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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-21
1 à 6 la menace de lâÃternel à Tyr et aux autres villes phéniciennes qui en dépendent
La onzième année : en comptant depuis le commencement du règne de Sédécias ou, ce qui revient au même, depuis la déportation de Jéhojachin à Babylone. Ce fut cette année même, au quatrième mois, que Jérusalem fut prise par Nébucadnetsar; la ville fut détruite un mois plus tard.
Le premier du mois. Il est étrange que le mois ne soit pas indiqué. On pourrait supposer quâÃzéchiel pense à lâun des deux mois où eurent lieu la prise et la ruine, le quatrième ou le cinquième; et lâon pourrait citer lâexemple de 2 Rois 25:3, où lâindication du quatrième mois est également supprimée comme sâentendant dâelle-même. Mais le cri de triomphe que le prophète met dans la bouche des Tyriens au verset 2, suppose que la nouvelle de la ruine leur était déjà parvenue, ce qui implique une date plus tardive, à moins dâadmettre que, prévoyant lâissue certaine du siège, ils aient triomphé à lâavance. Il est plus simple de voir dans cette omission une négligence de copiste.
Le prophète formule dramatiquement le sentiment de joie jalouse qui animait les marchands tyriens.
La porte des peuples. Cette expression dans la bouche de ces païens ne peut se rapporter au rôle de Jérusalem comme instrument du salut des Gentils. Il paraît par tout ce verset que Jérusalem était, aussi bien que Tyr, un objet dâattention pour les peuples; il semblerait même, quoique nous nâayons pas de donnée sur ce point, quâelle excitait la jalousie de Tyr au point de vue commercial, peut-être par un échange de marchandises à lâintérieur, au moyen des caravanes. Tyr prétendait être la seule ville célèbre sur toute cette côte entre lâÃgypte et lâAsie-Mineure.
Il semble quâil y ait une ironie dans ce verset : Tu veux des visiteurs, tu en auras !
La comparaison des peuples ennemis avec les flots de la mer est tirée de la situation particulière de Tyr au milieu des eaux. En effet, il ne sâagit pas ici de lâancienne ville de Tyr, située sur le continent, qui manquait dâun port convenable et quâavait autrefois prise Salmanasar; Ãzéchiel décrit la nouvelle Tyr, bâtie sur une petite île, à douze cents pas en avant dans la mer, et qui possédait deux excellents ports, lâun du côté du nord, lâautre du côté du sud (Ãsaïe 23:2, note).
Les murs, les tours. Les historiens (Arrien et Quinte-Curce) parlent des hautes murailles et des fortes tours qui rendaient lâîle et la ville de Tyr presque imprenables.
Je balaierai. Une fois la ville détruite, les vents qui règnent sur la mer en balaieront la poussière.
Nouvelle allusion à la situation de Tyr : cette île finira par être couverte de filets de pêcheurs, au lieu de maisons.
Ses filles : les autres villes, situées sur la côte de Phénicie, dont le commerce dépendait de celui de la métropole. Câest par elles que lâennemi commencera à dévaster le pays.
7 à 14 indication du peuple conquérant et de son chef
Ce roi des rois. Câétait là le titre que prenaient les chefs des anciennes monarchies, qui avaient pour vassaux une multitude de rois.
Tes filles. Voir la note verset 6.
La tortue. Ce mot se rapporte sans doute à cette muraille de boucliers que formaient les assiégeants pour se protéger pendant les travaux dâapproche.
Ses béliers : voir Ãzéchiel 21:27.
Ses crochets. Le mot hébreu se trouve Job 40:19 où il désigne les dents de lâhippopotame. Il se rapporte sans doute ici aux puissants crampons de fer, assujettis à lâextrémité de longues perches, avec lesquels on arrachait les pierres supérieures des murailles, en même temps quâon sapait celles-ci par le bas au moyen de béliers.
Ce verset ne suppose pas seulement la prise de la ville par Nébucadnetsar; il décrit lâentrée de toute lâarmée, même de la cavalerie, dans ses rues, ce qui étonne, puisque Tyr était en pleine mer. Ne faut-il point conclure de là que le prophète attribue à ce roi lâemploi du même moyen auquel eut recours, deux siècles plus tard, Alexandre-le-Grand ? Celui-ci fit construire à ses soldats une digne par laquelle fut comblé lâintervalle entre lâîle et le continent. Cet ouvrage, qui a changé lâîle en une presquâîle, subsiste encore; et comme Nébucadnetsar a assiégé Tyr pendant treize ans et Alexandre seulement pendant quelques mois, il nous paraît probable que le second nâaura fait que restaurer lâouvrage du premier.
Comme on entre dans⦠La position de Tyr semblait mettre cette ville à lâabri dâun siège régulier, tel que celui par lequel les conquérants forçaient les autres villes. Elle nâéchappera pourtant pas. Ainsi sâexplique lâà -propos des détails versets 8 et 9.
Tes puissantes colonnes. Il est probable que ce terme sâapplique aux colonnes élevées en lâhonneur de Baal, la principale divinité phénicienne. Dâaprès Hérodote (II, 44), il y en avait deux particulièrement remarquables, lâune dâor, lâautre dâémeraude, dans le temple dâHercule. Encore aujourdâhui, lâemplacement de Tyr est tout jonché de colonnes et de fragments de colonnes.
Tes beaux palais : les magnifiques demeures des marchands tyriens.
Tous les signes de joie qui accompagnent la vie dâune nombreuse et riche population disparaîtront. Nous avons traduit le mot kinnor par cithare, plutôt que par harpe; il nous paraît, en effet, que dans cet instrument les cordes étaient plutôt parallèles que perpendiculaires au plancher de résonnance; ce qui est le caractère de la guitare, du violon, du luth, non de la harpe.
Voir versets 4 et 5.
15 Ã 18
Lâeffet produit dans toutes les colonies phéniciennes établies sur les bords de la Méditerranée, par la nouvelle de la destruction de Tyr.
Les îles. Ce terme désigne dans tout lâAncien Testament les terres baignées par la Méditerranée.
Les princes de la mer : les magistrats de ces colonies. Les Tyriens avaient eu soin de maintenir un lien très étroit entre la métropole et les colonies, surtout au moyen de la religion commune.
Ce verset nous transporte en quelque sorte dans lâassemblée du sénat de Carthage ou de lâune des grandes colonies phéniciennes en Espagne, au moment où y parvient la nouvelle du désastre de la métropole.
Se vêtiront dâépouvante. Tout dans lâexpression de leur figure et dans le désordre de leurs vêtements exprimera lâeffroi.
Sortait du sein des mers. En arrivant à Tyr, on voyait lâîle et la ville comme surgir du sein des eaux.
Qui inspiraient la terreur. La grande cité marchande avec ses conseils et ses flottes était ce que furent plus tard les républiques de Venise ou de Gênes : tous les peuples de la Méditerranée respectaient le moindre de ses citoyens.
19 Ã 21 menace finale et promesse
Lâauront couverte. Lâinvasion ennemie est représentée sous lâimage de lâimmersion de lâîle par lâocéan.
La ville est personnifiée; lâocéan qui lâengloutit (verset 19) devient ici lâhadès qui reçoit les morts.
Je mettrai un ornement. Le mot tsevi désigne un joyau (comparez Ãzéchiel 20:15; Ãsaïe 13:19). à mesure que Tyr, lâancien ornement du monde, descendra dans le lieu de lâéternel oubli, Dieu la remplacera sur la terre des vivants par un ornement brillant et durable. Il veut parler sans doute de Jérusalem, dont la ruine avait réjoui Tyr quand elle était encore dans sa force, et qui, une fois rétablie, sera, sous le sceptre du Messie, la splendeur de lâunivers.
Remarques sur le chapitre 26
Si, comme le pensent plusieurs critiques modernes, le sens de cette prophétie était nécessairement que la ruine finale de Tyr suivra immédiatement le siège de cette ville par Nébucadnetsar, il est évident quâon aurait le droit de dire que cette prophétie est restée sans accomplissement. Les historiens ne nous disent pas même positivement que Tyr, après les treize années du siège de Nébucadnetsar, ait été prise et pillée. Deux siècles plus tard, elle est encore debout, au temps dâAlexandre-le-Grand, où elle soutient de nouveau un siège mémorable; après quoi elle passe sous la domination grecque, puis sous celle des Romains. Au temps des apôtres il sây trouve une église chrétienne. Pillée par les Croisés en lâan 1125 de notre ère, elle est enfin détruite par les Musulmans en 1275. Aujourdâhui, câest un village de 4 à 5000 habitants, dont les maisons ne sont pour la plupart que des masures. Lâun des ports est ensablé, et son commerce a pris fin.
Mais si, comme nous lâavons dit déjà (Ãsaïe 23:14; Ãsaïe 23:18, note), le coup dont le prophète menace Tyr peut nâêtre envisagé que comme le commencement de sa décadence, qui sâest consommée ensuite graduellement, alors la menace prophétique dâÃzéchiel nâest point en défaut, et nous ne trouvons ici autre chose que la preuve dâun fait évident : câest quâil faut distinguer entre la prophétie et lâhistoire. Le prophète voit dâun coup dâÅil lâarbre tout entier dans son germe; lâhistorien suit du regard et signale toutes les phases du phénomène historique qui sâaccomplit par degrés.
Quant à la question de savoir si Tyr a réellement été prise et pillée par Nébucadnetsar, nous ne pouvons, en lâabsence de données historiques positives, la résoudre que par conjecture. Josèphe raconte que Nébucadnetsar ramena sous la dépendance de son père la Célésyrie et la Phénicie (Antiquités X, 11, 1). Dans son ouvrage Contre Apion (1, 19), il rapporte que ce roi conquit et ravagea la Syrie et la Phénicie tout entière. Il semble, par conséquent, que si Tyr, la capitale, nâeût pas été prise alors, il eût dû mentionner expressément ce fait exceptionnel, dâautant plus quâil écrivait dâaprès des documents phéniciens qui nâauraient pas manqué de faire ressortir cet exploit de Tyr, à la gloire de leur patrie. Le grand roi Nébucadnetsar assiégeant cette ville pendant treize ans et obligé de se retirer sans lâavoir forcéeâ¦, ce serait là un fait éclatant que lâhistoire nâeût pas aisément passé sous silence; tandis que la prise de la ville était tacitement comprise dans la mention de ce long siège. On objecte, il est vrai, ce qui est dit par Ãzéchiel lui-même, Ãzéchiel 29:17-20, que Dieu donnera lâÃgypte en pillage à Nébucadnetsar pour le rude travail que son armée a eu devant Tyr au service de Dieu, et dont il nâa pas été salarié. Ce passage prouve assurément quâune partie des richesses de Tyr lui avait échappé, mais non pas que la ville nâait pas été prise. Nébucadnetsar nâavait pas de flotte; et peut-on croire que pendant treize ans les Tyriens aient pu voir approcher le jour fatal, sans se servir de leurs vaisseaux pour mettre en sûreté dans les colonies une partie de leurs biens ? Ils en ont agi ainsi, nous le savons positivement, lors du siège dâAlexandre; et cependant ils eurent alors bien moins de temps pour prendre cette mesure. Dieu dit, Ãzéchiel 29:20, quâil veut salarier Nébucadnetsar, parce quâil a travaillé pour lui. Or, le travail que Dieu avait donné à ce roi, nâétait pas dâassiéger Tyr, mais de la prendre. Un ancien historien (Ménandre) rapporte le fait suivant : Après quelque temps, les Tyriens firent revenir de Babylone, pour les gouverner, des membres de leur famille royale, entre autres Merbal et Hiram. Il résulte de là que la famille royale de Tyr avait été emmenée en captivité à Babylone et que Tyr, par conséquent, avait été prise par Nébucadnetsar.
Si nous envisageons cette question du point de vue large auquel il faut se placer pour apprécier les tableaux de nature prophétique, nous reconnaîtrons que ce que Dieu voulait annoncer par Ãzéchiel, câétait le châtiment et la chute de Tyr comme grande puissance commerciale, et non pas comme ville quelconque. Or Tyr, comme grand centre de négoce, ne sâest jamais relevée du coup dont lâavait frappée Nébucadnetsar; dès ce moment, le déclin graduel de sa puissance et de sa richesse nâa pas cessé. Comme grand entrepôt international, elle est et reste ensevelie au fond des mers, et le village qui marque sa place sur la carte, nâest que lâépave qui témoigne de son naufrage.