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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Lamentations 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/lamentations-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Lamentations 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-22
Chapitre 1er
Nous trouvons dans ce chapitre la description de la ruine de Jérusalem, placée sous le jugement de Dieu. Sa profonde misère et sa détresse sont exprimées en termes émouvants, soit que le prophète qui assiste à sa ruine et y sympathise en fasse le tableau, soit que lâexpression de sa profonde désolation lui soit prêtée à elle-même. Elle est amenée sous le poids du châtiment à reconnaître que le jugement de ses transgressions est juste.
Ce chapitre se divise en trois parties.
Première division â versets 1-11
Le verset 1 décrit lâétat lamentable de Jérusalem. Cette ville si peuplée est maintenant solitaire; elle qui jadis avait un tel renom de grandeur parmi les nations est pareille à une femme qui a perdu son mari, son soutien et son défenseur. Lâabandon dans lequel elle se trouve parce quâelle a perdu lâÃternel est décrit dâune manière frappante. Cette ville enfin, à laquelle toutes les nations apportaient leur tribut, leur est maintenant asservie.
Quelle est la cause de cette punition? La voici: Jérusalem sâest alliée aux nations. Au lieu de servir lâÃternel, elle a obéi aux convoitises de son mauvais cÅur; elle sâest livrée aux amants quâelle a choisis, elle est devenue adultère. «Regarde, lui avait dit le prophète, reconnais ce que tu as fait, dromadaire légère, qui vas çà et là , croisant tes chemins. Ãnesse sauvage accoutumée au désert, dans le désir de son âme elle hume le vent: dans son ardeur, qui la détournera? Tous ceux qui la cherchent ne se fatigueront point; ils la trouveront en son mois» (Jér. 2:23, 24).
De même Ãzéchiel la décrit sous le nom dâOholiba: «Elle se passionna pour les fils dâAssur, gouverneurs et chefs, ses voisins, vêtus magnifiquement, cavaliers montés sur des chevaux, tous beaux jeunes hommes. Et je vis quâelle sâétait rendue impure» (Ãzéch. 23:12). Enfin dans notre chapitre (v. 19), Jérusalem reconnaît elle-même cela: «Jâai appelé mes amants: ils mâont trompée». Elle sâétait livrée aux Assyriens et avait courtisé Babylone, et maintenant tous ses amis étaient devenus ses ennemis. Avertissement solennel aux croyants qui cherchent lâamitié du monde. Dieu tient cette amitié pour inimitié contre Lui et nâoublions pas quâune grande partie des châtiments qui atteignent aujourdâhui les chrétiens est due à cette cause.
Le résultat de lâinfidélité de Jérusalem est que, «de tous ses amants, il nâen est pas un qui la console» (v. 2). Cet isolement absolu est mentionné constamment dans ce chapitre. «Il nây a personne qui vienne aux fêtes» (v. 4). «Il nây avait personne» qui lui vienne en aide (v. 7), et surtout: «Il nây a personne qui la console» (v. 9, 17, 21). Lâabandon et la désolation de cette femme adultère ne sont-ils pas justes? à bien plus forte raison le furent-ils après quâelle eut rejeté son Messie, renié le Christ, crime plus terrible encore que lâassimilation aux nations idolâtres qui lâentouraient. Mais, chose merveilleuse, voici que ce Messie dont elle nâa pas voulu, prend, afin de pouvoir consoler son peuple coupable, la même place que lui dans lâabandon et sous le jugement: «Pourquoi suis-je venu, dit-il, et il nây a eu personne? Pourquoi ai-je appelé, et il nây a eu personne qui répondît?» (Ãs. 50:2). «Jâai attendu que quelquâun eût compassion de moi, mais il nây a eu personne... et des consolateurs, mais je nâen ai pas trouvé» (Ps. 69:20). «La détresse est proche, car il nây a personne qui secoure» (Ps. 22:11). «Tout refuge est perdu pour moi; il nây a personne qui sâenquière de mon âme» (Ps. 142:4). Il faut que Jérusalem apprenne que, sâil nây a personne pour la consoler ou pour la sauver, Celui qui est venu prendre sa place, abandonné de tous, abandonné de Dieu même à la croix, est seul capable de la consoler et de la sauver. Quand «il nây avait personne qui le soutînt» (Ãs. 63:5), il a tout seul remporté la victoire sur les ennemis dâIsraël, et a pu parler au cÅur de Jérusalem en disant: «Consolez, consolez mon peuple» (Ãs. 40:1).
Mais, avant quâelle ait appris ces choses, il faut que la ville coupable descende dans les profondeurs de lâaffliction: Elle se souvient «de toutes les choses désirables quâelle avait dans les jours dâautrefois» (v. 7). Y a-t-il plus grande souffrance que celle-là ? Un poète, qui connaissait les Ãcritures, a dit: «Nulle douleur plus grande que de se souvenir des temps heureux dans la misère».
La cause de toute cette désolation, câest que Jérusalem a «grièvement péché» (v. 8). Dieu ne le cache à personne, car câest lui qui le déclare ici, afin que tous le sachent. Il ne sâadresse pas à Jérusalem; il la donne en exemple au monde entier, car le jugement de Sa maison précède le jugement du monde. Dans tous ces versets, ce qui rend la situation de Jérusalem si tragique, câest que Dieu ne lui parle pas une seule fois à elle-même. Il parle dâelle, par la bouche de son prophète, la signale au monde comme un objet impur et dégradé, maintenant «prodigieusement descendu» (v. 9), sans lui adresser une seule parole. Câest en apparence le comble du mépris et de lâabandon.
à la fin du verset 9, Jérusalem coupable qui jusque-là était restée muette, pousse un premier cri. Elle a pu prendre connaissance de son histoire passée et sonder sa détresse actuelle dans les paroles du prophète qui exposaient son état, sa faute, sa corruption, sa punition aux yeux de tous, connue de ses persécuteurs eux-mêmes. Maintenant, dans lâamertume de son âme, elle élève la voix: «Regarde, ô Ãternel, mon affliction, car lâennemi sâest élevé avec orgueil». Ce cri qui lui est arraché a pour cause 1° le sentiment de lâabaissement dans lequel son impureté lâa plongée; 2° la constatation que, ni du côté de lâhomme, ni du côté de Dieu, personne ne la console; 3° lâorgueil de lâennemi, orgueil que Dieu, sans doute, ne peut tolérer, mais quâil laisse peser sur elle de tout son poids comme châtiment. Cette parole: «Regarde, Ãternel!» répétée trois fois dans ce chapitre, offre, comme nous le verrons, une gradation. La première fois Jérusalem est sous le poids de lâorgueil intolérable de lâoppresseur. Son appel, au moment où Dieu lui cache sa face, est déjà de la foi, mais nâest pas encore la repentance. Il faudra que la pauvre délaissée fasse encore de nombreuses expériences, pour arriver au jugement complet dâelle-même.
Le verset 10 continue lâexposé de la désolation de Jérusalem, non par sa propre bouche, mais par celle du prophète qui reprend devant elle la description de sa misère afin dâamener un second appel sur ses lèvres. Ce qui est dit ici est plus terrible que toutes les afflictions précédentes: «Elle a vu entrer dans son sanctuaire les nations, au sujet desquelles Dieu avait commandé quâelles nâentreraient point dans sa congrégation». Non seulement toutes les choses désirables de Jérusalem (v. 7, 10) étaient devenues la proie de lâennemi, mais le temple, le sanctuaire où Dieu habitait, avait été profané par les nations. Or nâétait-ce pas Dieu lui-même qui avait déclaré: «LâAmmonite et le Moabite nâentreront pas dans la congrégation de lâÃternel; même leur dixième génération nâentrera pas dans la congrégation de lâÃternel, à jamais» (Deut. 23:3)? Cet exposé, dépourvu en apparence de tout ménagement de la part du prophète, continue: Le gémissement atteint le peuple tout entier; la famine règne; les choses les plus précieuses sont troquées contre un morceau de pain (v. 11)! Hélas! ces mêmes choses se passent dans notre siècle où les hommes qui gardent comme Jérusalem la forme de la piété, sont descendus au niveau du monde et, se vantant de leurs progrès, se sont crus à lâabri de pareilles calamités.
Alors Jérusalem pousse un second cri: «Regarde, Ãternel, et contemple, car je suis devenue vile» (v. 11). Son premier appel suppliait Dieu de considérer lâorgueil de lâennemi; le second, douleur plus profonde, présente à lâÃternel lâabaissement de Jérusalem, devenue une chose vile, semblable aux nations auxquelles elle sâétait assimilée (Nah. 1:14; 3:6), elle, autrefois le plus précieux joyau de lâÃternel. Dans cet appel, il y a, comme nous lâavons dit, toujours de la foi, mais le fond du cÅur nâest pas encore atteint. Cependant le fait dâêtre devenue une chose vile, un objet quâon repousse du pied, quand elle était autrefois si précieuse à lâÃternel, quâil avait établi son sanctuaire, sa propre demeure en elle à la face de toutes les nations, ce fait amène Jérusalem à une constatation morale bien autrement profonde de son état que de souffrir sous lâorgueil de lâennemi qui la foule aux pieds (v. 9). «Regarde», dit-elle encore; et toujours lâÃternel ne répond pas!
Seconde division â versets 12-17
Jérusalem, muette jusquâici, sauf lors des deux appels dont nous venons de parler (v. 9, 11), prend maintenant la parole. Accablée du silence de lâÃternel, elle sâadresse à ceux qui «passent par le chemin». Sa désolation les laissera-t-elle absolument insensibles? Ne seront-ils pas émus de sa douleur? Ah! combien souvent, de nos jours, devant les maux quâinflige lâoppresseur, ceux que ces maux nâatteignaient pas ont passé indifférents, sans indignation ou sans verser des larmes! Nâest-ce donc rien pour eux tous? Cependant Jérusalem reconnaît elle-même (bien moins sans doute que le prophète aux versets 5 et 8) que câest «lâÃternel qui lâa affligée au jour de lâardeur de sa colère» (v. 12). Elle ne voit plus seulement la fureur dâennemis orgueilleux qui lâont «avilie», mais lâardeur de la colère de Dieu contre elle. Combien dââmes, dans le jour actuel, en restent à cette première constatation: la fureur de lâennemi; et sâen indignent, sans accepter la calamité comme un jugement de Dieu sur elles!
La confession de la ville coupable continue au v. 13: Le ciel est contre elle, le feu du jugement consume ses os, des pièges sont sous ses pas, elle est obligée de reculer devant le mal. Au v. 14 elle va plus loin et reconnaît, sans sâadresser encore à lâÃternel lui-même, devant tous ceux qui passent par le chemin, que câest la main du Seigneur qui lie ses transgressions comme un joug sur son cou. Câest pourquoi elle ne peut se relever. Câest Lui qui a abattu ses hommes forts au milieu dâelle; câest Lui qui a convoqué lâennemi contre la fleur de sa jeunesse; câest Lui qui dispose de lâEnnemi comme Il lâentend; câest Lui qui a foulé au pressoir la vierge de Juda. Ces mots rappellent les Psaumes de Guittith (le pressoir) où le Résidu qui traverse la détresse des derniers jours exhale des plaintes semblables.
Au v. 16, Jérusalem va plus loin: ce ne sont pas seulement, comme au v. 2, ses désolations qui la font pleurer, mais câest le fait que le seul Consolateur qui pourrait restaurer son âme lui cache sa face (cf. v. 9).
Enfin, au v. 17, elle interrompt sa plainte et le prophète reprend la parole pour résumer en trois mots tout ce quâil a dit jusquâici: 1° Sion étend ses mains, il nây a personne qui la console (voyez vers. 2, 4, 7, 9, 17). 2° LâÃternel a commandé au sujet de Jacob que ses adversaires lâentourent; 3° Jérusalem est devenue au milieu dâeux une impureté.
Troisième division â versets 18-22
Dans cette troisième division, nous voyons le résultat, sur la conscience de Jérusalem coupable, du Résumé que vient de faire le prophète. Elle fait sa confession, dâabord devant Dieu, puis devant tous les peuples, et non plus seulement devant ceux qui «passent par le chemin». Elle sâécrie pour la première fois: «LâÃternel est juste; car je me suis rebellée contre son commandement». Tout nâest pas dit encore, comme nous le verrons, et cependant câest une grande chose que le coupable se courbe devant la justice de Dieu en jugement. Ensuite Jérusalem se tourne vers les peuples. Quâa-t-elle à leur dire? «Jâai appelé mes amants: ils mâont trompée» (v. 19). Elle reconnaît avoir failli en cherchant la faveur dâun monde ennemi de Dieu et ne craint pas de le lui dire. Câest un acte dâaccusation contre le monde, puisquâelle déclare avoir été coupable de rechercher sa faveur.
Après cette double confession, elle sâadresse (v. 20) pour la troisième fois à lâÃternel: «Regarde, Ãternel, car je suis dans la détresse», mais elle ajoute: «Je me suis grièvement rebellée». Elle lâa dit à dâautres (v. 18), mais le dit maintenant à Dieu. Elle renouvelle sa plainte, mais câest aux oreilles de lâÃternel. Câest à Lui quâelle peut dire: «Il nây a personne qui me console» (v. 21, comp. v. 2, 9, 17).
Sâil nây a personne, y a-t-il quelque espoir de trouver de la consolation en Dieu? Ce point nâest pas encore éclairci. Jérusalem nâa pas entendu cette parole: «Consolez, consolez mon peuple!» Elle lâentendra à la fin, mais elle nâest pas encore arrivée à trouver le Dieu de grâce dans le Dieu de jugement. «Tous mes ennemis, dit-elle, ont appris mon malheur, ils se sont réjouis de ce que toi tu lâas fait» (v. 21). Ils se glorifient de ce que câest Dieu lui-même qui a anéanti Jérusalem. Cela dénote lâignorance la plus absolue de leur propre état. Ne voit-on pas aujourdâhui des nations se vanter de la même manière devant les ruines quâelles ont causées, disant: Dieu est contre nos ennemis; comme si elles devaient être indemnes et nâauraient pas à subir à leur tour un jugement plus terrible encore. On trouve cette même pensée en Jér. 50:7: «Leurs ennemis disent: Nous ne sommes pas coupables, parce quâils ont péché contre lâÃternel, contre la demeure de la justice, contre lâÃternel, lâattente de leurs pères». Les ennemis se disculpent, pensant ne pas être coupables, parce quâils sont les instruments du juste jugement de lâÃternel contre son peuple. Ils invoquent son nom contre ceux quâils combattent, mais le moment arrivera où les rôles seront renversés. Le Résidu humilié aura appris à dire comme Ãzéchias: «Que dirai-je? Il mâa parlé, et Lui lâa fait». Il ne niera ni dâoù vient le jugement, ni quâil lâa mérité, mais il sait quâun jour se lèvera, appelé de Dieu, où ses ennemis seront comme lui (v. 21) et il demande: «Que toute leur iniquité vienne devant toi, et fais-leur comme tu mâas fait à cause de toutes mes transgressions» (v. 22).
Ainsi Jérusalem a reconnu son entière culpabilité, elle accepte le jugement comme étant mérité, comme un châtiment de la part de Dieu, tout en formulant une demande de vengeance parfaitement légitime dans la bouche des croyants de la fin sous le régime de la loi, mais que les chrétiens, placés sous le régime de la grâce, ne pourraient exprimer, le Seigneur lui-même leur ayant appris à dire: «Père, pardonne-leur».
Dans tout ce premier chapitre, lâÃternel ne parle que par la bouche de son prophète. à la plainte, aux appels, aux supplications de Jérusalem, il ne donne aucune réponse; mais, comme nous venons de le voir, la tribulation nâest pas inutile. Jérusalem a confessé ses transgressions et reconnu la justice de Dieu dans Ses jugements elle a vu quâIl est le seul auteur du châtiment qui lâatteint. Nous allons maintenant assister à une scène nouvelle.