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Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Samuel 26". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-samuel-26.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Samuel 26". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-25
Les Ziphiens reparaissent avec leurs offres de trahison. Sans souci de l’injustice du roi, de la grâce déployée par David à son égard, ils se tournent vers celui dont ils espèrent obtenir des avantages ou dont le déplaisir pourrait leur nuire. Un tel mépris de la personne et du caractère de David est peut-être plus effrayant que la violence grossière de Nabal. Les Ziphiens sont une image fidèle du monde chrétien d’aujourd’hui. Il accueille Christ en apparence et le trahit en réalité. Les avantages qu’il convoite, Jésus ne peut les lui donner; il se tourne alors vers l’ennemi pour les obtenir, «reniant aussi le maître qui les a achetés» (2 Pierre 2:1).
Saül a tout oublié, la grâce qui l’a épargné dans la caverne d’En-Guédi, ses propres paroles de repentance, le serment généreux que lui a fait David d’épargner sa semence. Sa haine ancienne renaît; une proposition des Ziphiens suffit pour attiser le feu qui couve au dedans de lui. L’animosité contre Christ peut dormir dans l’homme naturel; l’occasion la ranime; on voit alors que rien n’est changé dans le cœur du pécheur et qu’il est, comme toujours, désespérément malin.
David envoie des espions, est averti de tout, tandis que Saül le cherche encore. Il vient un temps, pour le croyant, où une certaine confiance vis-à-vis de ses ennemis n’a plus de raison d’être, où nous avons à nous mettre en garde et à ne pas leur livrer nos secrets, dont ils se feraient des armes contre nous. Nous n’ignorons pas leurs desseins et, si la Parole nous recommande d’être simples comme des colombes, elle nous exhorte en même temps à être prudents comme des serpents. C’est ce qui caractérise David ici, et ce qui caractérisait le Seigneur lui-même quand on lui demandait s’il fallait payer le tribut à César.
Mais, quand il s’agit de confiance en Dieu, toute la prudence de David disparaît. Il s’avance hardiment, le monde dirait témérairement, seul avec Abishaï au milieu de trois mille adversaires et va sans crainte chercher son ennemi. La foi qui se nourrit de difficultés grandit avec elles. La colline de Hakila, où David marche au-devant de Saül, est témoin d’une plus grande foi que la caverne d’En-Guédi où Saül, par mégarde, tombe entre les mains de David. Mais quelque diverses que soient les circonstances où la foi est engagée, les principes qui la dirigent sont invariables. Saül, quoiqu’à la veille du jugement, restera pour David l’oint de l’Éternel aussi longtemps que Dieu n’a pas donné le dernier signal. Agir autrement envers lui qu’en grâce, serait pour David renier d’autant plus gravement son caractère, qu’il a reçu la sanction de l’Éternel dans la caverne d’En-Guédi. Abishaï, le compagnon de David, lui tend ici un piège sans s’en douter, et probablement à cause même de l’affection qu’il porte à son maître. Sachant que David ne se vengera pas lui-même, Abishaï s’offre pour le venger (v. 8). Si cela eût eu lieu, le caractère de grâce du roi rejeté aurait été de nouveau entièrement compromis. C’est un des principaux buts de Satan à l’égard des croyants. S’il peut nous amener à prendre en main nos propres intérêts, à nous venger nous-mêmes, à revendiquer nos droits dans ce monde, il nous fait déchoir de la foi, puisque, en même temps que nous nous assimilons au monde, nous renions notre confiance en Dieu seul. David avait été en danger d’abandonner ce principe dans l’affaire de Nabal, mais il a appris sa leçon; Dieu l’a affermi et même son cœur n’a pas à le reprendre comme aux «rochers des bouquetins». «Ne le détruis pas», dit-il à Abishaï, «car qui étendra sa main sur l’oint de l’Éternel, et sera innocent?» (v. 9). Ce principe invariable le suit jusqu’après la mort de Saül, quand il fait frapper le prétendu meurtrier du roi: «Comment n’as-tu pas craint d’étendre ta main pour tuer l’oint de l’Éternel?» (2 Sam. 1:14). Ainsi, jusqu’à son dernier souffle, Saül restera inviolable pour David, comme étant l’oint de l’Éternel.
Souvent nous manquons où David a triomphé. Devant l’injustice persistante des hommes, après avoir fait grâce une et deux fois, il nous semble que c’est assez, et que nous sommes en droit de résister et de protester contre l’iniquité. Si nous sommes avec Dieu, nous apprendrons bien vite qu’en protestant nous sortons de son chemin, et si nous agissons autrement, Satan aura vite fait de nous sa proie.
Le profond sommeil envoyé par l’Éternel sur Saül et sur tout le camp pouvait faire naître la pensée de profiter d’un tel moment. Il n’en était rien. Dieu avait envoyé ce sommeil pour préserver son bien-aimé et non pour lui donner l’occasion de se venger — pour le sauver en vue de l’œuvre de grâce qu’il l’appelait à accomplir envers Saül. La grâce est réservée à David, le jugement à l’Éternel. Mais David prend un gage, comme il en avait pris un dans la caverne. La lance et la cruche à eau sont deux témoins par lesquels est confirmé ce qui s’est passé. L’arme dont Saül a cherché plus d’une fois à se servir contre David, se trouve maintenant entre les mains de celui-ci. S’en servira-t-il contre l’oint de l’Éternel, comme il se servit jadis de l’épée de Goliath contre cet ennemi d’Israël? Nullement. Il suffit à David d’ôter à Saül ce dont il s’était servi en vue de lui nuire, de montrer au roi qu’il connaît bien ses armes et qu’elles sont impuissantes contre lui.
David s’éloigne maintenant de Saül endormi et met «un grand espace entre eux» (v. 13). Agir autrement aurait été une confiance aveugle en l’homme. Il faut à certains moments que le monde voie la distance qui le sépare des enfants de Dieu. Ceux-ci, s’ils ne s’éloignent pas de lui, l’entretiennent souvent dans l’illusion sur son état.
En s’adressant à Abner (v. 13-16), non sans ironie, David lui montre qu’il y a plus d’intérêt et de sollicitude pour le monde chez un enfant de Dieu, que chez ceux qui prétendent le soutenir, l’aider ou le défendre.
Et maintenant (v. 17-20), Saül est sommé de répondre à celui qu’il poursuit comme une perdrix dans les montagnes. «Pourquoi?» «Qu’a-t-il fait?» Ces questions n’obtiennent que le silence. Devant elles toute bouche sera fermée à jamais. Si c’est l’Éternel qui a incité Saül contre David, pourquoi délivre-t-il David de sa main? Si ce sont les hommes, qu’ils soient maudits, eux qui ont chassé David de son héritage et l’assimilent, lui, l’oint de l’Éternel, aux idolâtres, comme plus tard ils ont assimilé Jésus aux démons. Ce péché ne leur sera pas pardonné.
Mais tout ce que David demande, c’est que «son sang ne tombe point en terre loin de la face de l’Éternel» (v. 20), c’est qu’il Lui serve, et que sa mort soit approuvée de Lui, dans le lieu même dont le roi d’Israël cherche à le chasser. Comme Jésus plus tard, il fallait que David souffrit en Juda; c’est pourquoi la parole de l’Éternel l’y avait envoyé (22:5), et, s’il devait mourir pour glorifier le Seigneur, c’est là qu’il devait mourir.
Saül dit: «J’ai péché... je ne te ferai plus de mal... j’ai agi follement et j’ai commis une très grande erreur» (v. 21). Combien de fois déjà ne l’a-t-il pas dit ou reconnu! Cela a-t-il rien changé à ses voies! Nous nous laissons souvent tromper à ces apparences quand il s’agit d’apprécier l’état des âmes. David ne s’y trompe pas. Il ne se confie qu’en Dieu, et nullement dans les sentiments de Saül. Il lui rend ses armes, sachant que Saül n’en peut rien faire sans la volonté de Dieu. La vie du roi a été précieuse à David, mais ce dernier ne compte pas que sa vie soit précieuse à Saül. «Et voici, comme ton âme a été aujourd’hui précieuse à mes yeux, que de même aussi mon âme soit précieuse aux yeux de l’Éternel» (v. 24). C’est sur l’Éternel qu’il compte. La vie de David, une puce, une perdrix sur les montagnes, est d’un grand prix aux yeux de Celui qui l’a choisi, appelé et gardé comme la prunelle de son œil. Dieu se glorifie ainsi dans les faibles et dans les petits.
Qu’importe la bénédiction de Saül! Celui qui avait dit aux Ziphiens: «Bénis soyez-vous de par l’Éternel», peut dire à David: «Béni sois-tu, mon fils David» (v. 25); celui qui avait dit: «Tu as choisi le fils d’Isaï à ta honte» (20:30), peut bien dire: «Certainement tu feras de grandes choses et tu en viendras à bout» (v. 25). Saül aussi est-il parmi les prophètes? Tout cela n’a pas plus de valeur aux yeux de David qu’aux yeux de l’Éternel. David se contente de l’approbation et des promesses de son Dieu, et cela lui suffit parfaitement.