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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Job 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/job-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Job 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (5)
versets 1-22
Chapitre 1er
En premier lieu toutefois, Job lui-même est placé devant nous. Nous voyons en lui un homme sincère, vrai et sans reproche; il jouit de tous les éléments du bonheur sur la terre: il est béni dans ses circonstances, aussi bien que dans sa famille, et marche habituellement dans la crainte de Dieu. Le fait quâil était «plus grand que tous les fils de lâOrient» donne dâautant plus dâimportance à son épreuve. Mais nâétait-il pas béni de Dieu? Oui, dans une mesure abondante. Il avait sept fils et trois filles. Il avait une part très grande aux biens qui, aux premiers jours et dans ces contrées-là , constituaient les richesses des hommes. Ce nâest donc pas un pèlerin et un étranger que nous trouvons en Job. Câétait à cela que Dieu avait appelé les patriarches; mais Job nâétait pas lâun dâeux. Il était en dehors de lâalliance faite avec Abraham, quoique béni de Dieu et dâune façon expresse et évidente. Sans nul doute, Dieu bénissait les patriarches, mais tout en étant fidèle à ses promesses, Il ne sâétait jamais engagé à ne pas sortir de leur sphère. Câest là ce que nous voyons en Job, et câest exactement ce que la grâce se plaît à faire; elle nâest jamais limitée aux promesses. Tout en accomplissant ces dernières, comme elle le fera très certainement bientôt de la manière la plus complète et à la vue du monde entier, la grâce maintient son droit à bénir au-delà de cette limite. Les alliances ne sont nullement la mesure de la grâce; celle-ci peut sâétendre dans sa propre puissance illimitée là où la promesse ne peut la suivre. Il nây a aucune excuse, pour nous tout au moins, si nous ignorons cette vérité, car, comme chrétiens individuellement, aussi bien que comme Assemblée de Dieu, nous sommes amenés en Christ, à la gloire de Dieu, dans une plénitude de bénédiction incomparablement supérieure aux promesses faites aux pères. De fait, une des plus tristes causes de lâétat de ruine de la Chrétienté et de la pauvreté de lâenseignement quây reçoivent les âmes, gît dans le fait que les hommes sâélèvent rarement au-dessus de ces promesses. Cela est vrai, même de ceux qui retiennent ce que lâon nomme la doctrine évangélique; car lâessence même de cette dernière, comme système, est de nier la faveur et la gloire spéciales révélées dans le mystère de Christ et de lâAssemblée, en faisant de la loi la règle de la vie chrétienne. On rabaisse ainsi le Nouveau Testament au niveau de lâAncien, au lieu de comprendre que chacun dâeux a son propre caractère et son but distinct. Il nâest donc pas question simplement pour nous de promesses pour la terre, ni même dâune promesse plus grande et plus élevée que celles qui ont été faites aux pères. Il y avait de toute éternité un secret caché en Dieu, lequel nâa pas été donné à connaître en dâautres générations; aussi nos bénédictions infinies en Christ nâétaient pas lâobjet de promesses révélées à lâhomme en aucune manière. Si ces bénédictions doivent être appelées de ce nom, elles étaient une promesse entre le Père et le Fils, mais ce nâest pas là ce que les hommes entendent généralement par ce mot. Elle était entièrement en dehors dâAbraham, dâIsaac ou de Jacob. Que connaissaient-ils du dessein de Dieu relatif à la gloire céleste, révélé par lâEsprit, et qui existait entre le Père et le Fils? Mais maintenant ce dessein est donné à connaître, et câest en cela que se trouve précisément le caractère entièrement nouveau du Nouveau Testament. Il était impossible que cette révélation eût lieu tant que Dieu poursuivait ses voies envers Israël, tant que lâÅuvre de la rédemption nâavait pas encore été accomplie par un Christ rejeté, et que le Saint Esprit nâavait pas encore été envoyé du ciel, comme fruit de cette Åuvre, pour baptiser en un seul corps les Juifs et les Gentils croyants. Le mystère, caché en Dieu jusquâau temps de sa pleine révélation, consiste dans le fait que Christ a été exalté en haut, et que lâÃglise lui est unie. Dieu nous le fait connaître, à nous, Gentils, qui, moins que tous les autres, pouvions nous attendre à une telle part, car Il voulait ainsi manifester la plénitude de sa grâce à tous égards. Dans son caractère céleste, cette grâce sâélève absolument au-dessus des promesses faites aux pères, quelque honorés quâils fussent. Sous son aspect terrestre, elle dépasse entièrement les enfants dâIsraël, dans le déploiement dâune miséricorde qui ne fait aucune différence, et qui, par conséquent, trouve ses objets parmi les plus méprisés et les plus abjects, non seulement pour les sauver, mais pour les unir à leur Chef céleste.
Nous trouvons donc ici Job dans la position la plus marquée dâun homme, béni de Dieu en tout ce que son cÅur pouvait désirer. Il nâest pas nécessaire de rappeler que cette bénédiction nâaurait pas été stable si lâélément divin y avait manqué; dans ce cas, il nây a que piège et déception. En quoi consistait cet élément selon Dieu? Job était «parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal» (Job 1:1). Il nâétait pas un homme à angles vifs, partial, défectueux à certains égards et remarquable par quelques qualités. Il était intègre et dâun cÅur entier pour Dieu; ce caractère moral était fondé sur la crainte de Dieu et avait pour trait distinctif le rejet du mal. Sa vie intérieure et sa vie extérieure étaient toutes deux sans reproche. Le mot «parfait» ne donne aucun fondement quelconque à la doctrine insensée de la disparition du péché dans la chair. Telle nâest pas la portée de ce mot dans lâÃcriture, mais câest un caractère spirituel complet avec lâintégrité. Job craignait Dieu et se retirait du mal. Câétait là le secret de sa vie. Il donnait à Dieu sa place, et abhorrait le mal qui lâentourait ici-bas et qui était opposé à Dieu. Assurément, il était né de Dieu et marchait avec simplicité et un cÅur droit devant Lui. Cela ne nous est pas dit de lui dâune manière générale seulement. Sa position est placée devant nous, ainsi que ses circonstances de famille, avec une beauté remarquable; de même sa piété zélée et, nous pouvons le dire, pleine de jalousie pour la gloire de Dieu. Car même si ses fils et ses filles se réunissaient en des occasions spéciales, à quoi Job pensait-il? Il avait une crainte à cet égard. Combien souvent de tels rassemblements ne sont-ils pas des moments de danger pour lââme! Combien facilement ils ouvrent la porte à Satan! Aussi Job craignait que quelque chose ne fût survenu qui fût un reniement effectif des droits de Dieu, et que ses enfants ne lâeussent maudit dans leurs cÅurs. Nous nâavons pas besoin de supposer que des paroles mauvaises fussent formellement proférées, ni des actes coupables commis, mais que le cÅur des enfants de Job ne fût entraîné, en de tels moments, à sâéloigner de Lui par manque de vigilance. «Job envoyait vers eux et les sanctifiait: il se levait de bonne heure le matin et offrait des holocaustes selon leur nombre à tous» (1:5).
Et cela nâavait pas lieu seulement en quelque occasion particulière, ou dans quelque crise spéciale dans lesquelles ses fils étaient exposés aux efforts de lâennemi: «Job faisait toujours ainsi». Câétait là un trait encore plus élevé de sa piété. Telle était la teneur de sa vie; tel était lâhomme que Dieu, dans son amour, avait spécialement distingué, ainsi que ce livre nous le prouve.
Mais il y avait encore plus. Nous devons apprendre que non seulement le mal abonde dans le monde où nous sommes, mais quâil sây trouve un ennemi invisible. Si nous ne tenons pas suffisamment compte, selon Dieu, de sa présence, nous courons un grand danger. Dans ce cas nous serons dans la perplexité et manquerons gravement dans lâappréciation des pièges contre lesquels nous avons à veiller et à lutter.
Il y a une autre vérité qui est mise en lumière ici, à savoir que les événements de la terre sont en intime relation avec le ciel. Maintenant, sans doute, le chrétien est admis à pénétrer dans les cieux ouverts. Mais, avant que cela fût rendu possible, comme câest le cas aujourdâhui, par lâascension de Christ et la descente du Saint Esprit, Dieu pouvait donner à ses saints dâautrefois des échappées sur le ciel, et Il le faisait. Non seulement aucun mouvement important des puissances terrestres nâa lieu sans la volonté du ciel, mais les premiers chapitres de notre livre nous apprennent que cela est vrai en tout ce qui concerne un saint isolé ici-bas. Satan a pu pervertir cette vérité, en la remplaçant par une astrologie mensongère, faite pour lâhomme curieux mais incrédule; cependant la vérité demeure. Le monde peut être plongé dans la confusion, les yeux des juges aveuglés; lâoppression peut remplacer la justice, les gémissements et la misère caractériser toute la scène: néanmoins, en dépit de la tyrannie et de la rébellion, câest dans le ciel que se trouvent la source et le centre du pouvoir. Ce nâest pas encore le moment où le mal sera abattu et où le gouvernement de Dieu sera établi en puissance; toutefois Satan lui-même ne peut agir sans la permission de Dieu. Quelle immense consolation! Il y a de plus un autre et plus grand réconfort pour lâenfant de Dieu, à savoir que ce nâest jamais lâadversaire, mais que câest Dieu qui commence lâaction. Il en est ainsi dans la plus terrible calamité, dans la plus extrême souffrance: Dieu est au gouvernail et dirige tout à son commandement. Il y a un autre trait de ses voies qui se rattache à ce que nous venons de dire et qui en découle. Non seulement Dieu est au commencement, mais Il se trouvera sûrement à la fin de toutes ses voies, et de même dans lâintervalle. Il met des limites à lâépreuve. Le chemin peut paraître sombre et difficile, et assurément ce livre nous montre que Job se révéla absolument incapable de supporter le creuset, car il nâétait pas le Christ. Mais il apprit à la fin ce quâil ignorait au commencement: que câétait le Dieu de grâce qui ouvrait son cÅur au terme de lâépreuve et lui donnait de pouvoir Le justifier franchement et sans réserve.
Ici donc nous est révélé ce que nous nâaurions pu savoir autrement: câétait Dieu et non Satan qui avait commencé toute cette dispensation à lâégard de Job. Câétait lui qui avait considéré son serviteur et le bon plaisir de son cÅur à lâégard de Job (car Dieu trouve ses délices dans ses saints) avait réveillé la haine de Satan.
Nous ajouterons une autre remarque en passant. Il peut paraître singulier à quelques-uns que Satan puisse venir parmi les fils de Dieu dans le ciel, mais cela provient de lâignorance des Ãcritures. à première vue, ce fait semble hors de place: Satan paraissant parmi les fils de Dieu, ce qui, sans nul doute, signifie parmi les anges en la présence de Dieu! Mais il me paraît certain que quiconque est bien fondé dans la connaissance de la Parole comprendra que câest là une partie du «mystère de Dieu» (Apoc. 10:7), selon lequel Il prend patience jusquâici, en vue des buts les plus élevés, avant dâôter le mal. Celui qui est nourri de la pensée de Dieu révélée dans les Ãcritures comprendra que câest justement ce à quoi nous pouvions nous attendre. Qui était Satan et quelle était sa condition première? Nâétait-il pas au commencement parmi les fils de Dieu? Il était lâun dâeux. Cela nous aide à comprendre comment il se fait quâun être semblable, quoique déchu, puisse avoir accès dans la présence de Dieu, jusquâà ce quâait sonné lâheure du jugement. Ce nâest pas lâhomme seul qui est tombé. Il y eut une chute antérieure à la sienne, chute dâune créature plus élevée en dignité. Câest un fait, quoiquâil y ait des hommes assez audacieux pour donner carrière à leur incrédulité, en niant la chute de lâhomme, aussi bien que lâexistence de Satan. Nous ne devons pas nous en étonner. Les hommes refusent aisément de croire ce qui leur déplaît; or la vérité de la chute est offensante pour leur orgueil, et encore plus celle de leur esclavage de Satan par le péché. Mais pourquoi le fait de la chute des anges et des hommes est-il si répulsif pour lâesprit humain? Parce quâil est la preuve de la culpabilité et de la ruine de la créature. Cette vérité démontre aussi la faiblesse de cette dernière et la nécessité de la dépendance de Dieu. La condition première des créatures déchues avant leur chute rend un témoignage manifeste à la bonté de Dieu, avant que le mal existât, soit dans le ciel, soit sur la terre. Malgré cela la créature a abandonné son origine. En ces termes, nous apprenons à connaître Satan, le chef infatigable de la désobéissance. Il est impuissant pour séduire les saints anges élus; il peut accuser les saints avec une apparence de vérité. Ici se rencontrent la première et la dernière révélation divine. Ainsi nous cessons de considérer comme une chose singulière et incompréhensible le fait que lâAdversaire paraît parmi les fils de Dieu en Sa présence. Hélas! nous apprenons aussi quâil connaissait très bien le privilège de se trouver là dans des conditions tout autres. Il avait brillé autrefois parmi les fils de Dieu. Quâétait-il maintenant? Un être rebelle et misérable qui avait fait du moi son objet, au lieu que Dieu le fût. Maintenant le moi ne lui donnant aucune satisfaction, il déchaîne sa malice contre tous, spécialement contre les objets de lâamour de Dieu. Toute son activité a pour but de sâopposer à Dieu en haïssant lâhomme et particulièrement tous ceux dans lesquels Il trouve ses délices.
Nây a-t-il cependant pas une certaine consolation pour nos cÅurs dans le fait que lâinimitié de Satan, quelque amers quâen soient les effets dans notre expérience, rend témoignage à lâamour de Dieu, car câest ce qui lâexcite contre nous? Si nous apprenons avec douleur à connaître la réalité des efforts et des assauts de Satan, nâoublions pas, pour notre encouragement, la source dâoù ils proviennent. Nâest-ce pas à cause de ce que nous sommes pour Dieu? Si nous avons le même esprit de foi que Job et si nous marchons fidèlement, Satan nous détestera autant que lui; aussi nous avons le privilège de trouver notre consolation dans cette portion de la Parole comme dans toute autre. Les mêmes principes sâappliquent à tous les chrétiens maintenant. Christ nâa pas honte de les appeler ses frères. De plus, le Père, peut-on dire, ne manque pas de leur témoigner son amour comme à ses enfants. Chacun dâeux est lâobjet du plus profond intérêt pour Dieu lui-même. Satan le sait bien, câest pourquoi il ne peut les supporter. Câest peut-être une grande épreuve dâexpérimenter ce quâest la malice du diable, mais quelle consolation de connaître lâamour de Dieu, ainsi que ses soins de grâce, et les délices quâIl trouve en nous. Et câest cela cependant qui excite lâEnnemi à nous causer tout le dommage possible.
Ainsi, le jour où les fils de Dieu, les anges, vinrent pour se présenter devant Dieu, Satan parut aussi parmi eux. «Et lâÃternel dit à Satan: Dâoù viens-tu?» Dieu voulait manifester les choses. Ce nâétait pas, sans doute, quâIl ignorât quoi que ce fût; mais ici, comme dans la Genèse, nous sommes dans lâatmosphère de ces premiers jours où Dieu parlait comme à des enfants, et plaçait clairement les choses devant les siens, parce quâils avaient besoin du langage le plus compréhensible. Câest ainsi quâailleurs nous le voyons descendre ici-bas pour sâinquiéter de lâhomme. Il savait parfaitement ce qui en était, sans lâappeler dans le jardin dâÃden, mais câest pour nous quâIl se révèle ainsi. De même, Il fut affligé dans son cÅur, lorsquâIl vit que la méchanceté de lâhomme était grande sur la terre. De même aussi, lorsque les hommes sâunissent pour bâtir une cité et une tour, ou lorsque le cri de lâiniquité de Sodome et Gomorrhe sâélève vers le ciel, Il descend pour voir si les choses sont aussi mauvaises quâelles le paraissent. Toutes choses sont nues et découvertes à ses yeux; mais Dieu veut nous donner la sérieuse leçon de ne jamais être précipités dans le jugement du mal. Il sait très bien que nous le sommes souvent. Dieu lui-même veut descendre et voir si le mal est aussi grand que le cri qui en est monté devant Lui, et sinon, Il le saura. Les hommes du moins sont trompés par les apparences et Dieu désire nous mettre en garde contre tout faux jugement. Il aime la patience dans lâexamen du mal; sa Parole nous enseigne dây apporter les soins les plus minutieux. Câest le même Dieu qui plus tard commanda au sacrificateur de juger dans un cas suspect de lèpre. Mais quelle circonspection et quel examen attentif et répété devaient y être apportés, afin dâéviter toute erreur! Quel ardent désir de voir se produire le moindre symptôme de bien et la plus petite diminution du mal! Mais quelle sentence solennelle de jugement lorsque le mal était pleinement manifesté! Câest le même Dieu partout, mais que de leçons variées pour nous!
Il en est de même ici. Dieu parle en grâce en présence de tous, et manifeste la haine implacable du Méchant, en contraste avec Celui qui devait un jour descendre, en amour, pour sauver des êtres perdus! «Venez à moi», dit ce dernier à lâheure de son rejet, avec un amour débordant, exempt de toute irritation, malgré ce rejet, «et je vous donnerai du repos». Satan ne sait rien de cet amour, ni les méchants non plus. Ils sont semblables à la mer agitée, mais Christ donne le repos à tous ceux qui sont fatigués et chargés. Je ne dis pas que leur part soit uniquement de se reposer. Il y a pour eux une Åuvre de foi et un travail dâamour dans un monde dâiniquité, mais il ne peut y avoir de vrai labeur que pour ceux qui possèdent le fondement du repos réel, qui se trouve en Lui. Il faut dâabord que Christ nous donne le repos pour que nous puissions travailler dâune manière qui lui soit agréable sur une scène qui réclame si hautement ce labeur, et qui en a tant besoin. Mais il y a un Ennemi de Dieu et de lâhomme qui ne connaît point de repos, et qui manifeste son agitation dans une activité malfaisante, comme nous le verrons plus loin, jusquâà ce quâil disparaisse, après avoir été complètement battu. Il est non seulement un meurtrier, mais un menteur; toutefois il doit mettre au jour ses pensées et ses désirs, selon que Dieu trouve bon de lây obliger.
Tout dâabord, Satan fait lui-même le récit de son activité incessante çà et là sur la terre, et des voyages quâil y accomplit sans relâche. Dieu trouve bon ensuite de signaler son serviteur: «As-tu considéré mon serviteur Job, quâil nây a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu, et se retirant du mal?» Que fait lâAdversaire? Il se sert de la bénédiction divine pour insinuer une accusation: Job ne craint pas Dieu sans raison; il a des motifs égoïstes; câest uniquement en vue des avantages quâil peut en recueillir. Un esprit pervers ne peut concevoir dâautres motifs que les siens propres: «Ne lâas-tu pas, toi, entouré de toutes parts dâune haie de protection?» Tu lâas béni à tous égards. «Mais étends ta main et touche à tout ce quâil a: tu verras sâil ne te maudit pas en face». Ce devait être la première épreuve.
On voit bientôt sur la terre les résultats de la permission divine. Le reste du chapitre nous présente le tableau des désastres se succédant avec rapidité. On nây voit pas apparaître la main de lâEnnemi; et cependant elle est en tout cela. Ce sont des événements terrestres accomplis par des instruments ordinaires, ayant lieu sans doute avec une rapidité extraordinaire, ce qui nâest pas la moindre partie de lâépreuve. Il nâaurait pas suffi à Satan de laisser un intervalle prolongé sâécouler entre ses coups. Tout est très habilement arrangé par lui pour que ces calamités prennent lâaspect de jugements impitoyables envoyés de Dieu, et cependant par des moyens extérieurs et humains. Ainsi, tout dâabord, un jour où ses fils et ses filles mangeaient et buvaient dans la maison de leur frère aîné, un messager vint annoncer une attaque des Sabéens contre le bétail. «Ils ont frappé les jeunes hommes par le tranchant de lâépée». La main de Satan le Destructeur était manifeste en cela. «Jâai échappé, moi seul, pour te lâannoncer». Ainsi il y a un seul survivant, afin que la terrible nouvelle en parvienne sûrement, et que lâépreuve en soit rendue plus poignante. Si, dans chaque coup, il nây avait pas eu un réchappé, le récit nâaurait pu en être donné de cette manière. Le mal est consommé; cependant Job sentait, comme nous lâaurions senti, que tout était sous le regard de Dieu. Ne lâoublions jamais! Si la main de Satan était cachée derrière ces coups affligeants, celle de Dieu était au-dessus de la sienne. Quelle grande et sûre consolation!
Ensuite, par des voies mystérieuses comme auparavant, arrive le reste de lâépreuve. «Celui-ci parlait encore, quâun autre vint et dit: Le feu de Dieu est tombé du ciel (la foudre sans doute) et a brûlé les brebis et les jeunes hommes, et les a consumés; et jâai échappé, moi seul, pour te lâannoncer. Celui-ci parlait encore, quâun autre vint et dit: Les Chaldéens (un ennemi venant dâune tout autre direction) ont formé trois bandes, et se sont jetés sur les chameaux et les ont pris, et ils ont frappé les jeunes hommes par le tranchant de lâépée; et jâai échappé, moi seul, pour te lâannoncer. Celui-ci parlait encore, quâun autre vint et dit: Tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère premier-né, et voici, un grand vent est venu de delà le désert et a donné contre les quatre coins de la maison, et elle est tombée sur les jeunes gens et ils sont morts». Ainsi, de tous côtés, lâouragan sâest déchaîné, causant non seulement la destruction des biens de Job, mais la perte la plus terrible de toutes, lui enlevant à la lettre tout ce quâil possédait. Nâavait-il pas des fils et des filles? Tout lui était arraché et dâune manière profondément douloureuse pour son cÅur. Dieu nâétait-il pas au-dessus de tout? Ne sâintéresse-t-il pas à tout ce qui se passe ici-bas? Ce fait nâavait-il pas caractérisé lâhistoire de la vie de Job, lâintérêt et la bénédiction de Dieu, non seulement à son égard, mais à lâégard de tout ce quâil avait? Et maintenant, en un jour, tout ce que la bénédiction divine avait donné avait disparu et de la manière la plus pénible. Dieu avait-il oublié? Nâavait-Il pas pris garde? Job dit: «Nu je suis sorti du sein de ma mère, et nu jây retournerai». Ainsi parla ce juste, après avoir déchiré sa robe, sâêtre rasé la tête et jeté à terre, car il sentait le coup comme il devait le sentir. Mais ensuite, il se prosterna et dit: «LâÃternel a donné, et lâÃternel a pris; que le nom de lâÃternel soit béni!» En tout cela Job ne pécha pas, et nâattribua rien à Dieu qui fût inconvenable, rien dâanormal et qui fût indigne de Lui. Le premier assaut avait complètement manqué. Dépouillé de tout, Job ne pécha point.