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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 25". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/ezekiel-25.html.
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 25". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-17
Plan du commentaire biblique de Ezéchiel 25
Prophéties contre quelques peuples païens (chapitres 25 à 32)
Ici commence le second groupe des discours d’Ézéchiel, qui comprend le recueil de ses prophéties contre quelques peuples étrangers et qui est intercalé entre l’annonce du jugement de Jérusalem, dans le premier groupe (chapitres 1 à 25) et la promesse de son relèvement glorieux, dans le troisième (chapitres 33 à 48). Ces discours ne sont ni placés dans l’ensemble du livre, ni même rangés dans ce recueil, d’après un ordre chronologique. Plusieurs d’entre eux sont antérieurs, quelques-uns sont postérieurs à la ruine de Jérusalem. Ézéchiel imite deux de ses prédécesseurs, Ésaïe et Jérémie, dont les discours contre les peuples étrangers avaient aussi été réunis en un recueil particulier dans le livre de leurs prophéties (Ésaïe chapitres 13 à 23 ; Jérémie chapitres 46 à 51). La raison pour laquelle Ézéchiel a placé ce recueil en cet endroit de son livre est facile à comprendre. Il a voulu remplir de cette manière l’intervalle de silence que Dieu lui avait imposé entre les deux périodes de son ministère actif (voir à Ézéchiel 33.21-22).
Le but de ces discours n’était pas, comme chez les prophètes antérieurs, de menacer ces peuples du châtiment de Dieu pour leurs cruautés envers Israël. Aucun des peuples auxquels s’adresse Ézéchiel, sauf (en quelques mesures) les Édomites, ne paraît avoir concouru à la dernière ruine de Juda ; et les Chaldéens, principaux auteurs de cette catastrophe, ne sont pas même nommés. La raison alléguée plusieurs fois par le prophète est que les quatre premiers avaient fait du malheur de Jérusalem l’objet de leurs railleries, comme jadis les Édomites au temps d’Abdias ; et ces moqueries atteignaient l’Éternel lui-même. Un reproche semblable est adressé à Tyr ; de plus, cette ville s’était enorgueillie à l’excès à cause de son habileté commerciale et de sa prodigieuse prospérité. L’Égypte enfin a entraîné Jérusalem à la révolte et ne l’a pas défendue au moment du danger : puis elle a participé au péché de l’orgueil reproché à Tyr. S’il n’est pas question dans tout ce recueil du châtiment de Babel, comme dans Ésaïe et Jérémie, c’est d’abord parce que les colons de Tel-Abib vivent maintenant au sein de l’empire chaldéen et doivent, d’après l’avertissement de Jérémie 29.7, rechercher le bien de la ville où Dieu les a exilés ; puis parce que les Chaldéens viennent d’être présentés (Ézéchiel 23.45) comme les hommes justes, exécuteurs de la sentence divine contre Israël. Aucun sentiment de vengeance ne doit être éveillé dans le cœur des exilés, qui ne doit ressentir au contraire que repentir et humiliation. Mais il était nécessaire que, par les menaces adressées aux autres peuples, Israël comprît que son Dieu ne le livrait pas sans retour à leurs moqueries et qu’il ne tolérerait pas à toujours l’insolence de ces païens, dont la prospérité était comme un défi jeté à la justice et à la puissance du Dieu d’Israël.
Des treize morceaux que comprend ce recueil, le premier (chapitre 25) est un discours à l’adresse des petits peuples dont le territoire entourait celui de Juda, à l’est, au sud-est, au sud et au sud-ouest. Les cinq suivants sont adressés à la Phénicie, proche voisine de la Palestine du côté du nord : quatre à Tyr, le cinquième à Sidon, sa succursale. Les sept derniers enfin se rapportent à l’Égypte, la grande puissance la plus voisine du côté du sud. Après les six morceaux précédents, les sept paroles de menace contre l’Égypte font l’effet des sept éclats de trompette qui au septième jour retentirent contre les murailles de Jéricho et les firent crouler. Ainsi la gloire du monde païen, représenté par ces sept peuples petits et grands, s’évanouira à la voix du courroux de Dieu.
Chapitre 25 — La parole de l’Éternel s’adresse
Ces quatre discours, adressés aux petits peuples proches voisins de Juda, forment un ensemble.
Verset 1
Contre Ammon (comparez Jérémie 49.1-6 ; Sophonie 2.8-11).
L’Éternel commence par ce peuple parce qu’il avait sans doute témoigné plus hautement que tout autre sa satisfaction du malheur de Jérusalem. Le roi d’Ammon paraît avoir été le véritable auteur du meurtre de Guédalia, dernier espoir de Juda après la ruine de Jérusalem (Jérémie 40.14). On voit (verset 6) que ce discours d’Ézéchiel est postérieur à cet événement.
Comparez la menace précédente, Ézéchiel 21.33-37.
Verset 3
Mon sanctuaire. Ce mot, placé en tête de l’énumération, prouve que la haine des Ammonites contre Juda était religieuse encore plus que politique.
Verset 4
Aux fils de l’Orient. Ce terme désigne les Arabes bédouins (Job 1.3 ; Ésaïe 11.14). Ils étaient alors soumis aux Chaldéens (Jérémie 49.28).
Leurs campements : groupes de tentes formant un cercle ; en arabe douar.
Leurs demeures. À côté des stations mobiles, ces peuples ont aussi des constructions fixes.
Occupant le pays des Ammonites, ils jouiront de leurs vergers et de leurs pâturages ; comparez Juges 6.4-5.
Verset 5
Rabba : la capitale du pays. Voir la note Jérémie 49.2. Ses ruines sont inhabitées. Les voyageurs y rencontrent des Arabes avec leurs chameaux. Voir Keith, Evidence des prophéties, page 145 et suivantes.
Verset 7
Pour portion. Le terme original (bag) ne se retrouve nulle part. On pense que c’est un mot d’origine sanscrite, désignant un morceau d’une viande apprêtée.
Je te retrancherai. Les Ammonites, après avoir été frappés par Nébucadnetsar (voir à Ézéchiel 21.33 et suivants), paraissent encore comme peuple à l’époque des Maccabées (1 Macabées V, 6, 30-43). Dès lors leur décadence parait avoir été rapide. Aujourd’hui ils sont retranchés du nombre des peuples.
Verset 8
Contre Moab (comparez Ésaïe 15.1-16.14 ; Jérémie 48.1-47 ; Sophonie 2.8-11). Moab partagea le sort d’Ammon, lorsque, cinq ans après la ruine de Jérusalem, le monarque chaldéen ravagea les pays à l’est du Jourdain et de la mer Morte (voir à Ézéchiel 21.33-37).
Moab et Séir. On est d’autant plus étonné de trouver ici le nom de Séir, que les versets 12 à 14 sont adressés à Édom, qui n’est autre que Séir. Peut-être une partie du territoire d’Édom appartenait-elle alors aux Moabites. On a même voulu trouver dans le passage Ésaïe 16.4 et suivants un indice de la possession momentanée de Pétra, capitale d’Édom, par les Moabites. Dans tous les cas le prophète veut indiquer que les deux peuples n’en formaient qu’un par leur communauté de haine et de jalousie contre Juda : La maison de Juda, disaient-ils ensemble, est comme toutes les autres nations. C’était la dignité de peuple de Dieu, à laquelle prétendait Israël, qui irritait ces peuples voisins et parents des Israélites.
Verset 9
La frontière de Moab. Cette expression désigne ici sa frontière septentrionale (du côté d’Ammon), le district au nord de l’Arnon, entre ce fleuve et le Jabbok. Cette contrée fertile (la gloire du pays) était échue à la tribu de Ruben après la conquête de Canaan. Moab s’en était dès lors emparé. Là se trouvaient les trois villes indiquées : Beth-Jésimoth, probablement aujourd’hui Suweime, au nord-est de la mer Morte, Baal-Méon, aujourd’hui une ruine du nom de Maïn, au sud de Hesbon et Kiriathaïm, aujourd’hui Et-Teym, un peu plus au sud (Jérémie 48.1, note).
Verset 10
Le prophète veut établir une étroite solidarité entre ces divers peuples, quant au péché, comme quant au châtiment. Voilà pourquoi il rappelle ici le jugement d’Ammon, pour y rattacher celui de Moab, de même qu’au verset 8, il avait anticipé dans le même but celui de Séir. Ce n’est pas pour quelque méfait particulier, c’est pour leur commune haine contre Juda qu’ils sont menacés tous ensemble. Même réunion étroite des deux peuples, Habakuk 2.8-11.
Verset 11
Moab a disparu de l’histoire encore plus promptement qu’Ammon. Il en est fait mention pour la dernière fois immédiatement après le retour de l’exil, Néhémie 12.1. Le pays est occupé aujourd’hui par des tribus arabes.
Verset 12
Contre Édom (comparez Ésaïe 21.11-12 ; Ésaïe 34.1-17 ; Jérémie 49.7-22). L’esprit d’hostilité d’Édom contre Jérusalem s’est montré à toutes les époques de l’histoire, depuis les temps les plus anciens (comparez Nombres 20.21 et le livre d’Abdias) jusqu’à ceux de la ruine de Jérusalem (comparez Psaumes 137.1-9) ; c’était la haine du frère ennemi, plus ardente encore que la jalousie des peuples moins rapprochés par le sang ; comparez Ézéchiel 35.5.
S’est vengé à outrance. Ils avaient été soumis deux fois à Juda, d’abord depuis David et Salomon jusqu’à Joram ; puis (après une période d’indépendance) sous Amatsia et Ozias. Ils passèrent ensuite sous le joug des Chaldéens. Plus tard, Jean Hyrcan défit entièrement les Édomites septentrionaux et les incorpora à la nation juive en leur imposant la circoncision ; toute la partie méridionale du pays se confondit bientôt avec l’Arabie.
Verset 13
Théman, Dédan : deux districts situés l’un dans la partie méridionale de l’Idumée, l’autre probablement à l’est du premier (Jérémie 49.7-8, note).
Par la main de mon peuple. C’est ici un trait particulier de la menace prophétique : la haine personnelle des Édomites contre Israël fera que celui-ci sera choisi dans ce cas pour être lui-même l’exécuteur du jugement divin.
Nous venons de voir l’accomplissement de cette menace par Jean Hyrcan. Mais la prophétie atteint jusqu’aux derniers temps. On verra alors a puissance du paganisme, représentée par Édom, crouler devant le règne du Christ, sorti de Juda.
Verset 15
Contre les Philistins (comparez Ésaïe 14.28-32 ; Jérémie 47.1-7 ; Sophonie 2.4-7). Voir notes Ésaïe 14.28-32.
Vengés à outrance. Les Philistins avaient toujours vécu sur un pied d’inimitié avec les Israélites et ils avaient profité de leurs derniers malheurs pour assouvir leur haine contre eux.
Verset 16
Les Crétois (Crétim). Ce nom, que l’on a souvent dérivé de celui de l’île de Crète (comparez Jérémie 47.4), désigne en tout cas les peuplades les plus méridionales de la Philistie, qui s’étendait le long de la Méditerranée entre cette mer et le pays de Juda. Le nom de Crétim fait allusion à un mot hébreu qui signifie : celui qui extermine. Le même jeu de mots se trouve déjà Sophonie 2.5. Peut-être cette appellation rappelle-t-elle aussi l’origine étrangère de ce peuple.
Tandis que le peuple juif se relevait après le retour de l’exil et accentuait de plus en plus son caractère propre, la nationalité des Philistins s’effaçait graduellement ; elle a fini par se perdre tout à fait.