Lectionary Calendar
Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Zechariah 2". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/zechariah-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur Zechariah 2". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-13
Verset 1
Troisième vision (1-5)
L’homme au cordeau.
Un homme ayant à la main… Cet homme n’est point l’ange de l’Éternel ; c’est, comme le montre la suite, une simple figure passant devant les yeux du prophète.
Un cordeau à mesurer. Voir 1.16. Il se propose de délimiter le pourtour de la ville à reconstruire (verset 2).
Verset 3
Zacharie voit paraître son ange interprète et comme la place de celui-ci est auprès du prophète et qu’il ne peut pas s’éloigner de lui pour dire à l’homme au cordeau ce qu’il a à lui demander de la part de Dieu, un autre ange apparaît qui fera pour lui Il office de messager.
Verset 4
À ce jeune homme. C’est à tort que quelques-uns ont rapporté ces mots à Zacharie lui-même ; il s’agit de l’homme au cordeau ; le prophète est simple spectateur de toute cette scène. Peut-être quelques interprètes ne se sont-ils pas trompés en croyant que ce terme de jeune homme fait pressentir quelque précipitation dans l’acte que l’homme au cordeau se disposait à accomplir.
C’est comme ville ouverte. Ce message a évidemment pour but d’engager l’homme au cordeau à renoncer à son dessein de tracer l’enceinte future de Jérusalem et l’emplacement de ses remparts. Jérusalem est appelée à de si hautes destinées que rien ne doit mettre obstacle à son accroissement indéfini et voilà pourquoi elle doit ressembler à une ville ouverte de tous côtés sur la campagne. Cet homme est donc la personnification de la pensée humaine, à laquelle se substitue expressément la pensée divine, exprimée par l’ange.
Verset 5
Et moi je serai pour elle… C’est l’Éternel lui-même qui lui servira de rempart et en même temps que sa protection sera pour elle comme une impénétrable muraille, sa présence au-dedans d’elle la fera resplendir de tout l’éclat des perfections divines (Ésaïe 4.5 et suivants ; Apocalypse 21.23).
Ces paroles ne s’appliquent qu’imparfaitement à la Jérusalem qui fut rebâtie après l’exil. Les termes de la vision, surtout si nous y joignons les versets 10 à 12, débordent évidemment ce cadre si étroit. Sans doute, cette ville fut d’une manière remarquable, dans les siècles qui suivirent, l’objet de la protection divine ; elle échappa comme miraculeusement aux catastrophes qui atteignirent les peuples voisins. Elle parvint à un si haut degré de beauté et de prospérité qu’elle devint, au dire de Pline, de beaucoup la plus célèbre des villes de l’Orient ; mais c’est plus loin encore qu’il faut aller, si nous voulons contempler le plein accomplissement de ces promesses. La Jérusalem visible a eu ses fossés et ses remparts, qui en ont limité la longueur et la largeur ; tandis que le prophète annonce ici une Jérusalem sans limites extérieures. De telles paroles ne peuvent s’appliquer qu’à cette Jérusalem spirituelle sortie de la Jérusalem terrestre sous le nom d’Église du Christ et qui embrasse graduellement le monde entier, n’ayant d’autre protection que la souveraineté de son Chef et d’autre beauté que les merveilles de sa grâce accomplies au milieu d’elle.
Verset 6
C’est ici l’application des trois visions précédentes plus spécialement des versets 6 à 9 de la 2e et des versets 10 à 13 de la 3e.
Le discours, à la première personne, est mis dans la bouche de l’Éternel lui-même ; mais quand la troisième personne apparaît (verset 8 : Il m’a envoyé ; verset 9 : Vous saurez que l’Éternel m’a envoyé), les paroles sont attribuées à l’ange de l’Éternel.
Holà  ! Fuyez. Exclamation propre à faire sentir que quelque chose de grave se prépare. Cet appel s’adresse aux Juifs restés en Babylonie, pour les engager à venir rejoindre ceux qui déjà sont rentrés dans la patrie.
Du septentrion : de Babylone (verset 7). Sans doute cette ville était à l’est de la Terre Sainte, mais, pour éviter le désert oriental, on s’y rendait par la route du nord, en passant par Damas.
Je vous ai dispersés. Plusieurs entendent ce mot dans un sens favorable, en faisant de ce verbe un parfait prophétique : Je vous répandrai. Mais ce sens est forcé, car ceci s’applique plutôt à la dispersion de l’exil.
Comme les quatre vents… L’on ne peut traduire, comme plusieurs : Aux quatre vents des cieux ; le sens est plutôt : Comme les quatre vents dispersent, soit la poussière, soit la balle sur l’aire, soit les feuilles, ainsi le peuple avait été violemment dispersé quand la colère de Dieu l’avait envoyé en exil.
Verset 7
La fille de Babylone : la population babylonienne personnifiée, au sein de laquelle Israël exilé avait été répandu.
Échappe-toi. Un grand nombre d’Israélites n’avaient pas profité de l’édit de Cyrus pour rentrer dans leur patrie ; ils avaient été retenus en Orient par leurs intérêts, l’amour de leurs propriétés, les privations qu’ils redoutaient et surtout, probablement, par leur manque de zèle pour la cause de Dieu. C’est à ceux-là que s’adresse le prophète, en les invitant à fuir promptement une terre que les châtiments de Dieu vont frapper.
L’événement ne tarda pas à justifier ce conseil. L’histoire nous apprend qu’à la suite de deux grandes révoltes la ville de Babylone fut prise deux fois tôt après. Comparez l’inscription de Darius trouvée à Béhistûn (de la cinquième année de son règne), qui raconte ces faits. Les Juifs restés en Babylonie durent avoir beaucoup à souffrir des troubles de cette période.
Verset 8
Suivez la gloire ! Bien des fois, dans l’Exode, il est parlé de la gloire de l’Éternel, apparaissant dans la nuée. Zacharie invite les Israélites à suivre la manifestation de l’Éternel qui les conduit en ce moment à Jérusalem, comme leurs pères suivaient, au désert, la nuée dans laquelle Dieu apparaissait. Il vient de leur promettre que ce serait dans cette ville que se fixerait la présence glorieuse de leur Dieu (verset 5). Cette parole est donc comme le mot d’ordre que Dieu donne à la portion de son peuple encore captive.
Il m’a envoyé : pour châtier les ennemis qui vous ont tant fait souffrir.
Mais quel est le personnage qui parle ainsi ? Ce ne peut être l’ange interprète, qui a une mission particulière auprès du prophète ; ce ne peut être un ange quelconque, comme celui du verset 3, qui a été envoyé vers l’homme au cordeau. Cette parole du verset 9 : Je vais brandir ma main sur les nations… et celle-ci : Vous saurez que l’Éternel des armées m’a envoyé, ne peuvent être prononcées que par l’ange de l’Éternel, parlant soit directement, depuis le verset 6 (Holà  ! Fuyez…), soit indirectement par la bouche de l’ange interprète, dès le verset 4.
La prunelle de son œil : ce que l’homme a de plus précieux (Deutéronome 32.10 ; Psaumes 17.8). Sens : Celui qui porte la main sur le peuple élu de l’Éternel se fait du mal à lui-même.
Verset 9
Elles seront données en pillage : les grandes nations qui avaient successivement dominé en Orient et opprimé les Juifs.
À ceux qui leur sont asservis. Ces mots ne se rapportent pas seulement aux Juifs, mais à tous les peuples qui avaient été tributaires de ces empires.
Verset 10
En même temps que le châtiment atteindra les ennemis d’Israël, Israël lui-même ressentira les effets de la bénédiction divine et grandira. C’est là la promesse développée dans les versets 10 à 13.
Pousse des cris de joie : non seulement à cause de la chute de tes ennemis, mais dans l’attente des grâces qui vont t’être accordées.
Je vais venir et habiter… La présence de Jéhova est la plus grande des bénédictions qu’il puisse accorder aux siens, car elle renferme toutes les autres ; mais il est à remarquer que c’est l’ange de l’Éternel qui parle ; c’est donc en sa personne que Jéhova demeurera au milieu de son peuple. Cet envoyé de Jéhova (verset 8) est donc Jéhova lui-même, dans sa manifestation au monde et nous comprenons ainsi que la promesse de sa présence au milieu de Jérusalem restaurée, verset 10, se réalisera quand il apparaîtra enfin comme Messie en Israël (comparez Jean 1.4).
Verset 11
Et beaucoup de nations s’attacheront… En contemplant les effets de la présence de Dieu en la personne du Messie au milieu de son peuple, les nations païennes se joindront au peuple de l’Éternel. Seulement il faut remarquer que le prophète ne dit pas qu’elles s’attacheront à Israël, mais à l’Éternel lui-même ; ce qui implique que leur rapport avec l’Éternel sera distinct de celui qui lie Israël à son Dieu. Comparez les prophéties d’Ésaïe chapitre 2 et de Michée chapitre 4.
Il est évident que le prophète contemple ici la conversion des païens au Dieu d’Israël, comme effet de la venue du Messie.
Beaucoup de nations : même expression qu’Ésaïe 52.15.
Verset 12
L’Éternel possédera Juda : Juda est ici le nom de la nation tout entière, comme il l’est devenu à la suite de l’exil, parce que la plupart des exilés rentrés dans leur pays appartenaient à cette tribu. Cette promesse remarquable montre que Juda et Jérusalem conserveront, même au milieu des peuples convertis, une relation particulière avec l’Éternel et formeront la portion la plus précieuse de l’humanité glorifiée.
Terre sainte. La Palestine elle-même conservera un privilège spécial, analogue à celui du peuple élu qui l’habitera.
Verset 13
Silence… à l’approche de l’Éternel. Au moment où l’Éternel se lève de sa demeure céleste pour exécuter ses menaces et ses promesses, toute créature doit demeurer dans le silence respectueux de l’attente. Comparez Habakuk 2.20 ; Sophonie 1.7.
Si la vision du cavalier parmi les myrtes nous a montré la restauration du peuple ayant de nouveau l’ange de l’Éternel pour son chef, les deux visions qui ont suivi nous ont présenté, d’un côté, la destruction des puissances ennemies et de l’autre, le rétablissement de Jérusalem avec les glorieuses perspectives d’avenir réservées au peuple élu. À ces visions d’un intérêt plus général s’en rattachent maintenant deux autres, en rapport plus particulier avec les deux hommes chargés de présider à la renaissance du peuple de Dieu ; et d’abord, le représentant du sacerdoce, Jéhosua.