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Bible Commentaries
1 Thessaloniciens 2

Bible annotéeBible annotée

versets 1-20

1 à 12 Comment Paul exerça son apostolat à Thessalonique

Voir 1 Thessaloniciens 1:9, note.

Son entrée eût été vaine (grec : « vide »), si elle avait été sans fruits, sans résultats (comparez 1 Thessaloniciens 3:5; Galates 2:2; 1 Corinthiens 15:10); ou si sa prédication avait été en elle-même sans force, en paroles seulement (1 Thessaloniciens 1:5; comparez 1 Corinthiens 15:14; Éphésiens 5:6).

Paul mentionne des faits de son ministère bien connus par le livre des Actes (Actes 16:22 et suivants; Actes 17:1 et suivants).

Persécuté, maltraité dans une ville, il ne se rendait dans une autre que pour y annoncer encore cet Évangile qui lui suscitait de nouveaux adversaires. Aussi le courage d’un tel dévouement est-il exprimé ici trop faiblement par ces termes : Nous prîmes confiance en notre Dieu.

Le mot grec, que la traduction ne peut rendre qu’imparfaitement, signifie plutôt : « Nous usâmes hardiment de liberté en notre Dieu », langage qui montre, à la fois, l’énergie du sentiment qui le faisait agir et la source d’où il tirait tant de force. Ce mot revient souvent dans le Nouveau Testament; ainsi Actes 9:27; Éphésiens 6:20.

Sur ce terme l’Évangile de Dieu, voir Romains 1:1, note.

Ou fraude. Tout dans les motifs, (versets 5, 6) dans les doctrines prêchées et dans la manière de les annoncer, a été conforme à la pureté, à la sincérité, à la droiture du caractère chrétien.

Entretenir cette conviction, cette confiance dans le cœur de ses lecteurs était, de la part de l’apôtre, un moyen de les affermir dans la foi, et avant tout de rendre compte (car) de la sainte hardiesse dont il vient de parler (verset 2).

Sur ce contraste plaire aux hommes, plaire à Dieu, voir Galates 1:10, note.

Plaire à Dieu seul est la conséquence nécessaire de ce double fait : avoir été éprouvé de Dieu, et sentir constamment son cœur éprouvé par ce même Dieu qui en connaît tous les replis.

C’est seulement à des hommes qui remplissent cette double condition que Dieu confie l’Évangile (comparer Galates 2:7).

Nos versions ordinaires : « approuvés de Dieu » ou « jugés propres », sont grammaticalement inexactes, mais ne s’éloignent pas beaucoup de la pensée de l’apôtre; car ce qui a été éprouvé par Dieu et trouvé pur, est aussi approuvé de lui.

Jamais nous n’avons annoncé des doctrines qui flattent les penchants corrompus du cœur de l’homme, mais au contraire des vérités qui l’humilient et crucifient ses convoitises. C’est la marque à laquelle on reconnaît surtout une vraie prédication de la Parole de Dieu.

Motifs intéressés qui se dissimulent sous des apparences de dévouement à la vérité (comparer 1 Pierre 5:2).

Paul en appelle, pour les paroles et la conduite, au témoignage des hommes, (comme vous le savez); pour les intentions du cœur, au témoignage de Dieu (verset 10).

Grec : « Ayant le pouvoir d’être en poids », comme apôtre de Christ.

Ce mot peut signifier être à charge à l’Église, qui a le devoir de pourvoir à la subsistance des serviteurs de Dieu (Luc 10:7; 1 Corinthiens 9:3-14; 1 Timothée 5:17; 1 Timothée 5:18).

Plusieurs interprètes adoptent ce sens à cause du verset 9, où se trouve le verbe être à charge, dérivé du même mot. Mais cette expression signifie aussi (comme notre tournure française avoir du poids) être en honneur, en autorité. Ce dernier sens est préférable à cause du contexte immédiat : Paul n’a point cherché la gloire qui vient des hommes, et, bien qu’il eût eu le pouvoir d’user d’autorité, parce qu’il était apôtre de Christ, il a préféré « être doux comme une nourrice qui prend un tendre soin de ses enfants » (verset 7).

Ainsi, l’idée d’autorité s’accorde fort bien avec les paroles qui précèdent et l’image qui suit, tandis que le droit de recevoir son entretien est une pensée étrangère à l’ensemble. Paul ne la présente qu’au verset 9.

Luther traduit : « Nous avons été maternel », ce qui est bien en harmonie avec cette belle et touchante image, dont notre version ne rend pas même toute la portée.

Le mot que nous traduisons par prendre un tendre soin signifie proprement « une nourrice qui réchauffe (sur son sein) ses propres enfants ».

Cette tendresse paraîtra plus frappante encore si l’on se souvient que l’homme qui l’éprouve occupe la première place parmi les caractères forts et énergiques (comparer verset 8).

Pathétique développement et application de l’image du verset 7.

La mère qui nourrit ses enfants montre un rare et merveilleux amour, car elle ne s’épargne ni travaux ni peines; elle ne se refuse à aucune sollicitude; aucune assiduité ne la fatigue; elle livre avec joie son propre sang à son nourrisson. C’est de telles affections que l’apôtre fut rempli envers ses frères de Thessalonique, et il déclare qu’il eût été prêt à donner sa propre vie pour leur bien, parce qu’ils étaient devenus ses bien-aimés (ainsi porte le grec). Il faut se le rappeler sans cesse : quiconque veut être mis au nombre des vrais pasteurs doit aimer les âmes comme Paul les aimait, de sorte que le salut de l’Église lui soit plus précieux que sa propre vie— Calvin

Ainsi agissait l’apôtre envers les chrétiens de Corinthe (comparer 1 Corinthiens 4:12; 1 Corinthiens 9:6-12; 2 Corinthiens 11:9; 2 Corinthiens 12:14).

D’autres fois, cependant, il acceptait des Églises ce qu’il lui fallait pour sa subsistance (2 Corinthiens 11:8; Philippiens 4:10 et suivants). Dans l’une et l’autre manière d’agir, il était mû par des motifs de prudence chrétienne et par l’amour des âmes.

Saintement envers Dieu, justement envers les hommes, irréprochablement de toutes manières.

On a le droit de parler ainsi quand on peut en prendre à témoin Dieu et les hommes, et c’est là un puissant témoignage en faveur de la vérité qu’on a prêchée. Et cela d’autant plus qu’il s’agit de croyants avec lesquels Paul avait été en rapport personnel, et qui avaient assez de discernement pour juger de sa vie.

Comparer Actes 20:31.

Avoir exhorté, consolé (ou encouragé), conjuré (grec : « rendant témoignage », Éphésiens 4:17) chacun (verset 11) avec la tendresse d’un père, c’est le seul moyen de pouvoir dire à ceux qui périssent : « Je suis net du sang de vous tous » (Actes 20:26). Et cependant l’apôtre invoque auprès de ses lecteurs un motif bien plus puissant encore, le devoir de se conduire d’une manière digne du Dieu saint, et de la gloire à laquelle il les appelle par l’Évangile.

Plan

III. Désir de l’apôtre de revoir les Thessaloniciens

Paul a voulu par deux fois retourner auprès des Thessaloniciens (17, 18).

Ils sont, en effet, sa joie et sa couronne de gloire pour l’avènement du Seigneur (19, 20).

17 à 20 désir de l’apôtre de revoir les Thessaloniciens

Il y a dans le grec un terme plus fort et plus tendre qui montre combien cette séparation lui est douloureuse : « étant devenu orphelin loin de vous ». Aussi ajoute-t-il que cette séparation n’est qu’extérieure, et que, par le cœur, il est auprès d’eux.

C’est avec ce verset qu’aurait dû commencer le troisième chapitre, tout entier rempli de ces rapports personnels dont Timothée fut l’intermédiaire, et qu’il aborde maintenant.

Paul restreint sa première affirmation : lui seul a fait cette double tentative de retourner à Thessalonique.

Paul voulut probablement retourner à Thessalonique déjà pendant son séjour à Bérée, et nous savons qu’alors il dut poursuivre son voyage vers Athènes, à cause de la persécution qui s’acharnait sur ses pas (Actes 17:13).

La même cause d’empêchement put se renouveler plus tard. Or, c’est à Satan que Paul attribue cet empêchement, et à bon droit. Ne venait-elle pas du prince des ténèbres, cette haine qui partout poursuivait l’envoyé de Dieu, s’efforçant d’anéantir son œuvre ?

Paul pouvait, en dernier résultat, voir dans ces événements de sa vie la volonté de Dieu qui domine sur tout, même sur l’enfer; mais la cause prochaine n’en restait pas moins réelle à ses yeux, et ce qu’il dit en cette occasion renferme un sérieux enseignement pour tous les serviteurs de Dieu qui sont entravés dans leur œuvre.

Il n’y a, du reste, aucun rapprochement à faire entre cette parole de l’apôtre et des passages tels que Actes 16:7.

Cette effusion d’affection et de joyeuse espérance devait faire sentir aux disciples de Thessalonique combien était ardent le désir de l’apôtre de les revoir (verset 18) et de les affermir dans la foi.

Sans doute le chrétien ne doit chercher son espérance, son bonheur, sa couronne de gloire que dans son Seigneur et son Dieu, et Paul le savait bien (1 Corinthiens 1:31; 1 Corinthiens 3:21); mais plus le fidèle possède ainsi toutes choses en son Sauveur, plus il peut jouir abondamment et purement des grâces que Dieu lui accorde.

Or, quelle joie plus pure, quelle gloire plus grande pour un pauvre mortel, que de retrouver au dernier jour des âmes amenées par son moyen à la félicité des cieux !

Selon la version d’Ostervald, à laquelle il coûte si peu d’omettre une particule souvent importante, Paul dirait aux Thessaloniciens seuls qu’ils seront sa joie et sa couronne et cela aurait pu affliger d’autres Églises. Mais non; il dit : vous aussi, indiquant par là qu’il attend la même récompense d’autres de ses enfants en la foi (2 Corinthiens 1:14; Philippiens 4:1).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Thessalonians 2". "Bible annotée". https://www.studylight.org/commentaries/fre/ann/1-thessalonians-2.html.
 
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