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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Whole Bible (3)
versets 1-13
Il t’a demandé la vie. Allusion au relèvement du roi. Les termes employés ici : vie longue, permanente, rappellent les formules de salutation employées en Orient envers les monarques (1 Rois 1:31); mais ce qui, ailleurs, n’était qu’un hommage fortement hyperbolique est pour David et sa race une promesse positive. Comparez 2 Samuel 7:16.
Pour être bénédiction. On ne peut méconnaître ici l’allusion à la promesse faite à Abraham (Genèse 12:2).
9 à 13
Le peuple, qui jusqu’ici s’est adressé à l’Éternel, se tourne maintenant vers le roi, pour exprimer, non pas des vœux, mais l’assurance des victoires qu’il va remporter.
Ta main atteindra tous tes ennemis. Non seulement le roi ne sera point ébranlé (verset 8), comme on avait pu le craindre récemment, mais aucun de ses ennemis ne lui échappera.
À la pensée des ennemis implacables qui sont encore là, l’émotion du psalmiste vibre dans ces vers. Les deux stiches de ce verset prennent le rythme que nous avons déjà remarqué Psaumes 19:8-15.
Quand se montrera ta face. Cette expression solennelle ne se dit généralement que de l’apparition soudaine et terrible de l’Éternel, auquel il suffit de se montrer, pour que ses, ennemis soient consumés (Psaumes 34:17; Psaumes 68:1-3, etc.). Mais la seconde ligne du verset 10, où il est parlé de l’Éternel à la troisième personne, montre que le tu désigne ici le roi, comme aux versets 9, 11 et 13. Son intervention est ici confondue volontairement avec celle de l’Éternel, puisque, comme roi d’Israël, il représente la cause de son tout puissant allié. Ce détail confirme la supposition que nous avons admise relativement à la place historique à assigner à ce psaume. David n’eut qu’à apparaître pour que Rabbath-Ammon tombât entre ses mains, et l’expression de fournaise ardente s’applique bien au sort des habitants de cette ville (2 Samuel 12:31).
Ils ont projeté du mal, hébreu : Ils ont étendu du mal au-dessus de toi, pour qu’il retombât sur toi. C’est là ce qui justifie le traitement sévère qui les attend.
Quoi qu’ils fassent, ils n’échapperont pas, car dans leur fuite ils trouveront encore leurs vainqueurs devant eux; ils seront enveloppés de toutes parts.
Invocation finale.
Tes hauts faits. Le terme hébreu désigne des actes de vaillance accomplis à la guerre. Voir Psaumes 20:7, note.
De nombreux interprètes anciens et modernes ont vu dans le psaume 21 une prophétie messianique. Le rabbin Jarchi s’exprime naïvement en ces termes : Nos docteurs rapportent ce cantique au roi Messie; mais à cause des chrétiens, qui en font un usage fâcheux, il vaut mieux le rapporter à David.
Il est impossible en effet de ne pas remarquer à quel point ce cantique, dans son ensemble comme dans ses détails, convient à la personne du Christ relevé du tombeau (verset 2), revêtu de la suprême royauté (versets 4 à 6) devenu bénédiction à toujours, atteignant du sein de sa gloire ses ennemis, pour les sauver ou les détruire (verset 9), se préparant à consumer par l’éclat de son avènement (verset 10) ceux qui auront persisté dans leur hostilité contre Dieu (comparez 2 Thessaloniciens 2:8). Même certains détails qui ne trouvent en David qu’un accomplissement incomplet se trouvent pleinement réalisés en la personne du Messie. Il a reçu du Père une vie longue, permanente, éternelle (verset 5). Son apparition au dernier jour se confondra avec celle de Dieu même (verset 10).
Comment se fait-il qu’un psaume composé en vue de circonstances spéciales du règne de David décrive à l’avance la gloire d’un autre roi, venu dix siècles plus tard ? Le fait que la carrière de David est elle-même comme une esquisse prophétique de celle du Sauveur, peut jusqu’à un certain point résoudre le problème. Mais il faut en outre que le même Esprit divin qui a fait de David un type du Messie ait dirigé les pensées du psalmiste et jusqu’à ses expressions de manière à ce que l’Église pût reconnaître plus tard dans ce psaume la gloire de son Roi. Ce psaume, dit Calvin, renferme des actions de grâces publiques au sujet de l’heureux état du royaume. Mais l’Esprit Saint a voulu principalement porter la pensée des fidèles sur Jésus-Christ, qui est la fin et la consommation de ce règne.