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Sunday, November 24th, 2024
the Week of Christ the King / Proper 29 / Ordinary 34
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Bible Commentaries
Nombres 24

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-25

Verset 1

Vit que l’Éternel trouvait bon. Cette conviction le saisit immédiatement, à la suite du sacrifice, avant même qu’il ait eu recours aux moyens magiques (nechaschim, enchantements) qu’il avait employés précédemment pour évoquer l’apparition de Dieu et recevoir ses ordres. Une inspiration intérieure le saisit et sans chercher Dieu dans la solitude, se tournant vers la plaine où le peuple est campé, il parle.

Le désert. Ici revient le mot midbar au lieu de araba (Nombres 22.1) et de jeschimon (Nombres 21.20 ; Nombres 23.28) ce qui a donné lieu à quelques-uns d’expliquer dans ce sens : vers le désert de Sinaï où Israël avait tant péché, afin de trouver dans cette vue un motif de malédiction. Sens tout à fait forcé.

Verset 2

Par tribus. Il contemple avec admiration l’ensemble de ce camp dressé, selon la belle ordonnance tracée au chapitre 2. Jusqu’alors il avait rendu les déclarations divines d’une manière plus ou moins servile. Maintenant sa personne tout entière est saisie ; il devient un véritable prophète. Après avoir décrit la beauté actuelle d’Israël, il annonce sa grandeur future.

Verset 3

Oracle (neoum). Les deux premiers discours n’avaient point été nommés ainsi. Ce terme n’est guère employé qu’avec le complément de Dieu ou de l’Éternel et pour désigner une parole venant de lui.

Dont l’œil se ferme. L’œil du corps se ferme, afin que s’ouvre celui de l’esprit (versets 4 et 16). Il est intéressant de rapprocher de l’état de divination ici décrit ce qui est raconté du fameux Merlin, le type des enchanteurs du Moyen Âge (cinquième siècle) : Il était sujet à cet état extraordinaire d’extase et de catalepsie où les perceptions acquièrent un développement prodigieux que les Bretons appellent mal sacré, les Écossais seconde vue… (L’enchanteur Merlin, par Villemarqué, page 34).

Des Bardes gallois, on racontait qu’on les voyait frémir soudainement, puis tomber dans un profond sommeil, dans lequel ils possédaient la faculté de prédire l’avenir (ibidem, page 35).

Verset 4

Qui entend… À mesure que le bruit du monde se tait pour lui dans l’état d’extase, la voix divine se fait entendre.

Qui contemple… : un monde supérieur apparaît au dedans.

Qui tombe : par l’effet d’une crise comme celle dont nous venons de citer des exemples et dont l’état magnétique offre l’analogue.

Dont les yeux s’ouvrent : la clairvoyance intérieure. Est-ce durant la crise elle-même ou après en être sorti que Balaam parle, comme il va le faire ? Nous l’ignorons.

Verset 5

Il décrit la beauté du campement israélite (5-6)

Verset 6

Comme des vallées : allusion aux rues du camp qui se dessinent entre les tentes bien alignées.

Des jardins. Le camp au milieu de la steppe lui apparaît comme un jardin en pleine prospérité.

Des aloès : arbre qui s’élève en pyramide conique et dont la forme a quelque analogie avec celle des tentes. L’épithète : plantés par l’Éternel, indique une prospérité surnaturelle. Comparez Genèse 2.8 ; Genèse 13.10.

Des cèdres… Comparez Ézéchiel 31.3-4.

Verset 7

Cette prospérité, actuelle est le prélude de la puissance future du peuple.

L’eau déborde : image d’un état d’abondance qui dispense de toute précaution économique. On sait combien on est généralement avare de l’eau en Orient.

Sa semence… Des semailles bien arrosées sont l’image d’une nombreuse et florissante postérité.

Agag. Ce nom est celui du roi amalékite que défit Saül (1 Samuel 15.9). C’était peut-être, comme le nom de Pharaon en Égypte, le titre de la dynastie amalékite. Ce peuple s’était montré l’ennemi d’Israël immédiatement après la sortie d’Égypte (Exode 17.8 ; Exode 17.14 ; Exode 17.16 ; Nombres 14.45). Moab fera donc bien de laisser passer Israël sans l’attaquer.

Verset 8

Voir à Nombres 23.22. Des images tirées de la nature végétale Balaam passe à celles tirées du domaine animal.

Et écrase leurs flèches : littéralement ses flèches, celles de l’ennemi. On peut traduire aussi : Et il (Israël) le frappe de ses flèches.

Verset 9

Pour l’image du lion, comparez ce qui est prédit de Juda Genèse 49.9. Maudit soit… Avis à Balak !

Verset 10

Le quatrième discours (10-25)

Il frappa des mains : geste de surprise et d’indignation.

Verset 11

Puisque ton Jéhova t’empêche de recevoir les récompenses que je te destinais, adresse-toi à lui pour qu’il veuille bien te les revaloir.

Verset 13

Répétition de Nombres 22.18, avec une légère différence : chose bonne ou mauvaise au lieu de chose petite ou grande. Le refus que l’Éternel avait opposé à la demande de Balaam, avait donné à l’affaire un caractère plus grave.

Verset 14

Que je t’avise. C’est un avertissement salutaire.

Verset 15

Voir aux versets 3 et 4. Il y a une gradation facile à saisir entre les quatre discours de Balaam :

  • Dans le premier il a fait ressortir le caractère spécial et la multitude innombrable du peuple ; d’où il a conclu à l’impossibilité de le maudire.
  • Dans le second il a célébré la prospérité et la force qu’Israël puise dans la présence de son Dieu et prononcé sur lui une bénédiction positive.
  • Le troisième discours a décrit magnifiquement la puissance actuelle et l’élévation future d’Israël au-dessus de ses plus fiers ennemis.
  • Dans le quatrième la vue prophétique de Balaam devient plus distincte : il voit surgir de ce peuple un souverain, en la personne duquel se réalisera l’avenir glorieux qu’il vient d’annoncer et qui soumettra ces nations voisines, Édom et Moab, qu’Israël a maintenant ordre d’épargner.

Verset 16

Les mots : Qui est initié à la science du Très-Haut, sont ajoutés à la caractéristique du verset 4. Ils sont en rapport avec la portée prophétique de ce discours, qui prend plus décidément encore que les précédents le caractère d’un oracle divin (neoum, verset 15 et 16).

Verset 17

Je le vois. Ce le n’est ni un neutre dans le sens de cela, ni le peuple d’Israël. C’est l’astre et le sceptre dont va parler Balaam. Il le voit en esprit, avant de le désigner.

Non comme présent. L’accomplissement n’aura lieu que dans la suite des jours, verset 14.

Un astre : un personnage apparaissant, avec éclat sur la scène du monde. Ce symbole est très usité ; dans les hiéroglyphes égyptiens l’étoile désigne un roi. Dans toute l’antiquité les grands monarques se flattaient d’être nés lors de l’apparition d’un astre remarquable. Comparez Matthieu 2.1 et suivants.

Un sceptre : symbole d’une souveraineté.

Les tempes. Le mot hébreu signifie les deux côtés d’une chose, d’un pays ; il a été appliqué ici aux deux côtés du pays de Moab, comme pour dire : le pays tout entier ; mais il est plus naturel d’entendre les deux côtés de la tête de Moab personnifié.

Il transperce. Le mot hébreu signifie : creuser en fouillant. Jérémie en reproduisant ce passage (Jérémie 48.45) substitue à ce verbe un mot rapproché de forme, qui signifie le crâne (comparez ici les tempes).

Les fils du tumulte : les turbulents Moabites. Israël avait reçu l’ordre de Dieu d’épargner actuellement ce peuple qui descendait de Lot, neveu d’Abraham. Mais un jour sa conduite hostile envers Israël, continuation de celle de son roi Balak en ce moment, provoquera le châtiment que Balaam décrit ici.

Verset 18

Édom est associé à Moab comme étant dans des conditions toutes semblables. Lui aussi, comme descendant d’Ésaü, avait été mis par Dieu à l’abri de toute hostilité de la part d’Israël. Mais Édom aussi refusa le passage à Israël sur son territoire et se prépara à le recevoir à main armée. Plus tard il s’associa constamment aux ennemis d’Israël (voir le prophète Abdias).

Édom est le nom du peuple ; Séir celui de la contrée.

Son ennemi : contraste avec sa qualité de parent.

Sa possession : quand un jour la protection que Dieu lui accorde actuellement fera place au châtiment mérité ; comparez Abdias 1.19 : Ceux du midi, de la tribu de Juda, posséderont la montagne d’Ésaü.

Verset 19

Une domination. Cette forme abstraite est reproduite dans la prophétie d’Abdias contre Édom, où il est dit (verset 21) que des libérateurs venant de Sion jugeront la montagne d’Édom.

Dans les villes. Il y a proprement : des villes. Il retranche des villes ceux qui s’y sont réfugiés après la perte de la bataille ; comparez Abdias 1.9 : Afin que tout homme soit retranché de la montagne d’Ésaü par le massacre. Cet oracle se rapporte évidemment à la personne de David et à sa dynastie. La lutte avec Édom avait commencé sous Saül. David, avec l’aide de son général Joab, conquit tout le pays (2 Samuel 8.14). Après bien des péripéties de révoltes et d’assujettissements répétés, le peuple édomite finit par être incorporé à Israël. Les Moabites avaient été soumis par Saül et David (1 Samuel 14.47 ; 2 Samuel 8.2) ; ils s’unirent aux Chaldéens lors de la ruine de Jérusalem (Jérémie 27.3, note), mais ils finirent par être conquis par les Maccabées, puis par les Romains.

Verset 20

De ces plus proches voisins d’Israël, à l’est et au sud de la mer Morte, le regard de Balaam se porte vers les peuplades avec lesquelles Israël venait d’être en relation soit hostile, soit amicale, pendant son voyage dans le désert, les Amalékites et les Kéniens, dont les tribus occupaient la presqu’île du Sinaï et s’étendaient dans le désert jusque dans le Négueb, au sud-ouest de la mer Morte.

Les Amalékites n’avaient été mentionnés dans le troisième discours (Agag, verset 7) que comme point de comparaison servant à donner la mesure de la puissance d’Israël. Balaam s’adresse maintenant à eux directement.

Il les voit en esprit. Il en habitait une tribu près de Kadès (Nombres 13.30 ; Nombres 14.25).

La première des nations : non la plus ancienne, car elle était d’origine relativement récente (Genèse 36.12). On ne peut non plus expliquer ces mots dans ce sens : le premier des peuples païens qui ait fait la guerre à Israël. Le mot hébreu signifie souvent : ce qui prime par l’excellence, par la beauté ou par la puissance ; l’élite, la fleur. Cette qualité pouvait bien être attribuée à Amalek dans le moment et dans le milieu où parlait Balaam. Plus tard cette expression ne se comprendrait plus.

Son avenir… : Sa puissance actuelle n’empêche pas qu’il ne soit voué à la destruction. Saül et David exécutèrent cette menace (1 Samuel 15 et 30). Les restes de ce peuple furent achevés par les Siméonites (1 Chroniques 4.42 et suivants).

Verset 21

La relation des Israélites avec les Kéniens est tout autre. Cette peuplade était nomade (Juges 4.11 ; Juges 5.24) ; elle semble avoir été fort dispersée, comme le sont nos modernes Bohémiens. Déjà au temps d’Abraham, quelques-unes de ses tribus habitaient dans le pays de Canaan (Genèse 15.19). Nous rencontrons une tribu de ce nom dans les contrées du Sinaï ; car, d’après Juges 1.6, Hobab, beau-frère de Moïse, était Kénien. Cette famille est appelée aussi madianite, soit parce qu’elle vivait au milieu du peuple madianite avec lequel elle était unie, soit parce qu’elle était elle-même une branche de ce peuple nombreux et très dispersé aussi , comparez Exode 2.16 ; Exode 18.1 ; Nombres 10.29. Hobab et sa tribu avaient accompagné les Israélites en Canaan et avaient fini par s’établir dans les montagnes presque inaccessibles du Négueb, sur les confins du désert, où ils pouvaient faire paître leurs troupeaux. Là ils se trouvaient en contact direct avec les Amalékites. Néanmoins ils conservaient toujours des rapports bienveillants avec les Israélites ; comparez 1 Samuel 15.6 et Nombres 27.10. Une branche de la tribu s’était aussi dirigée vers le nord de Canaan, jusqu’au pied du Liban, où elle continuait son genre de vie nomade et demeura l’alliée d’Israël (Héber et Jaël, Juges 4.11 et 17).

Balaam parle aux Kéniens sur un ton tout différent de celui dont il avait parlé aux deux peuples précédents.

Il vit le Kénien. Peut-être en contemplant le camp d’Israël avait-il vu aussi les tentes de Hobab et des siens mêlées à celles des Hébreux.

Ta demeure… Allusion à ces chaînes presque inaccessibles du Négueb où ils s’étaient fixés.

Ton nid : en hébreu ken ; allusion au nom de Kénien.

Verset 22

Toutefois… Cette situation avantageuse ne sera pourtant pas pour ce peuple un gage d’immortalité : il ne sera pas conquis, exterminé ; mais il ira s’absorbant graduellement dans celui d’Israël.

Jusqu’à quand ? Nous prenons le mot hébreu ad-ma, dans le sens interrogatif qu’il a le plus souvent. La réponse est renfermée dans les derniers mois : Assur t’emmènera en captivité. Ces mots peuvent s’adresser au Kénien lui-même, ou bien aussi à Israël, auquel pense toujours Balaam. Dans le second cas ils signifient que les Kéniens incorporés à Israël s’en iront avec lui en captivité. Alors ce sera la fin de l’existence particulière de ce peuple, quoique ce ne doive pas être la fin d’Israël lui-même.

Verset 23

Balaam vient de nommer Assur, comme l’auteur de la captivité israélite. Ninive, la capitale de ce peuple, était une colonie fondée depuis Babylone sur les rives du Tigre (Genèse 10.11-12, note), environ 500 ans avant l’époque de Moïse, vers l’an 1900 avant Jésus-Christ. C’était le moment où, après 300 ans de lutte avec Babylone, l’Assyrie venait de l’emporter sur sa rivale et allait devenir pour des siècles la grande puissance de l’Orient. Balaam, le Chaldéen, ne pouvait ignorer ces circonstances. De l’orient il voit arriver ce redoutable ennemi qui fondra sur Israël. Mais son regard prophétique s’étend plus loin encore. Du côté de l’occident il voit surgir les voiles ennemies d’un adversaire qui abattra Assur lui-même.

Malheur ! Qui subsistera …? On connaît les guerres d’extermination que faisaient chaque année les conquérants assyriens.

Quand Dieu fera cela : fera de ce pays, sur lequel plane en ce moment le regard de Balaam, la proie de ce monstre dévorant. On peut traduire aussi : l’établira (l’Assyrien) maître du pays.

Verset 24

Le vainqueur venant de l’ouest, Kittim, désigne proprement l’île de Chypre, puis les côtes de l’Asie Mineure et celles de la Méditerranée (Genèse 10.4, note). C’est donc une puissance surgissant du côté de l’occident qui vient mettre fin à la domination d’Assur, le représentant de la puissance orientale.

La défaite d’Assur est partagée par Héber. Ces deux noms ne peuvent être synonymes, car le verbe étant le même dans les deux propositions, le parallélisme ne serait plus dans ce cas qu’une oiseuse répétition. Sur Héber, voir Genèse 10.24, note. C’était le nom de l’arrière-petit-fils du patriarche Sem dont Assur était le fils. Ce nom désigne donc un cercle plus particulier de peuples orientaux que celui d’Assur. Cette branche restreinte des enfants de Sem est celle à laquelle Genèse 10.21 donne une importance toute spéciale en appelant Sem le père des fils d’Héber. Ceux-ci sont par là qualifiés, en quelque sorte, comme les Sémites par excellence. Ce sont d’un côté les tribus arabes, descendant d’Héber par Joktan ; et, de l’autre, Abraham et sa famille, descendant d’Héber par Péleg ; comparez Genèse 10.25 et Nombres 11.17-31. C’est donc de l’humiliation du groupe particulier de ces peuples sémites occidentaux auquel appartenait Israël, que Balaam veut parler en relevant la défaite d’Héber à côté de celle d’Assur. Le conquérant occidental étendra son pouvoir sur l’orient le plus éloigné comme le plus rapproché de la Méditerranée. Sans vouloir retrouver dans ce conquérant ni la Grèce (Alexandre), ni Rome spécialement, il paraît évident que Balaam annonce le choc futur de ces deux moitiés de l’ancien monde et la victoire de l’Occident.

Et lui aussi… Ces mots pourraient se rapporter à Assur dans le sens de : Et en effet Assur aussi doit succomber ; mais compris ainsi ils n’ajoutent rien à la menace précédente, ce qui, dans un oracle aussi concis, est invraisemblable. Puis le pronom lui peut difficilement se rapporter à Assur et à Héber réunis, qui viennent d’être si positivement distingués. Le lui aussi ne peut donc s’appliquer qu’au conquérant venu de Kittim, dont il vient d’être parlé en dernier lieu. Après qu’il aura accompli son œuvre et fait son temps, lui aussi tombera. Ainsi succombent successivement toutes les puissances terrestres depuis le lointain orient jusqu’au lointain occident. Israël lui-même devra subir un temps de captivité, quoiqu’en définitive seul il doive rester debout avec tous ceux qui s’attacheront à lui : car il est béni avec tous ceux qui le bénissent, mais maudit soit qui le maudit ! (verset 9). C’est le peuple de l’Éternel, le porteur du royaume qui subsiste à toujours, le sol d’où s’élève le sceptre vainqueur (verset 17).

Par son horizon en quelque sorte illimité, cet oracle ressemble à celui de Noé (Genèse 9.25-27). Il se soustrait à toutes les mesquines applications par lesquelles on a cherché à en rendre compte. Il sert à peu de chose, pour l’expliquer comme prophétie faite après coup, d’en placer la composition au temps de David, ou un peu plus tard : car il dépasse évidemment cette époque-là. De plus, nous avons vu par combien de traits il se rattache à la situation indiquée dans le récit (Amalékites, Kéniens, Assur) ; et, sauf le nom d’Agag (voir au verset 7), l’avenir est esquissé en contours si vagues que rien n’empêche de l’attribuer à l’homme extraordinaire qui doit l’avoir prononcé. Comment dans ce cas a-t-on eu en Israël connaissance de ces discours ? On a supposé que Balaam lui-même, suivant en quelque sorte le conseil ironique de Balak (Nombres 24.11, note), s’était rendu auprès de Moïse pour obtenir de lui le salaire que lui refusait ce roi. Il est plus simple d’admettre qu’en raison des relations qui ne cessèrent pas d’exister entre les deux peuples voisins et dont nous avons la preuve dès le chapitre suivant, le récit de cette scène si remarquable put parvenir à Israël par l’un des Moabites qui entouraient à ce moment Balak. N’oublions pas le livre de Ruth qui prouve aussi les relations constantes entre les deux peuples et nous montre une Moabite parmi les ancêtres de David (Nombres 1.1 ; Nombres 4.17).

Verset 25

S’en retourna chez lui. Le grand document élohiste nous rapporte (Nombres 31.16) que Balaam en s’en retournant s’arrêta chez les Madianites et leur donna le conseil fatal qui leur fit tant de mal ainsi qu’à Israël et qui le perdit lui-même. Ou bien l’auteur du document d’où est tiré le verset 25 ignorait cette circonstance, ou bien les mots retourna chez lui, signifient seulement reprit le chemin de sa patrie.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 24". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/numbers-24.html.
 
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