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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 23". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/ezekiel-23.html.
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 23". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/
Whole Bible (5)
versets 1-49
Plan du commentaire biblique de Ezéchiel 23
Le procès des deux sœurs criminelles
Une fois encore, avant de prononcer le mot qui doit précéder la ruine (chapitre 24), le prophète remet devant les yeux de Jérusalem le tableau de ses crimes, semblables à ceux de Samarie, qui en a déjà porté la peine et il lui annonce le même sort. Ce tableau a beaucoup d’analogie avec celui du chapitre 16 et tous deux sont le développement de celui qu’avait déjà esquissé en quelques traits Jérémie 3.6-10 ; mais il se distingue surtout par deux traits du précédent : le sort de Juda y est mis en parallèle avec celui de Samarie ; et l’exécution de son châtiment futur est attribuée à ceux-là mêmes auprès desquels Juda a cherché son salut (les Chaldéens).
Le prophète, dans ce discours, se sert fréquemment d’images propres à exciter le dégoût ; mais il le fait dans un esprit de sainteté ; car son but n’est autre que de produire l’horreur des péchés qu’il décrit au moyen de ces expressions figurées. Comparez les précédentes remarques dans l’introduction du chapitre 16.
Voici la marche du discours :
Verset 2
Deux femmes. Les deux peuples des dix tribus et de Juda, séparés plus tard, n’en formaient encore qu’un seul en Égypte ; mais le prophète les considère déjà comme distincts, tout en rappelant leur unité primitive par ces mots : filles d’une même mère.
Verset 3
L’influence corruptrice de l’idolâtrie égyptienne sur le peuple de Dieu avait déjà été indiquée plusieurs fois (comparez Ézéchiel 16.26 et Ézéchiel 20.7).
Verset 4
Voici leurs noms : dans l’allégorie qui va suivre.
Ohola signifie : sa tente, à elle ; Oholiba : ma tente en elle. Ces deux noms rappellent ce contraste : que le peuple des dix tribus, après s’être séparé du sanctuaire de Jérusalem, s’était élevé un sanctuaire à lui, celui de Béthel, dont il est si souvent parlé dans Amos et dans Osée et où l’on adorait Dieu sous l’image égyptienne du veau d’or ; tandis que le peuple de Juda continuait à adorer l’Éternel dans son sanctuaire, à Jérusalem.
La plus grande, non l’aînée, comme quelques-uns traduisent ; comparez Ézéchiel 16.46. Le royaume du nord, comprenant dix tribus, était plus grand que celui de Juda.
Elles furent à moi : en vertu des grands faits de la sortie d’Égypte et de la législation du Sinaï.
Elles enfantèrent… Allusion à la multiplication du peuple en Égypte et plus tard en Canaan. Le prophète ne s’assujettit pas servilement à l’ordre chronologique des faits.
Leurs noms : cette fois-ci, leurs vrais noms.
Verset 5
Conduite et châtiment de Samarie (5-10)
Versets 5 et 6
Israël se laissa séduire par la puissance et le luxe des Assyriens ; il rechercha leur alliance, ce qu’il ne pouvait faire sans abandonner sa confiance en l’Éternel et sans s’associer au culte des dieux du peuple étranger. Comparez ce qui est dit de l’ambassade de Ménahem auprès du roi assyrien Phul, 2 Rois 15.19 et de celle du roi Osée auprès de Salmanasar, 2 Rois 17.3 ; comparez Osée 8.9.
Verset 6
Gouverneurs et chefs : gouverneurs de province et magistrats locaux (Néhémie 2.16 ; Néhémie 12.40, etc.).
Verset 7
C’est cette fausse politique et cette apostasie religieuse qu’Ézéchiel réunit dans l’image de la prostitution.
Verset 8
On pourrait appliquer ce trait au culte du veau d’or, qui rappelait le culte du bœuf Apis. Mais il est plus probable qu’Ézéchiel fait allusion aux traités d’alliance si souvent contractés avec les souverains égyptiens.
Verset 9
Israël a été puni par où il avait péché (9-10)
Verset 10
Découvert sa nudité : en emmenant tous les habitants du pays en captivité.
Égorgée avec l’épée : par la destruction du royaume.
Elle devint célèbre… Toutes les autres nations entendirent parler de sa chute et s’en moquèrent.
Verset 11
L’infidélité de Juda dépasse encore le crime de Samarie, malgré le châtiment exemplaire de celle-ci (11-21)
Verset 12
Depuis Achaz, Juda rechercha à prix d’argent l’alliance d’Assur ; voir 2 Rois 16.7 et Ésaïe 7.1 et suivants.
Verset 14
Après que les Assyriens eurent succombé dans la lutte avec les Chaldéens, ce fut à ceux-ci que Juda adressa ses hommages.
Des hommes dessinés sur le mur. Les Assyriens et les Babyloniens couvraient les murailles de leurs palais de peintures représentant des scènes de guerre, de triomphe, de chasse, encore aujourd’hui admirablement conservées. Les ambassadeurs envoyés de Jérusalem à Ninive et à Babylone racontaient avec admiration à leur retour ce qu’ils avaient vu dans ces villes ; et les rois qui, comme Sédécias, s’étaient eux-mêmes rendus à Babylone, imitaient sans doute dans leurs propres palais ces peintures brillantes.
Verset 15
De grands seigneurs. Le mot schalischim désigne soit les trois guerriers qui occupent ensemble un chariot de guerre, soit les personnages de la haute aristocratie qui forment le troisième degré dans l’État après le monarque.
Verset 17
Par ces relations politiques et, assurément aussi, commerciales avec Babylone, l’idolâtrie chaldéenne avait facilement pénétré dans le peuple de Juda.
Verset 19
Mais lorsque Babylone fit peser trop lourdement son joug sur Juda, celui-ci se dégoûta de cette dépendance et chercha dans le secours de l’Égypte un moyen de s’en affranchir. C’était, revenir, selon l’expression du prophète, à l’impudicité de sa jeunesse. Comparez 2 Rois 24.7 ; Jérémie 37.5-7.
Verset 20
Ces impudiques. Le prophète caractérise ici par les expressions les plus répugnantes la sensualité animale que l’on attribuait aux Égyptiens ; comparez des expressions analogues relatives à Israël lui-même Jérémie 2.23-25.
Verset 22
Le châtiment de Juda. C’est évidemment avec intention que le prophète reproduit en quelque sorte littéralement, dans le tableau de l’armée ennemie qui envahit Juda, le portrait qu’il avait fait de ces mêmes étrangers en décrivant l’attrait qu’ils avaient exercé sur l’imagination du peuple israélite (versets 11 à 15). Ses séducteurs eux-mêmes deviennent ses bourreaux.
Verset 23
Princes, riches et grands : trois termes obscurs et dont le sens a été diversement compris.
Verset 24
Ils te couperont le nez… Il n’y a point ici, comme on l’a cru, une allusion à l’usage égyptien de couper le nez aux femmes adultères, mais plutôt aux mutilations que les Assyriens et les Chaldéens faisaient subir à leurs prisonniers.
Ce qui restera de toi : ce qui ne sera pas emmené captif sera massacré.
Verset 26
Le prophète revient à l’image précédemment employée pour décrire la honte et le pillage que subira le peuple.
Verset 27
Tes débauches du pays d’Égypte. L’infidélité envers Jéhova qui avait commencé dès le séjour du peuple en Égypte, trouvera son terme dans ce châtiment terrible.
Verset 28
Ceux dont ton âme s’est détachée : les Chaldéens, que Juda avait d’abord encensés et envers lesquels il avait ensuite violé le serment de fidélité en s’alliant contre eux avec l’Égypte.
Verset 31
Sa coupe. La coupe est fréquemment l’image d’une douleur inévitable (Matthieu 26.39 ; Jean 18.11).
Verset 32
La grandeur même de cette coupe entre les mains de l’infortunée qui doit la vider tout entière, excite la risée de toutes les autres nations, témoins de ce spectacle.
Verset 33
La coupe de ta sœur Samarie. Par cette expression, le prophète remet devant les yeux de Juda un tableau effrayant et bien connu, celui du sac de Samarie ; cette terrible réalité allait se répéter pour lui. Quand on a partagé le crime, il faut partager la peine.
Verset 34
L’image continue ; quand Oholiba aura vidé la coupe et l’aura jetée à terre pour la briser, dans sa rage insensée elle en relèvera les morceaux pour les mordre et s’en déchirer le sein. C’est l’image du dernier degré de fureur et de désespoir, ce que Jésus appelle les pleurs et les grincements de dents.
Verset 35
Tu m’as oublié. Il y a dans ce mot tout l’amour de Dieu et toute l’ingratitude de l’homme.
Verset 36
Tableau sommaire et final de la corruption des deux sœurs (36-44)
Jugeras-tu ? Comparez Ézéchiel 20.4 et Ézéchiel 22.2.
Quatre traits de grossière infidélité à l’Éternel sont signalés dans les versets suivants.
Verset 37
Premier trait : l’idolâtrie, spécialement sous la forme du culte de Moloch et des sacrifices d’enfants.
Verset 38
Second trait : la pratique des cultes idolâtres, jusque dans le temple et au jour même du sabbat.
Verset 39
Troisième trait : le mélange continuel de ces cultes idolâtres avec celui de l’Éternel. Là où il y avait une fête à célébrer, on y courait, sans s’inquiéter de savoir à quelle divinité elle s’adressait, que ce fût aux faux dieux ou à l’Éternel. On ne songeait dans tout cela à la satisfaction d’aucun besoin religieux ; on ne cherchait que le plaisir.
Verset 40
Quatrième trait : les alliances avec les Assyriens et les Chaldéens, dont il a déjà été parlé au verset 16. Jérusalem est représentée sous l’image d’une femme vicieuse qui a convié chez elle des hôtes étrangers (venant de loin) et qui, après s’être parée, les reçoit magnifiquement chez elle. Ce tableau représente les efforts des rois et du peuple de Juda pour gagner les bonnes grâces des puissants monarques de Ninive et de Babylone et la grossière infidélité avec laquelle on s’appropriait à Jérusalem l’idolâtrie de ces peuples païens.
Fardé les yeux : voir Jérémie 4.30 et Ésaïe 54.11, note.
Verset 41
Mon encens et mon huile. Les présents que les Israélites offraient aux étrangers, étaient des biens qu’ils tenaient de la munificence de Dieu même, qui leur avait donné la terre de Canaan ; ces biens, ils auraient donc dû les consacrer à son culte et à son service.
Verset 42
Ce verset est presque incompréhensible et il est difficile de supposer que le texte n’ait pas subi quelque altération. On pourrait traduire : Et la voix de la multitude bruyante se calme en elle et aux hommes venus d’un peuple éloigné se joignent les buveurs du désert et ils mettent à ses mains, etc. Ce bruit qui s’apaise se rapporterait à l’époque de tranquillité relative qui suivit l’annexion de Juda à l’empire d’Assyrie. Les buveurs du désert, qui viennent s’ajouter aux ennemis plus anciens, aux Assyriens, seraient les Chaldéens, dont un ancien historien (Quinte-Curce V, 1) dit qu’ils étaient extrêmement adonnés au vin et à tous les vices qui procèdent de l’ivrognerie. Ils seraient désignés comme venant du désert, parce que c’était par le désert de Syrie, à l’est de la Palestine, qu’arrivaient à Jérusalem les ambassadeurs babyloniens.
Les bracelets et les couronnes d’or, dont ils ornent la prostituée, seraient les symboles de l’état de prospérité momentanée dont Jérusalem fut redevable à la protection des monarques babyloniens, une fois qu’elle se fut soumise à eux. Mais ce passage peut recevoir un autre sens que nous avons suivi dans la traduction.
Une foule joyeuse : le mot schalev indique l’aise, le bien-être.
Les gens venus des amas d’hommes sont les Assyriens et les Chaldéens avec qui Juda a formé des alliances et auxquels il paie tribut. Les amas d’hommes sont les grandes capitales de Ninive et de Babylone, dans lesquelles une immense population était concentrée. Les buveurs du désert, conviés à l’impie rendez-vous de tous les cultes idolâtres à Jérusalem et dans le temple même (comparez chapitre 8), sont les tribus arabes du désert, qui vivent en dehors des grandes agglomérations humaines et représentent un degré d’état religieux et social inférieur à celui des grands États des plaines du Tigre et de l’Euphrate. Le nom de buveurs : soraïm paraît faire allusion au nom de Schéba que portait l’un de ces peuples (Ézéchiel 27.22). Ce peuple était riche ; comparez Psaumes 72.10 ; Ésaïe 55.6 ; 1 Rois 10.1 et suivants. C’est sans doute ce qui explique le don des ornements d’or, bracelets et couronnes, offerts par ces étrangers à Oboliba.
On a aussi appliqué le terme de buveurs aux idoles qu’apportaient avec eux ces peuples et auxquelles on offrait du vin.
Verset 43
L’Éternel constate que Jérusalem est absolument incorrigible, aussi bien que l’avait été sa sœur Samarie.
Verset 44
Au commencement du verset il faut sous-entendre la réponse : Oui.
Suit l’annonce du jugement qui va être exécuté sur les deux sœurs incorrigibles.
Verset 45
Procès et exécution des deux sœurs. Il est parlé du jugement de Samarie comme d’un événement encore futur, quoiqu’il fût accompli depuis plus d’un siècle. Afin de faire ressortir l’analogie de leur sort, les deux sœurs ont été réunies dans ce tableau, dont la réalisation est encore future pour Jérusalem. Le châtiment de Juda apparaît ainsi comme l’appoint de celui des dix tribus dont Juda a imité jusqu’au bout les débordements.
Les hommes justes sont les Chaldéens qui, tout corrompus qu’ils sont eux-mêmes, jouent, dans cette exécution sanglante, le rôle d’agents de la justice divine.
Verset 46
Fais monter contre elles. C’est la même scène que Ézéchiel 16.40-41 : la peine des adultères appliquée aux deux sœurs infidèles.
Que l’assemblée les assomme de pierre : allusion à la formule juridique ordinaire (Lévitique 24.16 ; Nombres 15.35, etc.).
Verset 48
Toutes les femmes : les autres nations que le châtiment de Jérusalem engagera à renoncer à l’idolâtrie ; comparez Ézéchiel 16.41.
Verset 49
Vous saurez que je suis… Ces mots, quoiqu’exprimant proprement une menace, renferment cependant la seule lueur d’espérance qui éclaire ce discours. Reconnaître la main de Dieu dans le châtiment qui nous frappe, c’est en effet le premier pas pour sortir de l’état de péché où l’on était plongé.