mers. Le prophète y reste fidèle dâun bout à lâautre du morceau, sauf dans quelques traits de détail (versets 11 : murailles, tours).
Aux abords de la mer. Lâîle de Tyr avait deux ports, lâun au nord, du côté de Sidon, lâautre au sud, du côté de lâÃgypte; un bras de mer de dix minutes de largeur seulement, la séparait du continent; il avait deux sorties, au nord et au sud.
Des îles nombreuses : les contrées riveraines de la Méditerranée.
Tu as dit. Ce premier mot signale le sentiment dâorgueil qui amènera la chute de cette reine des mers.
Ton domaine⦠Dâautres peuples règnent sur les continents; mais les mers sont le domaine de Tyr.
Tâont construite⦠ici commence lâallégorie.
Dans les versets 5 à 7 est décrite la construction du navire. Et dâabord sa coque : toutes tes parois. Elle est du bois le plus inaccessible aux insectes et à la pourriture, celui du cyprès de Sénir.
Sénir était le nom amorrhéen de lâAnti-Liban, la chaine parallèle au Liban, du côté de lâest; il désignait spécialement le Hermon, cette montagne magnifique, le Mont-Blanc de la Palestine, qui termine lâAnti-Liban au sud (Deutéronome 3:9). On a retrouvé récemment ce nom de Sénir dans les inscriptions assyriennes.
Un mât. Il est fait du bois le plus réputé, de celui des cèdres du Liban.
Tes rames⦠Les chênes de Basan sont au nombre des arbres les plus robustes (Ãsaïe 2:13).
Tes bancs : peut-être le mot hébreu désigne-t-il le pont du vaisseau. Lâusage dâincruster lâivoire dans le buis est constaté par Virgile (Enéide : X, 137 : Ebur per artem, inclusum buxo).
Kittim (Ãsaïe 23:1, Ãsaïe 23:12) Ce nom désigne proprement la ville de Cittium, port célèbre dans lâîle de Chypre, puis lâîle de Chypre en général (Jérémie 2:10). On trouve parfois le nom de Cittiens appliqué aux Macédoniens et même aux Romains.
La voilure et la tenture. La première est faite de ces magnifiques tissus de lin égyptiens, brodés de fleurs et de figures de toutes couleurs, qui étaient lâun des produits les plus célèbres de lâindustrie de ce peuple.
Les tentures qui recouvrent le pont sont teintes en violet et en écarlate. Cette couleur rouge est celle de la pourpre dâElisa. Elisa était lâun des fils de Javan (Genèse 10:4), lâancêtre des Grecs. Ce nom désigne le Péloponèse (Elide). Le coquillage qui fournissait cette couleur pourpre se recueillait en abondance sur les rivages de la Laconie.
Le prophète passe à lâéquipage du vaisseau. Et dâabord les rameurs; ce sont les habitants dâautres villes phéniciennes, exercés dès lâenfance à la navigation.
Sidon, plus ancienne que Tyr, était maintenant subordonnée à celle-ci.
Arvad : lâîle et la ville dâAradus, sur les côtes de la Phénicie (aujourdâhui Ruwad, au nord de Tripoli). Strabon dit que les Aradiens passaient de son temps pour les plus excellents marins; ils ont encore aujourdâhui cette réputation.
Mais tandis que Tyr confiait les rames de ses vaisseaux aux habitants de ces villes vassales, elle se réservait lâhonneur de fournir les pilotes.
Guébal : le Byblos des Grecs, célèbre par son culte dâAdonis; aujourdâhui Djébeil, sur la côte au nord de Beyrout.
Tes radoubeurs : ses habitants étaient déjà célèbres comme charpentiers sous le roi Salomon (Guibelim, 1 Rois 5:18; texte hébreu, verset 32).
Dans la fin du verset, on voit le navire typique abordé par les vaisseaux de tous les autres peuples pour trafiquer avec lui.
10 et 11 Enfin lâarmée de Tyr, la partie militaire de lâéquipage du vaisseau
Pour les guerres extérieures et la protection de ses colonies, Tyr possédait une armée de mercenaires, comme le faisaient aussi les Carthaginois. Câétaient des hommes enrôlés de bien loin. Le terme de Perses : Paras (on les retrouve comme auxiliaires dans lâarmée de Gog, Ãzéchiel 38:5), peut difficilement désigner ici le peuple asiatique ordinairement appelé de ce nom; peut-être sâagit-il de la peuplade des Pharousiens, que Pline et Strabon mentionnent comme habitant au nord de lâAfrique; câétaient dâexcellents archers. Les deux peuples suivants, Lud et Put habitaient ces mêmes contrées : Lud ou les Lydiens, non ceux dâAsie-Mineure (Genèse 10:22), mais un peuple dâorigine chamitique; ils servaient aussi comme auxiliaires ans lâarmée égyptienne (Jérémie 46:9; comparez Ãzéchiel 30:5).
Put ou les Lybiens; ils occupaient la côte septentrionale de lâAfrique jusquâà lâAtlas (Genèse 10:6).
Lâusage de suspendre aux murailles et aux tours les boucliers et les casques paraît dater déjà du temps de Salomon, qui lâavait peut-être emprunté à Hiram, roi de Tyr; comparez 1 Rois 10:16-17; Cantique 4:4. Il existait encore au temps des Maccabées (1 Maccabées IV, 57). Il faut se représenter les parois du navire symbolique resplendissant au loin de lâéclat de ces armes brillantes. Il ressort des découvertes de Ninive que lâon décorait réellement de cette manière les vaisseaux.
Mais la garde de la ville elle-même nâétait confiée quâà des troupes indigènes, à savoir aux fils dâArvad et aux Tyriens (ton armée). Le titre dâhommes vaillants (gammadim) était sans doute un nom dâhonneur réservé à ces troupes dâélite.
12 Ã 25
On peut faire rentrer le tableau suivant du commerce de Tyr dans lâallégorie, en le considérant comme la description de la cargaison du navire.
Tharsis : lâancienne colonie tyrienne de Tartessus, au midi de lâEspagne. Ce pays possédait de riches mines dâargent et dâautres métaux (fer, plomb, étain), comme lâattestent Pline et Diodore; comparez Ãsaïe 23:1, note; Jérémie 10:9. Le prophète part de lâextrémité de lâoccident; puis il se rapproche de Tyr dans le verset suivant.
Javan : la Grèce, avec lâIonie (en Asie-Mineure); Tubal, les Tibaréniens; Mésec, les Mosques; ces deux dernières peuplades habitaient à lâangle sud-est de la mer Noire et au sud du Caucase, entre cette mer et la mer Caspienne (Genèse 10:2).
Des âmes dâhommes. Encore aujourdâhui, câest de ces derniers pays que lâon tire les plus beaux esclaves, hommes et femmes, pour les cours et les harems de lâOrient. Les Grecs faisaient le commerce des esclaves, particulièrement des prisonniers de guerre, dont les fournissaient les Phéniciens (Joël 3:6). Les montagnes de la Colchide (Tubal, Mésec) renferment des mines de cuivre inépuisables. On exploitait aussi ce métal en Eubée et en Chypre.
Thogarma : lâArménie (Genèse 10:3); lâextrémité orientale, opposée à Tharsis. Ce pays était riche en chevaux (Strabon) et en ânes (Hérodote); on devait donc y élever aussi des mulets. Dâici le prophète se dirige vers le sud.
Dédan : tribu dâorigine chamitique (Genèse 10:7), établie en Arabie sur les bords du golfe Persique et qui entretenait le commerce des caravanes entre les pays de lâocéan Indien et ceux de la Méditerranée. Il est probable quâil faut distinguer ce peuple de celui de même nom mentionné au verset 20, Ãzéchiel 25:13 et Jérémie 49:8, et. qui paraît avoir été dâorigine sémitique.
Des îles nombreuses. Ce terme désigne ici les contrées de lâArabie, de lâInde et de lâAfrique, situées sur les bords de lâocéan Indien. De là on exportait les dents dâéléphant (le naturaliste Pline les appelle cornes, comme, le prophète, à cause de leur forme) et lâébène. Les anciens, dit Pline, tiraient ce bois de lâInde et de lâÃthiopie (Abyssinie).
La description revient droit au nord.
Aram. On serait bien tenté dâadmettre ici une correction du texte et de lire Ãdom, puisque les Ãdomites habitaient à lâouest de la tribu précédente; ils formeraient ainsi la transition naturelle à Juda et à Damas (versets 17 et 18). Mais le prophète ne suit pas un ordre géographique eux, et les objets de commerce mentionnés conviennent mieux à la Syrie et à la Mésopotamie, ordinairement désignées par Aram. Câétait de Damas, capitale de la Syrie, que provenaient les tissus les plus célèbres, comme lâindiquait (Amos 3:12, texte hébreu) et lâindique encore leur nom. Babylone (sud de la Mésopotamie) était le marché le plus riche du monde pour les pierres précieuses et pour les tissus de fin lin teints en pourpre et bigarrés (comparez Josué 7:21).
Corail : ou peut-être perles.
Le pays de Juda était si riche en froment quâil en fournissait la Phénicie (1 Rois 5:11; Actes 12:20). Outre cela, il faisait le commerce entre Tyr et le pays des Ammonites, qui produisait du blé en abondance (2 Chroniques 27:5). Câétait dans ce dernier pays que se trouvait la ville de Minnith (Juges 11:33), dont le froment avait, paraît-il, une réputation particulière.
Le mot pannag, que nous avons traduit par biscuit, est inconnu; on pourrait y voir le nom dâun pays ou dâune ville (du froment de Minnith et de Pannag). On lâa traduit aussi, dâaprès un mot araméen assez semblable, par gâteau, pâtisserie. Enfin, quelques rabbins y ont vu une herbe propre à fabriquer le savon.
Du baume : probablement le produit de lâarbre à baume, qui croissait à Jéricho.
Damas: la capitale de la Syrie, située au nord-est de la terre dâIsraël. à deux lieues au nord de cette ville se trouve la vallée de Helbon, où lâon voit encore de fort grandes ruines. Cette vallée est couverte de vignobles qui produisent le vin le plus exquis de lâOrient. Les rois de Perse, disait-on, ne buvaient que de ce vin-là .
Laine de Tsachar; dâautres traduisent : laine éblouissante de blancheur.
Védan et Javan. Ces deux districts ne sont nommés nulle part ailleurs dans lâAncien Testament. On a rapproché, non sans vraisemblance, le nom de Védan de celui du port dâAden, à lâentrée de la mer Rouge. Javan ne désigne point ici les Grecs, comme le montrent les mots suivants : de Ouzzal, ajoutés sans doute pour distinguer ce Javan du Javan ordinaire. Ouzzal désignait primitivement la capitale de lâArabie heureuse (ou Yémen); cette ville sâest nommée plus tard Sana (Genèse 10:27).
Le fer travaillé. Cette contrée de lâArabie fournit encore aujourdâhui les lames dâacier les plus excellentes, au moins aussi appréciées que celles de lâInde.
La casse (cassia) était selon Pline, un arbre croissant en Inde et, appartenant au genre laurier; son écorce intérieure, quand elle est séchée, a un parfum très doux et une saveur plus forte encore que celle de la cannelle ordinaire. Le roseau odorant est le calmus (acorus calamus) qui croît dans les endroits humides en Inde et en Arabie, et qui était connu comme lâun des parfums les plus agréables (Cantique 4:14; Ãsaïe 43:24). Tous deux entraient dans la composition de lâhuile sainte (Exode 30:23, 24).
Lâauteur revient au sud.
Dédan. Il sâagit probablement ici dâune tribu dâorigine sémitique, habitant dans le désert plus près dâÃdom que les Dédanites du verset 15; comparez Ãzéchiel 25:13. Câétaient des Arabes bédouins. Les housses ornées et brodées sont un des signes distinctifs des chefs orientaux et un grand objet de luxe chez les tribus arabes.
Kédar : tribu arabe descendant dâIsmaël et habitant, comme la précédente, entre lâArabie Pétrée et la Babylonie (Ãsaïe 21:16, note). Pline les appelle Cedrei. Leur richesse consistait surtout en troupeaux (Ãsaïe 60:7).
Schéba et Raama. On voit par Genèse 10:7 que câétaient des descendants de Cham; ils habitaient la partie sud-est de lâArabie, lâOman.
Une ville de Regma (Raama ?) était située au fond dâune baie du golfe Persique. Les contrées méridionales de lâArabie abondent en pierres précieuses, en or et en arbrisseaux à baume.
Ce verset nous ramène au nord, en Mésopotamie. Haran (Carrhae) : ancienne ville de Mésopotamie, au sud dâEdesse (Ãsaïe 37:12, note); là mourut Thérach père dâAbraham. Câétait le point de croisement de plusieurs routes de caravanes, allant du sud au nord (le long du Tigre et le long de lâEuphrate) et de lâest à lâouest.
Canné : probablement Calné, près du Tigre (Genèse 10:10; Ãsaïe 10:9, note).
Ãden. Ce mot ne sâécrit pas comme le nom du paradis; ce nâest pas non plus lâÃden qui est dans le Liban; câétait un endroit situé dans la Mésopotamie (2 Rois 19:12; Ãsaïe 37:12, note).
Schéba. On est étonné de retrouver ici le nom dâune contrée dâArabie; mais Pline nous apprend que les Sabéens apportaient eux-mêmes leurs marchandises aux grandes foires annuelles de Haran et passaient de là jusquâen Phénicie.
Assour ne nous paraît pas pouvoir désigner ici lâAssyrie; câest probablement la ville de Sura, aujourdâhui Essurieh, à lâouest de lâEuphrate, sur la route des caravanes de Palmyre (Tadmor) à Haran.
Kilmad : sans doute la ville de Charmande, dont parle Xénophon comme dâune grande cité située au-delà de lâEuphrate.
La traduction du nom des objets mentionnés dans ce verset ne repose pour ainsi dire que sur des conjectures.
Cordes tressées. On en faisait en Orient dâexcellentes avec les fibres des feuilles de palmier ou celles du roseau papyrus.
Ce verset est le sommaire et la clôture de toute la description précédente. Les navires tyriens qui faisaient les voyages de long cours jusque sur les côtes dâEspagne (vaisseaux de Tharsis), sont comparés aux caravanes qui transportent les marchandises à travers les déserts de lâOrient. Les derniers mots : au sein des mers, font ressortir la hardiesse des marins tyriens, qui ne se bornaient pas à la navigation côtière. Ils forment le lien avec le morceau suivant et sont répétés par cette raison au verset 26.
26 Ã 36
Le second tableau, celui de la ruine de Tyr. Le navire qui représente la ville et lâÃtat de Tyr, est surpris par un ouragan au milieu des grosses eaux quâil a osé affronter, et il sombre soudain avec tout son équipage et toutes ses richesses. à la vue de ce désastre, tous les autres navigateurs saisis de terreur, descendent sur le rivage le plus voisin et prononcent une complainte.
Le vent dâorient. Ce vent souffle dâune manière à la fois violente et saccadée et fait ainsi courir aux navires lancés en pleine mer les plus grands dangers. Il représente ici lâinvasion subite des hordes sauvages de Nébucadnetsar.
Récapitulation de toute la description précédente, pour faire contraster encore une fois la grandeur de Tyr avec sa ruine.
Lâéquipage du navire pousse un cri terrible avant de disparaître.
Lâeffroi fait descendre les marins de leurs navires.
Poussière, cendre : signes de deuil (Josué 7:6; 1 Samuel 4:12; Job 2:12).
Se raseront, se ceindront : voir à Ãzéchiel 7:18, note.
Tes marchandises sortaient des mers : sur les navires dâoù on les déchargeait.
Tandis que ceux qui échangeaient leurs produits avec les commerçants tyriens se désolent, les rivaux et les concurrents de Tyr se rient de sa chute, comme elle sâest moquée de celle de Jérusalem (Ãzéchiel 36:2).
Trois observations :