Lectionary Calendar
Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
Attention!
StudyLight.org has pledged to help build churches in Uganda. Help us with that pledge and support pastors in the heart of Africa.
Click here to join the effort!

Bible Commentaries
1 Samuel 6

Commentaire biblique intermédiaireCommentaire biblique intermédiaire

versets 1-21

Chapitres 5 et 6:1-13

Voici donc l’arche, «la gloire de Dieu», captive aux mains des ennemis de son peuple; mais ils ne pourront pas s’en glorifier. Dieu va leur prouver que rien n’est plus glorieux que sa gloire humiliée et captive. C’est ainsi que l’humiliation de la croix a glorifié le fils de l’homme et Dieu en Lui (Jean 13:31).

Entre les mains des gentils, Dieu va revendiquer sa sainteté en jugement. Ce jugement sera complet, tombant sur les faux dieux, sur les hommes, et sur le pays des Philistins.

L’arche, le témoignage de Dieu, qui ne peut s’associer à l’infidélité du peuple, ne peut davantage se soumettre aux idoles. De fait, elle ne peut s’arrêter nulle part que là où il lui plaît de venir habiter en grâce. Dieu quitte Israël en jugement mais c’est, nous le verrons dans la suite, pour retourner auprès d’Israël sur le pied tout nouveau de la grâce. Ce n’est pas encore le «repos», car «l’arche de sa force» n’y entrera que sous le règne de Salomon, type du règne de Christ.

Nous avons dit que la gloire de Dieu ne peut se soumettre aux idoles. Placez, en effet, comme le firent les gens d’Asdod, cette gloire humiliée à côté de Dagon, l’idole du monde sera renversée et brisée. Mais cela ne change rien au culte que le monde lui rend. À la gloire de Dieu qui le gêne, il préfère ses faux dieux mutilés, objets de mépris et de dérision. «Les sacrificateurs de Dagon, et tous ceux qui entrent dans la maison de Dagon, ne marchent pas sur le seuil de Dagon, à Asdod, jusqu’à ce jour» (v. 5). Leur pratique superstitieuse elle-même, reste comme un témoignage permanent de l’avilissement de leur idole, et prouve aussi que son jugement n’a pas été capable de les amener à Dieu.

La présence de l’arche attire aussi, comme nous l’avons dit, le jugement sur les hommes qui croyaient prévaloir contre Dieu. C’est pour les Philistins la misère et la mort. Des angoisses, la douleur secrète, une plaie honteuse, suite du courroux divin (conf. Deut. 28:27), tombent sur eux; «leur cri monte aux cieux». Aux cieux vides pour eux, tandis que Dieu se trouvait au milieu d’eux sans qu’ils le sussent, les jugeant sur la terre! Le résultat est, non pas qu’ils se tournent vers Dieu, mais qu’ils le renvoient, espérant se débarrasser de Lui. On voit en même temps ici l’égoïsme qui caractérise le monde. Pourvu qu’Asdod soit tranquille, qu’importe le tourment de Gath! Pourvu que Gath soit tranquille, qu’importe celui d’Ékron! Eux ne veulent pas mourir, mais cela n’empêche pas la mort de venir, accompagnée d’une consternation mortelle (v. 11, 12).

Le conseil des princes des Philistins à la demande «Que ferons-nous!» du peuple (v. 8) est donc sans résultat. Ce dernier interroge alors les sacrificateurs et les devins (6:2). «Que ferons-nous de l’arche de l’Éternel?» Ils ne savent que faire du trône de Dieu, du propitiatoire, de ce qui renfermait les pensées de Dieu! Animés du même esprit, les Gadaréniens priaient le Seigneur de se retirer de leurs confins. Cela les gêne, parce que cela les juge. La question pour eux est comment ils renverront cet hôte gênant, non pas s’ils doivent le renvoyer. Il ne leur vient pas à la pensée de s’adresser à Lui, mais leur clergé doit connaître le moyen de se débarrasser de Dieu. Celui-ci, du moins, est de bonne foi, malgré son extrême ignorance. Reconnaissant la main de Dieu dans ces plaies, il cherche comment on pourrait «donner gloire au Dieu d’Israël». Il dit au peuple qu’il ne faut pas endurcir son cœur contre Lui et rappelle ses exploits en Égypte; il suggère enfin un moyen de connaître si c’est réellement Lui qui a fait ce grand mal, ou si la chose n’était qu’accidentelle. Tout cela dénote de la conscience lorsque manque la lumière apportée par la vérité révélée. Or Dieu tient toujours compte de la conscience, même obscurcie, et donne une réponse claire.

Les hommes étaient frappés d’hémorroïdes, le pays lui-même dévasté par les souris (v. 5). C’était, nous l’avons vu, un jugement complet. Sur le conseil des sacrificateurs et des devins, ils offrent des hémorroïdes d’or et des souris d’or, comme sacrifice pour le délit. Pour le délit! quand ils avaient fait la guerre au peuple de Dieu, quand ils avaient estimé Dagon maître du Dieu souverain Créateur du ciel et de la terre! Un sacrifice sans effusion de sang, quand il fallait une expiation pour le péché! — Mais Dieu tient compte du moindre cri de la conscience. Il donne une réponse claire, avons-nous dit. «Les vaches allèrent tout droit par le chemin, du côté de Beth-Shémesh; elles marchèrent par une seule route, allant et mugissant, et elles ne se détournèrent ni à droite ni à gauche» (v. 12). Telles sont les voies de l’Éternel, toujours droites! (Osée 14:9).

Le Dieu juge remonte maintenant en grâce auprès de son peuple. Il ne tiendra qu’à celui-ci de le reconnaître avec humiliation.

Chapitres 6:14-21 et 7:1

Les voies publiques de Dieu peuvent être en jugement, comme nous venons de le voir, mais ses voies secrètes le ramènent toujours en grâce au milieu de son peuple. L’arche est remontée à Beth-Shémesh sans qu’Israël en ait senti le besoin ou exprimé le désir.

Chose merveilleuse que cette arche de l’Éternel! L’arche est d’abord le trône de Dieu, sa présence en gouvernement au milieu de son peuple. Elle est ensuite caractérisée par le propitiatoire, symbole de l’œuvre de Christ, lieu d’approche pour un pécheur reçu en grâce et justifié. Elle est enfin, dans son ensemble et ses détails, l’image de la personne de Christ lui-même. De même que l’arche renfermait les tables de la loi, de même Christ dit: «Ta loi est au dedans de mes entrailles». Comme l’arche du témoignage, le Seigneur était, ici-bas, le témoin et l’expression de toutes les pensées de Dieu. Comme dans la cruche d’or qui contenait la manne, on trouve en Lui l’union de l’humanité parfaite, du pain descendu du ciel dans le désert, avec la gloire divine. Il était le propitiatoire vers lequel se tournaient pour le contempler les faces des chérubins de gloire, l’ombrageant de leurs ailes. L’arche était donc avant tout, l’image de Christ lui-même, Fils de Dieu et fils de l’homme en une seule personne.

Les gens de Beth-Shémesh «se réjouirent en voyant l’arche» (v. 13). Comment n’y aurait-il pas de la joie, quand, après avoir longtemps perdu de vue ses perfections, on se trouve de nouveau en contact avec Celui dont la présence apporte la sécurité, le salut, le sentiment de la présence de Dieu, une beauté morale devant laquelle s’agenouillent les anges pour l’admirer! Aussi l’arche à peine arrivée, l’holocauste recommence, les Lévites reprennent leur service. Les princes des Philistins assistent à cette scène et s’en retournent; un tel spectacle les intéresse, sans cependant toucher leur cœur et leur conscience.

Mais la joie provoquée par la contemplation de la grâce n’est pas tout. Elle s’allie au respect et à la crainte, si l’on a la conscience de se trouver en présence de Dieu. Le Dieu de grâce juge selon l’œuvre de chacun; le Dieu de grâce est saint. C’est ce que les gens de Beth-Shémesh avaient oublié. «Ils regardèrent dans l’arche de l’Éternel» (v. 19). Ils abusent de l’intimité dans laquelle Dieu veut bien, en grâce, se présenter à eux. Cela est important à noter. Parce que Jésus est descendu jusqu’à nous, notre esprit charnel est tenté de le traiter en compagnon dont nous disposons à notre gré. On se vante aujourd’hui de la familiarité avec Jésus, et l’on écrit des livres pour montrer que la spiritualité consiste en cela. Nous n’avons pas le droit de l’appeler notre frère, mais Lui, n’a pas honte de nous appeler ses frères. Cela marque bien la différence. Quels seront mes sentiments, si un personnage haut placé condescend à m’associer à Lui, moi, homme de rien, et n’a pas honte de moi en public quand il serait en droit de me mépriser! Si je comprends cette condescendance, mes sentiments seront ceux d’une profonde et humble reconnaissance, d’un attachement, d’un dévouement sans bornes, d’un respect infini pour Celui qui n’a pas craint de compromettre sa dignité en m’élevant à son niveau.

Cette absence de respect et de crainte induisit les gens de Beth-Shémesh à regarder dans l’arche. Peu de choses caractérisent davantage le temps actuel que cet esprit profane. On se croit en mesure de distinguer ce qui appartient à la nature humaine et à la nature divine du Sauveur et d’en sonder le mystère. C’est regarder dans l’arche qui renferme un secret connu de Dieu seul, car «personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père». Cela conduit fatalement à rabaisser son humanité au niveau de l’humanité pécheresse. On discute sur l’éducation de Jésus enfant, sur les écoles qui étaient à sa portée pour apprendre les Écritures, sur son éducation scientifique et ses opinions plus ou moins conformes à celles de son temps, sur la réalité de sa tentation et sa capacité de pécher, etc. Souvenez-vous, chrétiens profanes, que l’Éternel frappa le peuple de Beth-Shémesh. Si vous n’avez pas souci de la gloire du Seigneur, Dieu en aura soin et ne permettra pas qu’on touche impunément à son arche. Bientôt, au lieu des bénédictions de sa présence, vous devrez apprendre, sous le coup de ses jugements, qu’il ne peut tolérer quiconque ne se déchausse pas pour s’approcher de Lui.

Les hommes de Beth-Shémesh dirent: «Qui peut tenir, devant l’Éternel, ce Dieu saint!» (v. 20). Ils connurent à leurs dépens cette sainteté qu’ils avaient méprisée. Hélas! au lieu de s’humilier, ils n’eurent que la pensée, formulée précédemment par les Philistins, d’éloigner cet hôte gênant: «Vers qui montera-t-il de chez nous?» «Descendez», dirent-ils aux habitants de Kiriath-Jéarim, «faites-la monter vers vous» (v. 21); ils perdirent ainsi toutes les bénédictions attachées à la présence du Seigneur. D’autres en profitèrent et comprirent qu’il fallait se sanctifier pour veiller sur l’arche: «Les hommes de Kiriath-Jéarim... sanctifièrent Éléazar, fils d’Abinadab, pour garder l’arche de l’Éternel» (7:1). Ce dépôt fut fidèlement conservé aux «champs de Jaar» (Ps. 132:6). Puissions-nous être tous les fidèles gardiens de l’arche de notre Dieu!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Samuel 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-samuel-6.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile