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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 45". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/psalms-45.html.
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 45". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (3)
versets 1-17
Plan du commentaire biblique de Psaumes 45
Noces royales
Câest ici un chant nuptial composé à lâoccasion du mariage dâun roi. La présence dâun poème de ce genre dans le recueil des cantiques dâIsraël ne se comprendrait pas, si ceux qui lui ont assigné cette place ne lui avaient pas reconnu un caractère religieux. En effet, la Synagogue et après elle toute lâancienne Ãglise ont vu dans le héros du psaume le Messie promis et, comme tel, le représentant de lâÃternel lui-même, dont lâalliance avec Israël est si souvent dépeinte sous lâimage dâun mariage (Ãsaïe 54.5â¯; Jérémie 31.32â¯; Ãzéchiel 16.8, etc.).
Le Psaume a-t-il réellement cette portée messianique, ou lui a-t-elle été attribuée après coup par une sorte dâallégorisationâ¯?
Il nous paraît évident que lâauteur sâadresse à un roi dâIsraël, son contemporain. Il le dépeint dans son luxe de monarque oriental (verset 9), entouré de plusieurs épouses, parmi lesquelles la nouvelle reine occupe la place dâhonneur (verset 10). Cette reine est étrangère à Israël (verset 11)â¯; elle sâapproche du roi avec une suite nombreuse et les peuples alliés de son époux lâhonorent en lui offrant de riches présents. Le poète termine son chant en annonçant au jeune roi que ses fils prendront la place de ses ancêtres et seront établis comme gouverneurs dans le royaume paternel. Il y a dans ce tableau quelques traits quâil serait bien difficile de spiritualiser. Comment, en particulier, appliquer au Messie la promesse quâune race de rois, ses fils, succèdera à la série de ses ancêtresâ¯? Et pourtant, bien des paroles dépassent tout ce quâun sujet israélite pouvait dire de ses princes. La beauté du roi est céleste (verset 3), son trône subsiste toujours et à perpétuité (verset 7), son pouvoir sâétend sur toute la terre (verset 17), les peuples le célébreront éternellement (verset 18).
La solution des difficultés résultant de ces données en apparence contradictoires, se trouve, nous semble-t-il, dans lâidée même que se fait le psalmiste de la royauté israélite, en partant des promesses faites à David (2 Samuel 7.1â¯; Psaumes 2.1) et que David lui-même a développées dans plusieurs de ses psaumes (Psaumes 22.28-29â¯; Psaumes 57.10â¯; Psaumes 90.1). Dans la personne du jeune prince dont il est ici question, le poète voit sans doute le souverain actuel du peuple élu, mais en même temps il salue en lui le roi idéal promis à Israël et au monde. Ce monarque actuel grandit à ses yeux de toute la grandeur de la charge dont il est revêtu et que le Messie seul réalisera parfaitement. La vision prophétique se rattache dâune manière si immédiate à la réalité présente quâelle semble se confondre avec elle. Le souverain apparaît entouré de plusieurs épouses, ce qui était alors le signe de la richesse et de la puissance royalesâ¯; mais en même temps il possède au plus haut degré toutes les qualités qui constituent lâidéal du roi théocratique. Il est à tel point le représentant de la puissance et de la justice divines, que le psalmiste lâappelle dieu (verset 7), comme ailleurs il appellera de ce nom les juges israélites, en vertu de la justice divine quâils représentent ici-bas (Psaumes 82.6). Jésus lui-même a signalé ce mode dâexpression comme désignant par anticipation ce quâil devait être réellement lui-même (Jean 10.34-36).
Lâinterprétation messianique du psaume nous semble donc se rattacher étroitement a son sens purement historique, au point de ne pouvoir en être détachée. Lâauteur lui-même a écrit son poème dans le feu dâune inspiration supérieure à celle dâun homme qui décrit une fête nuptiale ordinaire. Lâesprit de la promesse bouillonnait dans son cÅur (verset 2). Dans son ensemble, le psaume nous offre une belle image de lâunion de Celui en qui habite toute perfection avec un peuple étranger à Dieu par son origine pécheresse, mais rendu digne, par la grâce dont il a été lâobjet, de devenir, suivant lâexpression du Nouveau Testament, lâépouse de lâAgneau.
Nous nâentreprendrons pas ici dâexposer les nombreuses suppositions qui ont été faites, quant à la personne du roi israélite qui a fourni au psalmiste la donnée de ce cantique. Ce qui ressort du psaume lui-même, câest quâil date dâune époque où Tyr était encore la grande métropole du commerce du monde et où elle entretenait des relations amicales avec Israël (verset 13). De telles relations ont existé, dâaprès le premier livre des Rois, à lâépoque de David et de Salomon (1 Rois 5.1) et à celle dâAchab et de Josaphat (1 Rois 16.31). Plusieurs interprètes ont admis que notre psaume se rapporte au mariage de Joram, fils de Josaphat, avec, Athalie. Les jugements sévères portés par un prophète sur les relations de Josaphat avec Achab (2 Chroniques 19.2) et par lâauteur des Chroniques sur ce mariage même de Joram avec Athalie (2 Chroniques 21.6) ne sâaccordent pas avec une, telle supposition. On pourrait penser au mariage de Salomon avec la fille de Pharaon (1 Rois 3.1), si le psaume ne faisait pas allusion aux rois ancêtres de lâépoux, tandis que Salomon nâa eu que son père pour prédécesseur royal. On serait tenté dâadmettre que, composé à lâorigine pour Salomon, ce cantique est devenu le chant nuptial classique des rois théocratiques. De là le pluriel tes pères, qui aura pu remplacer une forme quelque peu différente.
En mettant à part le verset 2, qui sert dâintroduction, on distingue dans le psaume deux parties, dont la première décrit la gloire du roi (versets 3 à 10) et la seconde celle de lâépouse (versets 11 à 16). Les deux derniers versets, qui servent de conclusion, sont un regard jeté sur lâavenir de la famille royale (versets 17 et 18).
Verset 1
Suscription et introduction (1-2)
Sur les lis. Il sâagit sans doute ici dâune mélodie empruntée à un chant intituléâ¯: Les lisâ¯; comparez Psaumes 55.1â¯; Psaumes 80.1. Le nom de Maskil (méditation, enseignement) prépare dès lâentrée le lecteur à voir ici autre chose quâun simple chant de noces.
Verset 2
Des paroles pleines de charme⦠Saisi de la beauté du tableau qui se présente à lui, le psalmiste voudrait la rendre en paroles dignes dâun aussi grand sujet.
La plumeâ¯: proprement le style, poinçon de métal dont les anciens se servaient pour écrire sur des tablettes enduites de cire.
Habileâ¯: alerte, prompt, capable dâexprimer la richesse de pensées qui sâagitent dans son esprit.
Verset 3
Les louanges du roi (3-10)
Sa beauté, plus quâhumaine, nâa rien de hautainâ¯; elle attire, au contraire, par lâexpression de bienveillance (la grâce) qui anime ses traits.
Câest pourquoi Dieu tâa béniâ¯: la perfection morale, dont la beauté corporelle est ici lâexpression, attire sur le roi la bénédiction divine.
Verset 4
Sa vaillance (4-6)
Ton épéeâ¦, ta splendeur. Câest quand le héros se revêt de ses armes quâil apparaît dans tout lâéclat de sa force.
Verset 5
Cette force est consacrée à la défense du peuple de Dieu, qui est ici-bas le représentant de la vérité divine, de lâhumilité qui convient à lâhomme en présence de Dieu, de la justice ou de lâobéissance aux lois divines.
Ta droite tâenseignera⦠La droite est ici personnifiéeâ¯; elle accomplit des choses auxquelles ne sâattendait point le héros lui-même.
Verset 7
Sa justice (7-8)
Le héros du psaume est au plus haut degré le représentant de la justice divine sur la terre. Sâil sâassied sur son trône, câest pour la faire triompher. De là ce nom, prononcé comme une exclamationâ¯: ô dieuâ¯! Ce titre, donné ailleurs aux juges (voir lâintroduction à notre Psaume), lâest ici à ce roi idéal auquel le psalmiste rend hommage et dont la perfection ne sâest trouvée réalisée que dans le Christ. Lâépître aux Hébreux a pu appliquer cette parole directement à Christ, parce quâen effet elle ne sâest pleinement accomplie quâen lui (Hébreux 1.8).
Verset 8
ô dieu, ton Dieu⦠On peut hésiter entre cette traduction, qui est celle de lâépître aux Hébreux (Hébreux 1.9) et la suivante, qui a été adoptée par la plupart des anciennes versionsâ¯: Câest pourquoi Dieu, ton Dieu, tâa oint⦠Dans les psaumes élohistes, lâexpressionâ¯: Dieu, ton Dieu, équivaut à lâÃternel ton Dieu (Psaumes 43.4â¯; Psaumes 48.15â¯; Psaumes 50.7).
Une huile de joie. Il nâest pas question de lâonction en vue de la royauté, mais de celle qui a lieu, comme symbole de joie, dans les grandes fêtes. Aucune fête royale ne peut être comparée à celle-ci.
Verset 9
Lâépoux dans sa gloire (9-10)
Après avoir décrit la gloire du roi comme homme, comme guerrier, comme juge, le psalmiste décrit lâéclat dans lequel il apparaît comme époux. Dans lâApocalypse, de même, lâapparition du Roi vainqueur et juge aboutit à ces motsâ¯: Les noces de lâAgneau sont venues (Apocalypse 19.7).
Myrrhe, aloèsâ¦â¯: parfums que lâon répandait sur les vêtements (Proverbes 7.17). La myrrhe est une résine odorante découlant dâun arbrisseau fort abondant en Arabie. Lâaloès, dont la sève est très amère, exhale par ses fleurs un parfum délicieuxâ¯; la couche la plus intérieure de son bois est aussi très odorante. La casse est lâécorce dâune plante aromatique de lâIndeâ¯; elle entrait dans la composition de lâhuile sainte (Exode 30.24).
Palais dâivoireâ¯: dont les chambres étaient couvertes de revêtements dâivoire. Achab fit construire un palais semblable dans sa capitale (1 Rois 22.39). Les écrivains anciens parlent de palais dâivoire existant en Grèce et en Perse. Les palais (au pluriel) sont les appartements royaux riches et nombreux où la nouvelle épouse va être conduite par son époux. Les sons dâune musique de fête accueillent le couple royal.
Verset 10
Parmi tes amies. Lâhébreu jakar (précieux), que nous traduisons par amies, a été interprété de diverses manières. Les Septante et dâautres versions anciennes traduisentâ¯: Des filles de rois sont parées de tes vêtements précieux. Calvin et la plupart des exégètes modernes traduisentâ¯: Des filles de rois sont parmi tes dames dâhonneur, ouâ¯: les bien-aimées. Il nous semble difficile de ne pas voir ici une allusion à la polygamie qui, pour un roi surtout, était envisagée partout dans lâantiquité comme un signe de puissance (voir à ce sujet lâintroduction au psaume).
Ophirâ¯: voir 1 Rois 9.28, note.
Verset 11
Lâépouse (11-16)
Versets 11 Ã 13 â Sa nouvelle position
Ma filleâ¯: le psalmiste sâadresse à la reine avec lâautorité dâun homme qui parle au nom de Dieu. La recommandation quâil lui fait dâoublier son peuple montre clairement quâil sâagit dâune princesse étrangère à Israël. Mais ce nâest point forcer le sens allégorique, que de voir dans cette épouse, qui doit oublier tout son passé pour se donner à son époux, lâimage du peuple de Dieu de toute époque, tiré du milieu de lâhumanité corrompue et appelé à renoncer à tout, pour tout recevoir de son céleste époux.
Verset 12
Prosterne-toiâ¯: lâépouse, en se prosternant, fait vÅu dâobéissance. Dans sa subordination même, elle trouve la gloireâ¯: des hommages lui sont rendus par les plus grands de la terre.
Verset 13
La fille de Tyrâ¯: personnification de la ville elle-même. Tyr est mentionnée spécialement, comme étant alors la plus riche dâentre les nations.
Verset 14
Sa beauté et sa gloire (14-16)
à la beauté parfaite du roi correspond celle de lâépouse (Ãphésiens 5.25-27â¯; Apocalypse 19.7â¯; Apocalypse 21.9).
Lâor est ici lâemblème de la gloire la plus pure.
Verset 15
à sa suite, des viergesâ¦â¯: ses amies, appelées à la servir.
Verset 17
Lâavenir de la famille royale (17-18)
Tes fils prendront la place de tes pères. Cette promesse ne saurait sâappliquer au règne messianique. Mais, chose étrange, à ce trait sâen rattache étroitement un autre qui nous transporte dans lâavenir le plus lointain, où le roi dâIsraël dispose en faveur des siens de toute la terre et où sa gloire nâa pas de fin. Câest bien ici que nous voyons à quel point, dans mainte prophétie, lâavenir grandiose, où sera pleinement réalisée la pensée de Dieu, est encore comme confondu, pour le prophète lui-même, avec le présent qui lâannonce et le prépare. Ces vice-rois, établis comme maîtres sur toute la terre, seront, dans lâavenir que nous attendons encore, les saints qui auront part à la royauté de Christâ¯; comparez Luc 19.17.