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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Whole Bible (6)
versets 1-19
Prière. Bien que le verset 2 seulement contienne en réalité une prière, une requête à lâÃternel, le morceau tout entier est désigné par ce terme, à cause de ses rapports étroits avec la poésie psalmique; en effet, plusieurs psaumes portent également ce titre (Psaumes 17 , 90, 102). Lââme du prophète se répand si complètement devant Dieu, sa pensée est si entièrement concentrée dans la contemplation des choses à venir, que le fragment tout entier mérite le nom de prière. Du reste, le prophète nâen demeure par moins prophète; ses accents ne sont pas seulement lâélan dâune âme qui prie; ils ont une portée plus étendue encore, et retracent aux yeux des nations le tableau dâun redoutable avenir. Voilà pourquoi lâauteur insiste de nouveau sur sa qualité de prophète. Le chapitre 3 occupe donc une place importante dans la littérature des prophètes : il représente la fusion la plus parfaite entre lâélément prophétique et lâélément lyrique dans lâAncien Testament (comparez une prière semblable Ãsaïe 12:1-6).
Sur le mode dithyrambique. Le terme hébreu désigne un haut degré dâexaltation et même une sorte dâégarement. Cette indication musicale signifie que le morceau qui suit doit être exécuté sur un ton rapide et animé; lâindication concorde bien avec le contenu même du chapitre entier, dans lequel les sentiments les plus divers se donnent essort; la pensée y est dâune grande vigueur, la narration vive, pressée parfois. Le mode musical devait cadrer avec le fond du morceau (comparez le titre du Psaume 7).
Ce que tu as fait entendre : le châtiment de Juda et la ruine des Chaldéens, en un mot tout lâensemble des révélations contenues aux chapitres 1 et 2.
Ce que tu as fait dans le cours des âges. Ces actions de lâÃternel que le prophète désirerait voir de nouveau, ce sont les diverses délivrances accordées par Jéhova à son peuple dans le passé; le prophète en cite quelques-unes à la suite (versets 3 à 15); il prie dès maintenant lâÃternel de les faire revivre, de les reproduire dans lâavenir si sombre qui sâoffre à ses yeux; car avant quâarrive le châtiment des Chaldéens, il sait bien que son peuple aura à traverser des jours dâépreuve, et câest dans ce cours des années quâil sollicite lâÃternel dâagir de nouveau. Ces Åuvres ne peuvent signifier que les délivrances anciennes dont la sortie dâÃgypte et la traversée du désert (rappelées versets 3 à 15) sont lâexpression la plus éloquente. Le prophète prie lâÃternel de renouveler de tels miracles envers son peuple.
Dans ta colère, souviens-toi⦠Le prophète sent bien que la juste colère de lâÃternel envers son peuple doit avoir son cours, mais il nâen fait pas moins appel à sa pitié.
3 Ã 15
Lâapparition de lâÃternel que le prophète décrit dans ces versets, sa venue en jugement, est présentée sous les traits de la plus glorieuse des manifestations divines dans lâAncien Testament : la délivrance dâÃgypte et la traversée du désert, avec la promulgation de la loi au Sinaï, comme point central. Le jugement quâentrevoit le prophète, nâest point uniquement celui des Chaldéens; en effet, les traits quâil emploie pour le décrire sont trop surnaturels et trop effrayants pour indiquer seulement la chute dâune puissance terrestre, quelque formidable quâelle soit; nous y voyons une saisissante représentation du jugement définitif à venir. Le prophète ne saurait mieux rendre ce spectacle grandiose quâen le représentant sous les traits de la délivrance du pays dâÃgypte et de la victoire de Jéhova sur les peuples qui sâopposaient à lui à cette époque. Le chapitre 3 présente des réminiscences non pas seulement du cantique de lâExode (chapitre 15), ou de celui du Deutéronome (chapitre 23), mais encore de celui de Débora (Juges, chapitre 5), et de divers psaumes (18, 68, 77), avec la différence que, dans ces chants, ce qui forme le sujet de la louange, ce sont les hauts faits de lâÃternel dans le passé, tandis quâici il est question dâune délivrance encore à venir. Le prophète sâélève, dans ces versets 3 à 15, au rang des plus grands poètes hébreux, lorsque, pour décrire la majesté de lâÃternel apparaissant en jugement, il montre la nature bouleversée et les éléments déchaînés. Au travers de ces scènes imposantes, il contemple, dans un avenir éloigné, lâÃternel venant au secours de son Oint. On peut distinguer dans ce tableau diverses phases :
Théman, nom dâune ville et dâun district du sud-est de lâIdumée (Amos 1:2).
Paran, contrée montagneuse dans le désert du même nom, plus rapprochée du Sinaï que Théman : ces deux endroits sont situés en face lâun de lâautre, et ne sont séparés que par la gorge profonde du Ghor. Le sud de la Palestine est en général le côté dâoù viennent les orages (comparez Ãsaïe 21:1). Mais il est probable que le prophète pense en même temps au Sinaï dâoù lâÃternel se révéla à son peuple.
Séla. Signe musical traduit ordinairement par pause; il ne se trouve, outre les psaumes, que dans Habakuk. Il indique sans doute un arrêt dans la récitation, tandis que les instruments se font entendre avec un redoublement de force. Après ce bref intermède musical, la récitation reprend le fil de la pensée interrompue.
Comme la lumière : celle du soleil apparaissant au matin.
Des rayons partent de sa main. En voyant les premiers rayons de lâaurore à lâhorizon, il semble quâils soient répandus par une main invisible.
Câest là que se cache⦠La lumière, loin de révéler toute la puissance de Dieu, lui sert au contraire de voile et de vêtement. Comparez Psaumes 104:2. LâÃternel peut à son gré se servir des ténèbres ou de la lumière la plus éblouissante pour se dérober aux regards de lâhomme.
Résultats de cette marche de lâÃternel à travers lâunivers. La mortalité (littéralement : la peste) et la fièvre sont ici personnifiées comme des effets émanant de Dieu, et représentées comme deux satellites dont lâun va devant, ainsi quâun courrier, tandis que lâautre est comme évoqué par les pas de lâÃternel.
Avec ce verset commence la description proprement dite des effets produits sur le monde par lâapparition de lâÃternel. Les phénomènes décrits dans ce verset rappellent ce qui nous est dit de la sortie dâÃgypte dans Juges 5:5; Exode 19:18; Psaumes 14:4 etc
Il suit ses voies dâautrefois. Il répète ce quâil a fait jadis. Ses voies dans lâavenir sont toujours semblables à ce quâelles ont été dans le passé, une suite continue de présages du jugement final. Comparez Psaumes 68:25.
Cuschan; Madian. De même que jadis les hauts faits accomplis par lâÃternel à la tête de son peuple firent trembler les nations dâalentour (Exode 15:14-15), de même maintenant, lorsque Dieu sâavance de Théman, les peuples voisins tremblent devant lui. Cuschan (le peuple appelé, ailleurs Cusch ou Cus) désigne lâÃthiopie, ainsi le pays situé à lâoccident de la mer Rouge; et Madian, la contrée placée à lâorient de cette même mer. La mention de ces deux pays rappelle avec évidence la scène du passage de la mer Rouge par les Israélites; ces deux noms sont également cités ici comme des exemples de la terreur qui sâemparera de tous les peuples lors de la venue du Seigneur en jugement. Cette idée apparaît, clairement dans Ãzéchiel 38:18-23.
Les pavillonsâ¦; les tentes, car les Madianites sont un peuple nomade.
Lâapparition divine sâest rapprochée du prophète qui lâobserve. Lâépouvante quâelle cause, lâeffet produit sur les montagnes (verset 6), semble se communiquer à la mer et aux fleuves.
Le prophète a une conscience plus nette de la proximité de lâÃternel; il parlait jusquâici de lui à la troisième personne; maintenant il lui adresse directement la parole. LâÃternel sâoffre à lui sous les traits dâun guerrier armé de toutes pièces, prêt au combat et devant lequel tout tremble. Son action sur la nature devient toujours plus puissante. La réponse à la question posée par le prophète dans ce verset est celle-ci : Ãvidemment non, ce nâest pas contre la mer et les fleuves, mais câest contre les ennemis de ton règne et en faveur de ton peuple que tu te manifestes dâune façon si terrible. La mention de Cuschan (verset précédent) porte à croire que les fleuves dont il est question ici sont le Nil et ses affluents dâÃthiopie (comparez Ãsaïe 18:1), lâArabie Pétrée (lâancien Madian) ne possédant pas de grands cours dâeau.
Lits de rivières. La terre a été tellement ébranlée quâelle est toute crevassée et que des torrents se forment partout. La suite rend vraisemblable lâidée que le prophète a devant lâesprit lâimage dâun tremblement de terre comme cause de ces perturbations.
Lâabîme : la masse dâeau des réservoirs sous-terrestres et de lâOcéan, le grand abîme dont toutes les sources jaillirent aux jours du déluge (Genèse 7:14). De même quâen ce temps (image du jugement dernier) les eaux des cieux et celles de lâabîme se réunirent, de même ici les fleuves de la terre, les trombes des cieux et les eaux de lâabîme se confondent de nouveau par un bouleversement général de la nature.
à tendu les mains en haut⦠comme expression de terreur et pour implorer la pitié.
Le soleil, la lune. La demeure des astres est, dâaprès la conception orientale, le lieu où ils rentrent à leur coucher et dâoù ils sortent à leur lever. Il ne sâagit pas ici dâun coucher de ces astres, mais bien dâun obscurcissement anormal de leur lumière, dâun bouleversement tel quâon nâaperçoit plus le soleil et la lune. Ces astres sont représentés comme se tenant renfermés dans leur demeure (comparez Ãsaïe 13:10); il nây a plus dâautre lumière que celle des éclairs, les flèches de lâÃternel dont lâéclat illumine lâunivers entier.
Les flèches, la lance, sont les traits dont se sert le guerrier céleste pour abattre ses ennemis (comparez Nahum 3:3, lâéclair de la lance).
Tu marches sur la terre. Ce nâest point la terre elle-même, mais les nations, semblables à des fourmis, que lâÃternel foule dans sa marche et écrase avec colère.
Ton Oint. Ce mot ne désigne pas ici (comme le veulent quelques interprètes) lâensemble du peuple élu, car il nâest nulle part appelé de ce nom; il ne désigne pas davantage tel ou tel roi particulier de Juda, mais bien, au sens absolu, tout roi de la famille de David en tant quâoint de lâÃternel, jusquâà et y compris lâOint par excellence, le plus glorieux descendant de la dynastie élue, le Messie.
Maison du méchant. Le méchant est ici, non le peuple chaldéen, mais le roi même, en sa qualité de chef et de représentant de la puissance terrestre, qui combat contre Dieu. La dynastie royale est dépeinte sous lâimage dâune maison dont on abat le faîte. Une fois le faîte abattu, la maison nâest plus quâune ruine délabrée.
Du haut en bas; littéralement : depuis les fondations jusquâau cou; le cou, câest tout ce qui est au-dessous du faîte (figuré par la tête).
Hordes. Ce mot rappelle bien la description qui nous a été donnée (Habacuc 1:6-11) de la férocité et de lâimpétuosité sauvage des Chaldéens.
De ses propres traits. LâÃternel arrache aux ennemis leurs propres armes pour les tourner contre eux-mêmes : cela rappelle 1 Samuel 14:20 et 2 Chroniques 20:23. De même il est dit aussi que, lorsque la dernière puissance terrestre trouvera la ruine dans sa lutte contre Dieu (Zacharie 14:13), les ennemis se détruiront par la main les uns des autres.
Me disperser. Le prophète ne parle pas en son nom personnel (on ne disperse pas une personne); le me est évidemment collectif : ce sont les fidèles de son peuple.
Les misérables : les pieux Israélites qui sont vraiment le peuple de Dieu.
Allusion évidente au passage de la mer Rouge. Les grandes eaux, sont celles de lâangoisse et du malheur : mais lâÃternel est là , conduisant sûrement son peuple au travers même de ces grandes eaux.
16 à 19 alternatives de crainte et dâespoir dans le cÅur du prophète
Jâai entendu : ne se rapporte pas seulement au tableau de lâapparition de lâÃternel qui précède immédiatement, mais, comme le jâai entendu du verset 2, à tout le contenu des prophéties renfermées dans les chapitres 1 et 2; câest ce que confirment les derniers mots du verset. Du jugement définitif qui vient dâêtre décrit, le prophète revient à Juda, par lequel il avait commencé. Après avoir contemplé, comme il vient de le faire, le jugement de lâÃternel, il comprend la gravité du châtiment qui menace Juda. Câest ce qui nous explique lâépouvante qui le saisit au début de cette deuxième partie du chapitre.
Image de la désolation que causera lâinvasion chaldéenne dans le pays de Juda.
Le figuier, la vigne, lâolivier, le bétail, toutes ces richesses de la Terre Sainte auront péri (Comparez Joël 1:10-12).
En dépit de cette détresse à venir dont le spectacle obsède la pensée du prophète, la foi reprend le dessus et bannit lâinquiétude.
Les pieds de la biche indiquent la rapidité de la course; ici, image de la force que le prophète va puiser en Dieu pour traverser les temps difficiles qui se préparent. Comme les chamois bondissent sur les montagnes, ainsi son cÅur bondit dans la foi aux délivrances que Dieu lui accordera (comparez Psaumes 18:31).
Mes lieux élevés. Ces hauteurs sont celles où lâÃternel transportera son serviteur en le faisant planer au-dessus des événements de la terre qui sont pour dâautres un sujet de détresse et dâeffroi. Le mot mes rappelle que comme chaque fidèle a sa part propre dans lâangoisse, il aura aussi son lot spécial dans la délivrance générale. Comparez Ãsaïe 58:14.
Sur mes instruments à corde. Lâauteur de la prière indique par ces derniers mots que son Åuvre devait être exécutée devant lâassemblée des fidèles avec accompagnement dâinstruments à corde (voir la note musicale de Habacuc 3:1), et quâil lâavait remise au chef des chantres chargé dâen diriger lâexécution. Lâadjectif possessif mes instruments nous permet de penser quâHabakuk faisait lui-même partie de quelquâune de ces classes de Lévites formant la musique du temple, ou, mieux encore, quâil était le chef de lâune dâentre elles (comparez 2 Chroniques 29:25); voir lâintroduction.
Conclusion
Nous avons vu que le genre littéraire dâHabakuk est essentiellement lyrique. Câest de ses impressions personnelles quâil part pour recevoir la révélation, et câest à ces impressions quâil revient après la révélation reçue. De là cette forme du dialogue qui distingue la première partie; il y a comme un entretien entre ses pensées, suscitées par la position du peuple et du monde, et la pensée de Dieu qui répond aux questions et aux doutes du prophète. Le caractère lyrique continue sous une autre forme dans lâapostrophe énergique adressée au peuple ennemi, dans le second chapitre  ; et enfin dans le chant psalmique qui forme le troisième chapitre.
Quant au fond même des pensées, trois particularités nous frappent :