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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 8". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/daniel-8.html.
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 8". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-27
Plan du commentaire biblique de Daniel 8
Vision du bélier et du bouc
Représentant la deuxième et la troisième monarchie.
Verset 1
Introduction (1-2)
Câest ici que lâhébreu recommence pour continuer jusquâà la fin du livre.
La troisième année. Ce devait être vers la fin de la vice royauté de Belsatsar qui ne peut avoir été de longue durée.
Une vision. Il nâest pas dit, comme Daniel 7.1, que ce fut dans la nuit, ce qui paraît impliquer que la vision eut lieu de jour.
Moi, Danielâ¯; comparez Daniel 7.15.
Au commencement⦠du règne de Belsatsar.
Verset 2
Je me trouvais à Suse. Les mots précédents indiquent quâil ne sây trouvait pas réellement, mais quâil y fut transporté en esprit, comme Ãzéchiel à Jérusalemâ¯: Ãzéchiel 8.3. Suse était, dâaprès Hérodote et les inscriptions assyriennes, une ville très ancienne. Darius fils dâHystaspe, en fit la capitale de son empire (comparez Esther 1.2). Il lâagrandit et lâembellitâ¯; câest là sans doute ce qui a donné lieu à lâopinion répandue par quelques critiques modernes que câétait lui qui lâavait fondéeâ¯; opinion aujourdâhui démontrée fausse par les découvertes assyriennes, qui prouvent quâelle était dès longtemps un centre de la puissance perse. Déjà Cyrus y résidait trois mois chaque année, dâaprès Xénophon. Lâépithète de forteresse est celle qui accompagne presque constamment la mention fréquente de cette ville dans le livre dâEsther. On croit que les restes de cette ville se trouvent dans les ruines appelées Schusch, situées entre les deux rivières du Dizful et du Kercha (le Choaspès des anciens).
Elamâ¯; voyez Jérémie 49.31, note.
Au bord du fleuve Oulaï. Le nom de ce fleuve est mentionné dans les inscriptions sous le nom de Oula et dans les auteurs anciens sous celui dâEulaeus. Il pourrait être identifié avec le Dizful actuel, affluent du Kouran (Pasitigris). Cependant comme Hérodote et Strabon disent que Suse était située sur le Choaspès, on a proposé dâidentifier lâOulaï avec ce dernier. Câest ce que paraissent impliquer et notre verset et un passage de Pline. Seulement, ce qui sâoppose à cette seconde manière de voir, câest que les anciens emploient comme deux noms différents les termes dâEulaeus et de Choaspès. Il faut donc probablement se ranger à une troisième opinion, qui voit dans lâOulaï une rivière intermédiaire, peut-être branche du Choaspès, qui allait se jeter dans le Dizful en passant près de la ville.
Verset 3
Le tableau (3-14)
Un bélierâ¯; il avait deux cornesâ¯: dâaprès le verset 20, la puissance médo-perse. Câest sous cette figure quâest représentée lâesprit gardien du royaume perse dans le livre sacré du Bundehesch. Le roi perse à lâarmée portait également à la place du diadème une tête de bélier. Le bélier et le bouc, parmi les animaux domestiques présentent le même contraste que lâours et la panthère (chapitre 7) parmi les animaux sauvages. Lâun est lourd et massif, lâautre est agile et fougueux.
Devant le fleuveâ¯: littéralement, à la face du fleuve, ce qui paraît proprement signifier tourné vers le fleuve, mais lâon ne comprendrait pas quel sens aurait cette attitude. Il faut donc entendre plutôtâ¯: devant le fleuve, comme sâil venait dâen sortir pour défendre le passage. Ce fleuve est le symbole des forces vives de a Perse.
Lâune était plus haute⦠Ãvidemment la nation perse comparée à la nation mède. Les Perses avaient été longtemps subordonnés aux Mèdes et nâavaient pris que graduellement la prépondérance.
Croissait⦠Comme si le prophète la voyait grandir sous ses yeux.
Verset 4
Heurtant vers lâoccident, vers le septentrion et vers le midi. Câest, sous un autre emblème, la même idée que celle des trois côtes que lâours tenait dans sa gueule (Daniel 7.5). La Perse sâest étendue dans ces trois directions et a conquis à lâoccident la Babylonie et la Lydieâ¯; au septentrion lâArménie et la Bactriane au midi la Syrie et lâÃgypte. Le bélier ne frappe que de trois côtés, soit parce que les expéditions perses du côté de lâorient nâont amené aucune conquête importante et durable, soit parce que le bélier perse est représenté comme venant de lâorient et faisant face à lâoccident.
Verset 5
Un jeune boucâ¯: dâaprès le verset 21, la puissance grecque.
Sans toucher la terre. Daniel voit le représentant de cette puissance franchir comme au vol lâimmense espace entre la Grèce et la Perse. Comparez, Daniel 7.6, les quatre ailes du léopard.
Une corne très apparente le premier roi, Alexandre (verset 21).
Verset 6
Image frappante de lâimpétuosité du conquérant grec attaquant les Perses (6-7)
Personne pour délivrer le bélier. Le bélier est traité comme il a traitéâ¯; comparez verset 4.
Verset 8
La grande corne sâétant brisée,⦠quatre cornes⦠Emblème de la mort subite dâAlexandre immédiatement après ses rapides conquêtes et du partage de ses Ãtats en quatre monarchies. Ce partage nâeut lieu en réalité que vingt-deux années après la mort dâAlexandre. Lysimaque eut la Thrace et la Bythinieâ¯; Cassandre, la Macédoine et la Grèce, Séleucus, la Syrie, la Babylonie et la Perseâ¯; Ptolémée, lâÃgypte, la Palestine et lâArabie. Il est à remarquer quâAlexandre est désigné comme le premier roi de la monarchie, ce qui prouve que, dans lâintuition de lâauteur, les rois, ses successeurs dans les quatre royaumes simultanés, appartiennent encore à la monarchie dâAlexandre, par conséquent aussi la petite corne qui va suivre.
Verset 9
La petite corne (9-14)
Une corne, petite. Tout le monde est dâaccord pour voir ici Antiochus Ãpiphane (175-164). Ce fut le premier roi païen qui ne se proposa pas seulement de conquérir Canaan et dâanéantir la puissance politique du peuple dâIsraël mais encore et surtout dâanéantir ce qui distinguait Israël de tous les autres peuplesâ¯: le culte de lâÃternel. Câest pourquoi il est appelé I Maccabées 1.10â¯: un rejeton impie. DâAntioche, sa capitale, il fit des expéditions au midi, en Ãgypte et à lâorient, en Babylonie et en Perse.
Le Joyau (tsebi) désigne la Terre-Sainte, située sur le chemin de la Syrie à lâÃgypte. Comparez Daniel 11.16â¯; Daniel 11.41â¯; Jérémie 3.19. Voir Daniel 11.29-45 les campagnes répétées dâAntiochus en Palestine.
Verset 10
Lâarmée des cieux (tseba haschamaïm). Ce terme forme une espèce de jeu de mots avec le précédent (tsebi). Il désigne ordinairement les anges ou les étoiles. Ici il sâapplique au peuple des saints, les Juifs. Voyez verset 24â¯; Daniel 12.3â¯; comparez Exode 7.4â¯; Exode 12.41. Câest Israël chargé de faire briller la lumière de la connaissance de Dieu au milieu des ténèbres païennes.
Et des étoiles. Le et, comme souvent, est ici explicatifâ¯: à savoir. Lâauteur veut dire que cette armée nâest pas une armée ordinaire, mais une armée de saints comparables à des étoiles.
Et les foula aux pieds. On pourrait appliquer cet emblème à lâoppression et aux massacres des Juifs fidèles par les ordres dâAntiochusâ¯: I Maccabées 1.58-64â¯; voyez verset 11, note. Il nous paraît plus conforme au texte et spécialement au verset 12, de voir ici ceux dâentre les Juifs qui renièrent le vrai Dieu et firent acte dâidolâtrie. Voyez verset 12â¯; 1 Maccabées 1.12 et suivantsâ¯; 52 et suivants. Ce sont comme des étoiles foulées aux pieds et dont la lumière est désormais éteinte.
Verset 11
Le chef ou prince de lâarmée. On ne doit entendre par là ni le grand sacrificateur, ni lâange spécial dâIsraël (Daniel 10.21). Lâexpression son sanctuaire, qui suit, fait plutôt penser à Dieu lui-même. Seulement il est possible que cette expression sâapplique à Dieu, en la personne de lâêtre céleste qui le révèle au monde par le moyen dâIsraël. Voyez verset 25 et Daniel 10.13, notes. Comparez Josué 5.15 et les expressions lâange de la face (Ãsaïe 63.9), lâange de lâalliance (Malachie 3.1).
Le culte perpétuelâ¯: littéralement le perpétuelâ¯: Thamid. Ce mot désigne toutes les cérémonies journalières du culte lévitique et spécialement lâholocauste qui sâoffrait matin et soir et dans lequel se concentrait ce culte.
Le lieu de son sanctuaire fut renversé. Voici comment le premier livre des Maccabées décrit les ravages dâAntiochus dans le temple et la ville de Jérusalem, au retour de son expédition dâÃgypte en 170 avant Jésus-Christâ¯: Antiochus monta à Jérusalem, entra au sanctuaire et en enleva lâautel doré, le chandelier avec tous ses ustensiles, la table des pains de proposition, les coupes, gobelets et écuelles, le rideau, les couronnes et les ornements dâor sur le devant du temple et enleva partout le placage. Il enleva aussi lâargent et lâor et les vases précieux et les trésors cachés quâil trouva. Et après avoir fait un grand carnage et proféré des paroles insolentes, il emporta tout et rentra dans son pays (I Maccabées 1.21-25â¯; comparez Daniel 11.28).
Deux années après (168 avant Jésus-Christ) le roi envoya un commissaire des contributions (Apollonius) dans les villes de Juda. Celui-ci arriva à Jérusalem avec beaucoup de troupes et trompa les habitants par des paroles amicales et ceux-ci le reçurent sans défiance. Puis tout à coup il se jeta sur la ville, fit main basse sur le peuple et tua beaucoup dâIsraélites. Il pilla la ville, y mit le feu, abattit des maisons et démolit les murs dâenceinte. Il emmena en captivité les femmes et les enfants et sâempara du bétail. Puis on construisit à la ville de David une grande et forte muraille avec de puissantes toursâ¯: ce fut leur citadelleâ¯; on y mit une garnison des gens sans foi ni loi qui sây fortifièrent. Ils y entassèrent des armes et des provisions et y déposèrent le butin quâils avaient fait à Jérusalem. Elle devint un grand danger pour la ville, une espèce dâembûche permanente dressée contre le sanctuaire et un adversaire redoutable pour Israël pendant tout ce temps. Ils versèrent aussi beaucoup de sang innocent tout autour du temple et souillèrent le sanctuaire. à cause dâeux, les habitants de Jérusalem prirent la fuite et des étrangers sây établirent. La ville devint étrangère à ses propres enfantsâ¯; ceux qui y étaient nés lâavaient abandonnée. Lâenceinte sacrée resta désolée comme un désert, ses fêtes se changèrent en jours de deuil, ses sabbats furent profanés, ce qui avait été son honneur fut une cause dâoutrage (1 Maccabées 1.29-40)â¦
Le quinzième jour de Chaselev de lâan 145 (168 avant Jésus-Christ) ils construisirent lâabomination de la désolation (un petit autel consacré à Jupiter) sur le grand autel et dans toutes les villes de Juda à lâentour ils construisirent des autels. Ils brûlaient de lâencens aux portes des maisons et dans les ruesâ¯; sâils trouvaient des livres de la loi, ils les brûlaient après les avoir déchirés et celui chez lequel le livre de lâalliance sâétait trouvé et en général quiconque sâen tenait à la loi était mis à mort, selon lâédit du roi. Le 25 du mois ils sacrifiaient sur lâautel quâils avaient mis sur le grand autel. On mettait aussi à mort selon lâédit les femmes qui avaient fait circoncire leurs enfants, en suspendant les enfants à leur couâ¯; on pillait leurs maisons et lâon tuait ceux qui avaient fait lâopération. Cependant beaucoup dâIsraélites résistèrent courageusement et refusèrent par conviction de toucher à des mets impursâ¯; ils préférèrent mourir plutôt que de se souiller par la nourriture, de manière à profaner la sainte alliance. Et ils mouraient. Câétait un très grand courroux qui se déchargeait sur Israël. (1 Maccabées 1.54-64).
Verset 12
Une arméeâ¯: une partie de lâarmée dont il a été question au verset précédent. Cette expression se rapporte à la partie du peuple dâIsraël qui abandonna le culte de lâÃternel pour embrasser le parti dâAntiochus et obéir à ses ordres.
Dans ces temps-là , il y eut parmi les Israélites des gens pervers qui en entraînaient beaucoup dâautres en disantâ¯: Allons faire alliance avec les peuples à lâentour de nousâ¯; car depuis que nous sommes séparés dâeux il nous est arrivé bien des malheurs. Ce discours trouva des approbateurs et plusieurs se hâtèrent de se rendre auprès du roi qui leur ordonna dâintroduire les coutumes païennes. Ils construisirent donc à Jérusalem un gymnase selon les usages des païens et devenant apostats à lâégard de lâalliance sainte, ils cherchèrent à faire disparaître les marques de la circoncision et sâassocièrent aux païens, au service desquels ils se mirent pour faire le mal (1 Maccabées 1.12-16)⦠Beaucoup de gens du peuple, abandonnant la loi, se rallièrent aux Syriens et pratiquèrent le mal dans le pays et réduisirent les Israélites à se cacher dans toutes sortes de lieux de refuge (1 Maccabées 1.52-53).
Sera livréeâ¯: on pourrait traduireâ¯: se livrera, si ce terme nâétait suivi des motsâ¯: avec le sacrifice. Littéralement, en sus du sacrifice.
Jettera la vérité par terre. Câest lâidolâtrie substituée à lâadoration du vrai Dieu.
Elle le fera et réussiraâ¯: si impossible que cela puisse paraître. Dieu, dit Newton, laisse aller le diable jusquâà la longueur de sa chaîne.
Verset 13
Un saint qui parlaitâ¯: celui qui venait de prononcer ce qui est dit au verset 12, parce que câétait une chose qui ne pouvait pas être vue, mais seulement dite.
Un autre saint dit⦠Cette question dâun ange inférieur qui se fait lâinterprète du désir de Daniel est destinée à amener une révélation plus complète.
Lâinfidélité de désolationâ¦â¯; littéralementâ¯: lâinfidéfité-désolation, câest-à -dire lâinfidélité qui est à la fois la désolation morale du peuple et la cause inévitable de la désolation du pays. Comparez Daniel 9.27â¯; Daniel 12.11, notes.
Deux mille trois cents soirs et matins. Il y a deux manières dâévaluer cette expression, suivant la façon dont on comprend le terme soirs et matins. On peut lâentendre de 2300 jours, soit 6 ans, 4 mois et 20 jours, si lâon compte par années de 360 jours, ou 6 ans, 3 mois et 20 jours, si lâon compte par années de 365 jours et rapporter cette période de temps aux six années et plus qui se seraient écoulées depuis le moment où la persécution commença (meurtre du grand sacrificateur Onias IIIâ¯; 2 Maccabées 4.33 et suivants) jusquâà la purification du temple (1 Maccabées 4.53), 474-465 avant Jésus-Christ. Mais on peut aussi appliquer le terme de soirs et matins aux holocaustes que lâon offrait à ces moments-là , de sorte que la somme totale indiquerait non le chiffre des jours durant lesquels a duré la persécution, mais celui des holocaustes supprimés. On diminue ainsi de moitié le chiffre de 2300 et lâon arrive à 1150 jours pleinsâ¯: soit 3 ans 2 mois, 40 jours (année de 360 jours) ou 3 ans, 1 mois, 25 jours (année de 365 jours). Comparez Daniel 7.25, note, pour la signification de cette période symbolique. La suppression de lâholocauste journalier sous la persécution dâAntiochus, autant quâil est possible de lâapprécier dâaprès le livre des Maccabées, a duré ce temps-là (3 ans 10 jours, comparez 1 Maccabées 1.53 et 4.51), plus quelques semaines qui précédèrent probablement lâérection de lâautel païen à partir de lâarrivée du commissaire Apollonius, 1 Maccabées 1.29 et suivantâ¯; comparez 2 Maccabées 5.23 et suivants).
Purifiéâ¯; littéralementâ¯: justifiéâ¯: réhabilité moralement et extérieurement.
Verset 15
Explication de la vision (15-26)
Comme une figure dâhomme (en hébreuâ¯: Qemareh geber). Le verset suivant montre que câétait Gabriel et il est même probable que ce nom tire son origine de ce passage, car il est composé des deux motsâ¯: Geber (homme) et El (Dieu). Câest un homme à qui Dieu parle et qui a le pouvoir dâexécuter ses ordres.
Verset 16
LâÃtre qui parle du milieu du fleuve est certainement supérieur à Gabriel, car il lui commande quelque chose. Comparez Daniel 10.5 et Daniel 12.6.
Verset 17
Je fus épouvanté. Comparez Daniel 10.8. Quoique dâordre inférieur à celui qui vient de lui parler, Gabriel est pourtant lâorgane de la majesté divine. Comparez Luc 1.19.
Comprends⦠Lâange commence par rassurer Daniel en lui annonçant que les malheurs quâil a contemplés ne se réaliseront pas dans lâépoque où il vit.
Fils dâhomme. Comparez Ãzéchiel 2.1, note.
Pour le temps de la fin. Il serait peut-être plus exact de traduireâ¯: pour un temps de fin ou final. La première expression se rapporterait à la fin absolument parlant, tandis que celle-ciâ¯: un temps final, désigne le terme dâune période particulière et câest là le seul sens qui convienne ici. Aussi au verset 19 est-elle reproduite sous cette formeâ¯: les derniers temps de la colère, évidemment de la colère de Dieu contre son peuple livré en grande partie à lâinfidélité. Lâauteur, en attribuant la petite corne à la troisième monarchie, nâa certainement pas voulu exclure lâexistence de la quatrième. Il sâagit du jugement qui doit frapper le peuple de Dieu pour ses infidélités actuelles et avant la venue du Messie. Nous avons vu que la venue du Messie dans les chapitres 2 et 7, renferme toute une période de lâhistoire que remplit au point de vue terrestre la quatrième monarchie. Voir Daniel 7.11-12, Daniel 7.21-22, notes. Comparez lâexpression les fins des jours, relative à lâépoque chrétienne, 1 Corinthiens 10.11. Si lâauteur avait voulu parler de la fin des choses absolument parlant, on ne comprendrait pas quâil nâeût fait aucune mention de lâétablissement glorieux du royaume divin.
Verset 18
Frappé dâassoupissement. Comparez Daniel 10.9, notes. Le saisissement de Daniel va en augmentant à mesure que se rapproche son interlocuteur.
Verset 19
Voyez Daniel 8.17, note.
Verset 20
Voyez versets 3 et 4.
Verset 21
Voyez versets 5 Ã 7.
Verset 22
Voyez verset 8.
Mais non pas avec la même force. Toutes ensemble, elles nâont pas la force de la grande corne.
Verset 23
Voyez verset 9 et suivants.
Les infidèlesâ¯: les apostats Juifs. Voyez verset 12.
Ferme de visage, câest-à -dire dâun caractère inflexible. à cette fermeté il joindra lâhabileté politiqueâ¯: sachant pénétrer les secretsâ¯; comparez verset 25â¯; Daniel 11.21â¯; Daniel 11.27.
Verset 24
Non par sa propre force. Cela peut signifierâ¯: par un concours de circonstances humaines ou même par le secours de Dieu qui lui est momentanément prêté pour la mission terrible quâil a à remplir à lâégard du peuple. Mais peut-être le prophète pense-t-il surtout a une force diabolique dont il sera revêtu. Comparez 2 Thessaloniciens 2.9.
Les puissantsâ¯: les rois (de Perse et dâÃgypte) auxquels Antiochus fit la guerre.
Verset 25
Le prince des princes. Comparez verset 11, note. Lâange, qui est le prince dâIsraël, est supérieur à tous les anges, princes des autres nations.
Sans mainâ¯: par un coup venant directement de Dieu. En effet, Antiochus nâa point péri dans une bataille ou sous le poignard de lâassassin mais par une maladie subite, 1 Maccabées 6.10-16â¯; 2 Maccabées 9.5 et suivants.
Verset 26
Du soir et du matinâ¯; au lieu de des holocaustes du soir et du matin, supprimés pendant lâépoque indiquée.
Câest la vérité. Gabriel confirme ce que Daniel a entendu dire par deux saints dans le ciel, versets 13 et 14. Cela pouvait lui paraître impossible.
Serre la vision. La vision nâa toute son importance quâau moment où elle va se réaliserâ¯; jusquâalors elle doit être serrée et conservée. Comparez Daniel 12.4.
Verset 27
Et personne ne sâen aperçutâ¯: câest-à -dire de lâimpression profonde que lui avait causée la vision, au point quâil en était tombé malade.
Remarques sur le chapitre 8
Il nây a pas deux manières dâexpliquer ce chapitre. Tout le monde est dâaccord pour y voir la persécution des Juifs par Antiochus Ãpiphane. Mais il y a deux manières de comprendre sa relation avec le tableau précédent des quatre monarchies universelles. Ceux qui entendent comme nous la prophétie du chapitre 7, peuvent voir dans le chapitre 8 une nouvelle et réelle prophétie destinée à préciser la précédente, quant à ce qui concerne spécialement la seconde et la troisième monarchies et à décrire lâattitude hostile que lâun des rejetons de cette dernière prendra à lâégard du peuple de Dieu. Ou bien ils peuvent se joindre sur ce point à beaucoup dâautres interprètes, pour y voir avec eux un tableau composé par un écrivain postérieur, à la suite de la persécution dâAntiochus et rattaché après coup à la prophétie précédente. Lâauteur se serait inspiré des images du chapitre 7, pour dépeindre Antiochus sous des couleurs analogues et en faire ainsi le type du véritable Antéchrist. Seulement la difficulté de cette manière de voir est que la mort dâAntiochus étant indiquée verset 25, elle doit déjà avoir eu lieu au moment de la composition (qui serait ainsi postérieur à 164 avant Jésus-Christ, date de la mort dâAntiochus, 1 Maccabées 6.1 et suivants). Or, à cette époque, les Juifs avaient déjà remporté de brillantes victoires sur les Syriens (1 Maccabées 3.10-26â¯; 1 Maccabées 4.12-25â¯; 1 Maccabées 4.34-35) et lâon ne comprend pas comment lâauteur nây ferait aucune allusion. De plus, on est étonné que lâauteur, écrivant comme historien, réunisse étroitement les deux faits de la purification du sanctuaire (verset 14) et de la mort dâAntiochus (verset 25), séparés en réalité par une année et que la mort dâAntiochus paraisse mettre fin à la guerre, tandis que la lutte a continué encore longtemps après. Ce qui rend ce dernier fait plus frappant, câest que lâauteur ne rattache point à la disparition de la petite corne du chapitre 8 lâavènement du règne messianique qui suit immédiatement la destruction de la petite corne du chapitre 7. Tout ce quâil annonce donc, câest quâil se passera sous la troisième monarchie un fait de persécution semblable à celui qui, dâaprès le chapitre 7, doit terminer lâexistence de la quatrième. En tout cas, il est absolument impossible que lâauteur ait identifié la petite corne dont il parle, chapitre 8, avec celle du chapitre 7. Pourquoi lâeût-il fait expressément sortir de la troisième monarchie et non de la quatrièmeâ¯; de lâune des quatre cornes du bouc et non du milieu des dix de la bête sans nomâ¯?