Lectionary Calendar
Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 12". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/2-samuel-12.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 12". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-31
Plan du commentaire biblique de 2 Samuel 12
Une année environ s’était écoulée depuis les crimes commis par David. Il a retracé lui-même l’histoire de sa vie intérieure durant cette période dans Psaumes 32.3-4 : Aussi longtemps que je me suis-tu, mes os se sont consumés, je n’ai fait que crier tout le jour ; jour et nuit ta main s’appesantissait sur moi ; ma vigueur était devenue comme une sécheresse d’été.
Il ne voulait pas confesser sa faute et cherchait à endormir sa conscience, sans y réussir. L’intervention de Nathan mit fin à cet état d’aveuglement volontaire et de silence obstiné vis-à -vis de Dieu. Dans cette mission de Nathan, le prophétisme israélite nous apparaît dans toute sa grandeur. Ce ministère ne consistait pas seulement à annoncer au peuple les châtiments divins que Dieu lui réservait dans l’avenir, mais aussi à intervenir dans le présent comme organe de la sainteté divine, et cela, même vis-à -vis des personnages les plus respectés et les plus puissants. En se servant du moyen de la parabole, Nathan amène David à prononcer sans le savoir sa propre condamnation. David n’hésite pas à se reconnaître coupable et coupable sans circonstances atténuantes. Il accepte le châtiment que l’Éternel lui infligera, quel qu’il soit. C’est pourquoi l’Éternel l’atténue en lui remettant la peine de mort qu’il avait doublement méritée, mais sans renoncer pourtant à le frapper de la manière la plus sensible. L’enfant de l’adultère doit mourir.
Verset 3
Bochart raconte qu’encore aujourd’hui les Arabes élèvent parfois chez eux une brebis choisie, qui va et vient dans la maison, comme chez nous un petit chien, jouant avec les enfants et mangeant de leur main.
Verset 4
Il ne faut pas chercher à appliquer au cas de David tous les détails renfermés dans ces versets, mais s’en tenir à l’idée principale, celle du rapt violent commis par David déjà comblé de tant de biens.
Verset 5
La conscience de David parle sans hésitation, car il est désintéressé dans la question.
À mérité la mort, littéralement : est le fils de la mort. David dit-il cela simplement au point de vue du droit ou entendait-il que cette peine dût être réellement appliquée après que la restitution des quatre brebis aurait eu lieu ? La parole de Nathan, verset 13, fait présumer le second sens.
Verset 6
Quatre fois la brebis : conformément à la loi de la restitution (Exode 22.4).
Verset 8
J’ai mis les femmes… En Orient le successeur devient héritier du harem de son prédécesseur et c’est même là une mesure politiquement importante ; comparez 2 Samuel 16.21 ; 1 Rois 11.22. Il n’est dit nulle part que David ait pris aucune des femmes de Saül ; mais d’après l’usage oriental il en aurait eu le droit.
J’y aurais encore ajouté : Tu aurais même pu choisir encore parmi les filles de Juda et d’Israël celles que tu aurais désirées pour femmes. Tout ce passage implique évidemment la permission de la polygamie comme concession aux usages orientaux de ces temps ; comparez sur ce point Matthieu 19.1-8.
Verset 10
L’épée ne se retirera jamais. On le verra par les morts sanglantes d’Amnon, d’Absalom, d’Adonija, trois fils de David. Ces morts furent sans doute occasionnées par les péchés de ces jeunes princes ; mais le développement du péché dans la famille de David fut certainement en relation avec les péchés de David lui-même.
Verset 11
De ta maison même. Comparez l’inceste d’Amnon et la révolte d’Absalom.
Verset 12
À la face du soleil : comparez 2 Samuel 16.21. La vérité, longtemps retenue par David, devra enfin éclater au grand jour (Luc 12.2).
Verset 13
J’ai péché. La couche d’endurcissement dont il avait si longtemps enveloppé son cœur est brisée. C’est à ce moment que s’applique la parole du Psaumes 32.5.
Contre l’Éternel. Son double forfait à l’égard d’Urie lui apparaît maintenant sous son vrai jour, comme crime non plus seulement contre l’homme, mais contre l’Éternel qui l’avait comblé de bienfaits. C’est dans cette disposition que David a composé le Psaume 51 et prononcé ces mots : J’ai péché contre toi, contre toi proprement.
Verset 14
Le fils qui t’est né mourra. Le savoir prophétique de Nathan se montre ici clairement.
Verset 15
Rentra chez lui : laissant David seul avec son Dieu, livré aux amertumes de l’humiliation la plus profonde ; il voit avec horreur le sang d’Urie et celui des fidèles guerriers israélites qu’il a sacrifiés à sa coupable passion, s’élever en témoignage contre lui et il s’écrie dans son effroi (Psaumes 51.14) : Ô Dieu, délivre-moi de tant de sang.
Verset 16
Et David alla prier. Ces mots et le mot : il vint, qui suit semblent prouver qu’il s’en alla dans la tente qui servait de tabernacle.
Verset 24
Salomon, homme de paix. Ce nom provenait sans doute de la parole adressée par l’Éternel à David : Il te naîtra un fils qui sera un homme de repos. Salomon sera son nom et je ferai venir sur Israël la paix et le repos pendant sa vie (1 Chroniques 22.9).
Et l’Éternel l’aima : en le comblant, plus que tous les autres fils de David, de tous les dons et de tous les biens propres à orner la position princière.
Verset 25
Jédidja, bien-aimé de l’Éternel. Nathan lui donna ce nom à la vue des qualités extraordinaires de l’enfant dont l’éducation lui avait été confiée.
À cause de l’Éternel : qui témoignait d’une manière si éclatante de son amour pour lui. Nathan fait ainsi intervenir dans la dénomination de l’enfant la mention du nom de l’Éternel qui manquait au nom de Salomon.
Verset 26
La ville royale. Cette expression ne désigne pas la totalité de la ville. Le mot de ville en hébreu désigne souvent un quartier particulier ; ainsi 2 Rois 10.25. Il s’agit ici du quartier de Rabba où se trouvait la résidence royale. Il est appelé, verset 27, la ville des eaux, parce que c’était là que se trouvaient les sources abondantes du Jabbok supérieur qui arrosent cette vallée. De la ville basse ces eaux coulaient vers la forteresse, au pied de laquelle passait le torrent. Joab désigne ce quartier comme le quartier des eaux pour faire comprendre à David qu’étant maître de cette partie de la ville, la citadelle sera bientôt forcée de se rendre.
Verset 28
Campe contre la ville : contre la forteresse qui seule tenait encore. Rabba était dans un vallon bordé au nord et au sud par de hautes chaînes de collines ; la forteresse ou ville haute occupait la chaîne septentrionale, sur laquelle les voyageurs modernes et en particulier Tristram, ont retrouvé de vastes ruines.
Verset 30
Le roi s’était sans doute réfugié avec ses trésors dans la forteresse.
Un talent d’or, ce qui fait un poids de plus de 40 kg. Si l’on pense que le roi ne pouvait porter une semblable couronne, on peut admettre qu’elle était simplement suspendue au-dessus de sa tête. Cependant le sens littéral paraît plus naturel dans les mots suivants : On la mit sur la tête de David et un homme vigoureux pouvait certainement porter pendant quelques instants un pareil fardeau. Au lieu de : leur roi (malcâm), les Septante paraissent avoir lu Milcom, le nom du dieu des Ammonites. Mais David ne se serait pas fait un ornement d’un objet consacré à une idole.
Verset 31
Quant aux habitants : les défenseurs de la forteresse.
Il les mit sous des scies… Ce supplice affreux n’était pas contraire aux usages du temps. Il fut sans doute motivé par la conduite cruelle des Ammonites envers les peuples vaincus ; comparez Amos 1.13 : Ils ont fendu le ventre des femmes enceintes de Galaad. Cependant un grand nombre de savants ont pensé que David les avait seulement condamnés aux travaux forcés pour la fabrication des instruments de fer. Les termes du texte se prêtent difficilement à cette interprétation.
Fours à briques. Cette traduction est due à une correction du texte. Le mot employé (Malken) pourrait être envisagé comme une forme du nom Moloch ; le sens serait : Faire passer par Moloch, c’est-à -dire par sa statue rougie au feu, dans les bras de laquelle les Ammonites jetaient parfois leurs propres enfants.
Toutes les villes : celles qui étaient fortifiées et qu’il fallut prendre d’assaut.