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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Zephaniah 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/zephaniah-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Zephaniah 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-18
Chapitre 1er
Chapitres 1 à 2 â Le grand jour de lâÃternel
Chapitre 1er: Jugement général tombant sur la création tout entière; sur Juda et Jérusalem; sur les hommes vivants.
Jugement général tombant sur la création. v. 2, 3
«Jâôterai, jâenlèverai tout de dessus la face de la terre, dit lâÃternel. Je détruirai les hommes et les bêtes, je détruirai les oiseaux des cieux et les poissons de la mer, et les pierres dâachoppement avec les méchants, et je retrancherai lâhomme e dessus la face de la terre, dit lâÃternel» (v. 2, 3).
Ces versets annoncent un jugement général, en contraste avec le jugement qui atteint Juda et Jérusalem, au v. 4, mais aussi en intime liaison avec lui. En effet, le jugement de Juda est dâautant plus solennel quâil a péché de la même manière que les nations. La nature de ce péché commun est mentionnée au v. 17: «Ils ont péché contre lâÃternel», et les objets détruits par le jugement nous indiquent quelle en était la cause. Nous y trouvons les quatre grandes classes des êtres vivants, formant, selon la Bible, lâensemble de la création animée: les hommes, les bêtes (comprenant le bétail, ce qui rampe, et les bêtes de la terre), les poissons de la mer et les oiseaux des cieux (Gen. 1). Pourquoi cette destruction? Le chap. 4 du Deutéronome (v. 16-19) nous lâapprend. LâÃternel avait recommandé à son peuple de se garder soigneusement de lâidolâtrie des nations, car, dit-il, «vous nâavez vu aucune forme au jour où lâÃternel vous parla du milieu du feu, à Horeb, â de peur que vous ne vous corrompiez, et que vous ne vous fassiez quelque image taillée, la forme dâune image quelconque, la figure dâun mâle ou dâune femelle, la figure de quelque bête qui soit sur la terre, la figure de quelque oiseau ailé qui vole dans les cieux, la figure de quelque reptile du sol, la figure de quelque poisson qui soit dans les eaux, au-dessous de la terre» et de peur «que tu ne lèves tes yeux vers les cieux et que tu ne voies le soleil, et la lune et les étoiles, toute lâarmée des cieux, et que tu ne te laisses séduire et ne te prosternes devant eux et ne les serves». Telle avait été la pratique des nations qui avaient «changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance de lâimage dâun homme corruptible et dâoiseaux et de quadrupèdes et de reptiles» (Rom. 1:23). Aussi lâÃternel allait détruire toutes ces «pierre s dâachoppement», les animaux et lâhomme, dont ils avaient fait des idoles, et il retrancherait «les méchants» qui sâétaient livrés à leur culte. Mais quâadviendrait-il de Juda?
Jugement de Juda et de Jérusalem. v. 4-13
«Et jâétendrai ma main sur Juda et sur tous les habitants de Jérusalem; et je retrancherai de ce lieu le reste de Baal et le nom des Camarim, avec les sacrificateurs; et ceux qui se prosternent sur les toits devant lâarmée des cieux, et ceux qui se prosternent devant lâÃternel, qui jurent par lui et qui jurent par leur roi (Malcam); et ceux qui se détournent de lâÃternel, et ceux qui ne cherchent pas lâÃternel, et ne sâenquièrent pas de lui.»
On pourrait sâétonner de voir, en plus dâun endroit des prophéties, les menaces les plus sévères proférées contre le peuple, au moment même où un roi selon le cÅur de Dieu vient interrompre la série des mauvais rois de Juda; mais il faut se souvenir que les Réveils, tels que celui dâÃzéchias et de Josias, nâavaient pas changé lâétat moral du peuple, comme notre prophète lui-même en témoigne. Il en est du reste ainsi de tous les Réveils. Sâils sont un appel sérieux aux hommes de se convertir, leur faillite invariable prouve que le monde ne veut décidément pas de Dieu. Sans doute les Réveils produisent, par la grâce de Dieu, un arrêt momentané dans lâexécution des jugements, aussi longtemps que Dieu rassemble des âmes par la prédication de lâÃvangile, et ainsi le jugement, comme nous le voyons de nos jours, nâarrive pas encore à son apogée. Il en est comme du frein qui ralentit la course, mais nâempêche pas lâattelage dâatteindre le fond de la vallée. De plus, nâoublions pas que, si lâhomme jette volontiers le voile de lâoubli sur son passé, ce dernier reste tout entier présent devant Dieu. Lâidolâtrie de Juda, sous Manassé, alors même que le roi avait été restauré par le jugement, cette idolâtrie nâétait pas oubliée. Sous Josias, une réforme eut lieu, mais non une repentance véritable du peuple. Rien nâétait plus éloigné de la repentance que lâhabitude de concilier le culte des idoles avec celui du vrai Dieu, dâun Dieu qui ne peut supporter «lâiniquité et la fête solennelle» (Ãsaïe 1:13). Dâautre part, les Réveils sont lâoccasion dâune immense bénédiction: des âmes sont sauvées, retirées du monde, et forment un Résidu fidèle au milieu de lâinfidélité générale. Il en sera ainsi jusquâà la fin. Le Résidu juif et celui des nations nâauront pas dâautre origine que des Réveils provoqués par la «prédication de la justice» à Jérusalem (Dan. 12:3), et par «lâévangile du royaume» en Israël et parmi les nations (Matt. 24:14).
De fait, la réforme de Josias nâa fait que transformer le mauvais état moral du peuple en un état beaucoup pire. Dieu hait lâidolâtrie, mais il hait davantage encore le mélange de son culte avec celui des idoles. Un cÅur complètement étranger à Dieu, une âme plongée dans les ténèbres et qui nâa jamais reçu une révélation directe de la lumière divine, sont moins coupables que ceux qui, connaissant la vérité, lâassocient aux pratiques du paganisme, et nâoublions pas que cet état, dont la maison juive reste encore de nos jours purifiée pour un temps, se rencontre aujourdâhui dans ce quâon appelle le monde chrétien. Le sévère jugement de Dieu tomba jadis sur Israël pour avoir célébré «une fête à lâÃternel» en présence du veau dâor. Il en était de même pour les veaux de Dan et de Béthel. Le peuple, en adorant les idoles, avait une certaine connaissance du vrai Dieu, mais ce mélange était précisément ce que Dieu abhorrait en Juda, et le Réveil nâavait pas eu pour la nation dâautre résultat que celui-là . Le culte de Baal avait certainement perdu de sa popularité, mais sans disparaître entièrement, car notre prophète parle du reste de Baal (v. 4), mais la diminution de lâidolâtrie nâest pas un retour à Dieu. Personnellement, Josias avait entièrement rompu avec Baal et conduisait le peuple dans cette voie, mais ce dernier, sâarrêtant à moitié chemin, avait fait un compromis. Les sacrificateurs du vrai Dieu marchaient côte à côte avec les Camarim, prêtres de Baal; les robes blanches et les robes noires se croisaient dans les rues de Jérusalem. Dâautres cultes, moins grossiers en apparence, continuaient à séduire le peuple. Il «se prosternait sur les toits devant lâarmée des cieux», culte que Josias ne pouvait entièrement contrôler, ni interdire. Maintenant que la loi avait été retrouvée dans le temple, Israël avait pu se convaincre de ce que Dieu pensait de ces pratiques idolâtres. La bonté de Dieu avait donné les astres «en partage à tous les peuples sous tous les cieux pour donner de la lumière sur la terre» (Deut. 4:19; Gen. 1:14-17), et les hommes, prenant pour maîtres les astres institués pour les servir, «se prosternaient également devant lâÃternel». Ils donnaient à la créature, aux choses inanimées, la même autorité, quâau Créateur des cieux et de la terre. Ãtrange aberration! Mais de quoi lâhomme pécheur nâest-il pas capable? Le péché lâa séparé dâun Dieu quâil ne connaît plus! Le prophète ajoute: «Et ceux qui jurent par lui et qui jurent par leur roi.» Toujours même aberration! On prend Dieu à témoin, mais aussi Malcam, divinité des fils dâAmmon (Jér. 49:1, 3); on jure à la fois par Dieu et le diable. Mais il est encore une quatrième classe de transgresseurs, plus abominable que les autres: «Ceux qui se détournent de lâÃternel, et ceux qui ne cherchent pas lâÃternel et ne sâenquièrent pas de lui.» Ils se retirent, après lâavoir connu, du Dieu qui dit: «Si quelquâun se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui.» Se détourner de Dieu, câétait se tourner vers la perdition, choisir lâenfer plutôt que Lui (Héb. 10:38, 39). Une religion hybride, qui veut concilier le monde et Dieu, conduit toujours, en fin de compte, à ce péché «volontaire» pour lequel «il ne reste plus de sacrifice, mais une certaine attente terrible de jugement et lâardeur dâun feu qui va dévorer les adversaires» (Héb. 10:27). «Se détourner de lâÃternel», tel sera lâétat du peuple juif apostat au dernier jour. Ayant retrouvé pour un temps le sacrifice continuel â le culte juif dans son temple rebâti â le peuple se laissera séduire par les «prodiges de mensonge» de «lâhomme de péché» et «prendra plaisir à lâinjustice» (2 Thess. 2). Ces incrédules «courront après un autre», comme il est dit au Ps. 16:4, «et leurs misères seront multipliées». Un dernier trait les caractérise: «ils ne sâenquièrent pas de Lui.» Sâil y a quelque chose de pire que lâimpiété qui sâélève contre Dieu, câest peut-être lâindifférence. Dieu est pour de tels hommes une quantité négligeable. Absorbé par les convoitises du monde, le pécheur en cherche lâattrait pour satisfaire les besoins de son cÅur, car, malgré tout, ne pouvant être sans besoins, il les oriente vers le mal, sans se rendre compte quâil marche ainsi vers lâobscurité des ténèbres éternelles. De tels hommes ne sâenquièrent pas de Dieu. On sâenquiert dâun homme dont le nom, la valeur morale ou les actes, excitent lâintérêt; on voudrait apprendre les moindres incidents de sa vie, tout ce qui concerne sa personne, son entourage, sa maison, sa famille; on désire connaître ses opinions et ses discours mais, quand le nom de Dieu est prononcé, qui sâintéresse à Lui? En vérité, lâindifférence est pire que la haine!
«Fais silence, devant le Seigneur, lâÃternel! car le jour de lâÃternel est proche; car lâÃternel a préparé un sacrifice, il a sanctifié ses conviés. Et il arrivera, au jour du sacrifice de lâÃternel, que je punirai les princes et les fils du roi, et tous ceux qui se vêtent de vêtements étrangers. Et je punirai, en ce jour-là , tous ceux qui sautent pardessus le seuil, ceux qui remplissent la maison de leur seigneur de violence et de fraude» (v. 7-9).
Au v. 2-6, lâÃternel avait annoncé quâil retrancherait toutes les pierres dâachoppement parmi les nations et en Israël, ainsi que les hommes qui commettent ces abominations. Il avait insisté tout spécialement sur le caractère aggravant de lâidolâtrie en Israël, qui osait allier le culte de Dieu avec des idoles. Maintenant nous assistons à lâexécution de la sentence. Elle atteindra en premier lieu Jérusalem, car la culpabilité se mesure aux privilèges dont on jouit.
«Fais silence devant le Seigneur, lâÃternel!» Qui nâa pas assisté au silence impressionnant, précurseur dâune catastrophe atmosphérique? Tout à coup, la foudre tombe, le tonnerre éclate; un vent impétueux se lève, brisant tout sur son passage. Ce silence était le prélude dâun ouragan déchaîné que rien nâarrêtera désormais, le signe dâune chose inexorable. Il en est de même ici. Plus dâexcuse à présenter, plus de repentance hâtive à chercher, plus de supplications à faire! Lâarrêt, depuis longtemps suspendu, sâexécute soudain. Amos, mentionnant les mêmes circonstances, le jugement de Jérusalem par Babylone, dit aussi: «Silence» (6:10), mais lorsque le jugement est exécuté et quâil ne reste plus personne. Ici nous sommes au moment où il va lâêtre, où, comme dit Nahum, «câest arrêté» (2:7). Quand le jour de lâÃternel commence, il est trop tard, et tout espoir est perdu. En Hab. 2:20, il est dit: «Silence» quand, après lâexécution de lâarrêt, on voit lâÃternel «dans le palais de sa sainteté». Il a établi son règne; il habite de nouveau son temple. Le monde entier reconnaît que le jugement était juste, et comprend quâil était nécessaire pour que Dieu fût enfin glorifié.
Ce jour terrible de lâÃternel â le jour du Seigneur, le jour du Fils de lâhomme dans le Nouveau Testament â est toujours celui du jugement. Nous trouvons ici une certaine gradation dans ce terme: «Le jour de lâÃternel est proche» (v. 7); câest, pour ainsi dire, le jugement historique de Jérusalem par Babylone. «Le grand jour de lâÃternel est proche; il est proche et se hâte beaucoup» (v. 14). Ce mot sâétend au jugement prophétique et final. «Le jour de la colère de lâÃternel est à la porte» (2:2); le terme embrasse à la fois le jugement présent et futur de Jérusalem et de toutes les nations. Comme jugement prophétique, ce jour est lâheure de lâépreuve qui doit arriver sur la terre habitée tout entière, et celui de la grande tribulation.
«Car lâÃternel a préparé un sacrifice.» On trouve la même image en Ãs. 34:6, 7, en Ãzéch. 39:17-20, au sujet de lâAssyrien, et en Abd. 16, au sujet dâÃdom. Câest le grand souper de Dieu dâApoc. 19:17, mais ici, en rapport avec le jugement historique, exécuté sur Jérusalem par Babylone, et précurseur dâun jugement plus terrible au dernier jour. Il est utile et salutaire pour nous dâêtre familiers avec les jugements de Dieu. Sans doute, en ce qui nous concerne, nous avons appris que le jugement est tombé sur Christ à la croix, afin de nous délivrer nous-mêmes en nous ouvrant la porte de la grâce; mais, je le répète, il nous est salutaire de contempler les jugements de Dieu sur le monde, afin que nous apprenions à être réellement étrangers à lâordre de choses sur lequel ils tomberont. Nous serons ainsi remplis de la crainte de participer en quelque manière au train du monde, comme Lot, malgré lâassurance parfaite que nous avons dâêtre délivrés de la colère qui vient.
Dâautre part, nâoublions pas que le sacrifice du jugement aura pour suite un sacrifice de prospérités au jour où, sur la montagne de Sion, et à Jérusalem, lâÃternel fera aux nations «un festin de choses grasses, un festin de vins vieux, de choses grasses moelleuses, de vins vieux bien épurés» (Ãsaïe 25:6, 7). Au jour du sacrifice judiciaire, lâÃternel «punira les princes et les fils du roi, et tous ceux qui se vêtent de vêtements étrangers». Ils étaient, de par lâÃternel, les conducteurs, responsables de diriger le peuple. Le roi lui-même nâest pas mentionné ici, car Josias, chef du Résidu fidèle, était mis à lâabri selon la prophétie de Hulda (2 Chron, 34:27, 28); il est question de ses successeurs. Ceux-là se vêtaient de vêtements étrangers, ainsi que leurs imitateurs. Adopter les coutumes, même extérieures, des nations, câétait adopter leur luxe (Amos 6:3-6), auquel venaient nécessairement sâajouter les accompagnements moraux de leurs habitudes efféminées.
«Et je punirai, en ce jour-là , tous ceux qui sautent par-dessus le seuil, ceux qui remplissent la maison de leur seigneur de violence et de fraude» (v. 9).
1 La seconde punition atteint ceux qui ajoutent à des pratiques superstitieuses (voyez 1 Sam. 5:5) la violence et la fraude comme les nations elles-mêmes (Hab. 2:17). Toutes ces choses faisaient partie des mÅurs de Babylone, dont Jérusalem allait devenir la proie.
Les versets 10 et 11 annoncent la destruction de Jérusalem par le Chaldéen. De tous côtés, lâennemi lâenvahira, mais cette calamité enlèvera aussi le commerce et toutes les richesses du peuple juif, dâun «peuple de marchands» qui avait les mêmes mÅurs et aspirations que le peuple de Canaan ou la masse des trafiquants étrangers. «Et il y aura, en ce jour-là , dit lâÃternel, le bruit dâun cri venant de la porte des poissons, et un hurlement venant du second quartier de la ville, et un grand fracas venant des collines. Hurlez, habitants de Mactesh, car tout le peuple de Canaan sera détruit, tous ceux qui sont chargés dâargent seront exterminés. Et il arrivera, en ce temps-là , que je fouillerai Jérusalem avec des lampes» (v. 10-12). Il ne sera pas laissé un seul coin inexploré de la capitale, pas un seul qui échappe au jugement de Dieu. Ses hommes seront exterminés, et tout ce quâelle contient livré au pillage.
«Je punirai les hommes qui reposent sur leurs lies, â qui disent dans leur cÅur: lâÃternel ne fera ni bien, ni mal» (v. 12). La troisième punition atteint ceux qui étaient accoutumés à un repos respectable que rien nâétait jamais venu troubler, ceux qui, nâayant pas été vidés de vase en vase, se croyaient à lâabri des calamités (Jér. 48:11). Le résultat de ce calme apparent et du repos dont ils avaient joui si longtemps, aurait dû les remplir de reconnaissance envers lâÃternel. Au lieu de cela, ils disaient: «LâÃternel ne fera ni bien, ni mal!» Ils concluaient, de leur bien-être, que Dieu est indifférent au mal ou au bien. Affreuse conclusion, qui nâest autre que celle des incrédules de la fin: «Où est la promesse de sa venue? Car, depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création» (2 Pierre 3:4). Ces indifférents, se reposant sur leur prospérité matérielle, nient que Dieu sâoccupe des affaires du monde et quâil y ait une rétribution de sa part. Tout leur bien-être prendra fin pour faire place à la désolation; leurs biens, patiemment amassés, deviendront la proie dâun autre, leurs richesses et leur confort, pour lesquels ils sâétaient donné tant de peine, ne serviront quâà enrichir leurs ennemis (Amos 5:11).
Jugement des vivants. v. 14-18
Les v. 14 à 18 nous font entrer dans les terreurs générales du grand jour de lâÃternel. Il se hâte beaucoup, mais, sâil commence par Jérusalem, ses flots déborderont de tous côtés. Ce sera le jugement des hommes sur la terre, appelé le jugement des vivants. Alors, quand lâÃternel fera entendre sa voix, les plus vaillants trembleront dâeffroi et pousseront des cris amers. Ce jour aura six caractères:
Ce sera en tout premier lieu un jour de fureur. La colère de Dieu ne sera plus seulement «révélée du ciel» (Rom. 1:18), mais exécutée. â Ce sera ensuite «un jour de détresse et dâangoisse â un jour de dévastation et de ruine â un jour de ténèbres et dâobscurité â un jour de nuées et dâépaisses ténèbres â un jour de trompette et de retentissement contre les villes fortifiées et contre les créneaux élevés». Ce jour aura pour nom: «la détresse.» Comme nous lâavons souvent observé dans lâétude des prophètes, la détresse sây rapporte toujours au temps de la fin, à la dernière demi-semaine de Daniel, où les jugements fondront sur le peuple juif. Ce sera «la détresse de Jacob», mais ce jour atteindra aussi toutes les nations pour lesquelles il sera le jour de lâépreuve générale et de la «grande tribulation». Dans ce jour, les hommes marcheront comme des aveugles (v. 17). Une énergie dâerreur leur sera envoyée pour quâils croient au mensonge (2 Thess. 2:11). Il nây aura plus pour eux aucun moyen possible de délivrance (v. 18), car, dit le prophète: «Ils ont péché contre lâÃternel.» Ils ont aimé le mensonge, commis lâiniquité, méprisé Dieu, passé indifférents devant sa grâce, estimé pour rien le salut de lâÃternel; ils ont adoré les idoles, se sont souillés avec toutes les abominations; pas une seule fois, entraînés par leurs convoitises, ils nâont pensé que Dieu considérait toute leur conduite; ils le tenaient pour indifférent, quand déjà lâorage de la vengeance sâaccumulait sur leurs têtes. Ils agissaient en insensés, «disant en leur cÅur: il nây a point de Dieu» (Ps. 14:1). Remarquez «en leur cÅur», non pas de leur bouche, car, sans croire en Dieu, on peut suivre encore certaines pratiques religieuses; mais ils ont agi et pensé comme si Dieu nâexistait pas. Grâce à Dieu, il nâen est pas ainsi de celui qui pense et agit par la foi. La Parole dit de lui: «Il faut que celui qui sâapproche de Dieu croie que Dieu est, et quâil est le rémunérateur de ceux qui le recherchent» (Héb. 11;6).
En Sophonie, il sâagit du témoignage rendu à lâÃternel par Israël au milieu des nations. Comme ensemble, ce témoignage nâavait pas produit de fruit, parce quâIsraël, loin dâêtre un peuple séparé pour lâÃternel au milieu dâune génération perverse, sâétait associé contre Dieu avec ceux qui le niaient ou le haïssaient. Tout comme les nations, Israël avait «péché contre lâÃternel»; et son péché avait annulé son témoignage. Aussi ce peuple était-il jugé en première ligne.
Si le jugement du peuple de Dieu a pour instruments les nations (v. 7-13), le jugement des nations viendra directement du ciel (v. 14). Le jour de lâÃternel est dâune haute importance pour nous, croyants. Pouvons-nous rien retenir des choses quâil est près de détruire? Sâil est vrai, dâune part, comme nous lâavons dit plus haut, que nous nâattendons pas le jour de lâÃternel, ou du Seigneur, il est vrai, dâautre part, que nous attendons le jour de Christ. Tel est lâaspect de ce jour, en ce qui nous concerne, jour dans lequel ceux qui ont rendu témoignage à Christ recevront une récompense, ou subiront une perte, selon le plus ou moins de fidélité de leur marche.