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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-19
Cette question montre que la couleur éclatante (rouge), signalée au verset précédent, nâest pas la teinte naturelle du vêtement, mais lâeffet dâune cause extraordinaire.
Quand on foule au pressoir. Les raisins étaient foulés dans la cuve par les pieds des pressureurs; ceux-ci sâaidaient dans ce travail au moyen de cordes auxquelles ils se tenaient suspendus. Le moût sâécoulait de la première cuve dans une seconde, située au-dessous. Voilà lâimage de lâacte de justice que vient dâaccomplir le héros qui apparaît à Ãsaïe.
Le sang des peuples broyés a jailli sur lui, comme le jus de la grappe sur les vêtements des travailleurs. Comparez Joël 3:13; Apocalypse 19:13-15.
Le prophète distingue deux actes successifs de jugement : le premier, contre Ãdom; Jéhova lâa exécuté à lui seul, aucun des peuples nâa voulu lâaider, car tous lui étaient hostiles. Le second, contre ces peuples eux-mêmes; il lâa accompli également par sa seule force.
Les peuples : tout le inonde païen. Israël (Israël fidèle tout au moins) est laissé en dehors du tableau.
Les Pères de lâÃglise ont en général cru quâil était question ici du Christ et de son sacrice expiatoire. Cette idée est absolument étrangère au contexte. Il est très clair quâil sâagit ici de jugement, non de salut, et que le sang dont les vêtements du guerrier sont couverts nâest pas le sien propre, mais celui des peuples.
Voyez Ãsaïe 61:2 et Ãsaïe 34:8.
Reproduction de lâidée du verset 3. Comparez Ãsaïe 59:16.
Je les ai enivrés : la même idée sous une autre image. Dieu leur a donné à boire une coupe remplie de sa colère (voir Ãsaïe 51:21-23).
Leur sang. Nous sommes forcés de rendre ainsi le terme employé par le prophète, le même par lequel il a désigné, au verset 3, le jus du raisin.
Quand et comment sâest accomplie la prophétie de la ruine dâÃdom ? Voici ce que histoire nous apprend à cet égard. Ãdom eut à subir, aussi bien que la Palestine, lâinvasion des Chaldéens (Jérémie 27:3 et suivants; Jérémie 49:7 et suivants). Mais Nébucadnetsar ne fit pas encore disparaître lâÃtat et le peuple iduméens. Plus tard, Malachie 1:3-4 fait allusion à une dévastation nouvelle dont le pays dâÃdom ne sâétait pas encore relevé de son temps; nous ignorons qui en fut lâauteur. Nous savons que, plus tard encore, vers 300 avant Jésus-Christ, les Nabatéens (voir Ãsaïe 60:7, note) sâemparèrent de lâIdumée proprement dite et de sa capitale, Pétra; il ne resta dès lors aux Ãdomites que le midi de Juda quâils avaient précédemment conquis (voir au verset 1). Leur hostilité persévérante contre Israël rétabli aboutit enfin, à lâépoque des Maccabées, à leur complet assujettissement. Le prince Jean Hyrcan (vers 426 avant Jésus-Christ) les incorpora à la nation juive et leur imposa la circoncision (Josèphe, Antiquités 13.9). Dès lors Ãdom nâa plus existé comme peuple; ses restes, soumis à Israël, ont partagé le sort que les Romains ont fait subir à ce dernier. Le nom même dâÃdom a disparu de lâhistoire depuis lâépoque de la guerre romaine.
Ãsaïe 63:7 à 64.12 Dans les morceaux qui précèdent, le prophète a contemplé deux tableaux : celui de la gloire réservée à Sion (chapitres 60 à 62), et celui du jugement final dont Dieu frappera les peuples (Ãsaïe 63:1-6). Cette vue de lâavenir est complète. Mais quel contraste entre cet avenir et le présent, réel ou idéal, dans lequel se meut lâesprit du prophète, celui de la captivité ! Câest à ce présent quâil revient maintenant. Il offre à Dieu une requête fervente, en faveur et au nom du peuple de lâexil, dont il expose les misères matérielles et morales. Cette prière est contenue dans le morceau suivant Ãsaïe 63:7 à 64.12. La réponse divine, qui est en même temps lâapplication de toute la prophétie des chapitres 40 à 66, sera le sujet de la conclusion renfermée dans les chapitres 65 et 66.
7 à 9 Ce que Dieu a été autrefois pour son peuple
La prière commence par lâaction de grâces; car ce que Dieu a fait dans le passé est un gage de ce quâil fera dans lâavenir. Le souvenir de ses bienfaits anciens sert de base à lâappel quâIsraël fait ici à sa pitié. Comparez le début du Psaume 89.
Il a dit : lorsquâil fit alliance avec eux, au Sinaï (Exode 19:5-6).
Des fils. Câest sur cette qualité de fils, donnée à Israël lors de la conclusion de lâalliance (Deutéronome 14:1), que se fonde la prière suivante (verset 16; Ãsaïe 64:8).
Qui ne me tromperont pas. Dieu a traité Israël avec la confiance quâun père témoigne à ses enfants. Mais Israël nâa pas répondu à cette conduite généreuse; voir Ãsaïe 1:2; Ãsaïe 30:9, où lâÃternel se plaint de lâinfidélité de ses enfants. Il a été, comme on le dirait dâun simple homme, trompé dans son attente. Cependant la parole divine doit conserver sa vérité. Et, en effet, malgré ses révoltes, Israël demeure le peuple de Dieu. Maintenant même, il reste fidèle à sa foi monothéiste et à lâattente de son Messie; et nous savons (Romains 11:12; Romains 11:26) que sa réjection actuelle aboutira à sa conversion nationale, qui sera pour les peuples déjà chrétiens la source des plus riches bénédictions.
Dans toute leur angoisse il a été en angoisse. Câest le sens quâoffre une forme du texte fort ancienne, connue déjà de saint Jérôme et admise par les docteurs Juifs et par la plupart des traducteurs modernes. Le texte actuel des manuscrits ne présente que des sens peu acceptables. Celui, quâadopte M. Segond : Dans toutesleurs détresses, ils nâont pas été sans secours, fausse le sens des mots. Avec la construction quâil admet, il faut traduire :Dans toute leur angoisse, ils nâont pas été en angoisse, ce qui nâa pas de sens. Lâidée quâexprime notre traduction est celle de lâangoisse de Dieu, qui partage toutes les souffrances de ses enfants (Psaumes 103:13). Plus lâamour est grand, plus vive devient cette souffrance de la sympathie (voir Ãsaïe 42:14 une saisissante image pour peindre cette divine douleur). En sâexprimant, de la sorte, le prophète avait proprement en vue les angoisses de la servitude égyptienne, comme le prouve la suite du passage.
Lâange de sa face.Allusion à Exode 33:14, où Dieu dit à Moïse (qui lui demande quel est celui quâil enverra avec Israël) : Ma face ira. Lâêtre ainsi désigné est celui qui apparaissait aux patriarches sous le nom dâAngede lâÃternel. Câest lâagent suprême des interventions divines dans lâAncien Testament, lâêtre dans lequel Dieu se rend visible aux créatures et quâil caractérise en disant : Mon nom (la révélation de mon être) est en lui (Exode 23:21).
Soutenus : comme lâenfant faible ou fatigué; portés : comme lâenfant malade. Exode 19:4 : Je vous ai portés sur des ailes dâaigle. Comparez Ãsaïe 46:3-4.
10 Ã 14
Voilà ce que Dieu a été pour eux (versets 7 à 9). Mais Israël a été infidèle, et lâÃternel a changé de conduite à son égard. Et où est maintenant leur Dieu Sauveur ?
Résumé de lâhistoire dâIsraël depuis le temps de Moïse jusquâà lâexil.
Ils offensèrent son Esprit Saint. Dieu avait averti Israël et dit à lâégard de lâange : Prends garde à sa présence, et écoute sa voix, et ne lui résiste point; car il ne pardonnera pas votre péché (Exode 23:21). Le terme dâEsprit Saint ne se rencontre que trois fois dans tout lâAncien Testament. Lâange (verset 9), câest Jéhova dans sa manifestation extérieure; lâEsprit câest Dieu dans son habitation spirituelle et permanente au sein de la communauté israélite. Il est remarquable de voir lâAncien Testament préluder ainsi aux deux grandes formes de la manifestation divine dans le Nouveau, en la personne du Christ et par le Saint-Esprit. Cet Esprit est présenté ici comme un être personnel, quâont attristé les péchés dâIsraël, ses nombreuses révoltes au désert et, plus tard, ses incessantes chutes dans lâidolâtrie. Comparez Ãphésiens 4:30.
Se changea en ennemi, leur fit la guerre : en envoyant contre eux les peuples païens et les livrant à lâexil. Comparez Ãsaïe 28:21; Ãsaïe 29:2-3.
La traduction dâOstervald : Alors il (Dieu) sâest souvenu des jours anciens de Moïse⦠est grammaticalement possible, mais elle est en contradiction avec ce qui suit. Câest le peuple qui, livré à ses ennemis, se souvient des jours dâautrefois et se plaint que Dieu ne lui fasse plus voir ses délivrances.
Le berger : Moïse (Psaumes 77:21). Ostervald, Sacy, traduisent : les pasteurs, dâaprès plusieurs anciens manuscrits et traductions (la Vulgate, par exemple); ce seraient, dans ce cas, Moïse, Aaron et Marie (Michée 6:4).
Qui mit au milieu dâeux son Esprit Saint : en tant que cet Esprit agissait en Moïse, Aaron, les soixante-dix anciens, puis en Josué. Comparez Nombres 11:17; Néhémie 9:20.
12 et 13
Ces deux versets se rapportent encore au passage de la mer Rouge, ce prodige type, que les écrivains de lâAncien Testament ne se lassent pas de célébrer, et auquel Ãsaïe lui-même revient si souvent. Dâautres voient dans les versets 11 à 14 une récapitulation complète de lâhistoire du peuple au temps de moïse : verset 11, le passage de la mer Rouge; verset 12, le séjour au désert, lâeau jaillissant du rocher; verset 13, le passage du Jourdain; verset 14, lâentrée en Canaan. Ainsi Reuss. Cette explication ingénieuse ne se soutient pas quand on serre de près le texte. Lâexpression devant eux, et les mots : pour se faire un nom éternel, ne conviennent guère au miracle de lâeau sortant du rocher, mais sâappliquent bien au passage de la mer (comparez 2 Samuel 7:23, le verbe fendit est celui-même quâemploie le récit, Exode 14:24.
Le terme les abîmes, sâapplique mal au Jourdain; il désigne dans Exode 15:5; Exode 15:8 les profondeurs de la mer; de même Psaumes 106:9, où lâon retrouve la comparaison de la plaine (le psalmiste a sous les yeux notre texte dâÃsaïe).
Belle image pour peindre le voyage au désert et lâarrivée au repos, en Canaan (Deutéronome 12:9; Josué 1:13). Pour la comprendre, il faut se représenter un troupeau qui traverse dâabord une contrée rocailleuse et aride et qui arrive enfin aux pâturages situés le long des eaux, dans la vallée.
Ainsi : câest ainsi que tu as agi dans le passé ! Et maintenant, ne nous secourras-tu pas ?
15 Ã 19
Israël prie lâÃternel de se souvenir de lui et se plaint quâil lâait traité comme sâil nâétait pas son peuple.
Regarde des cieux⦠Le tabernacle de Moïse et le temple de Salomon avaient été jadis le sanctuaire où Dieu habitait et dâoù il agissait. Il a délaissé maintenant sa résidence et lâa livrée aux Gentils (reviens, verset 17; foulé aux pieds, verset 18); il sâest retiré dans son séjour céleste (Ãsaïe 57:15). Israël lâinvite à se manifester de nouveau pour le secourir. Comparez le cri du psalmiste décrivant la vigne ravagée par les païens (Psaumes 80:15).
Ton zèle : ton amour jaloux pour ton peuple (Ãsaïe 26:11).
Le frémissement de tes entrailles : lâexpression de la sympathie la plus profonde (Ãsaïe 16:11); comparez le : il a été en angoisse, verset 9.
Moi : le peuple.
Dieu les a appelés ses fils (verset 8); il est donc leur père; câest le fondement de lâassurance avec laquelle ils le prient. Ce passage et Ãsaïe 64:8 sont les seuls de lâAncien Testament où Dieu soit appelé notre père dans une prière; lâEsprit dâadoption, qui a fait de ce titre le nom habituel de Dieu dans le Nouveau Testament (Galates 4:4-6), nâavait pas encore été donné (comparez cependant cette expression dans la bouche de Dieu, Jérémie 3:4). Câest de ce Dieu seul, père à toujours (Ãsaïe 9:5), quâIsraël peut attendre du secours; sans doute il a pour pères Abraham et Jacob; mais ils ne veulent plus reconnaître leurs enfants dans ce peuple dégénéré, qui leur fait honte (Ãsaïe 29:22).
Israël est menacé dâun jugement plus terrible que lâexil : dâun endurcissement pareil à celui dont fut châtié lâorgueil de Pharaon. Il le sent, il en tremble, et il demande lui-même de nâêtre pas livré à cet aveuglement, quoiquâil lâait mérité (Comparez Ãsaïe 6:9-10). Romains 11:7-10, Romains 11:25 prouve que ce châtiment nâa pu lui être épargné plus tard.
Reviens (voir verset 15). La venue de Dieu est le grand objet de lâespérance dâIsraël, le salut même (Ãsaïe 64:1; Ãsaïe 57:8, etc.).
Le motif invoqué pour obtenir lâexaucement est lâélection de grâce qui a fait dâIsraël lâhéritage spécial de Dieu : il se doit à lui-même de venger et de délivrer ses serviteurs (Deutéronome 32:9; Deutéronome 32:43).
Peuple saint, câest-à -dire mis à part, consacré à lâÃternel (Deutéronome 7:6).
Bien peu de temps : en comparaison de la possession perpétuelle qui lui était promise.
Foulé aux pieds. Cette expression renferme lâidée dâune profanation du saint lieu par les païens. Comparez Jérémie 12:10 et la prophétie de Jésus : Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations (Luc 21:24), reproduite Apocalypse 11:2.
Depuis longtemps : la durée de lâexil. Le temps est long à celui qui souffre. Comparez Ãsaïe 59:9-11.
Un peupleâ¦. ton nom. Israël nâa plus de sanctuaire; son Dieu sâest retiré de lui. Rien ne le distingue plus des païens; il ne porte plus le titre de peuple de Jéhova (Ãsaïe 43:7); car il nâest plus même un peuple ! Câest de cette situation désespérée que sort le cri sublime qui ouvre le chapitre 65.