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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezra 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/ezra-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur Ezra 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-13
Lâautel et les fondements du temple.
Aux deux caractères du résidu, mentionnés plus haut, sâen ajoutent, dans notre chapitre, un grand nombre dâautres.
«Et quand arriva le septième mois1, les fils dâIsraël étant dans leurs villes, le peuple sâassembla comme un seul homme à Jérusalem. Et Jéshua, fils de Jotsadak, et ses frères, les sacrificateurs, et Zorobabel, fils de Shealthiel, et ses frères, se levèrent et bâtirent lâautel du Dieu dâIsraël, pour y offrir des holocaustes, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse, homme de Dieu. Et ils établirent lâautel, sur son emplacement, car la terreur des peuples de ces contrées était sur eux; et ils offrirent dessus des holocaustes à lâÃternel, les holocaustes du matin et du soir» (v. 1-3).
1 Le mois dâÃthanim, mois de la dédicace du temple de Salomon.
Pendant les 70 années de la captivité, ce pauvre peuple, frappé par le jugement de Dieu, avait été privé du culte de lâÃternel. Le temple était détruit, tous les trésors pillés; lâautel dâairain lui-même avait été brisé. Mais du moment que le résidu rentre dans son pays, lâautel, premier symbole du culte, et sans lequel ce dernier ne pouvait exister, lâautel est réédifié.
Type frappant, destiné à notre instruction. En Charan, Abraham nâa pas dâautel; quand il franchit la frontière de Canaan, lâautel paraît. Le patriarche descend en Ãgypte et perd son autel; remonté dâÃgypte, il le retrouve. Ainsi lâautel se lie intimement à lâhabitation dans le pays de la promesse. Il faut appartenir à la Canaan céleste pour réaliser le culte; bien plus, il faut sây trouver, avoir pris possession de son héritage, avoir réalisé que lâon est délivré du pouvoir des ténèbres et transporté dans un nouveau royaume, celui du Fils de lâamour du Père â il ne faut pas moins que ces choses â pour pouvoir rendre à Dieu un culte qui lui soit agréable. LâÃglise de Christ, infidèle, les a perdues de vue; mais, en ces jours de la fin, avons-nous été réveillés pour servir réellement le Seigneur et lui rendre culte? Si lâon demande aux chrétiens ce que signifie ce mot, la plupart montrent, par leurs réponses, quâils nâen ont quâune bien faible idée. Mais ne nous attardons pas sur ce sujet; voyons plutôt en quoi le culte consistait pour ce pauvre résidu.
En premier lieu, ils nâétaient pas livrés à eux-mêmes pour le déterminer, car ils avaient la loi de Moïse et les commandements de Dieu. Aussi est-il dit aux v.3 et 4: «Selon ce qui est écrit» et «Selon lâordonnance». La Parole divine les renseignait sur le culte selon la loi, comme elle nous renseigne aujourdâhui sur le culte selon lâEsprit. Il est très important de noter le rôle que joue la Parole dans tout cela. La question nâétait pas, pour le peuple, de savoir ce que dâautres avaient coutume de faire, mais ce que la loi de Moïse leur révélait à ce sujet. Les Ãcritures avaient retrouvé, pour ce résidu, leur place et leur importance.
En second lieu, il comprenait que le culte était lié à lâautel. Ce dernier, en formait le centre, comme la table du Seigneur forme le centre du culte pour le chrétien. Le sacrifice était placé sur lâautel et câétait en vertu du sacrifice que le peuple adorait Dieu, puisque câétait par lui que lâon pouvait être réconcilié et mis en relation avec l'Ãternel.
Ils bâtirent lâautel sur son emplacement. Trouvant que tout avait été détruit et bouleversé à Jérusalem, ils auraient pu se contenter dâune place quelconque pour y bâtir leur autel. Et nâest-ce pas là le spectacle offert aujourdâhui par la chrétienté? Chacun choisit son emplacement pour y dresser son autel, sous le prétexte que le vrai temple étant détruit, nous sommes libres de choisir le lieu qui nous convient le mieux. Il nâen était pas ainsi de ces fidèles. Ils connaissaient lâemplacement du temple, celui du parvis, celui de lâautel, et ce fut en ce lieu et en nul autre quâils le bâtirent, déterminant ainsi le centre du rassemblement et du culte pour le peuple de Dieu. Ils nâen voulaient pas dâautre et ne connaissaient pas plus dans la ruine, quâaux jours les plus prospères dâIsraël, un autre emplacement que celui-là . Lâaire dâOrnan, sur la colline de Morija, restait la place unique où le culte pouvait être rendu.
Remarquez, en troisième lieu, que ce résidu, si pauvre et si faible en apparence, ne se borne pas à une entente ou à une déférence mutuelles pour édifier lâautel sur son emplacement. Ils manifestent pratiquement lâunité du peuple, représentée dâune manière visible par lâautel. Toute leur attitude est un témoignage à cette unité; le peuple sâassemble comme un seul homme à Jérusalem. La distance de leurs villes ne les empêche en aucune manière de venir à lâautel de Jérusalem et pas autre part pour y montrer cette unité.
Il en est de même aujourdâhui à la table du Seigneur: elle est, comme lâautel du résidu, la manifestation de lâunité du peuple de Dieu, trouvant son expression dans «un seul pain» auquel tous participent. Peu importait que les Juifs fussent en petit nombre; peu importe que nous ne soyons que deux ou trois: lâunité de tout le peuple, quâil fût remonté de la captivité ou dispersé au bord des fleuves de Babylone, ou dans les villes inconnues de la Perse et de la Médie, était exprimée là , par lâautel érigé au milieu du parvis. La question nâétait pas pour eux si dâautres suivraient leur exemple; ils avaient, pour agir, la volonté de Dieu, proclamée par Moïse. La Parole les liait; leur rassemblement était un acte dâobéissance. Ils obéissaient avant de se mettre à lâouvrage de la maison, qui viendrait plus tard. Pour le moment, le culte, une chose plus grande que le lieu saint, plus grande que lâarche ou le trône entre les chérubins, â le culte était rétabli. Nâen est-il pas de même de ce qui réunit les saints autour du mémorial de la croix de Christ, lieu béni où lâAgneau de Dieu a été offert, lâAgneau immolé que nous adorerons, comme tel, dans la gloire?
Mais il y avait encore, dans lâétablissement de lâautel, autre chose quâun acte dâobéissance. Ce résidu était la faiblesse même; les nations hostiles de ces contrées les entouraient et étaient bien propres à leur inspirer de la terreur. «Ils établirent lâautel sur son emplacement, car la terreur des peuples de ces contrées était sur eux» (v. 3). Où allaient-ils trouver une sauvegarde et une protection contre leurs ennemis? En nul autre endroit que devant le Dieu quâils venaient chercher à son autel. Ils réalisaient ainsi par la foi la présence de lâÃternel dans sa maison quâils allaient bâtir. Là où se trouvait lâautel, Dieu pouvait habiter. Dès lors quâavaient-ils à craindre? Ils pouvaient dire: «Au mauvais jour il me mettra à couvert dans sa loge, il me tiendra caché dans le secret de sa tente; il mâélèvera sur un rocher. Et maintenant, ma tête sera élevée par-dessus mes ennemis qui sont à lâentour de moi, et je sacrifierai dans sa tente des sacrifices de cris de réjouissance; je chanterai et je psalmodierai à lâÃternel» (Ps. 27:5-6).
Il est encore une autre circonstance, digne dâattention, ce fut au septième mois que le peuple sâassembla de toutes ses villes, à Jérusalem (v. 1). Au premier jour de ce septième mois avait lieu la fête de la nouvelle lune, inaugurée par le son des trompettes (Lév. 23:23; Nomb. 10:10; Ps. 81:4). Ce jour était remarquablement approprié à la condition du peuple remonté de la captivité et aux grâces que Dieu venait de lui accorder. Israël avait perdu jadis les bénédictions divines par sa propre faute; la lumière de la gloire de lâÃternel que le peuple devait refléter, comme la lune reflète le soleil, avait disparu; mais voici que la nouvelle lune, image du peuple restauré, commençait à réapparaître. Ce nâétait pas encore la pleine splendeur de cet astre, mais ce premier quartier de la lune faisait présager la manifestation future de la gloire du peuple de Dieu. Quelle fête plus caractéristique pouvait être choisie? câétait un jour de repos et de jubilation (Lév. 23:24). Aucune tristesse ne devait le déparer, et cependant la terreur des nations environnantes était sur eux! Dès le premier jour de ce septième mois, lâautel était bâti et lâholocauste du matin et du soir y était offert (v. 6); non pas le sacrifice pour le péché, mais lâholocauste, vraie image du culte; et le peuple devait continuer à lâoffrir, sans aucune interruption, jusquâà ce que le temple fût achevé.
Ne doit-il pas en être de même, aux jours actuels qui offrent de si frappantes analogies avec le livre dâEsdras? Le peuple de Dieu ne doit-il pas avoir aussi son autel, offrir, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, le fruit des lèvres qui confessent son nom, et faire ces choses jusquâà ce que «le temple saint dans le Seigneur» soit achevé par Sa venue? (Héb. 13:10, 15; Ãph. 2:21; 1 Cor. 11:26).
Notons encore un point très remarquable: le dixième jour du septième mois, le grand jour des expiations où le peuple devait affliger son âme (Lév. 23:26-32), nâest pas mentionné ici. Dans un temps qui est encore à venir pour le peuple juif, en Zach. 12:10-14, ce jour ne sera point omis. Il y aura alors une grande lamentation à Jérusalem, «comme la lamentation de Hadadrimmon, dans la vallée de Meguiddon». Câest quâalors il sâagira de recevoir de nouveau, comme roi de gloire, le Messie que ce même peuple du livre dâEsdras, rentré dans son pays, avait rejeté et crucifié. Le résidu futur ne pourra célébrer la fête des tabernacles (Zach. 14:16) quâaprès ce grand jour des expiations.
Il nâen était pas ainsi au livre dâEsdras. Le peuple avait été restauré partiellement, en vue de recevoir le Messie quand il se présenterait à Israël. Il nâétait pas encore question de Sa réjection, mais de le recevoir comme lâoint de lâÃternel. Il ne sâagissait pas encore, par conséquent, dâune humiliation nationale, telle que lâexprimait le grand jour des expiations, mais simplement de lâaccueillir quand il viendrait. En vue de ce moment, devait-il y avoir, dans le cÅur du peuple, au livre dâEsdras, autre chose que de la joie? Nous ne parlons pas ici de la mission de Jean-Baptiste, du baptême de la repentance, qui devait précéder immédiatement la venue du Messie en Israël et ne correspondait pas au grand jour des expiations.
Donc, en Esdras, la fête des tabernacles (v. 4), celle du quinzième jour du septième mois (Lév. 23:33), suit immédiatement celle de la nouvelle lune. Câétait la fête où lâon ne faisait que se réjouir. (Deut. 16:13-15). Cette fête devait avoir lieu lors de lâentrée au pays de Canaan, après la délivrance dâÃgypte et la traversée du désert. Elle était célébrée en souvenir de cette traversée, mais non plus sous des tentes dressées à lâardeur du soleil au milieu des sables du désert; le repos de la terre promise était arrivé; le feuillage frais des beaux arbres de ce bon pays formait désormais les tentes sous lesquelles un peuple joyeux se souvenait des vicissitudes dâautrefois. Ici, en Esdras, nous assistons, pour ainsi dire, avec la fête des tabernacles, à une Canaan retrouvée, en attendant lâapparition du Messie annoncé, et câétait comme si le peuple nâétait jamais entré auparavant dans la terre de la promesse. Nous le verrons, en Néh. 8:9-15, lorsque nous nous occuperons de ce livre, célébrer cette même fête, pour la première fois, dâune manière complète, selon les prescriptions de la loi, tandis que, dans Esdras, nous trouvons plutôt la place que la fête des tabernacles occupa dans la restauration du peuple.
Pour les fidèles de nos jours, quâon pourrait appeler le Résidu de lâéconomie chrétienne, cette fête correspond à la joie de la position céleste du peuple de Dieu, réalisée comme une chose toute nouvelle, et découverte dans la Parole, après des siècles de captivité spirituelle où cette position avait été, soit oubliée, soit perdue de vue. Comme en Esdras 3, elle ne pouvait du reste être remise en lumière quâavec la construction de lâautel, câest-à -dire avec la réalisation du culte. Avec le culte, il faut que la position céleste de lâÃglise soit nécessairement comprise. Les croyants nâont pas une religion terrestre, comme le peuple juif. Le culte les introduit dans le ciel, alors même quâextérieurement tout est en ruine autour dâeux et que lâÃglise, comme le temple au commencement du livre dâEsdras, nâest plus quâun amas de décombres. Aussi Esdras a-t-il soin de nous dire: «Mais les fondements du temple de lâÃternel nâétaient pas encore posés» (v. 6).
Une troisième bénédiction attend encore ce pauvre résidu, La seconde année de son arrivée à la maison de lâÃternel à Jérusalem, au second mois (v. 8), les lévites (qui, comme nous lâavons vu, représentent pour nous le ministère) sont établis, selon la pensée de Dieu, pour surveiller la construction du temple. Ici, comme pour bâtir lâautel, le peuple manifeste son unité, en se tenant là «comme un seul homme» (v. 9). Il nây a aucun désaccord entre eux quant à lâétablissement du ministère selon la Parole. Cela aussi est une bénédiction retrouvée. Lâépître aux Ãphésiens qui met en lumière notre position en Christ dans les lieux célestes, nous révèle aussi le rôle et le caractère des dons de Christ à son Ãglise (Ãph. 4).
Après ces trois choses: lâautel ou le culte, la fête des tabernacles ou la jouissance de la position céleste, lâétablissement des lévites ou le ministère, le résidu sâoccupe des fondements de la maison.
Ce nâétait pas tout, en effet, pour ce pauvre peuple, que le rétablissement du culte, il lui fallait commencer tout de nouveau le travail de lâédification de la maison de Dieu. Cette maison, quelque destruction quâelle eût subie, même la plus complète, en apparence, comme celle qui fut effectuée par Nebucadnetsar, est toujours considérée dans la Parole comme la maison. Elle a une seule histoire, une seule existence aux yeux de Dieu, à travers ses diverses phases de construction ou de renversement. Réédifiée, elle nâest pas, pour Dieu, un nouveau temple, mais le même temple avec des gloires diverses. Câest pourquoi il est dit en Aggée, au sujet du temple, rebâti par le résidu au temps de Zorobabel: «La dernière gloire de cette maison» (allusion au temple millénaire que le Seigneur remplira de sa gloire) «sera plus grande que la première» (allusion au temple de Salomon).
Cette remarque est très importante pour le temps actuel. Au milieu des ruines de la chrétienté qui aurait dû être lâÃglise de Christ, mais sâest unie au monde en abandonnant le témoignage, les chrétiens qui constatent cet état et sâen humilient, sont néanmoins appelés à travailler à lâédification de la maison de Dieu. Ce nâest pas que Dieu les appelle à élever une nouvelle maison, car il nây a et nây aura jamais quâune seule maison de Dieu, quâune seule Ãglise de Christ. Les chrétiens convaincus de cette vérité reculeront devant la prétention dâédifier des églises que le Christ nâapprouvera, ni ne reconnaîtra jamais. Christ a une Ãglise, un corps, une Ãpouse quâil a aimée et pour laquelle il sâest donné lui-même; il a une maison ici-bas, et câest en Lui, la maîtresse pierre du coin, que tout lâédifice croît pour être un temple saint dans le Seigneur, une habitation de Dieu par lâEsprit.
Tout cela est son ouvrage, mais il a aussi confié cet ouvrage à la responsabilité de son peuple, car ce nâest pas lui seulement qui y ajoute des matériaux, des pierres vivantes, mais nous sommes tenus aussi dây apporter des matériaux appropriés à la sainteté de cet édifice. Ces matériaux ont été, dans la suite des temps, mélangés de bois, de foin, de chaume (doctrines destructives ou personnes étrangères à la maison de Dieu), tandis quâils nâauraient dû être que de lâor, de lâargent et des pierres précieuses (1 Cor. 3), et lâédifice a été ruiné, comme son antitype, le temple de Jérusalem; mais cela nâempêche nullement que cette construction ne continue à être confiée au peuple de Dieu. Responsable de la mener à bonne fin, il a failli, et néanmoins, il est appelé à y travailler comme si tout se trouvait dans lâétat normal.
Au temps de Zorobabel, les fondements mêmes du temple étaient détruits et il sâagissait de les poser de nouveau (v. 6 et 10). Pouvaient-ils différer de ceux du temple de Salomon? Nullement: les lévites préposés pour «surveiller lâÅuvre de la maison» et «ceux qui faisaient lâouvrage dans la maison de Dieu» (v. 8, 9), assistés des sacrificateurs, devaient faire toutes choses selon les directions données au commencement par David, roi dâIsraël (v. 10). De même aujourdâhui, quels que soient les ouvriers, aucun fondement ne peut être posé que Jésus Christ. Sur cette pierre, dit le Seigneur, je bâtirai mon Ãglise; et, de son côté, lâapôtre Paul, comme un sage architecte, sâétait acquitté de cette tâche, posant le même fondement (1 Cor. 3:10), en sorte que nul nâa le droit de faire autrement que lui.
Au temps du livre dâEsdras, comme aux jours actuels, le fondement ne peut être nouveau, mais, après des siècles dâabandon, il est retrouvé et posé, comme seul capable de supporter la maison, lâAssemblée de Dieu.
Il nous faut encore remarquer ici, que la réédification de la maison de Dieu était inséparable du témoignage rendu à sa ruine et à celle du peuple. Tout ce quâaccomplissait le résidu, il le faisait «suivant lâautorisation quâils avaient de Cyrus, roi de Perse» (v. 7). Ils étaient asservis aux nations à cause de leurs péchés, et devaient avoir continuellement conscience de leur état, jusquâà la restauration glorieuse du peuple par le Messie promis. Câest ce que, plus tard, les Macchabées comprirent si peu, et ce qui froissait tellement le cÅur orgueilleux du peuple au temps de Jésus, quâils osaient lui dire: «Nous ne sommes esclaves de personne!» La conscience de notre ruine doit nous caractériser aujourdâhui, comme elle caractérisait le peuple au temps dâEsdras. Nous ne pouvons ni ne devons la nier ou en secouer le fardeau de nos épaules, mais il nous faut en porter lâhumiliation, tout en replaçant la maison de Dieu sur son seul et réel fondement, Christ, avec les apôtres et prophètes qui ont témoigné de Lui.
Les sacrificateurs et tout le peuple célèbrent une fête de louanges au moment où les fondements du temple sont posés de nouveau (v. 10-13), et ce fait, joint à lâétablissement de lâautel, est de toute importance pour nous. Au milieu de la ruine la plus complète, deux choses restent immuables, lâÅuvre de Christ et sa personne, Christ autel et Christ fondement, Christ notre salut et Celui sur lequel nous sommes édifiés à toujours, Christ objet du culte et de la louange incessante des siens. Dans les temps sombres que nous traversons, sous lâhumiliation et lâopprobre mérités qui sont notre part, nous pouvons néanmoins chanter lâhymne de lâavenir, car Lui nâa pas changé. Nous voyons ici le résidu entonner le chant de la gloire millénaire au milieu des désolations de son histoire et parmi les ruines de Jérusalem: «Ils sâentre-répondaient en louant et en célébrant lâÃternel: car il est bon, car sa bonté envers Israël demeure à toujours» (v. 11). Il est le même, son amour ne change pas, et sera pleinement manifesté quand il introduira son peuple bien-aimé dans sa propre gloire.
Cependant, au milieu de cette joie, la tristesse et la douleur ne pouvaient être absentes; et câest encore un caractère commun au résidu dâalors et à celui de nos jours. Le temple quâils bâtissaient ne pouvait être comparé à celui de Salomon; lâÃglise actuelle ne peut être mise en parallèle avec ce quâelle était lorsquâelle fut formée, par la puissance du Saint Esprit, comme témoin de Christ monté dans la gloire. La joie pouvait être sans mélange chez ceux qui étaient jeunes encore et ne pouvaient se souvenir du passé. Ils assistaient à une espèce de résurrection du peuple, et y voyaient la merveilleuse intervention de la grâce de Dieu. Qui donc aurait voulu les empêcher de se réjouir? Mais les sacrificateurs, les lévites et les chefs des pères pleuraient, parce que, étant plus en communion avec Dieu, ils avaient plus conscience du déshonneur infligé à son nom, et les vieillards pleuraient, parce quâils avaient eu lâexpérience de temps meilleurs.
Ce mélange de joie et de «pleurs à haute voix» montait devant Dieu, si entremêlé pour ainsi dire, quâon ne pouvait distinguer lâun de lâautre, et «le bruit sâentendait au loin». De même ceux qui ont à cÅur aujourdâhui de bâtir la maison de Dieu et de poser ses fondements détruits, doivent faire connaître, par leur attitude, quâune humiliation véritable sur leur état ne peut être séparée de la joie quâils éprouvent à célébrer ensemble lâÅuvre et la personne de Christ comme seul fondement des bénédictions actuelles et futures.