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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Whole Bible (6)
versets 1-13
1 Ã 7
Ce tableau de lâavenir messianique ouvre dignement le morceau chapitres 4 et 5. Cette Sion, que le prophète vient de nous montrer totalement anéantie, il nous la décrit ici élevée à une gloire unique, devenue le centre du royaume de Dieu, vers lequel affluent tous les peuples. Cette brusque transition reflète fidèlement le caractère particulier de lâespérance des prophètes : ils ne proclament jamais avec plus dâassurance lâavenir réservé à Israël quâen face de la ruine imminente et nécessaire quâil doit subir. Le jugement ne saurait être le dernier mot de lâÃternel envers son peuple. Le terme est la glorification finale dâIsraël. Mais ce qui distingue les vrais prophètes des faux, qui ne cherchent quâà flatter le peuple et les grands, câest quâils ne cessent de rappeler le jugement purificateur de lâexil, qui est le chemin par lequel Israël arrivera enfin à son but glorieux.
1 à 4 la gloire de la maison de lâÃternel aux derniers temps
Cette description se retrouve, avec quelques différences (la plus importante se trouve au verset 4, qui appartient en propre à Michée), dans le livre dâÃsaïe (Ãsaïe 2:2-4). Comme nous lâavons dit dans lâexplication dâÃsaïe, il ne nous paraît pas possible que lâun des deux prophètes ait emprunté ce tableau à lâautre, et nous admettons que tous deux lâont tiré dâun oracle plus ancien, que nous serions tentés, avec plusieurs interprètes dâattribuer au prophète Joël. Comparez pour lâexplication de ces versets celle du passage correspondant dâÃsaïe.
Le prophète franchit dâun bond lâintervalle qui sépare la ruine de Sion (Michée 3:12) de son rétablissement final.
La fin des jours désigne lâépoque de lâaccomplissement définitif des promesses de Dieu, câest-à -dire les temps messianiques, que dans la perspective prophétique, chaque voyant contemple au terme de la période de lâhistoire à laquelle il appartient.
La montagne de la maison de lâÃternel : Sion, comme lâAncien Testament nomme habituellement la résidence de Jéhova. Il ne paraît pas, en effet, que Sion et la colline du temple, appelée quelquefois Morija, fussent deux localités différentes, comme lâa voulu la tradition jusquâà nos jours. Dâaprès elle, Sion aurait été la colline occidentale de Jérusalem, Morija la colline orientale. Les études récentes tendent plutôt à identifier Sion avec la colline du temple.
Il est de toute évidence que lâélévation promise ici à cette montagne nâest pas de nature matérielle, mais morale et spirituelle. Comparez les mots du verset 2 : Car de Sion sortira la loiâ¦, qui sont destinés à expliquer lâaffluence des peuples en Sion. Le privilège dâIsraël est de posséder la révélation de Jéhova et de sa volonté sainte; câest par là quâil devient le foyer de lumière et dâattraction pour tous les peuples. Le concours des nations païennes en Sion ne signifie pas autre chose que lâélévation de la religion israélite au rang de religion universelle. Lâélévation extérieure nâest que le symbole de cette domination spirituelle.
Par cette révélation, Sion est devenue la montagne (moralement) la plus haute de toute la terre : dans lâimage quâemploie le prophète, les peuples voient de loin la maison de lâÃternel élevée au sommet de cette montagne, et ils se dirigent vers elle des lieux les plus divers. Câest le besoin de salut qui les amène, non par contrainte, mais librement. Comparez Jean 4:22. Remarquez quâil nâest pas question ici de sacrifices, mais seulement de révélation et dâenseignement.
La fin du verset : Car de Sion sortira nâappartient plus au discours des peuples; ces mots sont ajoutés par le prophète lui-même pour expliquer leur empressement.
La loi (thora) proprement : lâenseignement, la révélation de la volonté divine.
Le fruit de cet enseignement : ils se laisseront juger par Jéhova, dont ils acceptent la loi; il sera leur arbitre suprême. Leurs querelles ne se videront plus par les armes, mais seront soumises à sa décision. La guerre cessera donc dâelle-même, la paix universelle sera réalisée, non seulement pour le peuple de Dieu mais pour tous les peuples (Zacharie 9:10). Ainsi sâaccomplira une transformation opposée à celle que décrivait Joël 3:9 et suivants, lorsquâil montrait les peuples sâassemblant pour combattre le royaume de Dieu et changeant leurs instruments aratoires en armes de guerre. Ces deux intuitions prophétiques ne sont point contradictoires : le jugement des peuples et leur conversion ont lâun et lâautre leur place dans lâhistoire du règne de Dieu.
Ce verset manque dans le tableau correspondant dâÃsaïe. Dans cette ère de paix universelle, le peuple de Dieu ne sera plus, comme jusquâici, la victime de lâhostilité des puissantes nations païennes : chacun pourra goûter les bienfaits de la paix. Comparez la description du règne de paix fondé par le Messie, Ãsaïe chapitres 9 et 11, et les aspirations (faut-il dire : les pressentiments ?) qui se font jour chez les poètes païens eux-mêmes au temps de Jésus-Christ (par exemple Virgile, Eglogue IV).
Ãtre assis sous sa vigne et sous son figuier, expression proverbiale désignant un état de paix et de prospérité parfaites. Comparez Zacharie 3:10. Israël avait eu déjà un avant-goût de cet état sous le règne de Salomon (1 Rois 4:25).
Sans que personne les trouble. Lâimage est celle dâune troupe dâoiseaux qui se dispersent effrayés au moindre bruit (Lévitique 26:6).
Les derniers mots du verset indiquent probablement que les paroles qui précèdent sont la reproduction dâun oracle antérieur. Comparez Ãsaïe 1:20; Ãsaïe 16:13. En rappelant que la bouche de Dieu lâa déclaré ainsi, le prophète donne du salut final dâIsraël la plus infaillible des garanties : la parole et la puissance du Dieu vivant.
Ce verset est destiné à confirmer les promesses des versets 2 à 4 : les dieux des peuples sont néant; ils ne peuvent donc rien contre le peuple qui marche au nom de lâÃternel, câest-à -dire dans la force du Dieu vivant. Celui qui marche en ce nom, subsiste éternellement. Comparez 1 Samuel 17:45; Zacharie 10:12.
Celles qui boitent, les disperséesâ¦. Il y a en hébreu le participe singulier féminin : celle qui boite, qui est dispersée, éloignée. Ce participe est ici un collectif, comme cela résulte des verbes mêmes recueilliraiâ¦, rassemblerai. de même que les termes nation puissante, â¦régnera sur eux⦠(verset 7) montrent que nous avons donc été fidèles au sens en traduisant par le pluriel. Les images se rapportent à un troupeau de brebis (comparez Michée 2:12). LâÃternel a blessé, fait du mal, dispersé les brebis, câest-à -dire châtié rudement et jeté en exil son peuple; maintenant, il veut le guérir, câest-à -dire lui pardonner et le rétablir.
Un reste qui subsistera. Nous ne croyons pas pouvoir rendre mieux lâexpression hébraïque, qui accentue ici non lâidée de petitesse, mais celle de persistance au travers de lâépreuve.
Et lâÃternel régnera sur eux⦠De lâimage, le prophète passe à la réalité. Comparez Abdias 1:21.
Dès lors. Le point de départ de ce dès lors est le moment de lâapparition du Messie, en qui Dieu viendra pour délivrer son peuple et y établir son règne à toujours (voir Michée 5:1-3). Le prophète contemple ce moment comme déjà présent.
8 Ã 14
Des gloires de lâavenir quâil vient de décrire, le regard du prophète revient au présent, pour sâarrêter avec le calme de la foi sur lâépoque de souffrances et dâangoisses qui sépare encore le présent de ce brillant avenir.
Ce verset 8 doit être rattaché à ce qui suit, plutôt quâà la strophe précédente; câest ce que prouvent, dâune part, les images quâil renferme et qui ouvrent un nouvel ordre dâidées développé ensuite, et, de lâautre, le discours directement adressé à Sion dès le verset 8 jusquâau verset 14. Dans ce premier verset de la seconde strophe, Michée renouvelle la promesse, pour établir un contraste dâautant plus saisissant avec les angoisses dont son accomplissement sera précédé. Mais il ajoute à cette promesse un trait nouveau : le rétablissement à Jérusalem, au sein dâIsraël redevenu une puissante nation (verset 7), de la royauté davidique, anéantie par la destruction de la ville sainte (Michée 3:12); câest par cette restauration que se réalisera le règne de Jéhova sur la montagne de Sion quâannonçait le verset précédent.
Tour du troupeau. Cette tour doit être cherchée à Jérusalem, car elle est évidemment située dans la localité nommée la colline de la fille de Sion. Or, la fille de Sion étant la ville de Jérusalem ou sa population personnifiée, cette colline ne peut être que la montagne de Sion (verset 1 à 7). Il sâagit donc dâune tour située sur Sion, probablement de la tour principale de la citadelle royale, voisine du, palais et appelée tour de David, parce que, sans doute, elle avait été construite ou reconstruite par ce roi, qui lâavait ornée des boucliers de ses héros (Cantique 4:4; Néhémie 3:25). Câest vraisemblablement la même qui est appelée dans Ãsaïe simplement la Tour (Ãsaïe 32:14); ce passage la place dans le voisinage dâOphel, localité qui formait lâextrémité méridionale de la colline de Sion ou du temple. Cette tour, qui dominait tout le pays environnant, est le symbole de la domination que la famille de David exerce dâici sur le peuple entier. Câest là aussi que la royauté de la fille de Sion se relèvera dans son ancien éclat; sa citadelle deviendra la résidence du nouveau David. Ce nom de tour du troupeau ne se retrouve que Genèse 35:24, dans lâhistoire de Jacob; le patriarche dresse sa tente près dâune tour de ce nom immédiatement après la mort de Rachel. Cette tour était donc voisine de Bethléem et occupait peut-être le même emplacement que celle dont, parle Michée; car la route que suivait Jacob (Genèse 35:16; Genèse 35:27) devait passer dans le voisinage de Jérusalem. Il y a ici une allusion évidente au récit de la Genèse. Nous trouvons de nouvelles allusions à cette même histoire aux versets 9 et 10 et au chapitre 5 (le nom dâEphrata, deux fois répété dans le chapitre 35 de la Genèse). Le nom de tour du troupeau renferme de plus une nuance que suggérait naturellement lâhistoire de David, élevé par lâÃternel de la position de berger de brebis à celle de conducteur de son peuple (2 Samuel 7:8). Il fait penser à ces tours où les bergers se tiennent en Orient pour veiller sur leur troupeau (2 Chroniques 26:10). Israël, le troupeau dispersé de Jéhova (Michée 7:11), sera réuni sous la houlette de son Roi-Messie (voyez Michée 5:3 le Messie comme berger) et à lâabri de sa citadelle royale.
Jusquâà toi signifie : aucun obstacle ne lâempêchera de revenir à toi.
La domination première : la glorieuse royauté des temps de David et de Salomon, qui est le type accompli de la félicité des temps messianiques et qui lui a été enlevée par lâexil.
Mais avant que sâaccomplisse cette promesse (verset 8), il faut que Sion perde son roi et aille elle-même en exil. Là , et là seulement, lâÃternel la délivrera de la main de ses ennemis. La promesse nâôte donc rien ni au sérieux des menaces, ni à la réalité du châtiment. Le prophète contemple la calamité annoncée comme déjà présente : il entend les cris de détresse que pousse Sion et lui demande pourquoi ces cris : As-tu perdu ton roi, etc. ?â¦. Manière dramatique dâannoncer la chute de la royauté et lâexil.
Nây a-t-il point de roi⦠? Il faut se rappeler que la perte de son roi était pour Israël plus douloureuse que pour tout autre peuple, à cause des magnifiques promesses attachées à sa famille royale. Comparez Lamentations 4:20.
Ton conseiller : ce terme désigne encore le roi. Comparez Ãsaïe 9:5, où le Messie est présenté comme le conseiller par excellence.
Comme celle qui enfante. Les douleurs de la fille de Sion, douleurs subies pour lâenfantement dâune ère nouvelle et dâun nouveau David, sont comparées ici aux douleurs mortelles dans lesquelles Rachel enfanta Benjamin (Genèse 36:16-18).
Sois⦠: car cette douleur ne peut tâêtre épargnée.
Tu vas sortir⦠Le prophète abandonne lâimage, pour annoncer en propres termes la catastrophe.
De la ville : de Jérusalem. Il ne sâagit pas dâune sortie ayant pour but de se rendre à lâennemi. La ville est censée déjà prise; ils en sortent captifs, pour être transportés au loin.
Sortir⦠camper⦠: description dramatique de la transportation.
Jusquâà Babylone. Là seulement ils sâarrêteront. Lâexil, lâéloignement de la terre à laquelle étaient attachées toutes les promesses de Dieu, est la malédiction dans laquelle se résumaient toutes celles dont la loi menaçait Israël infidèle (Lévitique 26:28). Michée est dâaccord avec Ãsaïe 39:6 pour désigner Babylone comme le lieu de lâexil. Il est le premier des prophètes à la nommer en cette qualité. Il ne dit pas par qui (les Chaldéens ou les Assyriens) il y sera conduit, ni quand ce jugement sâaccomplira.
Là , tu seras délivrée. En dépit de lâexil, Israël ne peut périr; lâÃternel le sauvera. Le terme rachètera indique quâIsraël aura été livré en la puissance des païens et comme vendu à eux par lâÃternel. Comparez Ãsaïe 50:1-2.
Et maintenant. Ce mot signale, comme le maintenant du verset 9, une scène toute nouvelle qui se présente à lâÅil intérieur du prophète : Sion, sauvée de la puissance de Babel, voit se rassembler autour dâelle les nations païennes (de nombreuses nations, même expression quâaux versets 2 et 3 pour désigner le monde païen en général). Elles viennent, non pour recevoir lâenseignement de Jéhova (verset 2), mais pour combattre Sion, afin de la profaner (comparez Abdias 1:16) et de jouir de sa ruine (comparez Abdias 1:12). Le terme profaner suppose que Sion est maintenant sainte (câest la Sion des derniers temps, purifiée par le jugement), et il indique que lâattaque que les peuples dirigent contre elle a un motif religieux : leur haine contre Jéhova; il sâagit ici dâune grande et universelle révolte des puissances païennes contre lâÃternel, dont le règne a son siège en Sion (versets 2 et 7). Mais cette attaque aboutira à leur propre perte. Car, en se rassemblant, elles accomplissent sans le savoir le dessein de Jéhova, qui est de les réunir devant Jérusalem, pour les y frapper toutes ensemble comme on foule les herbes sur lâaire (comparez pour lâimage Ãsaïe 21:10). Lâinstrument de ce jugement des païens sera Sion elle-même. que le prophète compare, verset 13, au bÅuf employé à fouler de son pied le grain (selon la coutume encore aujourdâhui usitée en Orient).
La corne est le symbole de la force : Sion sera revêtue par lâÃternel de toute la force nécessaire pour détruire ses ennemis.
De fer⦠dâairain : câest-à -dire de ce quâil y a de plus dur.
Je vouerai. Le terme hébreu signifie : consacrer comme interdit. Lâinterdit appartenait à Jéhova. Les gains injustes des conquérants païens, fruits du pillage, ne serviront pas à enrichir Israël, mais reviendront à lâÃternel, comme à celui qui est aussi le maître des païens (le Seigneur de toute la terre).
Il est inadmissible que lâattaque des païens contre Israël, dont il est question dans ces versets, se rapporte à la même crise que les angoisses des versets 9 et 10. Il y aurait, en effet, dans ce cas, une contradiction patente et insoluble entre le verset 10 et les versets 12 et 13. Là , Michée a clairement annoncé la captivité, par conséquent la réussite de lâentreprise des païens contre Jérusalem (comparez Michée 3:12); ici, il annonce non moins positivement que lâissue de lâattaque des païens contre Sion sera leur défaite totale et leur anéantissement. Quelques-uns appliquent cette prédiction à la défaite des Assyriens sous Sanchérib; le contexte ne nous semble pas permettre de la rapporter à une époque antérieure à la captivité de Babylone qui occupe pour le prophète le tout premier plan dans la série des dispensations divines envers Israël; il faut donc lâappliquer à un jugement plus lointain et aussi plus universel que la catastrophe de Sanchérib, qui en offre seulement un type. Il sâagit, dans tout ce passage, de la dernière lutte annoncée pour la fin des temps entre les nations et Jérusalem restaurée. Nous avons ici le parallèle des prophéties de Joël 3:9 et suivants, dâÃsaïe 66:18 et suivants, dâÃzéchiel chapitre 38, de Zacharie chapitre 12, qui tous annoncent un rassemblement final des peuples contre Israël, lequel aboutira à leur jugement. Comparez en particulier, avec lâimage du grain foulé sur lâaire, dans Michée, celles de la moisson et du pressoir dans Joël 3:13. Par ce jugement, Jéhova se révèlera comme le Seigneur de toute la terre.
Le maintenant signale un nouveau changement de scène, et ce qui suit montre bien que le prophète revient à lâavenir le plus prochain, les luttes qui précéderont lâexil dont il sâétait écarté pour porter ses regards plus loin.
Rassemble⦠Câest à Sion que sâadresse cette invitation. Le terme fille de troupes désigne la nation en armes personnifiée : elle rassemble tous ses enfants en cohorte guerrière pour défendre Jérusalem assiégée. Mais cela ne lui réussira pas. Le siège finira par la prise de la ville sainte, comme le prouve le sort ignominieux infligé au juge dâIsraël (au roi; comparez Amos 2:3).