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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 40". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/exodus-40.html.
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 40". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-38
Verset 1
Ordres de lâÃternel à Moïse pour lâérection du Tabernacle (1-16)
Verset 2
Dâaprès Exode 19.1, il sâétait écoulé dix mois depuis lâarrivée à Sinaï. Si nous défalquons de ces dix mois les quelques jours qui avaient précédé le don de la loi, les deux séjours de quarante jours de Moïse sur la montagne et le court espace qui avait séparé ces deux séjours, il nous reste un peu moins de six mois pour la construction du Tabernacle. Câest court, mais avec le zèle quâon mit à ce travail, cet espace de temps paraît suffisant.
Verset 3
Les objets sont énumérés en allant de lâintérieur à lâextérieur.
Verset 4
Les détails sont donnés dans Lévitique 24.1-9
Verset 5
Devant lâarcheâ¯: voir Exode 30.6
Verset 9
Voir Exode 30.26-29. Cette cérémonie de lâonction est racontée Lévitique 8.10-12
Verset 10
Lâautel sera très saint (Exode 29.37), non pas plus saint que le sanctuaire, mais tout autant, bien que nâen faisant pas partie. La cuve, quoique plus rapprochée du sanctuaire, nâétait pas très sainte, son usage même la mettant continuellement en contact avec la souillure.
Verset 12
Voir Exode 29.4-9 et Exode 30.30. Cette cérémonie de la consécration des sacrificateurs, qui avait été longuement décrite Exode 29.4-5 (Exode 30.30), est rappelée ici brièvement, afin dâen fixer exactement lâépoque. Elle devra suivre immédiatement lâérection du Tabernacle. Comparez Lévitique 8
Verset 16
Cette remarque se rapporte à ce qui suitâ¯: lâexécution des ordres précédentsâ¯; comparez les formules toutes semblables Exode 7.6â¯; Exode 12.50
Verset 17
Erection du Tabernacle (17-33)
Voir versets 1 et 2
Verset 20
Le témoignageâ¯: les deux tables de la loi. Rien dâautre ne se trouvait primitivement dans lâarche (1 Rois 8.9). La cruche de manne fut placée devant lâarche (Exode 16.34), ainsi que la verge dâAaron (Nombres 17.10) et le livre de la loi à côté de lâarche (Deutéronome 31.26).
Lâépître aux Hébreux (Hébreux 9.4) dit que toutes ces choses étaient dans lâarcheâ¯; peut-être avaient-elles été renfermées dans la suiteâ¯? Câest ce quâadmettait la tradition rabbinique.
Verset 25
An lieu de il posa, on peut traduire aussiâ¯: il alluma.
Verset 27
Le sens des expressionsâ¯: et il fit brûler, et il offrit lâholocauste (verset 29), et ils se lavèrent (verset 34), nous parait être celui-ciâ¯: de sorte quâon put dès lors faire brûler, offrir, se laverâ¯; naturellement après que la cérémonie de consécration racontée Lévitique 8 eut été accomplie.
Verset 32
Le verset 32 manque dans les LXX ainsi que le verset 28, la fin du 29 et les versets 30 et 31 (une partie de ces passages se trouvant au chapitre 38).
Entraient et⦠se lavaient. Nous pensons avec plusieurs interprètes que le verbe hébreu désigne ici lâaction répétée.
En général, tout ce morceau jusquâà la fin du livre a le caractère sommaire dâune récapitulation, dâune part et dâune anticipation, de lâautre. Comparez le rapport analogue de la fin de lâÃvangile de Luc avec le commencement du livre des Actes.
Verset 34
La gloire de lâÃternel sur le Tabernacle (34-38)
La nuée couvrit la Tente⦠et la gloire de lâÃternel remplit⦠Il sâagit ici de ce qui se passa à la suite de la consécration du sanctuaire. Comparez Lévitique 9.22â¯; Lévitique 9.23 et Nombres 9.15 La Demeure une fois dressée et consacrée par lâonction, lâÃternel y vient visiblement habiter. Câest lâexaucement de la dernière intercession de Moïse (Exode 38.15-16).
Jusquâà lâérection du sanctuaire, la nuée descendait du Sinaï sur la Tente dressée par Moïse hors du camp, pour sây rencontrer avec luiâ¯; puis elle remontait. Dieu nâhabitait plus et pas encore, au milieu de son peuple. Israël peut maintenant reconnaître quâil est entièrement réhabilité et quâil possède de nouveau son Dieu au milieu de lui.
Verset 35
Se tenait dessus⦠remplissait. Si la gloire de lâÃternel remplit la maison, la nuée qui se tient au-dessus montre que lâÃternel lui-même nây est point enfermé. Le Dieu dâIsraël est aussi le Dieu de lâuniversâ¯; Dieu tout à la fois vit sur la terre et règne dans le cielâ¯; comparez Ãsaïe 66.1â¯; 1 Rois 8.27 Cette réunion de lâimmanence et de la transcendance divine caractérise toute la révélation biblique (Ãphésiens 4.6).
Moïse ne put pas entrer. Ces paroles ne se rapportent quâau premier moment, après que la nuée fut descendueâ¯; comparez 1 Rois 8.10
Verset 36
La description des versets 36 à 38 est un coup dâÅil jeté sur tout le voyage dans le désert, Dieu lui-même conduit son peuple conformément à sa promesse primitive (Exode 23.20-21), quâil avait retirée, mais quâil a maintenant renouvelée. Le peuple peut ainsi reconnaître que lâÃternel a réellement fait son domicile de cette maison quâil vient de lui élever. Ainsi est enfin accomplie la promesse Exode 25.22
Conclusion sur le Tabernacle
à lâépoque où le peuple dâIsraël campait au pied du Sinaï, le temps nâétait pas encore venu de lui demander le culte en esprit et en vérité inauguré par Jésus-Christ. Quoique marqué déjà du sceau de lâélection divine et porteur de lâhéritage spirituel de lâhumanité, il nâétait pas mûr encore pour un culte dégagé de formes extérieures et symboliques. Bien des siècles devaient sâécouler avant quâil fût arrivé, selon lâexpression de saint Paul (Galates 4.1 et suivants), à lââge de majorité fixé par le Père. De plus Israël nâavait point été jusque là sans culteâ¯; et de même que son développement intellectuel et moral, religieux même, ne pouvait manquer dâêtre en rapport avec celui des autres peuples, ses contemporains, il devait en être ainsi à bien des égards de ses cérémonies de culte. Or Moïse, dans les institutions quâil lui légua, ne pouvant faire entièrement abstraction de ce qui existait déjà , il ne faut pas sâétonner des points de contact que lâon y découvre avec les formes de culte reçues chez les peuples environnants et particulièrement avec celles que nous constatons chez les Ãgyptiens, parmi lesquels Israël venait de faire un si long séjour.
Ce qui est beaucoup plus digne de remarque que ces ressemblances, ce sont les traits fermes et caractéristiques par lesquels sâaccentue dans les institutions mosaïques le vivant monothéisme qui fut dès lâorigine lââme du peuple hébreuâ¯; câest le spiritualisme élevé qui pénètre tous les détails de ce culte extérieur et matériel.
Rappelons dâabord les traits généraux des différents cultes égyptiens, puisque ce sont ceux-là qui présentent le plus dâanalogies avec le culte israélite. Les temples étaient entourés dâune vaste cour extérieure destinée à séparer la demeure de la divinité du monde environnant. Le temple lui-même était formé dâune ou plusieurs salles soutenues par plusieurs rangs de colonnes, où la lumière ne pénétrait quâà peine par des ouvertures pratiquées dans le haut des murailles. Le sanctuaire proprement dit était une petite chapelle de pierre ou de bois, rectangulaire, fort basse, située vers le fond de la salle la plus reculée et où la lumière nâavait aucun accès. Câétait là la vraie maison du dieu, qui renfermait son effigie, lâidole dans laquelle une opération magique était censée avoir fait passer quelque chose de lââme de la divinité quâelle représentait. Dans les jours de grandes fêtes la statue était transportée dans une barque sacrée jusquâà la cour extérieure où tout le peuple avait accès. Mais le roi seul avait le droit de sâapprocher du dieu dans son sanctuaire pour lui présenter les offrandes. Celles-ci consistaient en quartiers de viande, pain, fruits et légumesâ¯; elles étaient placées devant lâidole sur la table sacrée et accompagnées de libations de vin. Il y avait aussi à certains jours des sacrifices sanglants, spécialement en faveur des mânes des défunts. Dans ces cérémonies on chargeait la tête de la victime dâune imprécation, en demandant que, si quelque malheur menaçait le roi qui offrait le sacrifice ou lâÃgypte elle-même, le mal fût détourné et fondit sur cette bête. Il ne paraît pas que jusquâici on ait trouvé en Ãgypte rien qui ressemble à un autel spécialement destiné à recevoir le sang des victimes ou leur corps pour la combustion.
M. Maspéro, auquel nous empruntons une partie de ces détails (LâArchéologie égyptienne, 1887), résume le culte égyptien dans les traits suivantsâ¯: La présentation de lâoffrande a lieu par le roi, comme fils du Soleil, seul digne de communiquer avec la divinité et agissant au nom de lâhumanité tout entière. Le temple est construit à lâimage de lâunivers, le dallage représentant la terre et le toit, parfois voûté, lâimmensité du ciel.
Plusieurs traits dans le culte mosaïque rappellent quelques-uns de ceux que nous venons dâindiquerâ¯: ainsi la division du lieu de culte en trois parties principales ayant différents degrés de sainteté, la table chargée de pain, les sacrifices sanglants. Mais il nâest pas nécessaire de voir dans ces ressemblances le résultat de lâimitation, car ces mêmes traits se retrouvent chez dâautres peuples de lâantiquité. Ils sont fondés sur la nature même des choses. Ainsi la demeure de Dieu doit naturellement être séparée par un espace convenable du domaine profane et quant aux offrandes et aux victimes, elles sont pour lâhomme le moyen le plus naturel dâexprimer à Dieu sa reconnaissance et de chercher à se le rendre favorable. Du reste, sous ces analogies mêmes se cachent des différences que chaque lecteur attentif aura remarquées à la simple lecture de lâexposé qui précède et que nous croyons superflu de relever en détail.
Ce qui distingue essentiellement le culte israélite des nombreuses formes du culte égyptien, comme de tous les cultes des peuples voisins, câest lâabsence de toute représentation matérielle de la divinité.
Le Lieu très saint ne renfermait aucun simulacre. Lâarche ne contenait que les deux tables de la foi, monument de la sainte volonté du Dieu invisible. Le couvercle de lâarche, le propitiatoire, rappelait la grâce de ce Dieu qui pardonne et les chérubins, qui, avec leurs ailes étendues, étaient comme les porteurs du trône céleste, ne représentaient point des êtres divins ou même envisagés comme réels, mais nâétaient que les symboles de la puissance vivifiante que Dieu déploie dans toute la nature animée. Dieu lui-même, quoiquâil se manifestât dans ce lieu, nâétait point censé y être enferméâ¯; la nuée, symbole de sa présence, planait au-dessus et en dehors du Lieu très saint.
Dans le Lieu saint, qui précédait ce lieu le plus reculé du sanctuaire, se trouvait tout au fond, en face de celui qui y entrait depuis le parvis, lâautel dâor où fumait matin et soir le parfum, emblème des actions de grâces et de la prière du peupleâ¯; à sa gauche, du côté du midi, le candélabre aux sept branches, représentant la révélation de la vérité divine dont Dieu éclaire son peupleâ¯; à droite, du côté du nord, la table des pains sur laquelle Israël offrait à son Dieu, chaque jour de sabbat, les produits du sol, les fruits de son travail.
Dans la cour extérieure, ou parvis, se dressait lâautel des holocaustes. Le Dieu qui habite cette demeure est saintâ¯: il ne saurait tolérer lâapproche du péché. Chaque jour donc, le peuple qui demeure autour de ce sanctuaire, devra être purifié et consacré de nouveau par le sang de lâholocauste offert matin et soir sur cet autel. La cuve dâairain, qui se trouvait entre lâautel et la Tente et qui rappelle les bassins dâeau quâon trouve dans le voisinage des temples égyptiens, était, comme ceux-ci, destinée aux purifications des sacrificateurs.
Le sanctuaire israélite représentait ainsi les trois degrés de la relation de lâhomme pécheur avec lâÃternel.
De la réconciliation à lâadoration, de lâadoration à la communionâ¯: voilà le progrès et, pour ainsi dire, lâascension que représentait le lieu de culte israélite. Mais, en même temps, par les restrictions de plus en plus étroites apportées au droit dâentrée dans chacune de ces parties, Dieu faisait sentir lâétat dâinfériorité dans lequel le peuple et même ses sacrificateurs étaient encore retenus.
Lâaspect du Tabernacle vu depuis le camp était à peu près celui-ciâ¯: Dâabord une vaste enceinte rectangulaire, de cent coudées de long et de cinquante de large, tout entourée dâune tenture blanche, haute de cinq coudées et suspendue à des piliers de bois recouverts dâairainâ¯; lâentrée de cette enceinte, tournée vers lâest, formée par cinq piliers de bois doré et garnie dâun somptueux rideau de lin blanc avec de magnifiques broderies rouges, bleues et cramoisiesâ¯; à lâintérieur, dâabord. lâautel des holocaustesâ¯; puis, plus loin, la cuve dâairain, placée un peu vers le sudâ¯; enfin, au fond, la Tente, aussi de forme rectangulaire, longue de 30 coudées, large et haute de 10, dépassant par conséquent de moitié, en hauteur, la tenture de lâenceinteâ¯; cette tente formée de quatre tapis superposés reposant sur des pieux dâacacia revêtus dâor. Le tapis le plus extérieur nâest quâune espèce de fourre destinée à protéger le tout contre le sable et la poussière et contre les pluies torrentielles quâamènent parfois les orages dans le désert. Il est de peaux de dauphin, dâun gris bleuâtre. Si on le replie en tout ou en partie, on voit une seconde tenture de peaux de bélier teintes en rouge. La troisième est de peaux de chèvre, aux poils longs et soyeux, de couleur noirâtre, peut-être rayées de blanc. La quatrième, qui proprement forme la Tente, est de fin lin blanc, tissée avec des fils teints en rouge, en bleu et en cramoisi.
Que signifient ces couleurs et ces dimensionsâ¯? Car tout dans ces arrangements indique lâintention la plus réfléchie et le soin le plus minutieux. Le blanc, qui forme le fond des tentures, est évidemment lâemblème de la pureté, de la sainteté. Le rouge est le symbole naturel de la vieâ¯; le violet ou bleu foncé, qui rappelle lâazur du ciel, représente la félicité divine. La réunion de toutes ces couleurs, telle quâelle se trouve dans lâétoffe de la tenture intérieure et dans celle des trois voiles, à lâentrée du Lieu très saint, du Lieu saint et du parvis et telle aussi que nous la retrouvons dans une partie des vêtements du grand sacrificateur, figure naturellement la réunion et lâharmonie des perfections représentées par chaque couleur prise à part.
Quant aux nombres, ils ne sont pas plus arbitrairement choisis que les couleurs.
Celui qui règne dans tout le sanctuaire est le nombre 10. Ce nombre, qui est celui des doigts humains, représente, par un symbolisme naturel, une totalité parfaite. Il domine absolument la forme du Lieu très saint qui est un cube parfait de 10 coudées dans ses trois dimensions. Ce sanctuaire est signalé par là comme lâemblème de la perfection.
Le Lieu saint, qui a une longueur double (20 coudées) de sa hauteur et de sa largeur, présente la forme rectangulaire, qui est moins parfaite que celle du cube et représente ainsi lâacheminement à la perfection plutôt que la perfection elle-même. On comprend que lâauteur de lâépître aux Hébreux ait vu dans le Lieu saint le type le plus élevé de lâancienne alliance.
Dans les dimensions du parvis domine le nombre 5 (5 colonnes en formant lâentrée, les piliers de 5 coudées de hauteur, distants lâun de lâautre de 5 coudées.)
Sans doute dâaprès Exode 27.16â¯; Exode 38.19 il semble que la porte du parvis nâavait que quatre piliersâ¯; mais ce nâest quâune apparence, comme on le voit par les versets précédents (Exode 27.10-15, note), dâoù il résulte que cinq piliers supportaient le voile dâentréeâ¯; mais soit le premier soit le dernier était compté comme appartenant à lâaile adjacente.
La raison de ce nombre appliqué au parvis est sans doute celle-ciâ¯: Si 10, comme représentant les deux mains, est le chiffre de la totalité, 5, comme nâen représentant quâune seule, est celui de lâincomplet, de la demi-perfectionâ¯; il convient ainsi au parvis, qui nâest que le vestibule de la demeure divine.
à côté du nombre 10, le nombre 4 a aussi sa place dans le Lieu très saint. Car la figure cubique est un composé de carrés parfaits et lâentrée de cette partie du sanctuaire est formée par 4 colonnes, tandis que celle du Lieu saint et celle du parvis en ont 5. Il doit y avoir là une intention. Et on la comprend si lâon se rappelle que le nombre 4, qui rappelle les quatre côtés de lâhorizon, est par là même le chiffre le plus propre à représenter lâidée du mondeâ¯; appliqué au Lieu très saint, ce nombre parait donc signifier que le monde entier est destiné à devenir un jour ce quâest actuellement ce lieu sacré, la demeure de Dieu et le théâtre de ses manifestationsâ¯: comparez Apocalypse 21.16, où la nouvelle Jérusalem a, comme le Lieu très saint du Tabernacle, la forme dâun cube et apparaît ainsi comme ce Lieu très saint agrandi.
Nous ne rencontrons le nombre 7 quâune seule fois, et cela, dans le candélabre aux sept lampes. Le nombre 7 est généralement appliqué dans lâÃcriture à la richesse des forces qui constituent la plénitude de la vie divine et des activités dans lesquelles ces forces se déploient. Dâaprès Apocalypse 5.6, lâagneau assis sur le trône a sept yeux et sept cornes, câest-à -dire quâil possède en plein la toute-science et la toute-puissance divines. Câest dans le même sens que dans Apocalypse 1.4, le Saint-Esprit, placé entre Dieu et Jésus le Messie, est désigné comme les sept esprits qui sont devant le trône de Dieuâ¯; câest-à -dire comme renfermant tous les dons que Dieu répand sur Jésus et en vertu desquels il mérite le nom dâOint ou Christ, comparez Ãsaïe 11.2. Câest ainsi encore que Zacharie (Exode 3.10) parle des sept yeux de lâÃternel qui sont fixés sur la pierre angulaire du temple rebâti par Zorobabel. On doit, conclure de là que les sept lampes du candélabre représentent la richesse, pleine de diversité et dâharmonie, des dons de connaissance et dâaction que le Saint-Esprit (lâhuile du candélabre) communique au peuple de Dieu.
Ce peuple lui-même est représenté par le nombre 12. Ce nombre paraît deux foisâ¯: dans les douze pains placés sur la table dans le Lieu saint et dans les douze pierres précieuses que portait sur son pectoral le grand sacrificateur et sur lesquelles étaient gravés les noms des douze tribus. Ces deux applications qui sont faites de ce nombre sont significatives. Le nombre 12 provient de la combinaison du 3 et du 4, dont le premier est le chiffre de lâêtre divin considéré dans son essence, le second. comme nous venons de le voir, celui du mondeâ¯; il désigne en conséquence la relation de Dieu avec les créatures, particulièrement avec celle qui par sa nature spirituelle peut entrer en relation morale avec Dieu. Câest ainsi le chiffre qui caractérise lâunion de Dieu avec les hommes, la pénétration de lâhumain par le divinâ¯; câest le chiffre du peuple de lâalliance.
Nous avons fait observer dans lâexplication des chapitres précédents le choix des métaux employés dans les trois parties du sanctuaire. Nous retrouvons ici une gradation analogue à celle que nous avons observée plus haut. Lâor, le plus parfait des métaux, est celui qui domine dans le Lieu très saint et dont sont même recouverts les meubles du Lieu saint qui en sont le plus rapprochés. Dâautre part câest lâairain, métal sombre, mais solide, qui domine dans le parvis. Dans lâespace intermédiaire se retrouve fréquemment lâargent, sorte de transition entre les deux autres métaux.
Câest ainsi que tout dans les dimensions, dans les couleurs et dans les matériaux employés concordait, dans la construction du lieu de culte, à caractériser les degrés de sainteté de ses différentes parties.
Même gradation dans la dignité des personnes appelées à fonctionner dans le Tabernacle. Lâaccès du parvis est ouvert à tout Israélite qui a un sacrifice à y offrir et câest dans cette partie que fonctionnent les lévites, comme substituts des premiers-nés de toutes les familles dâIsraël. Les sacrificateurs ont seuls accès dans le Lieu saint et le grand sacrificateur pénètre seul dans le Lieu très saint, et cela, une fois lâannée seulement, le jour des Expiations. Entre le souverain sacrificateur et le Lieu très saint, il existe une relation spéciale qui est signalée par deux faitsâ¯:
Lâaspect de ce personnage revêtu de son costume de cérémonie était celui-ciâ¯: Sur sa tête, le turban que Josèphe dit avoir été bleu, mais qui, en raison du silence du texte sur ce point, doit plutôt avoir été de fin lin blancâ¯; sur son front, la lame dâor avec son inscription sublimeâ¯; sur ses épaules, les deux pierres dâonyx portant chacune le nom de six tribusâ¯; sur sa poitrine, le pectoral de couleur bleue, rouge et cramoisie avec des fils dâorâ¯; sous le pectoral, lâéphod, justaucorps de la même étoffe, descendant jusque vers les hanchesâ¯; sous lâéphod, le surplis, robe courte descendant jusquâau-dessous des genoux, de couleur bleu-foncé, avec sa guirlande de grenades de pourpre et de clochettes dâor au bord inférieurâ¯; enfin, sous le surplis, la chemise de lin blanc, descendant jusquâaux pieds et dont on ne pouvait voir dans le haut du corps que les manches et au bas que la partie dépassant le surplis. La ceinture qui la tenait serrée au corps était de la même étoffe précieuse que lâéphod et le pectoral, mais on nâen pouvait voir que les deux bouts pendant au bas du surplis.
Revêtu de ce costume magnifique, le grand sacrificateur apparaissait comme lâIsraélite idéal, le serviteur normal du Maître de cette habitation divine.
Les autres sacrificateurs, qui fonctionnaient dans le Lieu saint et le parvis, avaient aussi leur costume dâoffice, mais beaucoup plus simple.
Plusieurs critiques modernes, partant du fait que ce récit est emprunté uniquement au document élohiste, prétendent que tout ce Tabernacle décrit par lâExode et le culte qui devait sây célébrer nâont jamais existé en réalité et que plus tard seulement on a, sur le modèle du temple de Salomon, imaginé le Tabernacle du désert, tel que nous le trouvons ici décrit. Cette supposition sâaccorde avec lâidée que se font ces savants de toute lâhistoire israélite, dans laquelle il ne voient que le résultat dâun développement purement naturel, dâoù serait exclue toute intervention divine. Mais quâon lise Lévitique, chapitres 16 et 17, où reviennent sans cesse les expressions dans le camp, hors du camp et où le Tabernacle est mentionné fréquemment et lâon comprendra que cette supposition impliquerait une fraude réfléchie qui sâétendrait au livre du Lévitique, comme à celui de lâExode. Il en serait de même des Nombres (comparez Nombres 11.16 et suivants Nombres 11.24 et suivants) et enfin du Deutéronome qui nâappartient point au document élohiste et où il est parlé de lâarche de lâalliance dans laquelle furent placées les deux tables de la loi (Deutéronome 10.1-5), ainsi que de la Tente dâassignation et de la nuée (Deutéronome 31.15).
Le deuxième livre de Samuel raconte (Exode 6.17) que lorsque lâarche de lâÃternel fut amenée par David à Jérusalem, il la plaça sous une tente quâil lui avait dressée. Pourquoi une tente à Jérusalem, si la tradition antique nâeût consacré ce mode dâhabitation divine comme celui qui avait existé primitivementâ¯? Au chapitre 7 nous trouvons un autre passage remarquable. Le roi David y parle à Nathan (verset 2) de lâarche de Dieu et exprime le regret quâelle habite dans une tente, tandis que lui-même habite dans une maison de cèdres et en réponse à cette communication de David, lâÃternel répond ainsi par la bouche de Nathanâ¯: Je nâai habité jusquâici dans aucune maison depuis le jour où jâai fait monter dâÃgypte les enfants dâIsraël jusquâà ce jour, mais jâai marché, ça et là avec les enfants dâIsraël dans une Tente et sous un pavillon.
Tout ce récit serait-il une fraude destinée à corroborer celle de lâauteur des trois livres moyens du Pentateuqueâ¯? Comparez aussi ce qui est dit de la résidence du Tabernacle à Silo et à Nob (Juges 18.31â¯; 1 Samuel 1.3â¯; 1 Samuel 1.21).
En face de ces faits, il ne nous paraît pas possible de nier lâexistence dâun sanctuaire national existant dès le temps qui a suivi la sortie dâÃgypte.
Mais on sâest demandé si ce sanctuaire pouvait avoir déjà à cette époque la grandeur et la magnificence qui lui sont attribuées dans la description de lâExode et lâon a prétendu quâun Tabernacle aussi considérable nâeût pu être construit, ni transporté dans les conditions de la vie du désert. Nous avons déjà répondu à lâobjection relative à la constructionâ¯; nous aurons plus tard lâoccasion de nous occuper de celle relative au transport. Voir à Nombres 7.1-9â¯; Nombres 16.38 et suivants.
Sur les trois expressions suivantesâ¯: