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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 90". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/psalms-90.html.
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 90". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (3)
versets 1-17
Plan du commentaire biblique de Psaumes 90
Le quatrième Livre des Psaumes
Ce livre devait, dans la pensée des rédacteurs définitifs du psautier, correspondre au quatrième livre de la Loi. Il sâouvre par un cantique qui se rapporte précisément au séjour de quarante ans dâIsraël au désert, dont parle le livre des Nombres. Et le nom mis en tête de ce psaume est celui de Moïse lui-même. Tous les cantiques qui forment le reste du livre sont anonymes, à lâexception de deux, qui sont attribués à David.
Psaume 90 â Cantique de Moïse
Sous les yeux du Dieu qui subsiste éternellement, lâhomme passe comme un songe (versets 1 à 6). Combien est triste le sort dâune génération qui voit cette course vers la mort accélérée encore et assombrie pour elle par la colère divine (versets 7 à 12)â¯! Notre psaume donne expression à cette tristesse. Et pourtant nous y trouvons moins une plainte quâune prière confianteâ¯: la tristesse sera changée en joie, quand lâÃternel reviendra de sa colère (versets 13 à 17). Bien différent en effet des grands poètes païens, le psalmiste ne se débat pas contre un destin aveugle et impitoyableâ¯: il prie le Dieu vivant. La grandeur infinie de ce Dieu et la condamnation dont il frappe le péché sembleraient devoir être pour lui un sujet dâeffroiâ¯; mais non, câest de lâÃternel quâil attend sa joie et câest auprès de lui quâil se retire.
On est surpris que, parlant, comme il le fait des générations qui disparaissent, le psalmiste ne cherche pas à percer le voile de lâau-delà et ne mentionne pas même le Schéol. Ãvidemment, sa préoccupation nâest pas de suivre les destinées mystérieuses des milliers dâhommes emportés loin de la scène de ce monde. Il pense aux vivants, à ce peuple décimé qui vit au milieu de la mort, qui a devant lui une grande Åuvre à accomplir (verset 17) et auquel Dieu a promis dâaccomplir lui-même une Åuvre en sa faveur (verset 16). Câest pour ce peuple quâil parle et prie, sâidentifiant avec lui. Tel fut le rôle de Moïse, auquel une antique tradition attribue le cantique.
Le psaume, par sa pensée inspiratrice, aussi bien que par la manière en laquelle il lâexprime, est digne dâune telle origine. La simplicité saisissante du langage, le sentiment si profond de la condamnation portée par la sainteté divine contre les fautes connues et cachées de lâhomme, lâinébranlable confiance en ce Dieu qui frappe et qui pourtant veut bénirâ¯: ce sont là des traits bien conformes à la grande figure de Moïse. Chacun reconnaît dâailleurs que les sentiments exprimés ici ont dû être ceux du grand serviteur de Dieu, alors quâa chaque étape du désert on devait creuser de nombreux tombeaux, alors surtout que, de ses propres mains, il dut ensevelir son frère Aaron (Nombres 20.27-29). Enfin lâétude détaillée du psaume confirme absolument cette impression générale. Ce qui est dit de la culpabilité du peuple (verset 7), de ses malheurs exceptionnels (verset 15), de la mortalité précoce (verset 10), de lâinattention générale en face des jugements de Dieu (verset 11), est de nature à lever tous les doutes que lâon pourrait avoir, quant à lâorigine du psaume.
On a objecté quâun tel poème, sâil eût été composé par Moïse, aurait trouvé place dans le Pentateuque. Pas nécessairement, car ce cantique exprime des impressions personnelles qui nâétaient pas directement en relation avec lâhistoire ou la législation consignées dans le Pentateuque. Nous savons par Nombres 21.14, quâil existait à lâépoque de Moïse un ou des recueils de récits et de poèmes dont le Pentateuque ne nous donne que de courts extraitsâ¯; notre psaume a pu être conservé dans lâun dâeux. Quant à lâobjection tirée du fait que la langue de Moïse devait différer beaucoup plus que celle de notre psaume de lâhébreu parlé mille ou douze cents ans plus tard, elle ne paraît pas décisive. Nous aurons à examiner, dans nos conclusions de la fin de ce volume, cette question de lâuniformité relative du langage des Psaumes. Bornons-nous, à signaler ici une particularité propre à notre psaumeâ¯: à chaque verset, pour ainsi dire, on y rencontre des formes grammaticales ou des rapprochements de mots qui se trouvent dans le cantique et dans la bénédiction de Moïse (Deutéronome chapitres 32 et 33). Ces ressemblances sont si nombreuses que nous devons renoncer à les indiquer toutes. Elles établissent une parenté dâorigine bien évidente entre notre cantique et ces divers morceaux.
Verset 1
Eternité de Dieu et fragilité de lâhomme (1-6)
Prière de Moïse. Comme les suscriptions en général, celle-ci ne doit pas être attribuée à lâauteur lui-même. Ceux qui ont introduit ce cantique dans le recueil du psautier ont senti toute lâimportance de cette pièce exceptionnelle et nâont pu manquer dâen signaler la valeur en indiquant le nom de son auteur et en le qualifiant selon le rôle unique quâil a rempli. Le titre dâhomme de Dieu se trouve sous la même forme (proprementâ¯: lâhomme de Dieu) Deutéronome 33.1â¯; Josué 14.6.
Seigneur, tu nous as été⦠Ce premier vers, incomplet, puisque le second stiche manque, domine comme un titre le psaume entier. Comparez Psaumes 87.1. Dieu est la retraite de son peuple, même quand il fait peser sur lui sa colère. Le mot de retraite (proprementâ¯: habitation) se trouve Deutéronome 33.27, dans la même acception quâici.
Dââge en âgeâ¯: si haut que lâon remonte, jusquâà Jacob, Abraham et même au-delà . Cette expression, fréquente dans les Psaumes se présente, en hébreu, ici et Deutéronome 31.7, sous une forme spéciale.
Verset 2
Avant que les montagnes fussent néesâ¯: elles que leur stabilité fait paraître éternelles (Genèse 49.26â¯; Deutéronome 33.15).
Que tu eusses formé (littéralementâ¯: enfanté) la terre⦠Toutes choses ont eu un commencement et ce commencement vient de Dieu, qui, lui, nâa jamais commencé.
Verset 3
Lâhomme mortel. Après le contraste qui vient dâêtre signalé entre le monde et Dieu, apparaît le contraste plus grand encore entre lâhomme qui périt et Dieu qui subsiste.
Retournezâ¯: dans la poussière. dâoù vous êtes sortis (Genèse 3.19).
Verset 4
Car mille ans⦠Ce car est motivé par le contrasteâ¯; qui remplit lâesprit du psalmiste, entre lâéternité de Dieu et la courte durée de lâhomme. Le terme de mille ans, qui éveille dans lâesprit de lâhomme lâidée dâune durée infinie, nâest aux yeux de Dieu que ce quâest aux nôtres le jour dâhier quand il nâest plus, câest-à -dire quand lâimpression de sa brièveté et de sa disparition est la plus forte (comparez 2 Pierre 3.8). Bien plus, cette période de tant de siècles est pour Dieu ce quâest pour lâhomme qui sommeille une veille dans la nuitâ¯: elle passe inaperçue. Pour la durée dâune veille, voir Psaumes 63.7, note.
Verset 5
Tu les emportes comme par un torrentâ¯: dâune manière aussi soudaine quâirrésistible. On peut traduire et peut-être avec plus de raisonâ¯: Emportés par toi comme par un torrent (ou une trombe dâeau), ils ne sont quâun songe (proprementâ¯: un sommeil). La vie, au moment où ils la perdent, leur apparaît comme un songe ou un sommeil, dont on nâa conscience quâau moment où on en sort.
Au matin⦠Lâidée du matin semble être amenée par celle du sommeil. De nouvelles générations surgissent, après celles qui ont été emportées (câest là le sens des motsâ¯: ils se renouvellent), mais pour être retranchées à leur tour. Cette image de lâherbe qui fleurit pour se faner, est développée Psaumes 103.15-16â¯; Ãsaïe 40.6-8 (comparez 1 Pierre 1.24)â¯; la forme succincte sous laquelle elle se présente ici témoigne de lâantériorité de ce passage sur ceux que nous venons de citer.
Verset 7
Le jugement spécial qui frappe Israël (7-12)
Nous sommes consumésâ¦, épouvantés. La loi générale de la modalité humaine sâaccomplit en Israël sous les yeux du psalmiste, avec un caractère de sévérité qui est lâindice de la colère de Dieu.
Verset 8
Tu as mis devant toi nos iniquitésâ¯: pour en faire lâenquête. Remarquer le contraste entre les fautes cachées du peuple et la lumière de la face de Dieu dont lâéclat pénètre jusque dans les profondeurs du cÅur. Les fautes cachées désignent lâétat intérieur de péché, les dispositions secrètes dâoù procèdent les iniquités.
Verset 9
Ce qui vient dâêtre dit nâest pas une simple supposition, carâ¦
Tous nos joursâ¯: nos jours à tous.
Sâen vont, littéralementâ¯: ont tourné le dos, pour sâéloigner.
Verset 10
Soixante-dixâ¦, quatre-vingts⦠Les exemples de Moïse lui-même, qui atteignit lââge de 120 ans, dâAaron (123 ans), de Marie (130 ans, Nombres 20.1, note), de Josué (110 ans), de Caleb, montrent que, dans des conditions normales et si le peuple nâavait pas été sous le jugement de Dieu, la durée de la vie aurait dépassé, à cette époque, les chiffres indiqués dans ce verset.
Ce qui en fait lâorgueil⦠Ce que ces jours ont pu avoir de plus beau, de plus brillant nâa été acquis quâau prix de bien des tourments et nâa aucune valeur durable.
Verset 11
Qui prend gardeâ¯?⦠Ce qui augmente la tristesse du psalmiste, câest que personne ne comprend que lâétat de choses dont il vient de parler est la manifestation de la colère divine.
Verset 12
Compter nos joursâ¯: nâen jamais perdre de vue la courte mesure, la marche rapide, non plus que le but et la valeur.
Verset 13
Reviens, ô Ãternelâ¯!
Reviens⦠de ta colère, qui pèse sur tes serviteurs. Câest la même supplication que Moïse fait entendre, après lâaffaire du veau dâor Exode 32.12.
Repens-toi en faveur de⦠Même expression Deutéronome 32.36.
Verset 14
Rassasie-nous⦠Ce mot suppose des cÅurs dès longtemps avides des témoignages de la bonté de Dieu.
Dès le matinâ¯: dès le point du jour, dans le sens deâ¯: sans retard, promptement.
Verset 15
Réjouis-nous à proportion⦠Que le bonheur futur de ton peuple égale et fasse oublier ses maux actuels. Câest ici une allusion bien claire à une période déjà longue de misère exceptionnelle qui se distingue clairement des maux ordinaires inhérents à lâexistence terrestre.
Des jours⦠Le pluriel jemôth (jours), au lieu de jemé, de même que schenôth (années), au lieu de schené, est inusité. Il est même remarquable que ces deux formes ne se retrouvent dans tout lâAncien Testament que dans le cantique de Moïse, Deutéronome 32.7-16.
Que ton Åuvre apparaisse⦠Les plans de Dieu à lâégard dâIsraël étaient voilés, pendant ce long séjour au désert, son Åuvre commencée restait inachevée. Que la gloire divine, dont lâéclat est comme intercepté, resplendisse Sur une nouvelle générationâ¯!
Verset 17
Affermis pour nousâ¦, littéralementâ¯: sur nous. Lâemploi répété de la préposition sur (sur leurs filsâ¦, sur nousâ¦, sur nous) nâest pas fortuit. Une action miraculeuse doit sâexercer dâen-haut sur le peuple, pour le tirer de lâétat dâimpuissance où il périt.
LâÅuvre de nos mains. LâÅuvre de Dieu (verset 16) est de sauver son peupleâ¯; lâÅuvre de ce peuple est de servir et de glorifier Dieuâ¯; lâÅuvre de Moïse est de mettre Israël en état dâaccomplir cette tâche. Si lâon pense à la charge écrasante qui reposait sur cet homme de Dieu, on comprend quâil ait terminé son cantique en demandant à Dieu avec insistance de ne pas laisser péricliter, entre ses mains et celles du peuple lui-même, lâÅuvre commencée.