Lectionary Calendar
Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Whole Bible (5)
versets 1-25
1 à 14 Première mesure prise en vue du relèvement de la tribu de Benjamin
Ce serment, dont il nâavait pas encore été parlé, est mentionné ici, parce que câest ce fait qui causa la difficulté de la situation. Il semblait empêcher absolument la conservation de la tribu de Benjamin. Cet engagement avait été pris sans doute dans le premier mouvement dâindignation causé par le refus des Benjamites de livrer les coupables de Guibéa (Juges 20:13).
Le peuple : lâarmée à son retour de la poursuite. Le peuple entier sentait le besoin de sâhumilier, après ce qui venait de se passer, et de consulter Dieu sur ce quâil y avait à faire pour sauver une tribu. Si dans leur désespoir les restes de Benjamin venaient à chercher des femmes chez les Cananéens, ils étaient perdus pour Israël.
à Béthel : voir Juges 20:18-26.
De grandes lamentations. On a vu ici lâexpression dâun sentiment de repentir sur ce qui avait été fait; mais le terme employé exprime seulement la compassion et la douleur.
Il manque aujourdâhui une tribu. Toujours le sentiment le plus profond de lâunité de tous les membres du corps national israélite.
Ils bâtirent là un autel. Lâautel supposé par Juges 20:26 paraît nâavoir été que temporaire on avoir été jugé insuffisant.
Le grand serment. Encore une remarque complémentaire du récit précédent. Dans lâassemblée (Juges 20:1-9), on sâétait engagé par un serment particulièrement solennel, usité en pareils cas, mais dont il nâest parlé nulle part ailleurs, à faire mourir tous ceux qui nâauraient pas répondu à la convocation.
On sâaperçoit que lâun de ces deux serments donne la solution de la difficulté qui résultait de lâautre.
Jabès. Ce nom sâest conservé dans le Wadi Jabès du plateau oriental, qui se jette dans le Jourdain à 38 km au sud de la mer de Tibériade. On suppose que la ruine nommée Ed-Deir, qui se trouve sur une colline au sud de ce wadi, indique lâemplacement de lâancienne Jabès. Il sera parlé de nouveau 1 Samuel 11:1; 1 Samuel 31:11 de cette ville, que Josèphe appelle la métropole de Galaad. Elle avait donc été rebâtie.
Personne de Jabès. Câétait la seule ville dont personne absolument nâeût répondu à lâappel.
Douze mille hommes : comme dans Nombres 31:4-6.
Dans le camp à Silo. Peut-être de Béthel (verset 2) le peuple sâétait-il transporté à Silo, siège du Tabernacle.
Qui est au pays de Canaan : ce fait est rappelé ici pour opposer Silo à Jabès.
15 Ã 23 Seconde mesure
La première mesure ne suffisait pas, puisquâon nâavait obtenu que 400 captives et quâil y avait 600 jeunes Benjamites à pourvoir.
Ceux qui restent : les deux cents pour lesquels il nâ y avait pas de femmes.
Que la propriété⦠ils maintiennent la résolution prise de faire revivre la tribu de Benjamin (versets 6 et 7), qui avait motivé la première mesure (versets 10 à 12), et cela les oblige à prendre une nouvelle mesure, propre à suppléer à lâinsuffisance de la première.
Une fête de lâÃternel : peut-être une des trois grandes fêtes annuelles.
Lébona. Ce nom semble sâêtre conservé dans celui du village de Lebben, situé à 15 km au sud de Sichem, près de la route qui de cette ville mène à Jérusalem, au nord-est de Seilun (Silo). La description si précise de la situation de Silo appartient au discours des Anciens; elle est sans doute destinée à motiver la mesure proposée, la situation de Silo permettant lâarrivée soudaine des Benjamites dont la retraite était située un peu plus à lâest.
Aux fils de Benjamin : aux deux cents qui nâétaient pas encore pourvus.
Accordez-les nous : Ã nous qui vous les demandons pour les Benjamites.
Dans la guerre : contre Jabès.
Car ce nâest pas vous⦠: Si vous les aviez données, vous-mêmes, vous seriez coupables dâavoir violé le serment. Mais elles vous ont été prises.
On a souvent vu dans ce chapitre la combinaison de deux traditions, lâune faisant provenir de Jabès, lâautre de Silo les femmes des six cents Benjamites. Il nous a paru que nous avons bien plutôt ici deux faits qui se supposent et se complètent lâun lâautre. En effet, il est parlé de quatre cents jeunes filles provenant de lâun de ces endroits (verset 12), et le récit en suppose deux cents provenues de lâautre (voir versets 22 et 23). Il paraît tout à fait arbitraire de supposer que ce soit lâauteur lui-même qui en ait retranché deux cents dâun côté et quatre cents de lâautre pour accorder deux récits contradictoires. Il est naturel que, les quatre cents de Jabès nâayant pas suffi, il ait fallu se procurer dâune autre manière les deux cents qui manquaient.
Conclusion sur les juges
Lâépoque dont le livre des Juges retrace le tableau, est un temps de transition où lâon remarque les plus frappants contrastes. Câest une période de jeunesse dans laquelle tout est alerte et viril, mais en même temps violent et rude.
On a fréquemment présenté cette époque de lâhistoire dâIsraël comme un temps de formation; il nây a dans ce point de vue quâune demi vérité; câest en réalité une époque de décadence à la suite dâun noble passé. Le souvenir de ce passé sây fait jour à chaque instant. Nous avons vu avec quelle énergie la conscience de lâunité nationale primitive des douze tribus se fait sentir dans les appendices; or ces deux morceaux nous placent, non à la fin, mais aux tout premiers temps de la période des Juges; nous devons donc voir, dans ce sentiment national si fortement prononcé, non le résultat, mais le point de départ de lâhistoire de ce temps. Dans le chapitre 2, lâange de lâÃternel rappelle expressément au peuple lâalliance jadis traitée entre Jéhova et lui et les instructions qui lui avaient été données en vue de la conquête. Dâaprès Juges 3:1-2, la nouvelle génération, qui nâa point fait, comme celle des pères, lâexpérience de la guerre, doit être constamment tenue en haleine par un entourage hostile. Débora traite dans son cantique toutes les tribus comme solidaires les unes des autres (chapitre 5). Gédéon sâécrie, rempli des souvenirs du passé : Où sont les merveilles que nos pères nous ont racontées (Juges 6:13) ? à la pensée de ces merveilles, il refuse la royauté pour ne pas substituer son propre gouvernement à celui de lâÃternel (Juges 8:23). Jephthé, sâadressant au roi des Ammonites, en appelle aux souvenirs trois fois séculaires de la prise de possession, par Israël sortant dâÃgypte, des pays au-delà du Joudain (Juges 11:23). On le voit : sâil y a dans toute cette histoire le pressentiment dâun grand avenir, cette aspiration part du souvenir dâun grand passé.
Lâhistoire de ce temps se concentre dans la biographie de quelques hommes dâune empreinte profondément marquée et dâune énergie exceptionnelle. Les figures dâEhud, de Débora, de Gédéon, de Jephthé, de Samson se détachent sur le fond obscur de leur époque avec le plus merveilleux relief. Ce sont des portraits à la Rembrandt. Lâombre et la lumière forment dans les vies de ces hommes dâétonnants contrastes. Dans lâardeur juvénile de Débora, dans la foi sublime de Gédéon, dans lâadmirable triomphe de la loyauté, chez Jephthé et chez sa fille sur tous les sentiments naturels, et jusque dans la sauvage énergie de Samson, on ne peut méconnaître le feu inspirateur du monothéisme mosaïque primitif. Mais à côté de cela, quelles chutes, tristes monuments de la lutte entre cette foi traditionnelle et la décadence qui suivit lâépoque extraordinaire des Moïse et des Josué !
Les figures ainsi tracées ne sont certes pas les produits de lâimagination; ce sont de magnifiques legs de lâhistoire. Ce qui le confirme, câest que notre livre lui-même mentionne six personnages qui ont joué le rôle de Juges et sur la vie et les exploits desquels il se tait absolument. En serait-il ainsi si lâauteur faisait Åuvre de romancier et non dâhistorien ?
Chez le peuple, mêmes contrastes que chez ses héros. Dâune part, lâinfidélité avec laquelle il sâabandonne aux cultes idolâtres, aux vices grossiers des nations quâil a eu le tort dâépargner, le lâche découragement avec lequel il accepte lâoppression ennemie, lâégoïsme des tribus momentanément épargnées, qui ne sâinquiètent pas du malheur des autres; enfin des crimes contre-nature, dignes de Sodome et de Gomorrhe; dâautre part, de subits réveils au souffle divin et à lâappel des Juges; des repentirs et des supplications à lâÃternel une confiance héroïque en la puissance de son bras !
Et remarquons ici un trait singulier. Les deux tribus qui, avec Dan et Benjamin, jouent dans cette histoire le plus triste rôle, sont précisément les deux principales : Ãphraïm, à qui sa jalousie envers Gédéon et Jephthé attire un sévère châtiment, et Juda, qui avec la plus honteuse lâcheté livre aux Philistins son plus hardi défenseur, Samson. Impossible de voir dans ce récit la moindre tendance à idéaliser soit lâensemble du peuple, soit lâune quelconque de ses tribus, soit aucun de ses personnages marquants : tout nous prouve, que lâauteur nâa cherché que la vérité. Lâinspiration de son livre est celle de la Bible entière : le zèle pour Dieu et pour Dieu uniquement. Cet esprit-là nâest pas celui de lâhomme.