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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/ezekiel-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-28
Chapitre 1er
Les circonstances dans lesquelles Ézéchiel a été appelé à prophétiser sont nouvelles et singulières. Ce n’était ni en Juda ni en Israël qu’il se trouvait, mais parmi les captifs au bord du fleuve Kébar. Aussi l’Éternel accompagna-t-il Sa Parole de signes extraordinaires. Il est la seule personne de l’Ancien Testament dont il est dit que les cieux lui furent ouverts et qu’il vit des visions de Dieu (1:1). Mais cette ouverture des cieux était un jugement de l’iniquité d’Israël, et non pas comme dans l’évangile (Matt. 3:16) pour exprimer le plaisir du Père dans le Fils de Dieu sur la terre, et encore moins pour permettre au chrétien de contempler le Fils de l’Homme dans le ciel (Actes 8:56).
Ce n’est pas sans raison que cela eu lieu la cinquième année de la captivité du roi Jéhoïakin. Le peuple laissé dans le pays avait eu largement le temps de se repentir de ses vains espoirs, ainsi que de sa rébellion et de son idolâtrie. Il avait reçu les avertissements de ses frères déportés loin du pays: les avait-il pris à cœur? Il faut lire les versets 12-16 du ch. 36 du second livre des Chroniques pour trouver la réponse à cette question.
Ézéchiel est appelé à rendre témoignage à un jugement final et excessivement désolant. «Le cinquième jour du mois (c’était la cinquième année de la transportation du roi Jehoïakin), la parole de l’Éternel vint expressément à Ézéchiel, le sacrificateur, fils de Buzi, dans le pays des Chaldéens, près du fleuve Kebar; et la main de l’Éternel fut là sur lui. Et je vis, et voici, un vent de tempête venait du nord, une grosse nuée, et un feu qui s’entortillait; et il y avait une splendeur tout autour, et de son milieu, du milieu du feu, brillait comme la couleur de l’ambre; et, du milieu vint la ressemblance de quatre animaux; et voici leur aspect: ils avaient la ressemblance d’un homme» (1:2-5).
Le prophète voit donc un vent de tempête, une grosse nuée et du feu au milieu duquel il aperçoit la ressemblance de quatre animaux. C’était déjà suffisant pour rabattre l’orgueil des Juifs qui estimaient Dieu si attaché à leur race et à leur pays, qu’ils n’avaient jamais pris sérieusement garde à Sa menace avant qu’elle se réalise. Hélas! ils ne la réalisent pas encore aujourd’hui, mais refusant de reconnaître Son jugement contre leurs péchés, ils se trompent eux-mêmes en pensant que s’ils sont dispersés, c’est afin de pouvoir prêcher aux Gentils que Dieu est le Dieu d’Israël; ils devraient plutôt se souvenir que pendant des milliers d’années Il a refusé d’être appelé leur Dieu à cause de leur idolâtrie, dont le rejet du Messie et de l’évangile a été comme le couronnement. Une nouvelle tempête d’indignation divine était sur le point d’éclater sur Juda, venant du Nord, c’est-à-dire de Babylone.
Mais il y a plus: «de son milieu vint la ressemblance de quatre animaux; et voici leur aspect: ils avaient la ressemblance d’un homme» (1:5). S’il restait le moindre doute dans l’esprit du lecteur, le chapitre 10 montre nettement que les animaux sont des chérubins. Ils ne sont pas deux ici, comme ceux formés d’or pur et battu du propitiatoire où Dieu siégeait comme sur un trône, mais ils sont quatre, en relation, je pense, avec la créature. Le Dieu d’Israël qui demeurait entre les chérubins sur l’arche, était au milieu de Son peuple et on ne pouvait L’approcher qu’avec du sang, selon la justice divine, sous la garde des témoins de Son autorité judiciaire. Ézéchiel a pu voir Ses jugements providentiels venant de l’extérieur. Dieu jugerait Son peuple coupable par Babylone, son instrument. C’est pourquoi c’est le feu (1:5) qui caractérise la manifestation de Son jugement destructeur venant du ciel.
Ce serait un étalage interminable et peu édifiant de détailler les interprétations fausses et étranges de ces symboles qui ont prévalu parmi les hommes, tant Juifs que chrétiens. Chez les premiers, ce n’est pas étonnant car l’incrédulité qui a opéré les maux dénoncés par le prophète a engendré la même opposition têtue contre la vérité. «Cette génération» n’a pas passé et ne passera pas que tout ce qui a été prédit s’accomplisse (Luc 21:32). Quant aux chrétiens, ils sont bien moins excusables. Ayant la vraie lumière, ils auraient du voir (Jean 1:9); mais on ne peut voir correctement que dans la mesure où l’œil est simple. S’ils avaient eu devant eux la gloire de Christ, et non pas celle de l’église (c’est-à-dire la leur), ils auraient laissé de la place pour les relations de Dieu avec d’autres qu’eux-mêmes. Ils n’ont pas besoin de nier les relations anciennes parce qu’ils croient aux nouvelles. S’ils avaient vu le jugement d’Israël comme nation au commencement de la prophétie et sa restauration à la fin, les anciens pères et les théologiens modernes n’auraient pas fait des rêveries interprétant les quatre chérubins comme étant les quatre évangélistes, ou comme étant l’œuvre rédemptrice de Christ, ou la gloire de Dieu dans l’Église, ou les quatre saisons de l’année, ou les quatre quarts du globe, ou les quatre vertus cardinales, ou les quatre passions de l’âme, ou les quatre facultés de l’esprit, ou n’importe quelles autres conjectures auxquelles les hommes se sont livrés. Une vue plus plausible, mais très imparfaite, est celle de Calvin, qui les prend pour des anges, et en voit quatre en relation avec les différentes questions du monde, chacun ayant quatre têtes, ce qui démontre que la qualité angélique habite chez tous, et Dieu est vu à l’œuvre non seulement chez l’homme et les autres animaux, mais au travers de tous les choses inanimées. Il y voit donc une vision de l’empire de Dieu administré par les anges partout, toutes les créatures étant ainsi poussées comme si elles étaient jointes aux anges, et comme si les anges comprenaient en eux-mêmes tous les éléments de toutes les parties du monde.
Les quatre chérubins étaient des figures complexes. «Chacun avait quatre faces, et chacun avait quatre ailes; et leurs pieds étaient des pieds droits, et la plante de leurs pieds était comme la plante du pied d’un veau; et ils étincelaient comme l’apparence de l’airain poli; et il y avait des mains d’homme sous leurs ailes sur leurs quatre côtés; et ils avaient, les quatre, leurs faces et leurs ailes; leurs ailes étaient jointes l’une à l’autre; ils ne se tournaient pas quand ils allaient: ils allaient chacun droit devant soi» (1:6-9).
Ils avaient l’apparence d’un homme, bien que chacun eut quatre faces et quatre ailes, mais leurs pieds étaient droits, et la plante de leurs pieds comme celle d’un veau, la face d’un bœuf répondant à celle d’un chérubin (1:10 et 10:14). L’activité ou l’aptitude à l’action semblent représentées par les mains d’homme; la rapidité d’exécution venant d’en haut par les ailes, sans aucune déviation quelconque par rapport au but poursuivi, et leurs quatre côtés leur permettant de se mouvoir dans toutes les directions. Je comprends le v. 10 comme indiquant qu’on voyait la face d’homme devant, celle d’un aigle derrière, celle d’un lion à droite et celle d’un bœuf ou d’un veau à gauche1. Ils sont les supports symboliques du trône, étant à la tête des créatures préservées du déluge dans l’arche, l’homme représentant l’intelligence, le lion la force, le bœuf la patience ou la stabilité, et l’aigle la rapidité d’exécution, les attributs de Dieu ou les qualités de Ses jugements.
1 Certains considèrent que le sens de ce v. 10 est que les quatre faces avaient le même aspect, l’homme et le lion sur la droite, le bœuf et l’aigle sur la gauche
«Et la ressemblance de leurs faces était la face d’un homme; et, les quatre, ils avaient la face d’un lion, à droite; et, les quatre, ils avaient la face d’un bœuf, à gauche; et, les quatre, ils avaient la face d’un aigle. Ainsi étaient leurs faces, et leurs ailes étaient étirées vers le haut: chacun avait deux ailes jointes l’une à l’autre, et deux qui couvraient leur corps. Et ils allaient chacun droit devant soi: là où l’esprit devait aller, ils allaient; ils ne se tournaient point lorsqu’ils allaient. Et quant à la ressemblance des animaux, leur aspect était comme des charbons de feu brûlants, comme l’aspect de torches; le feu courait en montant et en descendant entre les animaux; et le feu avait de l’éclat, et du feu sortaient des éclairs. Et les animaux couraient et retournaient comme l’aspect du sillon de l’éclair» (1:10-14).
Ils allaient et venaient avec la rapidité de l’éclair.
Mais il n’y avait pas seulement des ailes, mais aussi des roues.
«Et je regardais les animaux, et voici, une roue sur la terre, à côté des animaux, vers leurs quatre faces. L’aspect et la structure des roues étaient comme l’apparence d’un béryl; et il y avait une même ressemblance pour les quatre, et leur aspect et leur structure étaient comme si une roue eût été au milieu d’une roue. En allant, elles allaient sur leurs quatre côtés; elles ne se tournaient point quand elles allaient. Et quant à leurs jantes, elles étaient hautes et terribles, — et leurs jantes, à toutes les quatre, étaient pleines d’yeux tout autour. Et quand les animaux allaient, les roues allaient à côté d’eux; et quand les animaux s’élevaient de dessus la terre, les roues s’élevaient. Là où l’esprit devait aller, là ils allaient, là leur esprit tendait à aller; et les roues s’élevaient auprès d’eux, car l’esprit de l’animal était dans les roues. Quand ils allaient, elles allaient; et quand ils s’arrêtaient, elles s’arrêtaient; et quand ils s’élevaient de dessus la terre, les roues s’élevaient auprès d’eux, car l’esprit de l’animal était dans les roues» (1:15-21).
La description nous montre exactement l’inverse de circonstances dirigées par un hasard aveugle. Indépendamment de toutes les révolutions ou changements parmi les hommes, tout est guidé sciemment là où on l’attend le moins. Les instruments du gouvernement providentiel, au-dessous de l’étendue ou firmament, étaient complètement en accord avec ce qui était au-dessus, et plus haut encore se voyait la ressemblance d’un trône, sur lequel était comme l’aspect d’un homme exerçant le jugement, quoique avec l’attribut indéfectible de la grâce envers un monde méchant: l’arc dans la nuée.
Ainsi le trône de Dieu ne se trouvait plus en Israël, mais le Dieu du ciel allait employer les Gentils pour exécuter Sa volonté en punissant Jérusalem coupable. C’est Son trône depuis le ciel, pas encore Son trône dans le ciel, comme en Apocalypse 4, où nous ne trouvons plus de roues, mais six ailes. Là les animaux ne sont plus seulement des chérubins, mais des séraphins, criant: Saint, saint, saint; et toute la création est embrassée sous Ses titres dispensationnels, excepté ce qui est proprement lié au millenium (Apoc. 4:8). C’est pourquoi en Apocalypse 4, les animaux ne sont pas simplement les bases de Son trône en jugeant les Juifs — d’une manière providentielle par le moyen des Gentils — mais ils sont associées et identifiées avec le trône de Celui qui juge tout selon Sa nature. Le monde est soumis à Son jugement, et en tout premier lieu les Juifs et Gentils apostats, «tous ceux qui habitent sur la terre». Les animaux sont dans le cercle du trône et en son milieu, non plus au-dessous de lui comme en Ézéchiel.
Nous comprenons donc aisément que les chérubins représentent le pouvoir exécutif judiciaire de Dieu, sans précision quant à qui il est confié et dans quelles circonstances il se manifeste. Il y a une différence entre ce qu’on a vu après la chute de l’homme et le moment où Dieu a établi le propitiatoire. Ainsi ce qu’Ézéchiel a vu sur la terre n’est pas la même chose que ce que Jean a vu lorsqu’il fut introduit en esprit par la porte ouverte dans le ciel. Nous voyons toujours le principe général, mais il est modifié avec exactitude, par la sagesse divine, selon le cas et le but que Dieu se propose, ce que nous ne pouvons saisir que sous la direction de l’Esprit par Sa Parole qui nous expose Sa gloire en Christ.
Le Dieu souverain qui dirige toute chose a été révélé dans l’apparence d’un homme et s’est trouvé ainsi en relation avec les hommes. Ses attributs mentionnés ici sont gouvernementaux et manifestés par des instruments sur la terre suivant une providence qui ne néglige rien. Il n’y a pas de plus belle réfutation de l’obscurité païenne ou de l’étroitesse juive que cette représentation symbolique des voies divines envers Israël telles qu’elles sont vues en Chaldée. Tout cela est la vérité positive qui manifeste la gloire de Dieu dans sa manière d’agir, aussi bien dans ce temps-là que dans celui où Il s’occupera de la bénédiction renouvelée d’Israël repentant, pour la joie de toute la terre. Israël sentira alors combien son incrédulité a été vaine en rejetant l’Éternel-Messie parce qu’Il est devenu un homme en accomplissement d’Ésaïe 7, et selon l’apparence qu’Il a ici: Invisible pour le monde, annoncé pourtant à Israël sourd et aveugle, Il fait savoir au croyant qu’Il dirige les sources de tous les mouvements ici-bas pour Sa gloire, dans le temps où Il a cessé de reconnaître ce qu’Il désignait autrefois comme le «trône de l’Éternel» en Sion. Bien loin de gouverner dans et par Israël, Son jugement est montré comme dirigé contre eux, par le moyen des Gentils, devenus Ses serviteurs quoiqu’inconsciemment.