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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-18
Comme jâétais assis. Quatorze mois sâétaient écoulés depuis la vocation du prophète racontée dans les chapitres 1 et 2 (comparez Ãzéchiel 1:1-2); cela faisait en tout 413 jours. Il serait donc matériellement impossible quâau moment de cette nouvelle vision, les 430 jours de la réclusion dâÃzéchiel, qui nâavait commencé quâun certain temps après sa vocation, fussent déjà terminés, si les scènes précédentes (chapitres 4 et 5) sâétaient accomplies autrement quâen vision.
Les anciens de Juda. Câétaient les chefs de la colonie exilée. Ils sâétaient, paraît-il, rapprochés moralement du prophète (comparez Ãzéchiel 2:3-6); le châtiment commençait-il à porter ses fruits ?
Une figure. Ãzéchiel est toujours, comme au chapitre 1, très préoccupé du soin dâeffacer tout ce qui, dans ses descriptions, pourrait tendre à matérialiser la notion de Jéhova; comparez au verset 3 lâexpression une forme de main et Ãzéchiel 1:26, note.
Les boucles⦠Ceci ne doit pas être placé dans le domaine de la réalité extérieure.
LâEsprit : sous la forme dâun vent par lequel le prophète se sent emporté.
Lâentrée du parvis intérieur : lâendroit où le portique, par lequel communiquaient les deux parvis (Plan, lettre F), sâouvrait sur le parvis intérieur. Le prophète se trouvait à lâendroit indiqué dans le plan par le numéro 4. à travers les portes ouvertes du portique, le prophète pouvait voir lâidole dressée au nord dans le parvis extérieur (lettre a).
Statue de jalousie. Cette expression est empruntée au second commandement (Exode 20:5 : Je suis lâÃternel ton Dieu, le Dieu fort et jaloux); elle rappelle les nombreux passages des prophètes antérieurs où lâidolâtrie était représentée comme un adultère; comparez aussi Ãzéchiel 16:17. Lâexpression de jalousie nâindique encore que vaguement le caractère moral attaché à cette idole; et les mots suivants : qui provoqueâ¦, font ressortir plus énergiquement le sentiment dâindignation quâéprouve lâÃternel à cette vue.
Cette fausse divinité, dont le nom nâest pas indiqué, était peut-être une idole chaldéenne, une de ces hautes statues, telles que les aimaient les peuples orientaux.
La présence de la gloire de lâÃternel (comme lâavait contemplée Ãzéchiel chapitre 1 et Ãzéchiel 3:3) au-dessus du temple rend plus sensible lâénormité du crime commis et justifie bien le terme de jalousie.
La porte de lâautel : câest celle qui vient dâêtre désignée au verset 3 comme la porte du parvis intérieur regardant au nord. Elle est désignée ainsi, parce que câétait celle qui conduisait à lâautel des holocaustes (Plan, lettre D), et par laquelle le peuple amenait probablement les victimes dans le parvis.
Afin que je mâéloigne. Ce qui doit être le résultat de leur conduite, est présenté comme en étant le but. Le peuple ne pouvait ignorer, en effet, où tout cela aboutirait. Comme il nây a pas de pronom dans le texte hébreu, on pourrait traduire aussi : Afin de sâéloigner (le peuple); ce qui devrait sâexpliquer dans ce sens : Afin de se faire chasser.
Une nouvelle scène dâidolâtrie.
à lâentrée du parvis : il sâagit ici de la porte septentrionale du parvis extérieur (Plan, lettre G; voir pour la position du prophète à ce moment, numéro 2).
Le trou dans le mur était une petite fenêtre percée à travers le mur latéral du portique et donnant sur une chambre adjacente (Plan, lettre b). De pareilles chambres ou cellules se trouvaient en grand nombre dans les parvis; elles étaient en partie à lâusage des employés du temple; comparez 2 Rois 23:11; Jérémie 35:4 et 1 Chroniques 28:11-13.
Au lieu de cette fenêtre, Ãzéchiel doit faire une large ouverture dans la muraille par laquelle il puisse entrer lui-même et pénétrer jusquâà la porte qui sâouvrait sur la chambre des idoles. Les anciens qui allaient adorer là , y arrivaient sans doute par une porte secrète. Mais il ne doit pas en être ainsi dâÃzéchiel, qui a pour mission de dévoiler au grand jour ce qui se fait là dans les ténèbres.
Toutes sortes de figures. Les animaux immondes ici désignés rappellent surtout le culte égyptien; cette relation est dâautant plus probable que ce culte se célébrait fréquemment dans des sanctuaires soigneusement soustraits à la lumière du jour.
Soixante-dix hommes⦠Déjà du temps de Moïse il est parlé quelquefois de soixante-dix hommes appelés à représenter le peuple; comparez Exode 24:1; Nombres 11:16; Nombres 11:24. Cet usage reparaît à certains moments, jusquâà ce quâil devienne une institution permanente, celle du sanhédrin, après le temps des Maccabées. Dans la personne de ces septante anciens, tout le peuple est donc inculpé.
Entre tous Ãzéchiel en désigne un par son nom, Jaazania, fils de Saphan. Par là il veut faire voir à quel point le venin de lâidolâtrie avait pénétré la masse du peuple. En effet, Saphan, le père de cet homme, avait été lâun des ministres du pieux roi Josias et avait travaillé avec lui a extirper lâidolâtrie (2 Rois 22:3); Achikam, son frère, avait été le sauveur de Jérémie (Jérémie 26:24); et câétait un membre dâune pareille famille qui donnait lâexemple de lâinfidélité à Jéhova !
Chacun dans ses appartements. Ce que le prophète voit en vision dans cette cellule, nâest que lâéchantillon, en quelque sorte idéal, de ce qui se passait en général dans les autres chambres du parvis, ou dans les appartements privés des chefs du peuple.
Car ils disent. Les deux paroles quâÃzéchiel met dans leur bouche semblent se contredire, la première étant une parole dâincrédulité, la seconde plutôt une parole de foi, par laquelle ils reconnaissent que lâÃternel châtie justement son peuple. Il faut donc y voir une ironie : Les prophètes nous disent que lâÃternel a abandonné ce pays plongé dans le mal; eh bien ! Puisquâil sâest éloigné, il ne nous verra pas !
Une autre scène dâidolâtrie. Pour la faire contempler à Ãzéchiel, lâEsprit le conduit à la porte septentrionale du parvis extérieur (Plan, lettre G), dans la position indiquée par le numéro 3. Ce sont cette fois les femmes qui sont les coupables. La fête se célèbre devant le portique de ce parvis (Plan, lettre c). Les femmes sont assises : câest lâattitude du deuil (Job 2:13; Ãsaïe 3:26; Lamentations 1:1). Elles célèbrent par de bruyantes lamentations la mort du dieu Thammuz. Ce dieu était lâAdonis des Grecs et des Phéniciens. Son nom sémitique Thammuz signifie peut-être : celui qui disparaît ou le séparé. On célébrait particulièrement son culte à Guébal (en grec Byblos), en Phénicie (Ãzéchiel 27:9). La fable prétendait que ce beau jeune homme, aimé de Vénus, avait été tué sur les hauteurs du Liban par un sanglier. On dérive ce mythe dâun phénomène naturel. Près de Byblos coule une rivière, descendant du Liban, dont lâeau, à la fonte des neiges, prend une teinte rouge sang ce qui provenait, disait-on, du sang dâAdonis. En réalité, ce dieu phénicien paraît avoir été le symbole du printemps dont la riche verdure est si tôt consumée en Orient par lâardeur du soleil dâété. Cette fête de la mort du dieu se célébrait en juin, à lâépoque du solstice dâété, elle avait un caractère funèbre.
Des femmes, les cheveux épars, dâautres rasées, dâautres se meurtrissant la poitrine, donnant les signes dâune violente consternation, erraient dans les rues comme cherchant quelquâun, ou se tenaient assises en cercle autour dâun catafalque sur lequel se trouvait un sarcophage destiné à recevoir la statue en bois peint qui représentait le corps du dieu (le Thammuz). Le mort était pleuré pendant plusieurs jours, puis inhumé⦠(Tiele, Histoires comparée des anciennes religions, page 294.) Ce culte avait été adopté par les femmes israélites, qui poussaient la hardiesse jusquâà le célébrer à lâentrée même du parvis de lâÃternel. Cette localité est celle que désigne ici lâexpression à lâentrée de la porte de la maison de lâÃternel.
Troisième forme dâidolâtrie : le culte du soleil. Pour rendre Ãzéchiel témoin de cette abomination plus odieuse que toutes les autres par le lieu où elle se passe et par le caractère de ceux qui en sont les acteurs, lâEsprit le ramène dans le parvis intérieur, à peu près à la même place où il lâavait déposé au commencement de la vision (verset 3). Du voisinage du portique il voit, en regardant vers le sud, vingt-cinq hommes (littéralement : comme vingt-cinq hommes; câest une vision) placés entre la porte du temple et lâautel des holocaustes (Plan, lettre d). Ce sont évidemment des sacrificateurs, car eux seuls avaient accès dans cette partie du temple (Joël 2:7). Ce qui confirme cette explication, câest quâelle rend compte du nombre vingt-cinq. David, en effet, avait partagé les descendants dâAaron, ou les sacrificateurs, en 24 classes (1 Chroniques 24:5-19). Ces vingt-cinq personnages sont donc les chefs de ces 24 classes, avec le souverain sacrificateur à leur tête. On conteste sans raison valable cette explication.
Le visage tourné vers lâorient : évidemment pour adorer le soleil levant. Le culte du soleil était interdit par la loi (Deutéronome 4:19 et Ãzéchiel 17:3); il avait été célébré cependant à lâépoque de Josias (2 Rois 23:5; 2 Rois 23:11); mais ce roi lâavait aboli, et maintenant câétaient les sacrificateurs eux-mêmes qui le pratiquaient, et cela dans le lieu le plus saint du parvis (Matthieu 23:35). La façade du temple étant tournée vers lâorient, les sacrificateurs ne pouvaient, en regardant le soleil levant, que tourner le dos au temple. Cette attitude ne figurait que trop bien leur état moral.
Ils portent le rameau à leur nez. Le sens de ces mots obscurs sâexplique probablement par la relation avec le culte du soleil dont il vient dâêtre question en dernier lieu. On sait que les Persans, les principaux adorateurs du feu et de la lumière, avaient coutume, en célébrant leur culte, de porter à la main un faisceau de branches de lâarbre sacré, appelé hom. De ce bouquet, appelé barsum, ils se servaient, en lâapprochant de leur bouche, comme dâune amulette pour éloigner les mauvais esprits. Transporter dans le temple cette cérémonie païenne, câétait le degré suprême de lâaudace et du mépris de lâÃternel. Aussi ce trait a-t-il été réservé comme le dernier, afin de motiver définitivement la sentence qui clôt ce tableau (verset 18). On a essayé de donner à ce mot un tout autre sens : Ils portent la serpette à leur propre nez. Ce serait une expression proverbiale pour dire quâils se causent à eux-mêmes gratuitement le plus grand dommage; comparez Proverbes 23:2. Ce sens nous paraît bien faible et peu conforme au sérieux de tout le morceau, tandis que ces mots, tels que nous les avons compris, achèvent de caractériser ce cumul de toutes les idolâtries chaldéenne, égyptienne, phénicienne, persane, qui se donnaient alors rendez-vous à Jérusalem et jusque dans le temple même.