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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Amos 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/amos-7.html.
bibliography-text="Commentaire sur Amos 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-17
Chapitre 7 Ã 9 (v. 6) â Les visions
Chapitre 7
Nous avons vu plus haut le rôle que le nombre «trois», nombre de la perfection divine, joue dans Amos depuis le chap. 3. Nous y trouvons trois fois: «Ãcoutez cette parole», trois fois: «Cherchez-moi», trois fois: «Ainsi dit lâÃternel». Les chap. 5 et 6 nâont que deux «Malheur», la série nâétant pas encore complète, comme elle le sera en Apoc. 9-11 par les trois trompettes de malheur.
Dans notre chap. 7:1-9 nous trouvons tout dâabord trois visions, correspondant, sans doute, aux trois invasions de lâAssyrien: Pul, Tiglath-Piléser et Shalmanéser.
La première vision est celle des sauterelles, image bien connue de lâAssyrien1. On sait comment Ménahem, roi dâIsraël, sortit personnellement indemne de cette attaque en ruinant son peuple, fait auquel font allusion les mots: «le regain après la fauche du roi» (2 Rois 15:19-21). Le jugement accompli, le prophète intercède et implore le pardon de lâÃternel. Son intercession seule (pour nous celle de Christ) est capable dâarrêter le fléau. Il plaide pour tout Israël: «Comment Jacob se relèvera-t-il? car il est petit». Il affirme le contraire de ce que proclamaient les conducteurs du peuple, quand ils disaient: «Avec notre force, ne nous sommes-nous pas acquis de la puissance?» (6:13). Avouer devant Dieu sa petitesse, son incapacité de tenir tête au jugement, câest parler selon les pensées de Dieu, et cela seul amène lâÃternel à se repentir, câest-à -dire à changer de disposition envers son peuple: «Cela ne sera pas, dit lâÃternel» (v. 3). La destruction est momentanément arrêtée.
1 Voyez «Le livre du prophète Joël», par H. R.
La seconde vision est celle du feu qui, après avoir dévoré le grand abîme (en langage symbolique la mer, ou la masse confuse des peuples), sâattaque à lâhéritage, câest-à -dire au pays dâIsraël. Câest Tiglath-Piléser (2 Rois 15:27-29; 1 Chron. 5:6, 26; 2 Chron. 28:20). Le prophète plaide de la même manière et Dieu répond de nouveau: «Cela aussi ne sera pas» (v. 4-6).
Dans la troisième vision, «voici, le Seigneur se tenait sur un mur bâti dâaplomb, et il avait un plomb à sa main. Et lâÃternel me dit: Que vois-tu, Amos? Et je dis: Un plomb. Et le Seigneur dit: Voici, je place un plomb au milieu de mon peuple Israël; je ne passerai plus par-dessus lui. Et les hauts lieux dâIsaac seront désolés, et les sanctuaires dâIsraël seront dévastés, et je me lèverai avec lâépée contre la maison de Jéroboam» (v. 7-9).
Cette fois Dieu agit directement et définitivement. Il est sur un mur bâti dâaplomb; rien ne peut lâébranler, mais il montre aussi sa justice et rien ne la fera dévier. Le plomb dans sa main marque le nivellement définitif du pays coupable. Il nâest plus question dâintercession, le jugement atteint son terme. Israël sera détruit. Câest la transportation des dix tribus par Shalmanéser (2 Rois 17:6). Quelle parole que celle-ci: «Je ne passerai plus par-dessus lui». Cette nouvelle allusion à la Pâque fait suite à celle du chap. 5:17, où lâÃternel annonçait quâil traiterait Israël comme il avait traité lâÃgypte; mais elle est plus solennelle encore que la première. Il nây a plus pour le peuple ce qui, dans le passé, était le signe de sa rédemption, ce qui, par lâeffusion du sang de lâagneau porté sur le linteau des portes, avait éloigné de lui le jugement de lâÃternel!
Les versets 10 à 17 de ce chapitre sont une espèce dâintermède, formant parenthèse et séparant les trois premières visions, complètes en elles-mêmes, des visions qui suivent au chap. 8. Amos est descendu à Béthel pour y prophétiser. Amatsia, sacrificateur de Béthel (non pas sacrificateur de lâÃternel), sâoppose au prophète. Câest le rôle que la sacrificature selon lâhomme a toujours joué vis-à -vis des hommes de Dieu qui, par lâEsprit, apportent la parole de Dieu. Amatsia veut chasser le prophète du territoire des dix tribus, sur lequel il sâarroge des droits spirituels et accuse Amos auprès de Jéroboam par un faux témoignage, afin de le faire condamner par lâautorité séculière; mais il a hâte de se débarrasser du prophète, dont la présence, malgré tout, inquiète sa conscience: «Voyant, va-tâen; fuis au pays de Juda, et mange là du pain, et prophétise là , mais ne prophétise plus à Béthel, car câest le sanctuaire du roi et la maison du royaume» (v. 12, 13). Il le renvoie à ses coreligionnaires, oubliant que Dieu ne se laisse pas limiter par les sectes humaines et ne sanctionne pas une autre autorité que la sienne! Pour lui, la chose importante est quâAmos, en proclamant la vérité à Israël, ne réduise pas à néant tout le système religieux inventé par Jéroboam, fils de Nébath. La vérité est méprisée, en tout premier lieu par les chefs spirituels du peuple dont elle ébranle la position; ils ne reculent pas devant le mensonge pour la combattre et sâil le faut ils usent de contrainte par la main de lâautorité. Il en est de même de toute vérité qui condamne les royaumes des hommes. Plutôt chasser ceux qui la portent en les accusant de conspirer contre le roi et dâêtre insupportables au pays.
Combien le cÅur dâÃzéchias fut plus noble, lorsque Michée, le Morashtite, prophétisa contre Juda et Jérusalem (Jér. 25:16-24). Le roi implora lâÃternel qui se repentit du mal prononcé. Plus tard, sous Jéhoïakim, la même scène se renouvela, par le moyen dâUrie, fils de Shemahia, et par le prophète Jérémie. Urie sâenfuit en Ãgypte et son manque de confiance en la protection de Dieu qui lâavait envoyé, fut cause de sa mort. Jérémie, sous le même roi, puis sous Sédécias (Jér. 27:28), fut préservé, car il se confia dans la parole de lâÃternel qui lui avait dit: «Je te ferai être à lâégard de ce peuple une muraille dâairain bien forte; ils combattront contre toi, mais ils ne prévaudront pas sur toi; car je suis avec toi pour te sauver et pour te délivrer, dit lâÃternel; et je te délivrerai de la main des iniques et te rachèterai de la main des violents» (Jér. 15:20, 21).
Avec la même assurance, Amos répond à Amatsia: «Je nâétais pas prophète, et je nâétais pas fils de prophète; mais je gardais le bétail, et je cueillais le fruit des sycomores; et lâÃternel me prit quand je suivais le menu bétail, et lâÃternel me dit: Va, prophétise à mon peuple Israël» (v. 14, 15). De sa part, aucune prétention. Il nâavait pas, en Juda, de situation officielle, et il reconnaît que son enseignement ne venait pas des écoles de prophètes; mais lâÃternel lâavait pris, lui avait parlé, lâavait envoyé. Cela suffisait. Câest ainsi que Dieu parle en un temps de raine, mais de la même manière il aime à choisir, en tout temps, les instruments quâil envoie dans sa moisson. Pour réduire à néant toute la sagesse des hommes, il choisit les choses folles et méprisées du monde. Un simple berger peut devenir un prophète, un simple pêcheur un apôtre. Cela dépend du Seigneur qui distribue ses dons comme il lui plaît. Il en était autrement et dâune manière bien plus merveilleuse de Christ. Il nâétait pas seulement fils de Dieu, mais fils de lâhomme et, devenu tel, il fut envoyé dans ce monde pour être serviteur et prophète, les deux missions qui lui sont confiées dans lâévangile de Marc. Mais, quand les hommes disaient de lui: «Un grand prophète a été suscité parmi nous» (Luc 7:16), lui, préférant garder sa place dâesclave volontaire, dit: «Je ne suis pas prophète» (Zach. 13:5); non pas: Je nâai pas droit de lâêtre; mais voici ce que jâai choisi: «Je suis un homme qui laboure la terre; car lâhomme mâa acquis comme esclave dès ma jeunesse»; je suis venu porter ici-bas, pour sauver les hommes, la condition dâabaissement dans laquelle le péché les a placés, et je me suis asservi à lâhomme pour accomplir mon Åuvre. Il mâa acquis, dès ma jeunesse, comme esclave. Je lui ai donné des droits sur moi, afin de pouvoir le délivrer! Câest ce que ne pouvait faire Amos. Dieu lâavait élevé de son humble position à la dignité de prophète. Jésus sâest abaissé de sa gloire suprême à la basse condition de lâesclave. Il sâest «anéanti lui-même, prenant la forme dâesclave»; aussi Dieu lâa souverainement élevé, après quâil eut été obéissant jusquâà la mort de la croix. Amos fut élevé de sa condition de berger à celle de prophète; Christ, de la position dâesclave (quoiquâil fût Messie, Roi, prophète, et souverain Berger, de son propre droit divin) à la droite de la Majesté dans les hauts lieux, toutes choses étant mises sous ses pieds. Mais il veut, ressuscité et revêtu de cet honneur suprême, garder en amour son caractère de serviteur. La prophétie prend fin, lâamour jamais, et câest pourquoi il dit: «Je ne suis pas prophète».
Amos cueillait le fruit des sycomores, arbre qui croît dans les pâturages du désert, et dont le fruit, subissant au préalable une longue préparation pour pouvoir servir de nourriture, nâest utile quâaux pauvres et aux chétifs qui vivent de peu. Dieu le préparait ainsi à sa vie de privations au milieu dâun peuple qui refusait son ministère. Il nâavait sur son chemin que ce que Dieu lui donnait; de même Jean-Baptiste, le plus grand des prophètes, nâavait que les sauterelles et le miel sauvage, la nourriture du désert. Le Seigneur, lui, nâavait pas même de telles ressources. Le désert ne lui offrait après 40 jours de jeûne que des pierres au lieu de pain. Le Créateur de toutes choses avait faim et soif, et, mille fois plus que ces deux prophètes, dépendait entièrement de Dieu pour y pourvoir.
Au lieu de se laisser effrayer par les menaces dâAmatsia et le courroux de Jéroboam, Amos prophétise contre le sacrificateur qui voudrait se débarrasser de lui. Sa femme se prostitue, ses fils sont tués, son héritage lui est enlevé, lui-même meurt dans une terre impure. Tel est le sort de ceux qui «nâont pas reçu lâamour de la vérité pour être sauvés». Le jugement individuel sur Amatsia et sa famille nâarrête en rien le jugement général prononcé sur la nation: «Et Israël sera certainement transporté de dessus sa terre» (v. 17).