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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Bible Commentaries
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Job 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/job-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Job 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (5)
versets 1-22
Chapitre 1er
En premier lieu toutefois, Job lui-même est placé devant nous. Nous voyons en lui un homme sincère, vrai et sans reproche; il jouit de tous les éléments du bonheur sur la terre: il est béni dans ses circonstances, aussi bien que dans sa famille, et marche habituellement dans la crainte de Dieu. Le fait qu’il était «plus grand que tous les fils de l’Orient» donne d’autant plus d’importance à son épreuve. Mais n’était-il pas béni de Dieu? Oui, dans une mesure abondante. Il avait sept fils et trois filles. Il avait une part très grande aux biens qui, aux premiers jours et dans ces contrées-là, constituaient les richesses des hommes. Ce n’est donc pas un pèlerin et un étranger que nous trouvons en Job. C’était à cela que Dieu avait appelé les patriarches; mais Job n’était pas l’un d’eux. Il était en dehors de l’alliance faite avec Abraham, quoique béni de Dieu et d’une façon expresse et évidente. Sans nul doute, Dieu bénissait les patriarches, mais tout en étant fidèle à ses promesses, Il ne s’était jamais engagé à ne pas sortir de leur sphère. C’est là ce que nous voyons en Job, et c’est exactement ce que la grâce se plaît à faire; elle n’est jamais limitée aux promesses. Tout en accomplissant ces dernières, comme elle le fera très certainement bientôt de la manière la plus complète et à la vue du monde entier, la grâce maintient son droit à bénir au-delà de cette limite. Les alliances ne sont nullement la mesure de la grâce; celle-ci peut s’étendre dans sa propre puissance illimitée là où la promesse ne peut la suivre. Il n’y a aucune excuse, pour nous tout au moins, si nous ignorons cette vérité, car, comme chrétiens individuellement, aussi bien que comme Assemblée de Dieu, nous sommes amenés en Christ, à la gloire de Dieu, dans une plénitude de bénédiction incomparablement supérieure aux promesses faites aux pères. De fait, une des plus tristes causes de l’état de ruine de la Chrétienté et de la pauvreté de l’enseignement qu’y reçoivent les âmes, gît dans le fait que les hommes s’élèvent rarement au-dessus de ces promesses. Cela est vrai, même de ceux qui retiennent ce que l’on nomme la doctrine évangélique; car l’essence même de cette dernière, comme système, est de nier la faveur et la gloire spéciales révélées dans le mystère de Christ et de l’Assemblée, en faisant de la loi la règle de la vie chrétienne. On rabaisse ainsi le Nouveau Testament au niveau de l’Ancien, au lieu de comprendre que chacun d’eux a son propre caractère et son but distinct. Il n’est donc pas question simplement pour nous de promesses pour la terre, ni même d’une promesse plus grande et plus élevée que celles qui ont été faites aux pères. Il y avait de toute éternité un secret caché en Dieu, lequel n’a pas été donné à connaître en d’autres générations; aussi nos bénédictions infinies en Christ n’étaient pas l’objet de promesses révélées à l’homme en aucune manière. Si ces bénédictions doivent être appelées de ce nom, elles étaient une promesse entre le Père et le Fils, mais ce n’est pas là ce que les hommes entendent généralement par ce mot. Elle était entièrement en dehors d’Abraham, d’Isaac ou de Jacob. Que connaissaient-ils du dessein de Dieu relatif à la gloire céleste, révélé par l’Esprit, et qui existait entre le Père et le Fils? Mais maintenant ce dessein est donné à connaître, et c’est en cela que se trouve précisément le caractère entièrement nouveau du Nouveau Testament. Il était impossible que cette révélation eût lieu tant que Dieu poursuivait ses voies envers Israël, tant que l’œuvre de la rédemption n’avait pas encore été accomplie par un Christ rejeté, et que le Saint Esprit n’avait pas encore été envoyé du ciel, comme fruit de cette œuvre, pour baptiser en un seul corps les Juifs et les Gentils croyants. Le mystère, caché en Dieu jusqu’au temps de sa pleine révélation, consiste dans le fait que Christ a été exalté en haut, et que l’Église lui est unie. Dieu nous le fait connaître, à nous, Gentils, qui, moins que tous les autres, pouvions nous attendre à une telle part, car Il voulait ainsi manifester la plénitude de sa grâce à tous égards. Dans son caractère céleste, cette grâce s’élève absolument au-dessus des promesses faites aux pères, quelque honorés qu’ils fussent. Sous son aspect terrestre, elle dépasse entièrement les enfants d’Israël, dans le déploiement d’une miséricorde qui ne fait aucune différence, et qui, par conséquent, trouve ses objets parmi les plus méprisés et les plus abjects, non seulement pour les sauver, mais pour les unir à leur Chef céleste.
Nous trouvons donc ici Job dans la position la plus marquée d’un homme, béni de Dieu en tout ce que son cœur pouvait désirer. Il n’est pas nécessaire de rappeler que cette bénédiction n’aurait pas été stable si l’élément divin y avait manqué; dans ce cas, il n’y a que piège et déception. En quoi consistait cet élément selon Dieu? Job était «parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal» (Job 1:1). Il n’était pas un homme à angles vifs, partial, défectueux à certains égards et remarquable par quelques qualités. Il était intègre et d’un cœur entier pour Dieu; ce caractère moral était fondé sur la crainte de Dieu et avait pour trait distinctif le rejet du mal. Sa vie intérieure et sa vie extérieure étaient toutes deux sans reproche. Le mot «parfait» ne donne aucun fondement quelconque à la doctrine insensée de la disparition du péché dans la chair. Telle n’est pas la portée de ce mot dans l’Écriture, mais c’est un caractère spirituel complet avec l’intégrité. Job craignait Dieu et se retirait du mal. C’était là le secret de sa vie. Il donnait à Dieu sa place, et abhorrait le mal qui l’entourait ici-bas et qui était opposé à Dieu. Assurément, il était né de Dieu et marchait avec simplicité et un cœur droit devant Lui. Cela ne nous est pas dit de lui d’une manière générale seulement. Sa position est placée devant nous, ainsi que ses circonstances de famille, avec une beauté remarquable; de même sa piété zélée et, nous pouvons le dire, pleine de jalousie pour la gloire de Dieu. Car même si ses fils et ses filles se réunissaient en des occasions spéciales, à quoi Job pensait-il? Il avait une crainte à cet égard. Combien souvent de tels rassemblements ne sont-ils pas des moments de danger pour l’âme! Combien facilement ils ouvrent la porte à Satan! Aussi Job craignait que quelque chose ne fût survenu qui fût un reniement effectif des droits de Dieu, et que ses enfants ne l’eussent maudit dans leurs cœurs. Nous n’avons pas besoin de supposer que des paroles mauvaises fussent formellement proférées, ni des actes coupables commis, mais que le cœur des enfants de Job ne fût entraîné, en de tels moments, à s’éloigner de Lui par manque de vigilance. «Job envoyait vers eux et les sanctifiait: il se levait de bonne heure le matin et offrait des holocaustes selon leur nombre à tous» (1:5).
Et cela n’avait pas lieu seulement en quelque occasion particulière, ou dans quelque crise spéciale dans lesquelles ses fils étaient exposés aux efforts de l’ennemi: «Job faisait toujours ainsi». C’était là un trait encore plus élevé de sa piété. Telle était la teneur de sa vie; tel était l’homme que Dieu, dans son amour, avait spécialement distingué, ainsi que ce livre nous le prouve.
Mais il y avait encore plus. Nous devons apprendre que non seulement le mal abonde dans le monde où nous sommes, mais qu’il s’y trouve un ennemi invisible. Si nous ne tenons pas suffisamment compte, selon Dieu, de sa présence, nous courons un grand danger. Dans ce cas nous serons dans la perplexité et manquerons gravement dans l’appréciation des pièges contre lesquels nous avons à veiller et à lutter.
Il y a une autre vérité qui est mise en lumière ici, à savoir que les événements de la terre sont en intime relation avec le ciel. Maintenant, sans doute, le chrétien est admis à pénétrer dans les cieux ouverts. Mais, avant que cela fût rendu possible, comme c’est le cas aujourd’hui, par l’ascension de Christ et la descente du Saint Esprit, Dieu pouvait donner à ses saints d’autrefois des échappées sur le ciel, et Il le faisait. Non seulement aucun mouvement important des puissances terrestres n’a lieu sans la volonté du ciel, mais les premiers chapitres de notre livre nous apprennent que cela est vrai en tout ce qui concerne un saint isolé ici-bas. Satan a pu pervertir cette vérité, en la remplaçant par une astrologie mensongère, faite pour l’homme curieux mais incrédule; cependant la vérité demeure. Le monde peut être plongé dans la confusion, les yeux des juges aveuglés; l’oppression peut remplacer la justice, les gémissements et la misère caractériser toute la scène: néanmoins, en dépit de la tyrannie et de la rébellion, c’est dans le ciel que se trouvent la source et le centre du pouvoir. Ce n’est pas encore le moment où le mal sera abattu et où le gouvernement de Dieu sera établi en puissance; toutefois Satan lui-même ne peut agir sans la permission de Dieu. Quelle immense consolation! Il y a de plus un autre et plus grand réconfort pour l’enfant de Dieu, à savoir que ce n’est jamais l’adversaire, mais que c’est Dieu qui commence l’action. Il en est ainsi dans la plus terrible calamité, dans la plus extrême souffrance: Dieu est au gouvernail et dirige tout à son commandement. Il y a un autre trait de ses voies qui se rattache à ce que nous venons de dire et qui en découle. Non seulement Dieu est au commencement, mais Il se trouvera sûrement à la fin de toutes ses voies, et de même dans l’intervalle. Il met des limites à l’épreuve. Le chemin peut paraître sombre et difficile, et assurément ce livre nous montre que Job se révéla absolument incapable de supporter le creuset, car il n’était pas le Christ. Mais il apprit à la fin ce qu’il ignorait au commencement: que c’était le Dieu de grâce qui ouvrait son cœur au terme de l’épreuve et lui donnait de pouvoir Le justifier franchement et sans réserve.
Ici donc nous est révélé ce que nous n’aurions pu savoir autrement: c’était Dieu et non Satan qui avait commencé toute cette dispensation à l’égard de Job. C’était lui qui avait considéré son serviteur et le bon plaisir de son cœur à l’égard de Job (car Dieu trouve ses délices dans ses saints) avait réveillé la haine de Satan.
Nous ajouterons une autre remarque en passant. Il peut paraître singulier à quelques-uns que Satan puisse venir parmi les fils de Dieu dans le ciel, mais cela provient de l’ignorance des Écritures. À première vue, ce fait semble hors de place: Satan paraissant parmi les fils de Dieu, ce qui, sans nul doute, signifie parmi les anges en la présence de Dieu! Mais il me paraît certain que quiconque est bien fondé dans la connaissance de la Parole comprendra que c’est là une partie du «mystère de Dieu» (Apoc. 10:7), selon lequel Il prend patience jusqu’ici, en vue des buts les plus élevés, avant d’ôter le mal. Celui qui est nourri de la pensée de Dieu révélée dans les Écritures comprendra que c’est justement ce à quoi nous pouvions nous attendre. Qui était Satan et quelle était sa condition première? N’était-il pas au commencement parmi les fils de Dieu? Il était l’un d’eux. Cela nous aide à comprendre comment il se fait qu’un être semblable, quoique déchu, puisse avoir accès dans la présence de Dieu, jusqu’à ce qu’ait sonné l’heure du jugement. Ce n’est pas l’homme seul qui est tombé. Il y eut une chute antérieure à la sienne, chute d’une créature plus élevée en dignité. C’est un fait, quoiqu’il y ait des hommes assez audacieux pour donner carrière à leur incrédulité, en niant la chute de l’homme, aussi bien que l’existence de Satan. Nous ne devons pas nous en étonner. Les hommes refusent aisément de croire ce qui leur déplaît; or la vérité de la chute est offensante pour leur orgueil, et encore plus celle de leur esclavage de Satan par le péché. Mais pourquoi le fait de la chute des anges et des hommes est-il si répulsif pour l’esprit humain? Parce qu’il est la preuve de la culpabilité et de la ruine de la créature. Cette vérité démontre aussi la faiblesse de cette dernière et la nécessité de la dépendance de Dieu. La condition première des créatures déchues avant leur chute rend un témoignage manifeste à la bonté de Dieu, avant que le mal existât, soit dans le ciel, soit sur la terre. Malgré cela la créature a abandonné son origine. En ces termes, nous apprenons à connaître Satan, le chef infatigable de la désobéissance. Il est impuissant pour séduire les saints anges élus; il peut accuser les saints avec une apparence de vérité. Ici se rencontrent la première et la dernière révélation divine. Ainsi nous cessons de considérer comme une chose singulière et incompréhensible le fait que l’Adversaire paraît parmi les fils de Dieu en Sa présence. Hélas! nous apprenons aussi qu’il connaissait très bien le privilège de se trouver là dans des conditions tout autres. Il avait brillé autrefois parmi les fils de Dieu. Qu’était-il maintenant? Un être rebelle et misérable qui avait fait du moi son objet, au lieu que Dieu le fût. Maintenant le moi ne lui donnant aucune satisfaction, il déchaîne sa malice contre tous, spécialement contre les objets de l’amour de Dieu. Toute son activité a pour but de s’opposer à Dieu en haïssant l’homme et particulièrement tous ceux dans lesquels Il trouve ses délices.
N’y a-t-il cependant pas une certaine consolation pour nos cœurs dans le fait que l’inimitié de Satan, quelque amers qu’en soient les effets dans notre expérience, rend témoignage à l’amour de Dieu, car c’est ce qui l’excite contre nous? Si nous apprenons avec douleur à connaître la réalité des efforts et des assauts de Satan, n’oublions pas, pour notre encouragement, la source d’où ils proviennent. N’est-ce pas à cause de ce que nous sommes pour Dieu? Si nous avons le même esprit de foi que Job et si nous marchons fidèlement, Satan nous détestera autant que lui; aussi nous avons le privilège de trouver notre consolation dans cette portion de la Parole comme dans toute autre. Les mêmes principes s’appliquent à tous les chrétiens maintenant. Christ n’a pas honte de les appeler ses frères. De plus, le Père, peut-on dire, ne manque pas de leur témoigner son amour comme à ses enfants. Chacun d’eux est l’objet du plus profond intérêt pour Dieu lui-même. Satan le sait bien, c’est pourquoi il ne peut les supporter. C’est peut-être une grande épreuve d’expérimenter ce qu’est la malice du diable, mais quelle consolation de connaître l’amour de Dieu, ainsi que ses soins de grâce, et les délices qu’Il trouve en nous. Et c’est cela cependant qui excite l’Ennemi à nous causer tout le dommage possible.
Ainsi, le jour où les fils de Dieu, les anges, vinrent pour se présenter devant Dieu, Satan parut aussi parmi eux. «Et l’Éternel dit à Satan: D’où viens-tu?» Dieu voulait manifester les choses. Ce n’était pas, sans doute, qu’Il ignorât quoi que ce fût; mais ici, comme dans la Genèse, nous sommes dans l’atmosphère de ces premiers jours où Dieu parlait comme à des enfants, et plaçait clairement les choses devant les siens, parce qu’ils avaient besoin du langage le plus compréhensible. C’est ainsi qu’ailleurs nous le voyons descendre ici-bas pour s’inquiéter de l’homme. Il savait parfaitement ce qui en était, sans l’appeler dans le jardin d’Éden, mais c’est pour nous qu’Il se révèle ainsi. De même, Il fut affligé dans son cœur, lorsqu’Il vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre. De même aussi, lorsque les hommes s’unissent pour bâtir une cité et une tour, ou lorsque le cri de l’iniquité de Sodome et Gomorrhe s’élève vers le ciel, Il descend pour voir si les choses sont aussi mauvaises qu’elles le paraissent. Toutes choses sont nues et découvertes à ses yeux; mais Dieu veut nous donner la sérieuse leçon de ne jamais être précipités dans le jugement du mal. Il sait très bien que nous le sommes souvent. Dieu lui-même veut descendre et voir si le mal est aussi grand que le cri qui en est monté devant Lui, et sinon, Il le saura. Les hommes du moins sont trompés par les apparences et Dieu désire nous mettre en garde contre tout faux jugement. Il aime la patience dans l’examen du mal; sa Parole nous enseigne d’y apporter les soins les plus minutieux. C’est le même Dieu qui plus tard commanda au sacrificateur de juger dans un cas suspect de lèpre. Mais quelle circonspection et quel examen attentif et répété devaient y être apportés, afin d’éviter toute erreur! Quel ardent désir de voir se produire le moindre symptôme de bien et la plus petite diminution du mal! Mais quelle sentence solennelle de jugement lorsque le mal était pleinement manifesté! C’est le même Dieu partout, mais que de leçons variées pour nous!
Il en est de même ici. Dieu parle en grâce en présence de tous, et manifeste la haine implacable du Méchant, en contraste avec Celui qui devait un jour descendre, en amour, pour sauver des êtres perdus! «Venez à moi», dit ce dernier à l’heure de son rejet, avec un amour débordant, exempt de toute irritation, malgré ce rejet, «et je vous donnerai du repos». Satan ne sait rien de cet amour, ni les méchants non plus. Ils sont semblables à la mer agitée, mais Christ donne le repos à tous ceux qui sont fatigués et chargés. Je ne dis pas que leur part soit uniquement de se reposer. Il y a pour eux une œuvre de foi et un travail d’amour dans un monde d’iniquité, mais il ne peut y avoir de vrai labeur que pour ceux qui possèdent le fondement du repos réel, qui se trouve en Lui. Il faut d’abord que Christ nous donne le repos pour que nous puissions travailler d’une manière qui lui soit agréable sur une scène qui réclame si hautement ce labeur, et qui en a tant besoin. Mais il y a un Ennemi de Dieu et de l’homme qui ne connaît point de repos, et qui manifeste son agitation dans une activité malfaisante, comme nous le verrons plus loin, jusqu’à ce qu’il disparaisse, après avoir été complètement battu. Il est non seulement un meurtrier, mais un menteur; toutefois il doit mettre au jour ses pensées et ses désirs, selon que Dieu trouve bon de l’y obliger.
Tout d’abord, Satan fait lui-même le récit de son activité incessante çà et là sur la terre, et des voyages qu’il y accomplit sans relâche. Dieu trouve bon ensuite de signaler son serviteur: «As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu, et se retirant du mal?» Que fait l’Adversaire? Il se sert de la bénédiction divine pour insinuer une accusation: Job ne craint pas Dieu sans raison; il a des motifs égoïstes; c’est uniquement en vue des avantages qu’il peut en recueillir. Un esprit pervers ne peut concevoir d’autres motifs que les siens propres: «Ne l’as-tu pas, toi, entouré de toutes parts d’une haie de protection?» Tu l’as béni à tous égards. «Mais étends ta main et touche à tout ce qu’il a: tu verras s’il ne te maudit pas en face». Ce devait être la première épreuve.
On voit bientôt sur la terre les résultats de la permission divine. Le reste du chapitre nous présente le tableau des désastres se succédant avec rapidité. On n’y voit pas apparaître la main de l’Ennemi; et cependant elle est en tout cela. Ce sont des événements terrestres accomplis par des instruments ordinaires, ayant lieu sans doute avec une rapidité extraordinaire, ce qui n’est pas la moindre partie de l’épreuve. Il n’aurait pas suffi à Satan de laisser un intervalle prolongé s’écouler entre ses coups. Tout est très habilement arrangé par lui pour que ces calamités prennent l’aspect de jugements impitoyables envoyés de Dieu, et cependant par des moyens extérieurs et humains. Ainsi, tout d’abord, un jour où ses fils et ses filles mangeaient et buvaient dans la maison de leur frère aîné, un messager vint annoncer une attaque des Sabéens contre le bétail. «Ils ont frappé les jeunes hommes par le tranchant de l’épée». La main de Satan le Destructeur était manifeste en cela. «J’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer». Ainsi il y a un seul survivant, afin que la terrible nouvelle en parvienne sûrement, et que l’épreuve en soit rendue plus poignante. Si, dans chaque coup, il n’y avait pas eu un réchappé, le récit n’aurait pu en être donné de cette manière. Le mal est consommé; cependant Job sentait, comme nous l’aurions senti, que tout était sous le regard de Dieu. Ne l’oublions jamais! Si la main de Satan était cachée derrière ces coups affligeants, celle de Dieu était au-dessus de la sienne. Quelle grande et sûre consolation!
Ensuite, par des voies mystérieuses comme auparavant, arrive le reste de l’épreuve. «Celui-ci parlait encore, qu’un autre vint et dit: Le feu de Dieu est tombé du ciel (la foudre sans doute) et a brûlé les brebis et les jeunes hommes, et les a consumés; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. Celui-ci parlait encore, qu’un autre vint et dit: Les Chaldéens (un ennemi venant d’une tout autre direction) ont formé trois bandes, et se sont jetés sur les chameaux et les ont pris, et ils ont frappé les jeunes hommes par le tranchant de l’épée; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. Celui-ci parlait encore, qu’un autre vint et dit: Tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère premier-né, et voici, un grand vent est venu de delà le désert et a donné contre les quatre coins de la maison, et elle est tombée sur les jeunes gens et ils sont morts». Ainsi, de tous côtés, l’ouragan s’est déchaîné, causant non seulement la destruction des biens de Job, mais la perte la plus terrible de toutes, lui enlevant à la lettre tout ce qu’il possédait. N’avait-il pas des fils et des filles? Tout lui était arraché et d’une manière profondément douloureuse pour son cœur. Dieu n’était-il pas au-dessus de tout? Ne s’intéresse-t-il pas à tout ce qui se passe ici-bas? Ce fait n’avait-il pas caractérisé l’histoire de la vie de Job, l’intérêt et la bénédiction de Dieu, non seulement à son égard, mais à l’égard de tout ce qu’il avait? Et maintenant, en un jour, tout ce que la bénédiction divine avait donné avait disparu et de la manière la plus pénible. Dieu avait-il oublié? N’avait-Il pas pris garde? Job dit: «Nu je suis sorti du sein de ma mère, et nu j’y retournerai». Ainsi parla ce juste, après avoir déchiré sa robe, s’être rasé la tête et jeté à terre, car il sentait le coup comme il devait le sentir. Mais ensuite, il se prosterna et dit: «L’Éternel a donné, et l’Éternel a pris; que le nom de l’Éternel soit béni!» En tout cela Job ne pécha pas, et n’attribua rien à Dieu qui fût inconvenable, rien d’anormal et qui fût indigne de Lui. Le premier assaut avait complètement manqué. Dépouillé de tout, Job ne pécha point.