Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
StudyLight.org has pledged to help build churches in Uganda. Help us with that pledge and support pastors in the heart of Africa.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/acts-10.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-48
Vision de Corneille
(v. 1-8). â Si lâapôtre Paul fut suscité pour annoncer lâévangile aux gentils, câest Pierre qui devait leur ouvrir la porte du royaume des cieux, comme le Seigneur le lui avait dit en Matthieu 16:19; en dâautres termes, dans ce chapitre, il les introduit dans la maison de Dieu, pour jouir de tous les privilèges du christianisme, comme il lâavait fait pour les Juifs convertis et les Samaritains (chap. 8).
Il y avait, à Césarée, un homme nommé Corneille, centurion dâune cohorte appelée Italique1. Pieux, craignant Dieu avec toute sa maison, il faisait beaucoup dâaumônes au peuple et priait Dieu continuellement (v. 1, 2): beau témoignage rendu à cet homme, un gentil, sans doute un Romain, puisquâil était officier dans lâarmée. Trois choses le caractérisaient:
1 La cohorte, unité de lâarmée romaine, se divisait en dix centuries, commandées chacune par un centurion.
Tout ce qui est dit de Corneille exprime la vraie piété, à laquelle Dieu voulait répondre en lui faisant connaître comment il sâétait révélé en grâce à tous les hommes dans la personne du Seigneur Jésus et par son Åuvre à la croix.
«Vers la neuvième heure du jour» (trois heures de lâaprès-midi), Corneille «vit clairement en vision un ange de Dieu entrant auprès de lui et lui disant: Corneille! Et, fixant les yeux sur lui et étant tout effrayé, il dit: Quâest-ce, Seigneur? Et il lui dit: Tes prières et tes aumônes sont montées pour mémorial devant Dieu. Et maintenant envoie des hommes à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre; il est logé chez un certain Simon, corroyeur, qui a sa maison au bord de la mer» (v. 3-6). Lâange parti, Corneille appela «deux de ses domestiques et un soldat pieux dâentre ceux qui se tenaient toujours auprès de lui, et leur ayant tout raconté, les envoya à Joppé» (v. 7, 8). Ces deux domestiques et ce soldat étaient sûrement en communion de pensées avec leur maître. Cet étranger à Israël, et, jusquâici au christianisme, qui avait si bien compris sa responsabilité vis-à -vis de sa maison, est un bel exemple à suivre par tous les chrétiens; car, avec une connaissance plus grande des pensées de Dieu à tous égards, beaucoup de maisons ne portent pas les caractères de piété de celle de Corneille.
Par les moyens que Dieu emploie vis-à -vis de Corneille, on voit lâimportance de lâenseignement quâil veut lui donner. Il lui envoie un ange, non pour lâinstruire, mais pour lui donner lâadresse exacte à laquelle il trouvera lâhomme qui lui parlera de sa part. Le Seigneur nâa pas donné aux anges des dons pour son Ãglise, mais aux hommes, parmi ceux auxquels il a révélé la grâce merveilleuse dont ils sont les objets et ses conseils éternels à leur égard, qui les placent au-dessus des anges. Câest pourquoi les anges désirent regarder de près dans les bénédictions merveilleuses accordées aux hommes (voir 1 Pierre 1:12); alors que, pour ceux dâentre eux qui ont péché, il nây a point de salut. «Car, certes, il ne prend pas les anges, mais... la semence dâAbraham» (Hébreux 2:16), câest-à -dire quâil ne sauve pas les anges, mais les croyants parmi les hommes. Des anges, il est dit: «Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut» (Héb. 1:14). Dans le cas de Corneille, nous voyons un ange qui servit en sa faveur. Combien la grâce de Dieu est merveilleuse envers les pécheurs! Elle sâest manifestée dans sa plénitude, non en employant des anges pour nous servir, mais en ce que Dieu envoya du ciel son propre Fils pour nous sauver par sa mort sur la croix.
Vision de Pierre
(v. 9-24). â Les serviteurs de Corneille se mirent en route pour Joppé. Ils avaient à franchir une distance dâau moins cinquante kilomètres, le long de la mer. Mais pour quâils trouvassent Pierre disposé à les suivre, il lui fallait une préparation spéciale de la part du Seigneur, car, lors même que les Samaritains avaient été convertis, baptisés, et quâils avaient reçu le Saint Esprit, les chrétiens juifs ne comprenaient pas encore que les privilèges du christianisme appartenaient aux gentils aussi bien quâà eux.
Comme les messagers de Corneille approchaient de la ville, Pierre était monté sur le toit pour prier vers la sixième heure (midi). Il eut faim, et pendant quâon lui préparait à manger, il eut une extase: «Il voit le ciel ouvert, et un vase descendant comme une grande toile liée par les quatre coins et dévalée en terre, dans laquelle il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel. Et une voix lui fut adressée, disant: Lève-toi, Pierre, tue et mange. Mais Pierre dit: Non point, Seigneur, car jamais je nâai rien mangé qui soit impur ou immonde. Et une voix lui fut adressée encore, pour la seconde fois, disant: Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur. Et cela eut lieu par trois fois, et le vase fut aussitôt élevé au ciel» (v. 11-16).
Il est facile de comprendre ce que le Seigneur enseignait à Pierre. Sous la loi, les gentils étaient impurs; les Juifs ne devaient entretenir aucune relation avec eux. Mais maintenant que lâépreuve de lâhomme avait manifesté lâimpureté des Juifs aussi quant à leur nature, leur culpabilité, il nây avait plus lieu de maintenir la différence entre ces deux races. Dieu voulait faire grâce à tous en vertu de la mort de Christ, dans laquelle avait disparu, sous le jugement de Dieu, ce quâavaient été Juifs et gentils. Par le même moyen les uns et les autres étaient purifiés moyennant la foi. Câest pourquoi la voix sâadressant à Pierre, lui dit: «Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur». On comprend la perplexité de Pierre quand il entendit le Seigneur lui dire par trois fois: «Tue et mange», lui qui, en bon Juif, avait observé les ordonnances de la loi à cet égard, en Lévitique 11 et Deutéronome 14.
Mais il ne tarda pas à saisir le secret de cette vision. «Comme Pierre était en perplexité en lui-même à lâégard de ce quâétait cette vision quâil avait vue, voici aussi, les hommes envoyés de la part de Corneille... se tenaient à la porte; et, ayant appelé, ils demandèrent si Simon surnommé Pierre, logeait là . Et comme Pierre méditait sur la vision, lâEsprit lui dit: Voilà , trois hommes te cherchent; mais lève-toi, et descends, et va avec eux sans hésiter, parce que câest moi qui les ai envoyés. Et Pierre étant descendu vers les hommes, dit: Voici, moi, je suis celui que vous cherchez; quelle est la cause pour laquelle vous êtes venus?» (v. 17-21). Quelle condescendance de la part du Seigneur dâaplanir ainsi toutes les difficultés pour lâaccomplissement de son Åuvre dâamour! Quelle satisfaction pour le cÅur de Dieu de faire connaître à ce pieux Corneille son Fils Jésus, le Sauveur, venu pour abolir tous ses péchés et le rendre participant à des bénédictions qui surpassaient tout ce que pouvait espérer un Juif sous la loi: «Ce que lâÅil nâa pas vu, et que lâoreille nâa pas entendu, et qui nâest pas monté au cÅur de lâhomme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui lâaiment» (1 Cor. 2:9). Corneille était un de ceux-là . Il allait bientôt lâapprendre. Les hommes répondirent à Pierre: «Corneille, centurion, homme juste et craignant Dieu, et qui a un bon témoignage de toute la nation des Juifs, a été averti divinement par un saint ange de te faire venir dans sa maison et dâentendre des paroles de ta part» (v. 22). Averti par lâEsprit Saint, Pierre fit entrer les messagers, les logea et partit avec eux le lendemain; il se fit accompagner de quelques frères de Joppé, pour quâils fussent témoins de ce qui allait se passer.
Les envoyés de Corneille lui rendent le même témoignage que lâEsprit de Dieu au v. 2. Fournie par des témoins journaliers de sa vie, cette attestation a un grand prix, car il arrive souvent que tout le bien que peuvent dire dâun chrétien, ou de ses enfants, des personnes qui ne vivent pas dans leur intimité, ne sâaccorde pas en tous points avec le témoignage de ceux qui observent leur manière dâagir dans leur vie de famille. Il faut veiller, dès le jeune âge, à ce que notre marche intime, dans la maison, dans nos rapports avec les nôtres, manifeste la même crainte de Dieu, la même piété que lorsque nous nous savons observés par autrui. Pour cela, il faut vivre dans le sentiment de la présence de Dieu qui voit tout et partout.
Arrivés à Césarée, ils trouvèrent Corneille qui avait assemblé ses parents et ses intimes amis. Non seulement il avait enseigné à sa maison la connaissance du vrai Dieu; mais il en avait entretenu son entourage. Tout était préparé pour quâun grand nombre apprissent ce quâils ne connaissaient pas, savoir lâévangile qui annonce le Sauveur et lâÅuvre quâil a accomplie à la croix.
Arrivée de Pierre chez Corneille
(v. 25-33). â «Et comme il arrivait que Pierre entrait, Corneille allant au-devant de lui se jeta à ses pieds et lui rendit hommage. Mais Pierre le releva, disant: Lève-toi; et moi aussi je suis un homme» (v. 25, 26). Corneille pensait à la supériorité de celui que le Seigneur lui envoyait, et voulait lâhonorer dignement. La réponse de Pierre signifiait non seulement quâil nâétait pas un être céleste ou divin, mais quâil était aussi un homme comme Corneille, son égal devant Dieu comme pécheur et par grâce comme un racheté.
Pierre exposa aux personnes assemblées comment il avait été conduit à venir à eux. «Vous savez, vous», leur dit-il, «que câest une chose illicite pour un Juif que de se lier avec un étranger, ou dâaller à lui; et Dieu mâa montré, à moi, à nâappeler aucun homme impur ou immonde. Câest pourquoi aussi, lorsque vous mâavez envoyé chercher, je suis venu sans faire de difficulté. Je vous demande donc pour quel sujet vous mâavez fait venir» (v. 28, 29). Corneille lui fit le récit de lâapparition de lâange sous la forme dâun homme qui se tenait devant lui dans un vêtement éclatant et lui dit: «Corneille, ta prière est exaucée, et tes aumônes ont été rappelées en mémoire devant Dieu» (v. 31). Corneille exposait dans sa prière des besoins que la grâce de Dieu pouvait satisfaire et auxquels la connaissance quâil avait du Dieu des Juifs ne répondait pas; câest pourquoi lâange lui dit: «Ta prière est exaucée». On voit aussi quâune prière a sa réponse lors même que lâexaucement nâest pas encore connu. «Et câest ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute; et si nous savons quâil nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées» (1 Jean 5:14, 15). Nous savons que nous les avons, mais Dieu les donnera quand il le jugera à propos. Corneille vit exaucer sa prière le jour même. Lâange lui indique simplement qui lâinstruira dans la vérité: «Lorsquâil sera venu, lui dit-il, il te parlera». «Jâai donc aussitôt envoyé vers toi», dit Corneille à Pierre, «et tu as bien fait de venir. Maintenant donc, nous sommes tous présents devant Dieu, pour entendre tout ce qui tâa été ordonné de Dieu» (v. 32, 33).
Les résultats dâune réunion pareille sont évidents: il y avait là un homme envoyé de Dieu pour parler, et des personnes assemblées par Dieu, se tenant devant Dieu, pour entendre ce quâil avait à leur dire. Si nous nous réunissions toujours dans le même esprit que ces personnes pour écouter la Parole de Dieu, quelle bénédiction nous en recevrions! Ce nâest pas un apôtre, mais quelquâun de plus grand que Pierre qui nous réunit autour de lui. «Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu dâeux» (Matt. 18:20), dit le Seigneur. Nous possédons les écrits des apôtres inspirés, la Parole de Dieu; chaque fois que nous lâentendons ou que nous la lisons, nous devons nous dire: «Voilà ce que Dieu te dit», et le recevoir avec le sérieux qui convient devant une autorité pareille, pour lui obéir et retirer toute la bénédiction éternelle quâelle apporte.
Prédication de Pierre
(v. 34-43). â «Et Pierre, ouvrant la bouche, dit: En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas acception de personnes, mais quâen toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice, lui est agréable» (v. 34, 35). Dieu veut des réalités. Il ne suffisait pas de dire: «Nous avons Abraham pour père» (Luc 3:8); il faut produire de bons fruits, comme le disait Jean le Baptiseur aux Juifs. Si Dieu envoyait au milieu des nations, cela lui était agréable; il en trouvait si peu chez son peuple terrestre. Ce Dieu, qui ne fait pas acception de personnes, a envoyé sa parole, dit Pierre, «annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ qui est Seigneur de tous»: non seulement des Juifs, mais aussi des gentils. â Cette bonne nouvelle a été annoncée «par toute la Judée, en commençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché» (v. 36, 37).
Jean prêchait quâil fallait se repentir parce que le royaume de Dieu allait venir. Ãtabli en gloire, les pécheurs y seraient détruits. Câest ce que veut dire que «tout arbre qui ne portait pas de bons fruits serait coupé et jeté au feu». Tous ceux qui se repentaient étaient baptisés et attendaient le Seigneur dont Jean annonçait la venue. Lorsque Jésus vint, il annonça la bonne nouvelle du salut que recevaient ceux qui sâétaient repentis. Il dit en Luc 4:18, 19: «LâEsprit du Seigneur est sur moi, parce quâil mâa oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres; il mâa envoyé pour publier aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue; pour renvoyer libres ceux qui sont foulés, et pour publier lâan agréable du Seigneur».
Mais le Seigneur nâa pas seulement prêché. Pierre dit: «Jésus qui était de Nazareth... Dieu lâa oint de lâEsprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance; car Dieu était avec lui» (v. 38). Grâce merveilleuse de la part de Dieu, de venir dans ce monde dans la personne de son Fils pour délivrer lâhomme de la puissance de Satan, auquel il sâétait volontairement asservi. Pierre dit au nom des apôtres: «Nous sommes témoins de toutes les choses quâil a faites, au pays des Juifs et à Jérusalem» (v. 39). Corneille et ses invités durent accepter ces paroles avec une pleine certitude. Mais celui qui vint accomplir cette Åuvre, les hommes «lâont fait mourir, le pendant au bois». Alors Dieu intervint afin quâon publiât, dans le monde entier, les résultats de lâÅuvre de son Fils. «Celui-ci, Dieu lâa ressuscité le troisième jour, et lâa donné pour être manifesté, non à tout le peuple, mais à des témoins qui avaient été auparavant choisis de Dieu, savoir à nous qui avons mangé et bu avec lui après quâil eut été ressuscité dâentre les morts» (v. 40, 41).
Le témoignage des apôtres avait une importance que nous ne comprenons pas assez, nous qui avons la Parole de Dieu. On le voit par le fait quâun ange vient vers Corneille pour le mettre en relation avec un de ces témoins des Åuvres de Jésus et de sa résurrection, sur laquelle repose la prédication de la grâce. Pierre rapporte que le peuple ne vit pas le Seigneur ressuscité. En effet, les Juifs refusèrent de croire en lui lorsquâil était au milieu dâeux. La grâce leur était bien offerte après sa résurrection, mais pour la foi en un Christ ressuscité et glorifié, invisible, tandis que ceux qui avaient cru en lui lorsque le peuple le rejetait, le virent; à eux il a été «commandé de prêcher au peuple, et dâattester que câest lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts». Pierre ne termine pas son discours en présentant le jugement quâexercera Celui que les hommes ont fait mourir. Il invoque un autre témoignage qui a précédé le sien, celui des prophètes: «Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés» (v. 43). Merveilleuse déclaration! Aussi «comme Pierre prononçait encore ces mots, lâEsprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole» (v. 44).
Jusque-là , Corneille et les siens possédaient la vie divine comme tous les croyants qui ont précédé la mort du Seigneur, parce quâils croyaient Dieu. Mais pour être enfant de Dieu, câest-à -dire chrétien, pour faire partie du royaume des cieux, il fallait posséder la rémission des péchés en croyant au Seigneur Jésus mort, ressuscité et glorifié. Cette connaissance manquait à la foi de Corneille et des siens. Dès quâils saisirent la déclaration de Pierre, Dieu les scella du Saint Esprit et les reconnut comme ses enfants. Ils reçurent «lâEsprit dâadoption par lequel nous crions Abba, Père!» (Romains 8:15). Dès lors ils possédaient en abondance la vie des brebis du Seigneur: «Je suis venu afin quâelles aient la vie, et quâelles lâaient en abondance» (Jean 10:10).
Quel étonnement pour Pierre et les frères qui lâavaient accompagné, en voyant lâEsprit Saint se répandre aussi sur les gentils, car ils les entendaient «parler en langues et magnifier Dieu» (v. 45). Il nây avait plus de différence entre Juifs et gentils croyants, tous amenés à Dieu par le même moyen. Tout ce qui les séparait avait pris fin dans la mort de Christ, qui a «détruit le mur mitoyen de clôture» et les a réconciliés «tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle lâinimitié» (Ãph. 2:11-20). Pierre comprit mieux encore que Dieu ne faisait pas acception de personnes, puisquâil les amenait tous aux mêmes bénédictions du christianisme.
Malgré la réception du Saint Esprit, il fallait encore le baptême qui les introduisait dans la maison de Dieu. «Alors Pierre répondit: Quelquâun pourrait-il refuser lâeau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu lâEsprit Saint comme nous-mêmes? Et il commanda quâils fussent baptisés au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer là quelques jours» (v. 47, 48). Nous avons vu, au chap. 8, que le Saint Esprit ne venait que sur ceux qui étaient baptisés après avoir cru; câest lâordre indiqué par Pierre au chap. 2:38. Ici le Seigneur voulut que le Saint Esprit vînt sur eux avant le baptême, pour montrer que les croyants gentils avaient la même part que les croyants juifs aux conséquences de lâÅuvre de Christ. Sans cela, Pierre eût pu hésiter de les baptiser, malgré la vision par laquelle Dieu lui avait montré quâil purifiait aussi bien les uns que les autres.
Maintenant une assemblée chrétienne pouvait se former à Césarée, où Philippe était déjà venu après sa rencontre avec lâeunuque dâÃthiopie (chap. 8:40). Nous savons quâen effet il y en eut une; Paul y passa en allant à Tarse (chap. 9:30). Il y débarqua en venant dâÃphèse (chap. 18:22). Des disciples en vinrent avec Paul à Jérusalem, lors de son dernier voyage dans cette ville (chap. 21:15, 16) et câest là que le chiliarque envoya Paul pour le soustraire aux embûches des Juifs de Jérusalem; il y demeura deux ans avant dâaller à Rome (chap. 23 à 25). Pendant ce temps les chrétiens de Césarée purent profiter sans doute du ministère de lâapôtre puisquâil jouissait dâune certaine liberté et quâon nâempêchait aucun des siens de le servir (chap. 24:23). Mais la Parole ne dit rien de lâactivité de Paul durant les deux ans quâil passa dans cette ville.