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Bible Commentaries
Proverbes 22

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versets 1-29

Chapitre 22:1-16

Versets 1-16

Une bonne renommée est préférable à de grandes richesses, et la bonne grâce à l’argent et à l’or (v. 1).

Il y a des bénédictions terrestres dues à des qualités morales. Les richesses donnent de la considération, une bonne renommée inspire le respect. L’argent et l’or procurent beaucoup de choses, mais pas l’amour et l’affection qu’inspire la bonne grâce.

Le riche et le pauvre se rencontrent: l’Éternel les a tous faits (v. 2).

Comme la différence entre le riche et le pauvre est insignifiante! Tous deux sont formés de la même manière, tous deux se rencontrent aussi dans la mort. En ces points ils sont parfaitement égaux. Et comme ils sont égaux à leur naissance et à leur fin, ils le sont aujourd’hui devant Celui auquel ils doivent leur origine. Job dit: «Celui qui m’a fait dans le sein de ma mère», n’a-t-il pas fait mon serviteur et ma servante, eux aussi, «et un seul et même Dieu ne nous a-t-il pas formés dans la matrice?» (Job 31:15).

L’homme avisé voit le mal et se cache; mais les simples passent outre et en portent la peine (v. 3).

L’homme avisé a les yeux ouverts pour voir venir le mal et se cacher avant d’en être atteint. L’homme privé de sens est incapable de discerner le danger. Il ne soupçonne pas les embûches, n’ayant pas les sens exercés à discerner le bien et le mal. Il y a toujours chez «le simple», du fait de son ignorance, une certaine confiance en lui-même, aussi il passe outre, et en porte la peine.

La fin de la débonnaireté, de la crainte de l’Éternel, c’est la richesse, et la gloire, et la vie (v. 4).

Nous avons vu au v. 1 ce que les hommes désirent et ce que le fils de la sagesse possède. Au v. 2 un homme n’est pas supérieur à l’autre aux yeux de Celui qui les a faits. Le v. 3 parle du chemin de la ruine. Le v. 4 nous montre à quoi aboutissent la débonnaireté et la crainte de l’Éternel. Un débonnaire est un homme qui est humble et n’a aucune confiance en lui-même. Il est le contraire du simple au v. 3; mais il est simple de cœur. Il donne à l’Éternel la place qui lui appartient et garde celle que Dieu lui donne; il aime ce que l’Éternel aime et hait ce que Dieu hait, car c’est en cela que consiste la crainte de l’Éternel. La débonnaireté s’identifie dans ce passage avec la crainte et en est inséparable. Au chap. 21:21: «Qui poursuit la justice et la bonté trouvera la vie, la justice et la gloire». Ici le débonnaire trouve la richesse, et la gloire, et la vie. La richesse, parce que les débonnaires hériteront de la terre (Matt. 5:5; Ps. 37:11). La gloire et la vie sont aussi des promesses en rapport avec le royaume.

Il y a des épines, des pièges, sur la voie du pervers; celui qui garde son âme s’en éloigne (v. 5).

La voie du pervers porte son châtiment avec elle; le méchant y trouve des épines qui le déchirent, des pièges qu’il ne peut éviter. Celui qui veille sur son âme s’éloigne de cette voie, sachant qu’il y trouvera, non la paix, mais douleur et tourment.

Élève le jeune garçon selon la règle de sa voie; même lorsqu’il vieillira, il ne s’en détournera point (v. 6).

Il faut au jeune garçon cette discipline dès le début de sa vie, elle comporte une règle et il doit être élevé à la suivre. Lorsque vient la maturité le pli est pris et se conservera même dans la vieillesse. Sous cette direction les habitudes prises sont donc dignes d’une grande estime.

Le riche gouverne les pauvres et celui qui emprunte est serviteur de l’homme qui prête (v. 7).

Le riche use de ses avantages matériels sur les pauvres pendant la durée de la vie, car, v. 2, au début et à la fin ils se rencontrent. On s’asservit au riche quand on lui emprunte. C’est le contraire de la débonnaireté et de la crainte de Dieu qui donnent la richesse au v. 4.

Qui sème l’injustice moissonnera le malheur, et la verge de son courroux prendra fin (v. 8).

On récolte cependant toujours ce qu’on a semé (Job 4:8). Les richesses ne font pas le riche prospère; c’est la justice qui moissonne le bien. Dieu peut employer l’injuste comme verge de son courroux; elle prendra fin et «le bâton de la méchanceté ne reposera pas sur le lot des justes» (Ps. 125:3).

L’œil bienveillant sera béni, car il donne de son pain au pauvre (v. 9).

Autres sont les principes divins. L’esprit de bienveillance en fait partie et sera béni. Dieu tient compte de ce qui est fait pour le pauvre. Il ne s’agit pas ici de richesses à administrer, mais de partager avec le pauvre ce qui nous fait vivre, notre subsistance. Dieu regarde au cœur.

Chasse le moqueur, et la querelle s’en ira, et les disputes et la honte cesseront (v. 10).

Le moqueur, cet élément qui est complètement étranger à Dieu, qui dit dans son cœur: «Il n’y a point de Dieu» et qui sera à jamais banni de Sa présence, est le ferment qui entretient querelles et disputes, plus qu’il ne les fait naître. Il faut agir résolument à son égard, car il souffle sur le feu. Comment le fils de la sagesse pourrait-il admettre l’immixtion de l’incrédulité dans ses difficultés? Ne sont-elles pas, par là même, une honte? Disputes et honte cesseront dès que l’élément divin seul prévaudra.

Celui qui aime la pureté de cœur a la grâce sur les lèvres et le roi est son ami (v. 11).

Le caractère du juste est en opposition avec celui du moqueur au v. 10. Il aime la pureté de cœur et elle l’attire. Ses discours s’en ressentent; ils apportent la grâce et l’expriment. C’est un caractère que le roi apprécie; il est l’ami de tels hommes. Ils sont honorés par l’affection de Celui qui a la puissance et les récompenses en sa main, mais ce ne sont pas les récompenses qu’ils attendent; une telle amitié leur suffit. Combien tout cela nous parle de Christ (cf. 14:35)!

Les yeux de l’Éternel gardent la connaissance, mais il renverse les paroles du perfide (v. 12).

La connaissance est ici la personnification de la connaissance des pensées de Dieu chez ceux qui lui appartiennent. Comment l’Éternel ne les protègerait-il pas, puisque leur connaissance, tout incomplète qu’elle soit, correspond à la sienne? En revanche, les paroles du perfide, en contraste avec les paroles de la grâce au v. 11, seront renversées et n’auront aucun effet.

Le paresseux dit: Il y a un lion là dehors, je serai tué au milieu des rues (v. 13).

Voyez 26:13.

Après les paroles du perfide nous trouvons celles du paresseux. Combien ce caractère est contraire à l’Éternel! Lâche et pusillanime, il invente des obstacles impossibles pour se dispenser d’agir et de remplir ses devoirs. Lui seul peut imaginer de voir un danger dans les lieux où passe journellement toute l’activité banale des hommes.

La bouche des étrangères est une fosse profonde; celui contre qui l’Éternel est irrité y tombera... (v. 14).

Nous avons ici les paroles des femmes étrangères. La femme étrangère ne fait pas partie du peuple de Dieu, mais viole son union habituelle pour induire le peuple à la fornication. Ce fut le cas dans l’affaire de Baal-Péor. Le fils de la Sagesse est mis en garde contre elle et a besoin d’une continuelle vigilance pour échapper à ses pièges; mais malheur à celui qui a encouru le déplaisir de l’Éternel; il tombera dans la fosse profonde que la corruption du monde lui a préparée (voyez 5:1-11).

La folie est liée au cœur du jeune enfant; la verge de la correction l’éloignera de lui (v. 15).

Chez l’enfant qui n’a pas de réflexion, la folie est pour ainsi dire naturelle. Il ne s’agit nullement ici du péché originel, mais de ce qui, dès le jeune âge, doit être corrigé par l’instruction de la sagesse. Or dans ce cas l’enseignement ne conduit pas seul au but; il faut la verge de la correction pour que ce manque de réflexion soit éloigné et prépare les voies de la sagesse.

Celui qui opprime le pauvre, ce sera pour l’enrichir; et celui qui donne au riche, ce sera pour le faire tomber dans l’indigence (v. 16).

Il y a un grand profit pour le pauvre dans l’oppression qu’on fait peser sur lui; elle le forcera d’autant plus à déployer de l’énergie pour réparer ses pertes. Faire des dons au riche, c’est favoriser sa nonchalance et le pousser à sa ruine.

Il a été donné de ce passage plusieurs traductions et interprétations.

Résumé

Toutes les précieuses maximes contenues dans les v. 1-16 sont sans lien très apparent et semblent préparer le changement de structure que nous avons déjà rencontré dans la première partie des Proverbes et que nous allons retrouver ici.

Chapitre 22:17-29

Quatrième série — Chapitres 22 (v. 17) à 24 (v. 22)

Nous avons ici un changement important dans la disposition des maximes. Elles ne consistent plus, comme depuis le chap. 10, en versets balancés, composés chacun de deux parties (disposition que nous retrouverons plus tard), mais elles consistent, pour la plupart, en une série de versets, moins nombreux toutefois que ceux qui forment les neuf premiers chapitres.

Chapitre 22 (v. 17-29)

Versets 17-21

Ces versets servent d’introduction à cette division des Proverbes, tout en contenant l’exhortation qui découle de tout ce qui précède.

Incline ton oreille et écoute les paroles des sages, et applique ton cœur à ma science; car c’est une chose agréable si tu les gardes au dedans de toi: elles seront disposées ensemble sur tes lèvres. Afin que ta confiance soit en l’Éternel, je te les ai fait connaître à toi, aujourd’hui. Ne t’ai-je pas écrit des choses excellentes en conseils et en connaissance, pour te faire connaître la sûre norme des paroles de vérité, afin que tu répondes des paroles de vérité à ceux qui t’envoient? (v. 17-21)

Voir dans cette nouvelle division des Proverbes un recueil séparé qui ne soit pas de Salomon, ne nous semble nullement appuyé par ce seul mot «les paroles des sages» et par le v. 23 du chap. 24. Combien de fois nous est-il parlé des sages dans les chapitres qui précèdent? (Exemples: 12:18; 15:2). Salomon était plus sage qu’eux tous, mais ses pensées ne se séparaient pas des leurs.

Le fait est que dans ces chapitres c’est de nouveau la Sagesse qui parle à son fils (23:15, 19, 26; 24:13), qui le place sous l’instruction et lui fournit la connaissance (23:12), qui donne la première place chez lui à la crainte de l’Éternel (23:17; 24:21), qui enfin l’engage à se soumettre à la discipline du père et de la mère (23:22, 24,25).

Les versets 17-21 que nous avons cités en entier réveillent l’attention du fils après l’avoir occupée de beaucoup de questions de détail. Il est tenu non seulement d’écouter soigneusement, mais de laisser pénétrer dans son cœur la science que la Sagesse lui inculque par les paroles des sages. S’il fait cela, quel bonheur pour lui de les garder comme un vrai trésor! Alors, de l’abondance du cœur sa bouche parlera; les paroles «seront disposées ensemble sur ses lèvres», de manière à former un tout bien cohérent que les auditeurs pourront saisir. Mais une chose plus précieuse encore, c’est que ces paroles auront pour résultat d’ôter à celui qui les reçoit toute confiance en lui-même et de lui faire mettre toute sa confiance en l’Éternel. C’est en effet le résultat final des Proverbes où la Sagesse nous fraie un chemin dans ce monde, que seule une confiance incessante en notre Dieu pourra suivre. — Ces choses excellentes, Salomon nous les a écrites (v. 20). Elles sont sous nos yeux comme Parole inspirée, afin que nous puissions constamment y revenir. Elles ne sont pas des discours confiés à notre mémoire, mais nous pouvons y trouver chaque jour «la sûre norme des paroles de vérité», c’est-à-dire la loi certaine d’après laquelle nous avons à nous diriger pour marcher dans la vérité et avoir l’approbation de ceux qui nous l’ont confiée.

Versets 22-231

1 Depuis ici, sauf pour les versets isolés, le lecteur est prié de suivre le texte sur sa bible.

C’est une chose qui attire le jugement de Dieu de profiter du pauvre parce qu’il est pauvre, et de le piller, parce qu’étant dans le besoin il est obligé de passer par où veut celui qui l’opprime. Le pauvre, comme nous l’avons vu tant de fois, est l’objet spécial des soins de Dieu. Bienheureux celui qui le comprend (Ps. 41:2)!

Versets 24-25

Toute relation d’amitié avec l’homme colère ou violent est une association avec le monde, caractérisé par ce trait principal de sa nature. (Gen. 6:13). Si l’on a habituellement cet exemple sous les yeux, on ne tarde pas à l’imiter; l’âme est prise au piège et les pieds sortent du chemin de la sagesse.

Versets 26-29

Que le sage se garde de cautionner autrui (voyez 6:1-5 et autres). Celui qui se confie à l’homme et ne tient pas compte de Dieu attire le jugement de Dieu sur lui. Il sera dépouillé même du strict nécessaire (20:16; 27:13).

Ne recule pas l’ancienne borne que tes pères ont faite (v. 28).

Que le sage soit satisfait des limites marquées par ses pères sans se laisser aller à l’ambition et à la convoitise de les étendre; il sera ainsi porté à des actes déshonnêtes (voyez 23:10-11; Deut. 19:14; 27:17; Job 24:2).

As-tu vu un homme diligent dans son travail? Il se tiendra devant les rois, il ne se tiendra pas devant les gens obscurs (v. 29).

Qu’il soit, à l’inverse du paresseux, diligent dans son travail. Cela implique de la conscience. Les rois estiment cette activité et cette industrie et accordent à celui qui les manifeste une place dans le royaume, position terrestre qui caractérise l’Ancien Testament. Un tel homme prospère et ne reste pas en compagnie des gens obscurs avec lesquels il avait commencé sa carrière.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Proverbs 22". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/proverbs-22.html.
 
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