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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 19". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-kings-19.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 19". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-21
V. 1-9 â Ãlie devant Jézabel et devant lui-même
Il est utile de remarquer, en commençant ce chapitre, que si les hommes de Dieu ou leurs actions nous servent de types dans la Parole, cela ne veut pas dire que ces hommes aient compris le sens caché de leurs vies ou de leurs actes. Sans sortir de lâhistoire dâÃlie, nous avons déjà fait remarquer que, dans lâévangile de Luc, le Seigneur donne à sa mission auprès de la veuve de Sarepta une autre portée que le récit de notre livre. Le feu du ciel tombant sur lâholocauste en est une autre preuve. Ãlie ne pouvait voir dans ce fait, ni la croix, ni la crucifixion avec Christ, choses devenues si claires pour nous à la lumière de lâÃvangile. De fait, Ãlie était avant tout, comme homme de Dieu, un prophète du jugement, et, quant à ses expériences personnelles, ce nâest que dans notre chapitre quâil porte ses yeux, sous lâenseignement divin, au-delà de la scène du jugement, vers la région élevée et sereine dans laquelle Dieu trouve ses délices, se fait connaître et se révèle dans la plénitude de son caractère. Cette remarque nous aide à comprendre la scène qui va se dérouler devant nous.
Après la destruction totale des prophètes de Baal et le récit quâAchab en fait à Jézabel, celle-ci jure par ses faux dieux de se venger dâÃlie dans les vingt-quatre heures, et le lui fait savoir. «Et voyant cela, il se leva, et sâen alla pour sa vie» (v. 1-3). Il fuit devant une femme, lui qui avait été à la rencontre dâAchab et avait tenu tête aux quatre cent cinquante prophètes de Baal! Cette attitude si opposée à la précédente provenait de ce quâen ce moment Ãlie avait oublié la source de sa force. Il ne pouvait plus dire: «LâÃternel devant lequel je me tiens». Il se trouvait devant Jézabel et non devant lâÃternel. Et la chose est si vraie quâil va être obligé de marcher quarante jours et quarante nuits pour se retrouver devant Dieu. Du moment que le fidèle laisse un objet quelconque sâinterposer entre son âme et Dieu, lâéloignement prend aussitôt des proportions incalculables. La conséquence nécessaire de cet éloignement est que le prophète perd toute sa force, car on ne la trouve que devant Dieu: «Tu as caché ta face, jâai été épouvanté». Ãlie, instrument tout à fait remarquable de la puissance de lâÃternel, nâavait pas réalisé dans la même mesure, quâen lui-même il nây avait ni bien, ni lumière, ni force. Il faut quâil fasse cette expérience, et Dieu lây conduit en le laissant, avec ses propres ressources, devant la puissance de lâadversaire. Lui qui faisait annoncer à Achab: «Voici Ãlie», sâenfuit pour sauver sa vie devant une simple menace de Jézabel. De Jizréel, il passe sur le territoire de Juda, où la reine ne pouvait plus lâatteindre, continue sa course jusquâà Beër-Sheba, extrême limite de Juda vers le désert, y laisse son serviteur, et, non content de cette fuite, sâen va dans le désert même, le chemin dâun jour. Là «il sâassit sous un genêt; et il demanda la mort pour son âme, et dit: Câest assez! maintenant, Ãternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères» (v. 4). Câest le découragement complet qui va jusquâau désir dâen finir avec la vie. Pourquoi donc? «Car je ne suis pas meilleur que mes pères!» Le prophète avait donc pensé, ne fût-ce quâun moment, quâil était meilleur que ses pères, et que Dieu le soutenait dans le combat à cause de cette excellence! Pauvre prophète! sans force devant Jézabel, absolument découragé devant lui-même, lui qui avait cru pouvoir édifier quelque chose sur ce fondement de sable.
Mais pour que cet homme de Dieu soit entièrement délivré du moi, lâÃternel va lui faire entreprendre un long voyage, au bout duquel il rencontrera le Dieu de la loi en Horeb.
Combien de leçons cette scène ne contient-elle pas pour nous! Nous pouvons avoir été employés au service de Dieu, et cependant ne connaître Celui-ci que très imparfaitement. Puis, un temps de bénédictions spéciales précède souvent une période de grande faiblesse spirituelle, parce que Satan, toujours aux aguets, nous fait trouver, dans les bénédictions mêmes, une occasion de nous enorgueillir et dâexalter notre chair. Telle est, en partie, la cause de la discipline dâÃlie; telle était celle de lâapôtre, bien que seulement préventive, après quâil fut monté au troisième ciel. Remarquons encore que Satan nous attaque du côté que nous gardons le moins, parce quâil nous semble le moins vulnérable. Ãtait-il probable de voir fuir devant une simple menace un homme dont le courage avait tenu tête à tout un peuple?
«Il sâen alla, lui, dans le désert». Quelle bénédiction quand le Seigneur nous y conduit pour y faire lâexpérience des ressources infinies qui sont en Lui; quelle chose humiliante, salutaire aussi, quand notre propre volonté nous y mène et que nous y sommes pour apprendre ce quâil y a dans nos cÅurs! Tel est le cas dâÃlie. â «Il se couche et dort sous le genêt». Il abandonnait, pour ainsi dire, sa mission, au moment où des faits éclatants en avaient démontré la réalité, mais il lui fallait apprendre que sa vie intérieure nâétait pas soutenue par la foi, comme lâavait été son témoignage extérieur.
«Et voici, un ange le toucha, et lui dit: Lève-toi, mange» (v. 5). Au chap. 17, câétait lui, Ãlie, qui dispensait la nourriture à dâautres, après avoir été nourri lui-même; ici, où son manque de foi lâa poussé, il est sans nourriture aucune. Mais Dieu ne lâabandonne pas et pense à lui. La seule force qui puisse lui venir lui vient de la nourriture que Dieu lui a préparée; il trouve à son chevet un gâteau cuit sur les pierres chaudes et une cruche dâeau. Il mange, mais ne comprend pas ce que Dieu lui veut, et se rendort. Une seconde fois il trouve la même nourriture, et lâange lui dit: «Mange, car le chemin est trop long pour toi» (v. 7). Dieu le nourrissait pour le faire marcher. Leçon importante pour nous! LâÃternel lâavait nourri au Kerith et à Sarepta, afin quâil pût rendre un puissant témoignage, mais si la nourriture divine ne nous communique pas des forces pour nous-mêmes, le but de Dieu serait-il atteint?
Cette nourriture trouvée par Ãlie à son chevet a une puissance miraculeuse. Nâen est-il pas ainsi de la parole de Dieu? Elle nous amène jusquâà «la montagne de Dieu». Câest ainsi quâen jugeait lâapôtre, parlant aux anciens dâÃphèse: «Je vous recommande... à la parole de sa grâce, qui a la puissance⦠de vous donner un héritage avec tous les sanctifiés» (Actes 20:32).
Ãlie «alla, avec la force de ces aliments, quarante jours et quarante nuits jusquâà Horeb, la montagne de Dieu» (v. 8). Avec elle on marche et on ne se lasse point. Moïse avait passé quarante jours et quarante nuits en Horeb, sâentretenant avec Dieu. Sa parole et sa présence avaient suffi pour soutenir les forces de son serviteur. Le Seigneur, lui, passe quarante jours et quarante nuits dans le désert sans aucune nourriture, en présence de bêtes sauvages et en butte aux assauts de Satan. Il a faim et ne trouve rien à son chevet pour le faire résister aux tentations de lâennemi. Mais il est lâhomme qui ne vit pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. La simple dépendance de cette parole le nourrit, est sa force, et lui donne la victoire au milieu de circonstances inouïes que Lui seul pouvait surmonter.
V. 9-21 â Ãlie devant Dieu
Ãlie arrive à Horeb, la montagne de Dieu, et entre dans la caverne, au même lieu, sans doute, où lâÃternel avait caché Moïse (Ex. 33). Le prophète ne savait pas où Dieu voulait lâamener; il nâavait pas lâintention de se rendre à Horeb, en sâenfuyant, le chemin dâun jour, dans le désert. Mais quand il arrive à la caverne, ce nâest pas avec les sentiments du cÅur de Moïse à lâégard du peuple coupable, dâun cÅur qui, malgré toute cette iniquité, battait pour le peuple de Dieu: «Efface-moi de ton livre que tu as écrit» (Exode 32:32), disait le législateur, prêt à subir lâanathème pour sauver Israël. «Considère que cette nation est ton peuple» (Ex. 33:13), disait-il encore en intercédant pour elle. Ce même Moïse qui proclamait le Dieu de la loi, faisait appel aux compassions du Dieu de la grâce envers ceux qui lâavaient offensé.
Mais Ãlie nâavait pas encore appris la leçon que Dieu voulait lui enseigner. «La parole de lâÃternel vint à lui et lui dit: Que fais-tu ici, Ãlie? Et il dit: Jâai été très jaloux pour lâÃternel, le Dieu des armées; car les fils dâIsraël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels et ils ont tué tes prophètes par lâépée, et je suis resté, moi seul, et ils cherchent ma vie pour me lâôter (v. 10). Alors Dieu lui enseigne ce que Moïse avait désiré connaître, quand il avait dit: «Fais-moi voir ta gloire». Il fait dâabord passer devant le prophète les diverses manifestations de sa puissance et de ses jugements. Ãlie les connaissait bien: il avait assisté au vent dâorage qui avait précédé la pluie (18:45); à sa parole, le feu du ciel était tombé en présence de tout le peuple (18:38); et ces mêmes phénomènes sâétaient produits jadis sur cette même montagne dâoù Dieu avait donné la loi; la montagne avait aussi tremblé, il y avait eu des tonnerres et des éclairs et des flammes. Mais â quelle leçon pour Ãlie â lâÃternel nâétait pas dans le vent, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu. Toute la vie du plus puissant des prophètes aurait pu sâécouler sans quâil connût réellement Dieu!
Ãlie entend «une voix douce et subtile» (v. 12, 13), il comprend alors que câest une chose nouvelle qui dépasse le cercle de ses expériences, et le visage enveloppé de son manteau de prophète, il se tient à lâentrée de la caverne. Cette voix douce et subtile était celle de la grâce. Câest par elle que Dieu sâest révélé dans la plénitude de son Ãtre à de pauvres pécheurs comme nous. Le Dieu qui se révèle ainsi renouvelle sa question au prophète pour le sonder à fond: «Que fais-tu ici, Ãlie? «Ãlie fait la même réponse (v. 14; conf. v. 12). Il avait eu le temps de réfléchir; il montre à nu ce quâil y a dans son cÅur. à qui donne-t-il le beau rôle? à lui-même: «Jâai été très jaloux pour lâÃternel... je suis resté moi seul... ils cherchent ma vie». Qui accuse-t-il? Le peuple de Dieu: «Ils ont abandonné ton alliance, ils ont démoli tes autels, ils ont tué tes prophètes... ils cherchent ma vie». Câest en un mot une accusation en règle, un plaidoyer contre Israël et un panégyrique dâÃlie.
«Ne savez-vous pas, dit lâapôtre, ce que lâÃcriture dit dans lâhistoire dâÃlie, comment il fait requête à Dieu contre Israël: Seigneur, ils ont tué tes prophètes; ils ont renversé tes autels; et moi, je suis demeuré seul, et ils cherchent ma vie. Mais que lui dit la réponse divine? Je me suis réservé sept mille hommes qui nâont pas fléchi le genou devant Baal. Ainsi donc, au temps actuel aussi, il y a un résidu selon lâélection de la grâce». «Dieu nâa point rejeté son peuple, lequel il a préconnu» (Rom. 11:3-5 et 2).
Ãlie était venu faire requête contre Israël! En accusant le peuple et en se justifiant, il montrait son ignorance de la grâce et de lui-même. Comment donc! Il paraissait devant le Dieu de grâce pour jouer le rôle dâaccusateur et plaider pour le jugement! Mais que lui dit la réponse divine? Dâabord que la vengeance sera exécutée. à Ãlie échoit la triste mission dâen préparer les instruments: Hazaël et Jéhu. En second lieu, lâadministration prophétique est ôtée à Ãlie, et il doit oindre Ãlisée comme prophète à sa place. Lui qui disait: «Je suis resté moi seul», doit apprendre que Dieu choisit, forme, ou destitue ses instruments comme il lui convient. Voici donc Ãlie jugé à fond. Il ne dira plus: «Prends ma vie, car je ne suis pas meilleur que mes pères». Il lui faudra vivre, tout en étant le témoin dâun autre ministère quâil devra reconnaître, étant employé de Dieu pour le former.
En troisième lieu, et câest le grand point de la «réponse divine»: «Je me suis réservé en Israël sept mille hommes, tous les genoux qui nâont pas fléchi devant Baal, et toutes les bouches qui ne lâont pas baisé» (v. 18). Il y avait donc un résidu selon lâélection de grâce, connu de Dieu, sans quâÃlie en sût rien! La voix douce, subtile, était encore entendue dans ces jours dâapostasie, et câétait en ce faible résidu que Dieu trouvait son plaisir.
Ãlie accepte cette leçon humiliante: il se soumet, lorsque pour la quatrième fois Dieu lui dit: Va! (conf. 17:3, 9; 18:1). Il retourne par le chemin dâoù il était venu (v. 15). Il trouve Ãlisée, fils de Shaphath, et jette sur lui son manteau, signe dâidentification prophétique. Sâil sâétait tenu à la lettre de la parole de Dieu, il aurait dû commencer par oindre Hazaël et Jéhu (conf. 15:16), mais il se hâte dâaccomplir lâacte qui lâannihile, lui, le grand prophète, en cédant son autorité à un autre. Il montre ainsi, lui qui avait dit: «Je suis resté, moi seul», que désormais il nâest rien à ses propres yeux. Quant à Hazaël et à Jéhu, ce nâest pas Ãlie, câest Ãlisée qui les oindra. Il renonce à ce qui aurait pu le mettre en relief et laisse lâÅuvre sâaccomplir par un autre que lui.
Ãlisée abandonne ses bÅufs et court après Ãlie. «Va, retourne», lui répond le prophète, se servant des mêmes paroles quâil avait entendues (v. 15) de la bouche de lâÃternel. à ses propres yeux, il nâétait rien désormais, et ce nâétait pas le moment dâengager Ãlisée à le suivre. «Que tâai-je fait?» Ãlie ne lui jetait pas son manteau pour lâattirer après lui, mais pour quâil fût prophète à sa place. Quel bel exemple dâhumilité, de jugement de soi-même, de désintéressement, dâobéissance, de confiance en la Parole, cet homme de Dieu nous donne ici! Comme la discipline a produit chez lui des fruits rapides! Ne peut-on pas dire que lâhumiliation dâÃlie glorifie Dieu davantage que toute la puissance du prophète? Sa carrière est brisée en apparence, mais une nouvelle carrière, ayant son point de départ dans la discipline, va sâouvrir devant lui, et si la première nâa pas abouti, la seconde ne se terminera que dans la gloire! Puissions-nous tous, dans le brisement de nous-mêmes, suivre lâexemple dâÃlie pour glorifier le Seigneur!