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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 24". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/2-samuel-24.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 24". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-25
Plan du commentaire biblique de 2 Samuel 24
Le dénombrement et lâachat de lâaire dâArauna
Lâévénement rapporté dans ce chapitre appartient sans doute aux derniers temps de la vie de David, puisque ce sont vraisemblablement les grands succès quâil avait remportés qui lâenflèrent dâorgueil, ainsi que son peuple et occasionnèrent le péché du dénombrement. Mais il est probable aussi que ce morceau a été placé en cet endroit pour préparer le récit de la construction du temple qui eut lieu dès les premières années du règne de Salomon.
Verset 1
De nouveauâ¯: comme lors du péché, commis contre la maison de Saül (2 Samuel 21.1).
Contre Israël. Ce nâétait pas seulement David, câétait tout le peuple dont le cÅur sâétait enorgueilli. David voulait prendre les allures des monarques dâalentour et le peuple de son côté commençait à sâenvisager comme une des nations de la terre. Câest la raison pour laquelle la punition frappe le peuple lui-même aussi bien que le roi.
Il incita⦠Les Chroniques attribuent cette incitation à Satan (1 Chroniques 21.1). Il nây a pas de contradiction. Dieu, voulant humilier le roi et le peuple se servit dâune mauvaise pensée suggérée au premier par lâesprit malin. On peut comparer à certains égards la tentation de Job (chapitres 1 et 2), dans laquelle Satan agit sous le bon plaisir de la volonté divine. Jésus, dans lâoraison dominicale, nous ordonne de demander à Dieu de ne pas nous induire en tentation, mais plutôt de nous délivrer du Malinâ¯; il pense certainement, non à des pièges que Dieu nous tendrait, mais à ceux que le diable tend continuellement sous nos pas et dans lesquels nous devons demander à Dieu de ne pas nous faire tomber ensuite de quelque mauvaise disposition de notre cÅur.
Contre euxâ¯: en lui faisant faire une chose qui devait attirer un jugement sur Israël.
Verset 2
Joab. Ce que David avait en vue était un dénombrement militaire et non civilâ¯; câest pourquoi il le confie, non aux sacrificateurs, mais à Joab, le chef de lâarmée. Il voulait connaître les forces sur lesquelles il pouvait compter, ce qui prouve quâil oubliait en ce moment ce quâil avait éprouvé si souvent, câest que sa force était en Dieu. On a cru quelquefois que le tort de David avait été de ne pas accompagner le dénombrement de la capitation dont il est parlé, Exode 30.13â¯; mais dâabord, nous ignorons si cet acte nâa pas eu lieu et dans tous les cas lâopposition de Joab ne peut avoir porté que sur la mesure en elle-même.
Verset 3
Pourquoi le roi prend-il plaisir en celaâ¯? Joab pénètre le sentiment dâorgueil et de propre confiance qui pousse David à cette mesure et malgré la violence et la cruauté de son caractère, il a la conscience assez délicate pour comprendre ce quâil y a de coupable et de contraire au vrai esprit théocratique dans le dessein de David. Il est même dit dans 1 Chroniques 21.6 quâil avait horreur de lâordre du roi.
Verset 4
Sortirent devant le roiâ¯: se mirent en route, sous les yeux du roi, pour aller exécuter son ordre.
Verset 5
Ils paraissent avoir choisi dans le territoire de chaque tribu un endroit central où ils campaient en pleine campagne, où étaient convoqués les hommes en état de porter les armes et où on les inscrivait dans le rôle. Cet endroit est indiqué pour la tribu de Gad et pour quelques autres districts. Ils se rendirent dâabord à lâest de Jérusalem, de lâautre côté du Jourdain.
Aroërâ¯: non loin de Rabba (Josué 13.25). Ils campèrent à droite de cette ville dans la vallée du Jabbok. Câétait la partie supérieure du cours de ce fleuve. Sur lâemplacement de Jaézer, voir Nombres 21.32, note.
Verset 6
Et ils vinrent en Galaadâ¯: ils se dirigèrent au nord et arrivèrent dans la partie septentrionale du pays ainsi nomméâ¯; voir Deutéronome 3.10, note.
Chodschi, inconnu. Le texte est probablement corrompu. Quelques-uns traduisentâ¯: dans le pays nouvellement conquis, le pays des nouveaux sujetsâ¯; comparez 1 Chroniques 5.10.
Dan-Jaanâ¯: voir Genèse 14.14, note. Ils arrivent maintenant à lâextrémité septentrionale du paysâ¯: Dan, au nordâ¯; Sidon, au nord-ouest. Cette dernière ville, pas plus que Tyr (verset 7), nâa jamais appartenu au territoire dâIsraëlâ¯; elles en indiquent seulement les limites dans cette direction.
Verset 7
Tyrâ¯: voir Josué 19.29.
Héviens⦠En Nephthali, Zabulon et Issacar, les habitants primitifs nâavaient pas été détruits, mais seulement rendus corvéables. Sur les Héviens, voir Genèse 10.17, note.
Béerséba. Ils reviennent vers le sud à travers tout le pays dâIsraël, puis toute la tribu de Juda quâils parcourent jusquâà son extrémité méridionale.
Verset 8
De là , ils reviennent à leur point de départ, Jérusalem. Dans 1 Chroniques 21.6 Lévi et Benjamin seuls ne furent pas dénombrés. On le comprend aisément pour Lévi, puisque câétait un dénombrement militaire. Quant à Benjamin, les Chroniques expliquent cette omission par la répugnance quâinspirait à Joab toute cette mesure qui resta par cette raison incomplète.
Verset 9
Voici probablement ce qui se passa. Rentré à Jérusalem avant que le dénombrement de Benjamin eût été fait, Joab communiqua au roi la somme des hommes en état de porter les armesâ¯; elle sâélevait, sans Benjamin, à 800 000 pour Israël et 500 000 pour Juda (dans 1 Chroniques 21.5â¯: 1 400 000 et 470 000â¯; différence qui provient peut-être de ce que ces chiffres ne sâétaient conservés que dans la tradition orale, parce que défense avait été faite de les inscrire dans les annales de lâÃtat). Cette somme correspond à une population totale de 6 à 7 millionsâ¯; elle nâest pas disproportionnée avec ce que la Palestine pouvait nourrir dâhabitants à ce moment de sa plus haute prospérité. Elle ne dépasse pas ce que Josèphe nous apprend sur la population de la Galilée au temps où il vivait (204 villes et bourgades dont la plus petite avait plus de 45 000 habitants).
Verset 10
à ce moment-là , est-il dit, le cÅur de David le reprit. à la satisfaction quâil éprouva en face de ces chiffres énormes, David reconnut avec effroi le principe qui lâavait fait agirâ¯; alors aussi il devint plus accessible au sentiment de Joab quâil ne lâavait été au commencement.
Ãte lâiniquitéâ¯: Pardonne-moi, ou du moins dis-moi ce que jâai à faire pour que mon péché puisse être pardonné.
Verset 11
Par lâintervention de Gad, lâÃternel répond à cette prière.
Le voyant de David. Dès longtemps Gad avait été auprès de lui lâorgane de la volonté divine (1 Samuel 22.5).
Verset 12
Ces trois choses ne sont expressément indiquées quâau verset 13 pour éviter une répétition.
Verset 13
Cette parole terrible du prophète, où Dieu se révèle comme le libre dispensateur des événements de lâhistoire et des fléaux de la nature, met au jour dâune manière éclatante la toute science et la puissance de celui qui charge son envoyé dâun tel message. Elle montre aussi combien réellement le ministère prophétique se sentait reposer sur une révélation divine.
Sept ans. Les Chroniques disent trois ans, ce qui correspond plus exactement aux trois jours, dans ce qui suit.
Verset 14
Que nous tombions, moi et mon peuple⦠David semble anticiper ici la parole du grand philosophe qui disaitâ¯: Bien nous en prend que Dieu soit plus philanthrope que les hommesâ¯! Sa réponse nâexclut proprement que le second des trois châtimentsâ¯; mais la peste vient encore plus directement et immédiatement de la main de Dieu que la famine.
Verset 15
Jusquâau temps fixéâ¯: depuis le matin du jour où Gad était venu vers David jusquâau cours du troisième jour. On a entendu aussiâ¯: jusquâà lâassemblée du soir, où lâon offrait lâholocauste⦠câest-à -dire jusquâà trois heures de lâaprès-midi du premier jour, comme si ce qui suit exigeait ce dernier sensâ¯; mais ce nâest point le cas.
Verset 16
Le fléau avait commencé par les extrémités du pays et sâétait rapproché rapidement de Jérusalem. La scène suivante se passe au moment où la ville vient dâêtre atteinte. Les derniers motsâ¯: Assezâ¯! Retire maintenant ta mainâ¯! ne sont pas encore lâordre de faire cesser le fléau, mais dâagir de telle sorte que le fléau puisse prendre fin avant dâavoir ravagé la ville. Les Chroniques disent (1 Chroniques 21.18)â¯: LâÃternel dit à Gad dâaller parler à Davidâ¦. Câest en exécution de cet ordre divin que David monte à lâaire dâArauna (verset 18).
Lâange de lâÃternelâ¯: une manifestation, visible aux yeux de David (et même à ceux dâArauna et de ses fils, dâaprès les Chroniques), de la présence de la majesté divine. Les Chroniques décrivent cette apparition sous une forme populaireâ¯: lâange se tenait entre le ciel et la terre ayant en main lâépée nue tournée contre Jérusalem (verset 16).
Lâaire dâArauna. Ce lieu était situé au nord de la cité de David, au sommet du plateau (2 Samuel 5.9). Arauna était sans doute un descendant des Jébusiens qui avaient occupé autrefois cette collineâ¯; il était devenu membre du peuple de Dieu.
Verset 17
De son palais voisin, dans la cité de David, le roi aperçoit cette manifestation menaçante. La sincérité de son repentir se montre dans la manière dont il prend sur lui et sur les siens toute la responsabilité du péché qui attire ce châtiment. Dâaprès 1 Chroniques 21.16, il avait convoqué les Anciens pour adresser avec eux sa supplication à lâÃternel.
Verset 18
En réponse à cette prière, Gad est alors envoyé à David pour lui indiquer le moyen de salutâ¯: lâholocauste expiatoire à offrir sur un autel dressé exprès au lieu même dâoù lâange vient de commencer à frapper la ville.
Verset 20
Et Arauna regarda. Dâaprès les Chroniques il foulait du blé avec ses fils et ce fut au moment où David approchait avec son cortège, quâil se retourna de son côté et vit lâange.
Sortitâ¯: de lâaire entourée dâune palissade. On plaçait les aires au sommet des collines, où le courant dâair emportait la paille.
Verset 22
Les bÅufs⦠et les chars, avec lesquels Arauna était occupé à fouler le blé.
Verset 23
Je veux lâacheter. Tout sacrifice de victime nâétant de la part de celui qui lâoffre quâune image de lâoffrande quâil fait de sa propre personne, doit être pris sur son avoir.
Cinquante sicles dâargentâ¯: environ 800 grammes. Les Chroniques disent six cents sicles dâor, soit près de 10 kg dâor. On a supposé que les cinquante sicles ne se rapportaient quâà lâaire et aux objets nécessaires pour le sacrifice et que les six cents sicles dâor servirent ensuite à acheter tout lâemplacement. Dans 1 Chroniques 21.25, il est dit en effetâ¯: pour la place.
Verset 25
Sacrifices dâactions de grâces. David rend grâces immédiatementâ¯; car le moyen prescrit par Dieu ne pourra quâêtre efficace.
Apaisé⦠La maladie cessa non seulement à Jérusalem, mais aussi dans toute la terre dâIsraël.
Il faut encore remarquer sur ce récit deux chosesâ¯:
Conclusion
Le premier livre de Samuel présente, dans la personne de Samuel et de David, lâentrée sur la scène de lâhistoire des deux charges théocratiques, le prophétisme et la royauté, qui devaient collaborer avec celle du sacerdoce. Le second livre est spécialement consacré aux quarante années du règne de David.
David est le vrai fondateur de la royauté israélite. Après les égarements de Saül, il a ramené à lâétat normal la souveraineté établie au sein du peuple de Dieu. Il a été, comme il est dit 1 Samuel 13.14 lâhomme selon le cÅur de Dieu, non que ce titre doive servir, aux yeux de lâÃcriture, à atténuer ou à excuser ses fautes. Elles sont au contraire signalées, stigmatisées dans le récit biblique avec une franchise et une rigueur qui ne laissent rien à désirer. Rien de plus faux que ce que lâon a osé dire dâune sorte de pacte conclu entre lâÃternel et David, au moyen duquel le premier passait tout au second, pourvu que celui-ci voulût bien le reconnaître et lâadorer. Quand Nathan, après avoir raconté à David un trait odieux, lui dit de la part de Dieuâ¯: Tu es cet homme-là , quand en vertu de la sentence prononcée par David lui-même il lui déclare quâil a mérité la mort et que son humiliation seule le préserve de ce châtiment, quand il lui annonce la mort prochaine du fils, enfant de lâadultère, quâil lui reproche dâavoir donné occasion aux ennemis de lâÃternel de blasphémer, nâest-il pas clair que Dieu ne fait pas cause commune avec les péchés de David et que le favoritisme quâon reproche à Jahvé, nâest quâune invention fantaisisteâ¯? Certes, la Bible ne couvre point les péchés de David. Mais voici en quoi, malgré de si grandes fautes, il est pourtant resté lâhomme selon le cÅur de Dieuâ¯: Tout roi quâil était, il a accepté les reproches des messagers divins, Nathan et Gad. Il a donné gloire à lâÃternel par sa repentance et son humiliation profondes, par lâacceptation humble des châtiments que Dieu lui infligeait, par son recours à la grâce et les relèvements qui lâont suivi et par la docilité avec laquelle il a consenti à renoncer à ses pensées les plus chères pour se faire lâinstrument de celles de Dieu. Et câest ainsi que, selon lâexpression de saint Paul, il est mort après avoir accompli tout le dessein de lâÃternel envers son peuple.
Câest lui qui a proprement constitué et organisé ce peuple. Comme le dit lâhistorien Heeren, jusquâà lui la nation nâétait encore quâun peuple adonné à lâagriculture et au soin des troupeaux, sans richesse et sans luxe. Sous David, une réforme totale se produisit. En effet, non seulement lâÃtat fut accru par des guerres heureuses, dans lesquelles David se montra personnellement lâun des plus vaillants de lâarméeâ¯; mais encore un gouvernement régulier fut institué, une armée organisée, sous des chefs qui servaient à tour de rôle, chacun un mois par année, à la tête dâun corps de troupes de vingt-quatre mille hommesâ¯; outre cela une garde du corps se tenait constamment aux ordres du souverain. Des ministres furent établis, chargés de diriger chaque branche de lâadministration, les impôts furent régularisés, lâexploitation des domaines royaux remise à des employés de confiance, un chef général de lâarmée établi et des conseillers privés attachés à la personne du roi.
Mais David réussit surtout par son ardente piété à élever le niveau spirituel de son peuple. Son amour pour lâÃternel éclata dans le zèle et dans la persévérance avec lesquels, au travers de tous les troubles extérieurs et intérieurs de son règne, il poursuivit le dessein de rassembler tous les matériaux destinés à la construction du temple, et cela, lors même quâil lui avait été dit que ce ne serait point lui qui aurait lâhonneur dâaccomplir cet ouvrage cher à son cÅur. Les sentiments qui remplissaient son âme se montrèrent également dans ses psaumes destinés à être chantés par les Lévites et par le peuple (psaume donné au maître-chantre) et dans lesquels aujourdâhui encore le fidèle de la nouvelle alliance trouve une expression vivante de lâadoration, de la repentance ou de la confiance qui émeut son cÅur. Nous savons bien que tous les chants du psautier ne sont pas de David et que, même parmi ceux que les titres lui attribuent, il en est à lâégard desquels on peut discuter. Mais il en est certainement plusieurs, tels que le Psaume 18 dont lâorigine nous est racontée 2 Samuel 22.1, ou le Psaume 23, fidèle reflet de la vie de berger que David avait menée autrefois, qui portent en eux-mêmes la signature de leur auteur. Il serait dâailleurs bien étrange que celui qui était appelé le chantre aimable dâIsraël (2 Samuel 23.3) nâeût pas chanté du tout.
On a dit de David (M. Coquerel) quâil est un des hommes qui ont le plus contribué à préparer lâÃvangile. Sa vie entière figure, en effet, comme celle de peu dâautres, les détresses et les victoires de lâHomme de douleur, du vrai Roi dâIsraël. La conquête de Jérusalem et son élévation au rang de capitale, lâachat de lâemplacement du temple, lâorganisation du culte national, la prépondérance décidée acquise à la foi monothéiste, lâattente du Messie qui devait sortir de sa famille conformément à la promesse de Nathan, répandue dans le peuple et exprimée dâune manière sublime dans les Psaumes 2 et 110, ont plus contribué que toutes les victoires et institutions politiques de David et toutes les magnificences de Salomon, à préparer le cÅur des croyants israélites à reconnaître et à accueillir le Fils de Dieu.
Cette histoire du règne de David est écrite avec une telle finesse psychologique, une connaissance si profonde des caractères, une telle abondance de renseignements précis, une intelligence si claire de lâenchaînement des causes et des effets, que Renan nâhésite pas à déclarer que nous possédons certainement dans lâhistoire de David plus dâune page du temps de David même. Saül, Jonathan, Abner, Joab sont des figures vivantes, telles que nâen présente aucun roman. David lui-même, avec ses chutes, ses larmes et ses relèvements, est un être de chair et dâos et non un héros de légende. à quelque époque quâait été rédigé le livre que nous venons dâétudier, nous sommes bien assurés, en nous en séparant, quâun fragment important de la grande histoire du règne de Dieu vient de passer sous nos yeux.