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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)
versets 1-64
Le cœur de mes adversaires : en hébreu leb-kamaï, mots qui, d’après l’alphabeth Athbasch (Jérémie 25:26, note), correspond à Chasdim, Chaldéens (comme pour Sésac, Jérémie 25:26). Ce jeu de mots a son éloquence. Il caractérise la puissance babylonienne comme le centre de l’opposition à la puissance divine (comparez Apocalypse 17:5) et motive ainsi son jugement.
Il y a ici un jeu de mots, zarim signifiant à la fois des vanneurs et des étrangers (ou des ennemis).
Nous avons ici la double raison du désastre de Babel : la délivrance du peuple d’Israël que son Epoux divin n’a point répudié à toujours (comparez Jérémie 31:32; Ésaïe 50:1; Ésaïe 54:4-6) et la mesure maintenant comble de l’iniquité de Babel.
Leur pays : celui des Chaldéens.
Comparez Jérémie 50:8; Apocalypse 18:4-6.
Une coupe. Voyez Jérémie 25:15, note; comparez Apocalypse 17:2-4; image de l’enivrement. Elle est d’or : emblème de la magnificence.
Dans la main de l’Éternel… Cette image peint la fascination exercée sur les peuples par la puissance à qui Dieu a confié momentanément la mission de dominer le monde.
Elle est tombée. Comparez Ésaïe 21:9.
Hurlez. Cette apostrophe s’adresse aux peuples captifs à Babylone, versets 9 à 10; Jérémie 50:8; Jérémie 50:16. Le désastre de cette ville est si grand que ceux-là mêmes qu’elle a tant fait souffrir doivent être émus de son malheur.
Baume : comparez Jérémie 46:11; Jérémie 8:22, note.
Peut-être faut-il comparer ici Jérémie 29:7, où les Israélites sont invités à prier pour cette terre de Chaldée où ils sont exilés. Après avoir fait leur possible en faveur de Babel, les anciens captifs, voyant que tout est inutile, la quittent et retournent dans leur patrie.
Touche aux cieux… Sa peine est incommensurable. La même image est employée pour dépeindre l’infini de la miséricorde divine (Psaumes 36:6).
Prononcé notre acquittement. Littéralement : Il a manifesté nos justices. En détruisant Babel qui nous opprimait et en nous délivrant, l’Éternel nous a donné gain de cause sur tous les points.
Les rois de Médie : comparez Ésaïe 13:17; Jérémie 25:25.
Son temple : profané et détruit, par les Chaldéens; comparez Jérémie 50:28.
Comparez Ésaïe 21:2.
Les grandes eaux : l’Euphrate, avec les canaux et les étangs qu’il alimentait (versets 32 et 36; Jérémie 50:38; Psaumes 137:1) et qui étaient pour Babel à la fois une sécurité, parce qu’ils entouraient et défendaient la ville, et une source de richesses par la fertilité qu’ils communiquaient aux campagnes.
D’hommes : d’armées ennemies qui inondent Babel, comme une armée de sauterelles les campagnes.
15 à 19
Reproduction littérale du passage Jérémie 10:12-16, sauf au verset 19 l’omission du mot Israël. Cette répétition n’est pas inutile. Au chapitre 10, Jérémie invitait les Juifs à dire cela aux Babyloniens quand ils habiteraient au milieu d’eux. Ici, il le leur dit lui-même directement.
Ici, les deux idées sont : Jéhova est le Dieu véritable, et ce Dieu est la part de Jacob. En Jérémie 10:16, les idées étaient plutôt : L’Éternel est la part de Jacob, et Jacob, la part de l’Éternel.
Marteau , comparez Jérémie 50:23. Ce marteau, c’est Babel, verset 24, et non les Mèdes et encore moins Israël.
Je broie par toi : parce qu’au moment où le prophète parle, Babel est encore debout. Pour l’énumération suivante, comparez Jérémie 50:35-38.
Gouverneurs et chefs : titres des magistrats de provinces; le premier est plus élevé que le second; par exemple Néhémie est un gouverneur; il donne le nom de chefs aux simples magistrats de Jérusalem (Néhémie 5:14; Néhémie 2:16).
Je rends à Babel… Présent prophétique.
Sous vos yeux. Le châtiment aura pour témoin le peuple d’Israël à qui sa captivité à Babylone donne de pouvoir contempler ce grand jugement.
Montagne qui dévastes… Babel est appelée montagne à cause de sa puissance et de son élévation sur les autres peuples.
Elle dévaste : comme un volcan qui verse ses laves brûlantes sur les contrées environnantes. Mais elle sera précipitée elle-même et réduite en cendres et en scories.
Aucune pierre de construction ne pourra être tirée de ses ruines : des débris de sa puissance on ne pourra pas constituer un nouvel empire.
Étendard : signe de ralliement des ennemis de Babel sur toute l’étendue de la terre.
Sacrez. Toute guerre était inaugurée par des cérémonies religieuses (voir Jérémie 6:14; Jérémie 22:7, note), celle-ci tout spécialement, puisqu’il s’agit de ceux que l’Éternel appelle sa sainte milice, ses consacrés (Ésaïe 13:3).
Ararat (voir Ésaïe 37:38, note) : la partie septentrionale de l’Arménie orientale.
Minni ne ne se trouve qu’ici et désigne probablement l’Arménie sud-est, dans les environs du lac Van. On retrouve ce nom dans les inscriptions. assyriennes.
Askénaz. Ce nom était celui d’un petit-fils de Japheth (Genèse 10:3). Il désigne ici une contrée voisine de l’Arménie, sur les côtes de la mer Noire ou de la mer Caspienne. Ces trois nations, avec la Médie (verset 28), sont les peuples du nord mentionnés Jérémie 50:3; Jérémie 50:9.
La sauterelle hérissée est la jeune sauterelle, au troisième degré de son développement; ses ailes sont encore raides et droites sur son dos, elle ne peut pas encore voler; elle marche en troupes serrées, sans jamais s’arrêter, et dévore tout sur son passage. Image des bataillons ennemis qui envahissent la Chaldée (verset 11).
Les guerriers de Babel n’osent s’opposer à cette terrible armée, ni en rase campagne, ni sur les murailles de la ville, et ils se retirent derrière les forts. Comparez la prophétie sur Cyrus, Ésaïe 45:2.
Les courriers qui arrivent des quartiers extrêmes de la ville assiégée se rencontrent devant le palais du roi, au centre de la ville, porteurs d’une même nouvelle : Babel est forcée sur tous les points.
Rapports des messagers. Les passages sont sans doute les gués ou chaussées à travers les étangs et marais qui entouraient Babylone.
Les étangs sont en feu : ils sont comme embrasés par les flammes qui dévorent les palissades et les fortifications sur leurs bords.
Le sens de ce verset est que Babel est mûre pour le jugement.
Une aire au temps où on la foule. Il ne s’agit point ici du blé que l’on foule dans l’aire au moment de la récolte. C’est l’aire elle-même qui est foulée, comme le fait l’agriculteur chaque fois que la moisson approche, pour aplanir et durcir le terrain. Ainsi l’Éternel prépare en ce moment la prise et le sac de Babel (la moisson). Comparez Ésaïe 21:10; Michée 4:12-13.
Ceux qui se plaignent de la sorte sont les habitants de Jérusalem et de Juda.
Le vase vidé : ils ont été déposés ici par le conquérant comme on pose un verre que l’on a vidé jusqu’à la dernière goutte. Comparez Jérémie 48:38.
Mon offense, ma chair : Que l’offense qu’il m’a faite et ma chair qu’il a dévorée, soient vengées sur Babel !
Sa mer : l’Euphrate (Ésaïe 21:1, note; comparez Ésaïe 19:5), avec la multitude de canaux et d’étangs que formait ce fleuve autour de Babylone. Hérodote dit (I, 184) qu’avant que Sémiramis eût construit des digues, l’Euphrate baignait toute la contrée et en faisait comme une mer. La source de Babel est également l’Euphrate, qui fécondait les campagnes.
Les Chaldéens et leur roi sont comparés à un lion et à ses lionceaux; au moment même où ils seront dans toute la fièvre de la curée, en dévorant les pays conquis, la main invisible de l’Éternel ajoutera à leur banquet sanglant un breuvage enivrant (la coupe de sa colère, Jérémie 25:15-17), qui les plongera dans un assoupissement d’où ils passeront, sans se réveiller, dans le sommeil éternel. Comparez Ésaïe 21:1-10, dont Jérémie s’est inspiré en plusieurs endroits.
Les fiers lions seront traités alors comme des bêtes de boucherie.
De jeunes bêtes grasses : c’est le terme général qui comprend les béliers et les boucs; ceux-ci représentent les différentes classes de la population babylonienne.
Sésac : voir verset 1 et Jérémie 25:26, notes.
La mer est l’image de l’armée des peuples septentrionaux qui va envahir et comme submerger Babel.
Bel : comparez Jérémie 50:2. Bel a englouti les biens des nations et ces nations elles-mêmes, particulièrement le peuple juif captif, avec tous ses trésors (verset 34). D’après une inscription d’Asarhaddon, les murailles de Babel étaient consacrées au dieu Bel et s’appelaient, l’extérieure : Imgur-Bel (que Bel préserve), et l’intérieure : Ninivitti-Bel (demeure de Bel).
Comparez verset 6; Jérémie 50:8.
Les Israélites ne doivent pas se décourager si la délivrance se fait attendre; elle sera précédée de guerres et de révoltes. Il est difficile de douter que Jésus fasse allusion à ce passage dans la prophétie Matthieu 24:6 et suivants; Luc 21:9.
C’est pourquoi : ces événements doivent être regardés par les Israélites comme (et sont réellement) les avant-coureurs de la chute de Babel et de leur propre délivrance.
Comparez Ésaïe 14:7-8; Ésaïe 44:23; Ésaïe 49:13; Apocalypse 18:20.
Jérémie s’adresse d’abord aux tués d’Israël, puis à ceux de tous les peuples, pour leur annoncer qu’ils vont être vengés.
Comparez verset 45 et Jérémie 50:8. Appel adressé aux Israélites qui ont survécu, pour qu’ils n’oublient pas que le relèvement de Jérusalem est le but de cette délivrance dont ils sont les objets.
Ils doivent particulièrement se rappeler que l’outrage que le temple a subi, n’a pas encore été vengé (Jérémie 50:28).
Comparez Jérémie 49:16; Ésaïe 14:12-15. Allusion évidente à la tour de Babel (Genèse 11:4) et à la hauteur des murs de Babylone.
Le bruit de la grande ville populeuse cesse, et il est remplacé par celui de l’ennemi qui se rue sur elle.
Leurs flots : les armées ennemies. Comparez verset 42; Ésaïe 17:12.
J’enivre. Comparez verset 39; Jérémie 25:15-17.
Si larges. D’après Hérodote (I, 178), ces murailles étaient larges de 25 mètres coudées et hautes de 100. D’après Strabon, elles avaient seulement 5 mètres de largeur et 25 mètres de hauteur. Tous deux racontent que deux attelages de quatre chevaux pouvaient se croiser entre les créneaux. Babylone avait 100 portes, 25 de chaque côté.
Ainsi des peuples… Cette parole est empruntée presque littéralement à Habacuc 2:13. Les deux prophètes l’appliquent aux travaux des Chaldéens pour l’agrandissement de leur puissance, l’embellissement et la sûreté de leur capitale. Il avait fallu des peuples pour construire ces édifices magnifiques et ces fortifications colossales. Et cependant l’impuissance de ces travaux pour préserver la ville de sa ruine sera démontrée en un clin d’œil.
Au profit du feu : comparez verset 32.
Ils s’y sont épuisés. Et il se trouvera que des générations entières, des nations, se sont ainsi consumées sans résultat !
59 à 64 C’est ici un appendice historique de la prophétie qui précède
Séraïa : le frère de Baruc, secrétaire de Jérémie (Jérémie 32:12).
La quatrième année : voir introduction. Sédécias allait faire sa cour à son suzerain, à Babylone.
Faire lecture : non sans doute devant les Chaldéens, ce qui eût exposé le lecteur et les autres Juifs à un danger inutile.
Cette lecture était un appel à la fidélité divine dans le lieu même où ses menaces devaient un jour s’accomplir.
Tu le lanceras… Symbole et gage de la ruine future de Babylone. Comparez Jérémie 25:26, note.
Et ils s’y sont épuisés. Plusieurs envisagent cette répétition des derniers mots du verset 58 comme une faute de copiste. Mais en voici sans doute le sens : Et quand l’événement ainsi prédit (la ruine de Babylone) sera arrivé, alors on pourra redire sur le témoignage des faits la sentence que les deux prophètes avaient prononcée à l’avance : Oui, vraiment, ces pauvres nations, elles s’étaient exténuées en vain ! Par cette formule, qui résume son livre, Jérémie, le prophète des nations (Jérémie 1:5), proclame le néant de l’œuvre des Gentils qui ont travaillé pour eux-mêmes, c’est-à-dire sans Dieu et contre Dieu.
Jusqu’ici les paroles… Clôture du recueil des prophéties de Jérémie.
Remarque sur les chapitres 50 et 51
L’authenticité de cette prophétie, qui annonce la ruine de Babylone au moment de sa plus grande gloire, a été fréquemment attaquée, et l’on a prétendu qu’elle avait dû être composée à la fin de l’exil par un Israélite témoin de la chute de l’empire chaldéen. Mais s’il en était ainsi, l’auteur aurait à ce moment fait mention des Perses; car leur roi, Cyrus, fondait l’empire médo-persique, tandis qu’au temps de Jérémie les Mèdes seuls jouaient un rôle dans l’histoire du monde. Puis un témoin oculaire n’aurait pas décrit la ruine de Babylone comme aussi complète; car cette ville, quoique vaincue, ne devait point disparaître encore; Alexandre-le-Grand songeait à en faire la capitale de son empire; au commencement de l’ère chrétienne il s’y trouvait encore une colonie juive très importante, et elle ne devint une solitude telle que la décrit Jérémie, que quelques siècles plus tard.