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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique avancé Commentaire biblique avancé
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Thessalonians 5". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/1-thessalonians-5.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Thessalonians 5". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-28
Vers. 1-3
Vers. 1-2
[5:1] Ainsi la seconde venue de Jésus dans ce monde nâest plus un objet vague de lâattente du fidèle, une époque de gloire. Au chapitre 5, lâapôtre en parle, mais pour distinguer la position des chrétiens de celle des habitants insouciants et incrédules de la terre. Le chrétien vivant, instruit du Seigneur, attend toujours le Maître. Il y a « des temps et des saisons », il nâest pas nécessaire de lui en parler; [5:2] mais, il le sait, le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit, mais non pour lui : il est du jour, il a part à la gloire qui sera manifestée pour exécuter le jugement sur le monde incrédule. [5:5] Les croyants sont les fils de la lumière; et cette lumière, qui est le jugement des incrédules, est lâexpression de la gloire de Dieu, gloire qui ne supporte pas le mal, et qui, quand elle paraîtra, le chassera de dessus la terre. Le chrétien est du jour qui jugera et détruira le méchant et la méchanceté même sur la terre. Christ est le Soleil de justice, et les fidèles luiront comme le soleil dans le royaume de leur Père [(Matt. 13:43)].
Vers. 3
[5:3] Le monde dira : « Paix et sûreté »; il croira en toute sécurité à la durée de sa prospérité et à la réussite de ses desseins, au moment où le jour sera là subitement ! (comp. 2 Pierre 3:3). Câest ce que le Seigneur lui-même a souvent répété; voyez Matt. 24:36-44; Marc 13:33-36; Luc 12:40 et suiv.; 17:26 et suiv.; 21:35, etc.
[Apoc. 3:3] Il est bien solennel de trouver (Apoc. 3:3) que lâéglise professante, qui se dit vivante et dans la vérité, qui nâa pas le caractère de corruption que porte Thyatire, doive être traitée comme le monde â si du moins elle ne se repent pas.
Sécurité et frayeur mêlées, pour le monde
On peut sâétonner, peut-être, que le Seigneur ait dit que, dans un pareil temps de sécurité, les coeurs des hommes se fondront de frayeur dans lâattente des choses qui doivent arriver sur la terre (Luc 21:26). Mais nous voyons déjà ces deux principes de sécurité et de frayeur en présence. Progrès, succès, longue durée dâun nouveau développement de lâhumanité, tel est le langage de ceux qui se moquent de la venue du Seigneur. Néanmoins, quelles craintes pour lâavenir possèdent, en même temps, les hommes et pèsent sur les coeurs. Je me suis servi du mot de « principes » en parlant de sécurité et de frayeur, car je ne crois pas que le moment dont parle le passage, auquel jâai fait allusion, soit encore là ; mais lâombre des événements à venir se projette sur les coeurs. Quâon est heureux dâappartenir à un autre monde !
Vers. 4-8
[5:4] Cette différence de position, savoir, que nous sommes du jour et que par conséquent le jour ne peut venir sur nous comme un voleur, lâapôtre lâapplique au caractère et à la marche du chrétien. [5:5] Le chrétien est « du jour », ainsi le jour ne saurait le surprendre comme un voleur. Ãtant fils de la lumière, il doit marcher comme tel. Il vit dans le jour, quoique tout soit encore nuit et ténèbres autour de lui. [5:7] On ne dort pas de jour : ceux qui dorment, dorment la nuit; ceux qui sâenivrent, sâenivrent de nuit : ce sont là des oeuvres de ténèbres. [5:6] Le chrétien, fils du jour, doit veiller et être sobre, [5:8] et se revêtir de tout ce qui fait la perfection et la raison dâêtre de sa position â savoir de la foi, de lâamour et de lâespérance (vers. 8) â principes qui lui donnent courage et confiance pour aller en avant. Il a la cuirasse de la foi et de lâamour. Il va ainsi droit devant lui contre lâEnnemi; il a pour casque lâespérance de ce salut glorieux dans lequel il sera délivré de tout, en sorte quâil élève sa tête au milieu des dangers, sans crainte. On voit que lâapôtre rappelle ici les trois grands principes du chapitre 13 de la première épître aux Corinthiens [(v. 13)], pour caractériser le courage et la fermeté du chrétien, comme, au commencement de notre épître, il a montré que ces mêmes principes étaient le ressort de la marche de chaque jour [(1:3)].
La foi et lâamour nous mettent naturellement en rapport avec Dieu, révélé en Jésus comme principe de communion, de sorte que nous marchons avec confiance en lui; sa présence nous fortifie. Par la foi, il est lâobjet glorieux de nos regards; par lâamour, il demeure en nous, et nous réalisons ce quâil est; lâespérance porte nos yeux particulièrement sur Christ qui vient pour nous faire jouir de la gloire avec lui.
Vers. 9-11
[5:9] Câest dans cet esprit que lâapôtre parle quand il dit : « Car
ne nous a pas destinés à la colère » (la foi comprend lâamour, sait ce que Dieu veut, connaît ses pensées à notre égard), « mais à lâacquisition du salut » (vers. 9). â Voilà ce que nous Lâapôtre parle ici du salut en tant que délivrance finale « par notre Seigneur Jésus Christ », [5:10] et il ajoute naturellement : « qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions (que nous soyons vivants quand il viendra ou morts avant sa venue), nous ensemble avec lui » (v. 10). La mort ne nous prive pas de cette délivrance et de cette gloire, car Jésus est mort; la mort est devenue le moyen dâobtenir pour nous la délivrance et la gloire aussi; et si nous mourons, nous vivrons également avec lui [(2 Tim. 2:11)]. Il est « mort nous », à notre place, afin que, quoi quâil en soit, nous vivions lui. Tout ce qui nous empêchait de vivre avec lui est hors de notre chemin, a perdu sa force et plus que perdu sa force, est une garantie pour nous, que nous jouirons sans entrave de la pleine vie de Christ en gloire. [5:11] De sorte que nous pouvons nous exhorter lâun lâautre, et, plus que cela, nous édifier lâun lâautre par ces glorieuses vérités, par lesquelles Dieu répond à tous nos besoins, à toutes nos nécessités. Ici (v. 10) se termine la révélation spéciale, commencée au chapitre 4:13, à lâégard de ceux qui sâendorment avant la venue du Seigneur Jésus.La venue du Seigneur
Jâattire ici lâattention de mon lecteur sur la manière dont lâapôtre parle de la venue du Seigneur, dans les divers chapitres qui viennent de nous occuper. On remarquera que lâEsprit ne présente pas ici lâAssemblée comme un tout. Il sâagit de la vie, par conséquent de la vie de chaque chrétien en particulier; et ce point, certes, est bien important.
Chapitre 1
[1:9-10] Dans le premier chapitre, lâattente du Seigneur est présentée en général comme caractérisant le chrétien : les Thessaloniciens sont convertis pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils. Câest lâobjet même â la personne du Seigneur â qui nous est présenté ici : le Fils de Dieu lui-même viendra et satisfera à tous les besoins du coeur. Ce nâest ni son règne, ni le jugement, ni même le repos, mais le Fils de Dieu; et ce Fils de Dieu, câest Jésus ressuscité dâentre les morts et qui nous délivre de la colère qui vient, car il en vient une. Chaque chrétien attend donc pour soi le Fils de Dieu, il lâattend du ciel.
Chapitre 2
[2:19] Dans le second chapitre, câest lâassociation avec les saints, la joie dans les saints à la venue de Christ, qui nous sont présentées.
Chapitre 3
[3:13] Au chapitre troisième, il sâagit davantage de responsabilité, de responsabilité dans la liberté et dans la joie, mais dâune position devant Dieu en rapport avec notre marche et notre vie ici-bas. Lâapparition du Seigneur est la mesure et le moment de lâépreuve de la sainteté. Le témoignage rendu de la part de Dieu à cette vie, en ce quâil lui accorde sa place naturelle, trouve son accomplissement lorsque Christ est
tous ses saints. Ce nâest pas sa venue pour nous chercher, mais sa venue nous. Cette distinction est toujours faite. Pour les chrétiens même et pour lâAssemblée, ce qui a trait à la responsabilité se trouve toujours en rapport avec du Seigneur; nos joies, par contre, avec sa venue pour nous prendre à lui.Les points traités dans ces trois premiers chapitres sont donc : 1° lâattente générale du Seigneur en personne, de « son Fils des cieux »; 2° lâamour satisfait à sa venue, quant à dâautres; 3° la sainteté ayant sa pleine valeur et son plein développement lors de cette venue.
Chapitre 4
[4:14-17] Dans le quatrième chapitre, ce nâest pas la liaison de la vie avec son plein développement dans notre réunion réalisée avec Christ, mais la victoire sur la mort qui ne met aucune barrière à cette réunion, et en même temps notre espérance affermie et établie dans notre commun départ de ce monde, à la ressemblance de celui de Jésus, pour être toujours avec lui.
Les exhortations qui terminent lâépître sont courtes; la puissante action de la vie de Dieu dans ces chers disciples de Paul rendait ces exhortations comparativement peu nécessaires, quoiquâelles soient toujours bonnes. Paul nâavait rien à blâmer chez les Thessaloniciens : heureux état ! Ils nâétaient peut-être pas assez enseignés quant à un grand développement de doctrine (lâapôtre espérait les voir pour cela [3:10]); mais il y avait assez de vie au milieu dâeux, une relation personnelle avec Dieu assez vraie et réelle, pour les édifier sur ce terrain. à celui qui a, il sera donné davantage. Lâapôtre pouvait se réjouir avec les frères de Thessalonique, et confirmer leur espérance, et y ajouter, comme révélation venant de Dieu, des détails dont lâAssemblée tire son profit dans tous les siècles.
Philippiens
[Phil. 4:12] Dans lâépître aux Philippiens nous voyons la vie selon lâEsprit dominer toutes les circonstances par des pensées, fruits, chez lâapôtre, dâune longue expérience de la bonté et de la fidélité de Dieu. Il montre la puissance remarquable de cette vie de foi quand lâappui des saints lui manque complètement, et quâil est en détresse, et sa vie en question, après quatre années dâemprisonnement, aux mains dâun tyran sans miséricorde. [Phil. 4:4] Câest alors que Paul peut proclamer quâon doit toujours se réjouir dans le Seigneur [Phil. 3:8] et que Christ est tout pour lui; [Phil. 1:21] que pour lui, vivre câest Christ, la mort un gain. [Phil. 4:13] Câest alors quâil peut tout par Christ qui le fortifie. [Phil. 4:11] Câest ce quâil a
. [1 Thess. 1:3] Dans notre épître, nous trouvons la fraîcheur de la fontaine près de sa source, lâénergie des premiers jets de la vie dans lââme des croyants, se présentant à nous dans toute la beauté, la pureté et la vigueur de son premier printemps, sous lâinfluence du soleil qui sâétait levé sur eux et faisait monter en eux cette sève de vie, dont les premières manifestations nâétaient pas encore altérées par le contact avec le monde ou par lâaffaiblissement de la vue des choses invisibles.Vers. 12
[5:12] Lâapôtre voulait que les disciples reconnaissent ceux qui travaillaient au milieu dâeux, qui les conduisaient dans la grâce et les avertissaient, et quâils les estiment beaucoup à cause de leur oeuvre. Lâopération de Dieu attire toujours lââme mue par le Saint Esprit et commande son attention et son respect. Câest sur ce fondement que lâapôtre base son exhortation. Il ne sâagit pas ici dâune charge, même sâil y avait des personnes qui en étaient revêtues, mais de lâoeuvre qui attire et attache le coeur. Ils devaient connaître ceux qui travaillaient parmi eux (vers. 12). La spiritualité reconnaît cette opération de Dieu. Lâamour, le dévouement, la réponse aux besoins des âmes, la patience en sâoccupant dâelles de la part de Dieu, tout ceci se légitimait auprès de lââme du fidèle, et elle bénissait Dieu de ce quâil prenait soin de ses enfants. Dieu agissait dans lâouvrier et dans les coeurs des fidèles; et Dieu en soit béni, câest un principe qui dure toujours et qui ne sâaffaiblit pas !
Vers. 13
[5:13] Le même Esprit produisait la paix entre eux. Cette grâce était très précieuse; et si lâamour apprécie lâoeuvre de Dieu dans lâouvrier, il tiendra compte de tous les frères comme étant dans la présence de Dieu; la volonté propre nâagit pas.
Vers. 14-15
[5:14] Or ce renoncement à la volonté propre et cette conscience pratique de lâopération et de la présence de Dieu donnent la force pour avertir les désordonnés, pour consoler les craintifs, pour aider les faibles, pour être patient envers tous. Lâapôtre exhorte les Thessaloniciens à agir ainsi : la communion de Dieu nous en rend capables et sa Parole nous dirige dans cette oeuvre. [5:15] En aucun cas, ils ne devaient rendre le mal pour le mal, mais poursuivre ce qui est bon entre eux et à lâégard de tous. Toute cette conduite dépend de la communion avec Dieu, de sa présence avec nous qui nous élève au-dessus du mal. Dieu en amour est au-dessus du mal; câest ce que nous pouvons réaliser en marchant avec lui.
Vers. 16-22
Telles étaient les exhortations de lâapôtre, destinées à diriger la conduite des Thessaloniciens envers tous. [5:16] Pour ce qui regardait leur état personnel, la joie, [5:17] la prière, [5:18] les actions de grâces en toutes choses devaient les caractériser. [5:19] à lâégard de lâaction publique de lâEsprit au milieu dâeux, les admonitions de lâapôtre étaient brèves pour ces simples et heureux chrétiens. Ils ne devaient pas empêcher lâaction de lâEsprit au milieu dâeux (car câest là la force de lâexpression : « éteindre lâEsprit »); [5:20] ni mépriser ce quâil pouvait dire, même par la bouche du plus simple, si lâEsprit désirait lâemployer; [5:21] eux-mêmes spirituels, ils pouvaient juger de tout. Ils devaient ainsi, non pas recevoir tout ce qui se présentait, même sous le nom de lâEsprit, mais tout éprouver. Ils devaient retenir ce qui était bon : on ne vacille pas, quand, par la foi, on reçoit la vérité de la Parole. On nâa pas à apprendre toujours la vérité de ce quâon a appris de Dieu. [5:22] Quant au mal, ils devaient sâen abstenir sous toutes ses formes. Telles étaient les courtes exhortations de lâapôtre à ces chrétiens qui, de fait, réjouissaient son coeur. En effet, câest un beau tableau de la marche chrétienne que celui qui nous est présenté sous des traits si vivants dans les communications de lâapôtre.
Vers. 23
[5:23] Il termine son épître en recommandant les Thessaloniciens au Dieu de paix, pour quâils soient conservés sans reproche jusquâà la venue du Seigneur Jésus.
Après une telle épître, le coeur de lâapôtre en venait facilement au Dieu de paix; car on jouit de la paix dans la présence de Dieu, non seulement de la paix dans la conscience, mais de la paix dans le coeur.
La paix et le repos de Dieu
Chap. 3:12-13 et 5:23
[3:12] Précédemment nous avons trouvé lâamour actif dans le coeur, câest-à -dire Dieu présent et agissant en nous, envisagés comme participant en même temps de la nature divine. [3:13] Cette nature est le ressort de la sainteté qui sera manifestée dans toute sa perfection devant Dieu à la venue de Jésus avec tous ses saints. [5:23] Ici, câest du Dieu de paix que lâapôtre attend lâaccomplissement de cette oeuvre. [3:12] Plus haut, câétait lâactivité dâun principe divin en nous, principe qui se lie à la présence de Dieu et à la communion avec lui; [5:23] ici, câest le repos parfait du coeur, dans lequel la sainteté se développe. Lâabsence de la paix dans le coeur provient de lâactivité des passions et de la volonté, augmentée par le sentiment de lâimpuissance dans laquelle nous nous trouvons de les satisfaire entièrement, ou même dans une mesure quelconque.
Le repos, la paix, sont un don de Dieu â Joie et paix
Or en Dieu tout est paix : il peut être actif en amour; il peut se glorifier en créant ce quâil veut; il peut agir en jugement pour chasser le mal qui est devant ses yeux; mais il se repose toujours en lui-même, et tant pour le bien que pour le mal, il connaît la fin depuis le commencement et il ne sâinquiète pas. Quand il remplit le coeur, il nous communique ce repos : nous ne pouvons nous reposer en nous-mêmes; nous ne saurions trouver le repos du cÅur ni dans lâactivité des passions, quâelles aient un objet ou nâen aient point, ni dans lâénergie déchirante et destructive de notre volonté. Nous trouvons notre repos en Dieu, non pas un repos qui implique la lassitude, mais le repos du
, dans la possession de tout ce que nous désirons et de ce qui forme même nos désirs et les satisfait en plein; nous trouvons ce repos dans la possession dâun objet dans lequel la conscience nâa rien à nous reprocher, et ne peut que se taire dans la certitude que câest le bien suprême duquel le coeur jouit, lâautorité suprême et unique à la volonté de laquelle il se soumet â et cette volonté est amour envers nous. Dieu donne le repos, la paix. Il nâest jamais appelé le Dieu de la joie : il nous donne bien la joie et nous devons nous réjouir; mais la joie suppose quelque chose de surprenant, dâinattendu, dâexceptionnel, quelque chose au moins qui fait contraste avec le mal et en est la conséquence. La paix que nous possédons, qui nous contente, nâa aucun élément de ce genre, rien qui fasse contraste, rien qui trouble : la paix est plus profonde, plus parfaite que la joie; elle est davantage la satisfaction quâéprouve une nature dans ce qui lui répond parfaitement, dans ce en quoi elle se déploie, sans quâun contraste soit nécessaire pour rehausser la satisfaction dâun coeur qui nâa pas tout ce quâil voudrait ou ce dont il sera capable.Dieu source du repos, de la paix
Dieu, nous lâavons dit, est ce repos pour lui-même et en lui-même; il nous donne, il est pour nous cette paix parfaite. La conscience étant parfaite par lâoeuvre de Christ, qui a fait la paix et nous a réconciliés avec Dieu, la nouvelle nature, et partant le coeur, trouve sa parfaite satisfaction en Dieu et la volonté se tait, nâayant dâailleurs rien de plus à désirer.
Ce nâest pas seulement que Dieu réponde aux désirs que nous avons; il est la source de nouveaux désirs pour le nouvel homme, par la révélation de lui-même en amour1. Il est à la fois la source et lâobjet infini de la nature, et cela en amour. Sa part à lui, câest dâêtre tel; câest plus que la création : câest la réconciliation, qui est plus que la création, parce quâil y a en elle plus de développement dâamour, câest-à -dire de Dieu. Par cette oeuvre de réconciliation nous connaissons Dieu; elle révèle ce quâil est essentiellement en Christ.
1 Aussi y a-t-il tout le contraire de lâennui dans la jouissance céleste de Dieu; car Celui qui est lâobjet infini de la jouissance est aussi la source infinie et la puissance infinie de la capacité de jouir, bien que nous jouissions comme des créatures qui ne peuvent que recevoir.
Dans les anges, il se glorifie en création; les anges nous surpassent en force. Dans les chrétiens, il se glorifie dans la réconciliation, afin quâils soient les prémices de sa nouvelle création, quand il aura réconcilié toutes choses dans les cieux et sur la terre par Christ. Câest pourquoi il est dit : « Bienheureux ceux qui procurent la paix, car câest eux qui seront appelés fils de Dieu » [(Matt. 5:9)] : ils ont la nature du Dieu de paix et son caractère.
La sainteté se développe dans la paix
Câest dans ces relations avec Dieu que la sanctification pratique se développe, ou plutôt câest Dieu dans ses relations avec nous, dans la paix de sa communion, qui développe la sanctification, câest-à -dire notre conformité intérieure dâaffection et dâintelligence et par conséquent de conduite extérieure avec Dieu et avec sa volonté. [5:23] « Le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement » ! Quâil nây ait rien en nous qui ne cède à cette influence bénigne de la paix, dont on jouit dans la communion de Dieu; quâaucune puissance ou force en nous ne connaisse autre chose que lui; quâen tout, il soit notre tout, de sorte que rien autre que lui nâait de place dans notre coeur !
Nous sommes les fruits de lâÅuvre divine
Il nous a parfaitement introduits dans cette place de bénédiction, en Christ, et par son oeuvre. Il nây a rien entre nous et Dieu que lâexercice de son amour, la jouissance de notre bonheur et lâadoration de nos coeurs. Nous sommes la preuve devant lui, le témoignage, le fruit de lâaccomplissement de tout ce quâil tient pour étant le plus précieux, de ce qui lâa glorifié parfaitement, de ce en quoi il trouve son bon plaisir; et en même temps, le témoignage et la preuve de la gloire de Celui qui a accompli lâoeuvre â câest-à -dire Christ â et de son oeuvre. Nous sommes le fruit de la rédemption accomplie par lui, et les objets de la satisfaction que Dieu doit éprouver dans lâexercice de son amour.
Dieu en grâce est le Dieu de paix pour nous, car la justice divine trouve ici sa satisfaction, et lâamour, son parfait exercice.
Le corps, lââme et lâesprit â vers. 23-24
Les parties de lâhomme
Maintenant lâapôtre demande que, selon ce caractère, Dieu opère en nous, pour faire que tout y réponde à la nature de Celui qui nous a été ainsi révélé. Câest dans ce passage seulement que cette division de la nature de lâhomme est donnée : « corps, âme et esprit ». Le but de lâapôtre nâest certes pas de faire de la métaphysique, mais dâexprimer
dans toutes les parties de son être : le vase par lequel il exprime ce quâil est, les affections naturelles de son âme, la partie la plus élevée de sa nature, savoir son esprit par lequel il est au-dessus des animaux et en relation intelligente avec Dieu. Que Dieu se trouve en tout comme mobile, source et guide !Ãme et esprit, distinction de lâhomme et de lâanimal
En général, la Parole se sert des mots, « âme » et « esprit », sans distinction, car lââme de lâhomme a été formée autrement que celle des bêtes, en ce que Dieu a soufflé dans les narines de lâhomme lâesprit de vie, et que câest ainsi que lâhomme est devenu âme vivante. Il suffit donc de dire
en parlant de lâhomme; la partie supérieure de son être est sous-entendue; et en disant dans ce même sens, le caractère élevé de son âme est exprimé. Lâanimal a bien ses affections naturelles; il a une âme vivante; il est capable de sâattacher, reconnaît ceux qui lui font du bien, se dévoue à son maître, lâaime, donne même sa vie pour lui, mais il nâa pas ce qui le met en rapport avec Dieu (hélas ! ce qui en nous se met aussi en inimitié contre lui); il ne sâoccupe pas des choses en dehors de sa nature, comme maître dâautrui.Consécration de toutes les parties de lâhomme à Dieu
LâEsprit donc veut que lâhomme réconcilié avec Dieu soit consacré, dans toutes les parties de son être, au Dieu qui lâa mis en relation avec lui-même par la révélation de son amour et par lâoeuvre de sa grâce, et quâaucune partie de la nature humaine en lui ne soit sous lâinfluence dâun objet inférieur à la nature divine de laquelle lui, chrétien, est participant, et quâainsi il soit conservé sans reproche en la venue de Jésus.
Remarquons ici quâil nâest nullement au-dessous de la nouvelle nature en nous dâaccomplir fidèlement notre devoir dans toutes les diverses relations dans lesquelles Dieu nous a placés : câest tout le contraire; ce quâil faut, câest introduire Dieu dans ces relations, son autorité et lâintelligence que la connaissance de sa volonté communique. Câest pourquoi il est dit : maris, demeurez avec vos femmes, « selon la connaissance » ou lâintelligence [(1 Pier. 3:7)], câest-à -dire, non seulement avec des affections humaines et naturelles (qui à elles seules ne peuvent plus même suffire à se conserver pures et bonnes dans la place qui leur appartient), mais comme devant Dieu et conscients de sa volonté. Il se peut que Dieu, en rapport avec lâoeuvre extraordinaire de sa grâce, nous appelle à nous y consacrer entièrement; mais sâil nâen est pas ainsi, la volonté de Dieu sâaccomplit dans les relations dans lesquelles il nous a placés, et lâintelligence divine et lâobéissance à Dieu se déploient dans ces relations. [5:24] Enfin Dieu nous a
à cette vie de sainteté avec lui; il est fidèle, et il lâaccomplira. Quâil nous donne de nous tenir près de lui pour la réaliser ![5:23] Remarquons encore comment la venue de Christ et lâattente de cette venue sont introduites ici comme partie intégrante de la vie chrétienne. « Sans reproche, dit lâapôtre, en la venue de notre Seigneur Jésus Christ ». La vie qui sâest développée dans lâobéissance et dans la sainteté rencontre le Seigneur à sa venue; il nâest pas question de la mort; la vie que nous avons est trouvée ainsi irréprochable quand il paraît. Lâhomme, dans toutes les parties de son être, mû par cette vie, se trouve là sans reproche quand Jésus arrive. La mort est vaincue (pas encore détruite); une nouvelle vie est la nôtre. Cette vie et lâhomme vivant de cette vie se retrouveront dans la gloire avec leur Chef et leur source. Alors la faiblesse qui se rattache à la condition actuelle de lâhomme disparaîtra â ce qui est mortel sera « absorbé par la vie » [(2 Cor. 5:4)]. Nous sommes à Christ; il est notre vie, nous lâattendons pour être avec lui, et pour quâil complète tout le conseil de Dieu dans la gloire.
La sanctification
La sanctification se lie à la nouvelle nature
Examinons aussi un peu ce que ce passage nous enseigne sur la sanctification : celle-ci se rattache à une nature, mais elle se rattache aussi à un objet; elle dépend aussi, quant à sa réalisation, de lâopération de quelquâun dâautre, savoir de Dieu lui-même, et elle est fondée sur une oeuvre parfaite de réconciliation avec Dieu déjà accomplie. Le chrétien, en tant que sa sanctification est fondée sur cette réconciliation accomplie (dans laquelle nous entrons par la réception dâune nouvelle nature), est envisagé, dans les Ãcritures, comme déjà parfaitement sanctifié en Christ. La sanctification sâeffectue par lâopération de lâEsprit Saint qui, en nous communiquant cette nature, nous sépare, en tant que nés de Dieu, entièrement du monde. Il est important de maintenir cette vérité et de nous tenir pour déjà sanctifiés, dans ce sens-là , bien clairement et bien distinctement; autrement la sanctification pratique se détache bientôt, dans nos pensées, de la vérité que le chrétien a reçu une nouvelle nature; la sanctification nâest plus alors que lâamélioration de lâhomme naturel; elle devient tout à fait légale; le chrétien rentre après sa réconciliation dans le doute et lâincertitude, parce que, quoique justifié, il nâest pas considéré comme étant prêt pour le ciel; son acceptation dépend de ses progrès, de sorte que la justification ne lui procure pas la paix avec Dieu. LâÃcriture dit : « Rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ». Il y a des progrès à faire; mais dans lâÃcriture les progrès ne sont pas liés avec cette capacité. Le brigand était prêt pour le paradis, et il y est allé. Par de telles vues, lâoeuvre de la rédemption est affaiblie pour ne pas dire détruite, câest-à -dire lâappréciation de cette oeuvre par la foi dans nos coeurs.
La sanctification est une mise à part
Nous
donc sanctifiés (câest ainsi que lâÃcriture parle le plus souvent) par Dieu le Père, par le sang et par lâoffrande de Christ, et par lâEsprit, câest-à -dire mis à part personnellement et pour toujours pour Dieu. à ce point de vue la justification est présentée, dans la Parole, comme conséquence de la sanctification, comme une chose dans laquelle nous entrons par celle-ci. Pris comme pécheurs dans le monde, nous sommes mis à part par le Saint Esprit pour jouir de toute lâefficace de lâoeuvre de Christ selon les conseils du Père, étant mis à part par la communication dâune vie nouvelle sans doute, mais placés, par cette mise à part, dans la jouissance de tout ce que Christ nous a acquis. Je le répète, il est très important de tenir ferme cette vérité tant pour la gloire de Dieu que pour notre propre paix; mais lâEsprit de Dieu, dans notre épître, ne parle pas de la sanctification à ce point de vue, mais de la réalisation pratique du développement de cette vie de séparation du monde et du mal. Il parle de ce développement divin, dans lâhomme intérieur, qui fait de la sanctification un état réel et intelligent de lââme, un état de communion pratique avec Dieu selon cette nature et selon la révélation de Dieu avec laquelle cette nature est en relation.La sanctification se lie à un objet, Dieu
Sous ce rapport nous trouvons bien un principe de vie qui opère en nous, ce quâon appelle un état subjectif, mais il est impossible de séparer cette opération en nous dâavec un objet : lâhomme serait Dieu sâil était indépendant dâun objet; on ne peut pas non plus, par conséquent, séparer cette opération dâune oeuvre continuelle de Dieu en nous, oeuvre qui nous tient en communion avec cet objet, qui est Dieu lui-même. En conséquence, câest par la vérité, par la Parole, que la sanctification sâaccomplit en nous, soit au commencement, dans la communication de la vie, soit, en détail, tout le long du chemin. « Sanctifie-les par la vérité; ta parole est la vérité » [(Jean 17:17)].
Le nouvel homme est dépendant de Dieu
Lâhomme sâest dégradé, nous le savons. Il sâest assujetti aux convoitises de sa partie animale; mais comment ? En sâéloignant de Dieu ! Dieu ne sanctifie pas lâhomme en dehors de la connaissance de lui-même, le laissant toujours éloigné de lui; mais, tout en lui donnant une nouvelle nature capable de connaître Dieu, en donnant à cette nature (qui ne peut même pas vivre sans cela) un objet â lui-même â Dieu ne rend pas lâhomme indépendant, comme lâhomme a voulu le devenir. Le nouvel homme est lâhomme dépendant; la dépendance est sa perfection. Câest ce que Jésus Christ a montré dans sa vie. Le nouvel homme est un homme dépendant dans ses affections, qui veut lâêtre, qui sây complaît, il ne saurait être heureux sans être dépendant et dépendant de lâamour, tout en étant obéissant comme un être dépendant doit lâêtre.
La sanctification se développe en rapport avec Dieu
Ainsi les sanctifiés possèdent une nature sainte dans ses désirs et dans ses goûts; ils participent de la nature divine, de la vie de Christ. Mais ils ne cessent pas dâêtre des hommes. Ils ont Dieu révélé en Christ pour objet. La sanctification se développe en communion avec Dieu et dans des affections qui se portent sur Christ et qui lâattendent. Mais la nouvelle nature ne peut pas se révéler un objet à elle-même; et elle pourrait encore moins en avoir un en mettant Dieu de côté à son gré; elle est dépendante de Dieu pour la révélation de lui-même : lâamour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint Esprit quâil nous a donné, et ce même Esprit prend les choses de Christ et nous les communique. Nous croissons ainsi dans la connaissance de Dieu, étant fortifiés puissamment par son Esprit dans lâhomme intérieur, pour « comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, â et⦠connaître lâamour du Christ qui surpasse toute connaissance », afin que nous soyons remplis jusquâà toute la plénitude de Dieu [(Ãph. 3:18-19)]. Ainsi, « nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » [(2 Cor. 3:18)]. « Je me sanctifie moi-même pour eux, afin quâeux aussi soient sanctifiés par la vérité » [(Jean 17:19)].
Nous voyons par ces passages, et lâon pourrait les multiplier, que le chrétien est dépendant dâun objet, et quâil est dépendant de la force dâun autre. Lâamour agit pour opérer en nous selon cette nécessité.
Dieu produit la sanctification pratique en nous
Notre mise à part pour Dieu est complète; car elle sâeffectue par le don dâune nature qui est purement de Dieu, et en nous plaçant sous une responsabilité absolue, car nous ne sommes plus à nous, mais achetés à prix, sanctifiés par le sang de Christ, selon la volonté de Dieu qui veut nous avoir à lui; elle nous place en même temps dans une relation, dont le développement, par la connaissance croissante de Dieu qui est lâobjet de notre nouvelle nature, est la sanctification pratique qui sâopère en nous par la puissance du Saint Esprit, témoin au-dedans de nous de lâamour de Dieu. Le Saint Esprit attache le coeur à Dieu, en le révélant aussi toujours davantage; il développe en même temps la gloire de Christ et toutes les qualités divines qui se déploient en lui dans la nature humaine, et forme ainsi notre nature en tant que nous sommes nés de Dieu.
Câest pourquoi, comme nous lâavons vu dans cette épître, lâamour opérant en nous est le moyen de la sanctification (chap. 3:12, 13). Câest lâactivité de la nouvelle nature, de la nature divine en nous, et cette activité est liée avec la présence de Dieu, car celui qui demeure dans lâamour demeure en Dieu. [5:23] Ici, au chapitre 5, les saints sont recommandés à Dieu lui-même pour quâil opère cette sanctification en eux, tandis que nous sommes toujours placés devant les objets glorieux de notre foi, pour lâaccomplir.
Les objets de la foi et la sanctification
Nous pouvons, ici plus particulièrement, attirer lâattention du lecteur sur ces objets de notre foi; ce sont Dieu lui-même et la venue du Seigneur : la communion avec Dieu, dâun côté, et de lâautre lâattente de Christ. Il est de toute évidence que la communion avec Dieu est la position pratique de la plus haute sanctification; celui qui sait quâil verra Jésus, tel quâil est maintenant, et quâil lui sera semblable, se purifie comme lui est pur [(1 Jean 3:3)]. Par notre communion avec le Dieu de paix, nous sommes sanctifiés tout entiers : si Dieu est tout pour nous dans notre vie pratique, nous sommes tout saints (nous ne parlons pas ici dâaucun changement dans la chair qui ne saurait être assujettie à Dieu, ni lui plaire); et la pensée de Christ et de sa venue nous garde en pratique, en détail, et intelligemment, sans reproche. Câest Dieu lui-même qui nous garde ainsi et opère en nous pour occuper nos coeurs et nous faire toujours croître.
Dieu et Jésus sont les objets de la foi
Mais ce point mérite quelques mots de plus. La fraîcheur de la vie chrétienne, chez les Thessaloniciens, rendait cette vie, pour ainsi dire, plus objective, de sorte que les objets de la foi sont en saillie dans lâépître, et se dessinent nettement devant le coeur. Nous avons déjà dit que ces objets sont Dieu le Père, et le Seigneur Jésus. Quant à la communion dâamour avec les saints quâil considère comme sa couronne et sa gloire, Paul ne parle que du Seigneur Jésus [(2:19)]. Cette perspective a un caractère spécial de récompense, tout en étant une récompense où lâamour domine. Jésus lui-même avait la joie qui était devant lui comme appui dans ses souffrances : cette joie lui était personnelle; lâapôtre aussi, pour ce qui regardait son oeuvre et son travail, attendait avec Christ le fruit de ce travail. à part le cas de lâapôtre au chap. 2, nous trouvons dans cette épître Dieu lui-même et Jésus, comme objet placé devant nous, ainsi que la joie de la communion de Dieu (dans la relation de Père), et de Christ, duquel nous partageons la gloire et la position par grâce.
Dieu et Jésus doivent être tout pour le fidèle
Il nây a que les deux épîtres aux Thessaloniciens où nous trouvions lâexpression : « lâAssemblée en Dieu le Père »1 [(1 Thess. 1:1; 2 Thess. 1:1)]. La sphère de la communion des Thessaloniciens est ainsi constatée et fondée sur la relation dans laquelle ils se trouvaient avec Dieu lui-même, sous le caractère de Père (1 Thess. 1:3, 9 et 10; 3:13; 4:15, 16; et ici, 5:23). Il est important de remarquer que le christianisme est dâautant plus objectif quâil est plus vigoureux et plus vivant. Au reste cela revient simplement à dire que Dieu et le Seigneur Jésus ont une plus grande place dans nos pensées et quâon se perd réellement davantage en eux. Cette épître aux Thessaloniciens est lâinstruction que la Parole nous donne sur ce point; et nous avons là un moyen de juger bien des faussetés dans nos coeurs et de donner une grande simplicité à notre christianisme.
1 Peut-être aussi en rapport avec leur récente délivrance de lâidolâtrie, pour servir le seul vrai Dieu, le Père et le Seigneur Jésus Christ.
Vers. 25-28
[5:25] Lâapôtre termine son épître en demandant les prières des frères, [5:26] en les saluant avec la confiance de lâaffection, [5:27] et en les conjurant de faire lire son épître à tous les saints frères (vers. 25 et suiv.). Son coeur nâoubliait aucun dâeux et voulait être en relation avec tous, selon cette affection spirituelle et ce lien personnel. Apôtre lui-même envers tous, il voulait quâils reconnaissent ceux qui travaillaient au milieu dâeux, mais il maintenait en même temps sa propre relation. Le coeur de Paul était un coeur qui, dâune part, embrassait tous les conseils révélés de Dieu et, dâautre part, ne perdait pas de vue le plus petit de ses saints.
Ãtablir dans la vérité avant de révéler lâerreur
Il reste une circonstance intéressante à remarquer dans la manière dont lâapôtre sây prend pour instruire les Thessaloniciens. [1:10] Dans le premier chapitre, il prend les vérités qui étaient précieuses pour leur coeur, mais à lâégard desquelles leur intelligence était restée un peu dans le vague, en sorte quâils étaient tombés dans une erreur : il prend, dis-je, ces vérités, et avant dâaborder lâerreur et les méprises quâils avaient faites, il les emploie dans ses instructions pratiques, avec la clarté avec laquelle il les possédait, les appliquant à des relations connues et senties, afin dâétablir fermement les Thessaloniciens dans la vérité positive, et de les mettre au clair à lâégard de lâemploi même de cette vérité. Ils attendaient des cieux son Fils : voilà ce quâils possédaient déjà bien clairement dans leurs coeurs; [3:13] mais lâapôtre leur fait voir quâils seraient dans la présence de Dieu quand Jésus viendrait avec tous ses saints : câétait là un pas très important dans lâéclaircissement du sujet, sans que lâapôtre ait encore touché positivement lâerreur. Le coeur sâorientait dans la vérité, dans lâapplication pratique de la lumière divine à ce quâil possédait déjà ; il comprenait ce que câétait que dâêtre devant Dieu le Père. Se trouver là était une source de joie, un bonheur bien plus intime et réel que la manifestation dâune gloire terrestre et limitée. Ensuite, ils se trouveraient devant Dieu, quand Jésus viendrait avec
simple vérité démontrée par le fait même que Jésus ne pouvait avoir auprès de lui de son Assemblée. Le coeur embrassait cette vérité sans effort, mais en faisant ainsi, il était établi, et lâintelligence aussi, dans la vérité tout entière à lâégard des relations des Thessaloniciens avec Christ et avec les siens. [2:19-20] La joie même de la rencontre de lâapôtre avec eux tous (quâils fussent morts ou vivants), à la venue de Jésus, plaçait lââme sur un tout autre terrain que celui dâune bénédiction qui leur serait apportée par lâarrivée de Jésus sur la terre où ils se trouvaient.Ainsi éclairés, affermis, établis dans la vraie portée de la vérité quâils possédaient déjà , par un développement qui se rattachait à leurs meilleures affections et à leurs connaissances spirituelles les plus intimes, affections et connaissances fondées sur leur communion avec Dieu, les Thessaloniciens étaient préparés, avec certaines bases positives de vérité, pour aborder lâerreur et pour écarter avec facilité ce qui ne sâaccordait pas avec ce quâils savaient apprécier maintenant à sa juste valeur, comme faisant partie de leurs possessions spirituelles. [4:15] La révélation spéciale que lâapôtre ajoutait mettait tout au clair quant aux détails. Cette manière de procéder est très instructive.