Lectionary Calendar
Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Whole Bible (6)
versets 1-31
1 à 10
Dans les versets 1 à 7, le prophète signale l’égoïsme qui animait les souverains israélites et leur manque de sollicitude pour le troupeau qui leur était confié. Depuis le verset 8 il annonce leur rejet. Cette prophétie est évidemment une imitation de celle de Jérémie 32:1-8.
Le terme de pasteurs désigne ici uniquement les chefs politiques de la nation, non les sacrificateurs et les prophètes car Jérémie lui-même ne parle que plus tard de ces deux dernières classes de personnes (Jérémie 23:9-40). Chez les anciens, les bergers des peuples, ce sont toujours les rois. L’opposition du nouveau David aux mauvais bergers (verset 23) confirme ce sens restreint.
Les rois ont exploité pour eux-mêmes les richesses du peuple.
Ils ne se sont point intéressés au soulagement de leurs sujets souffrants, indigents, opprimés, non plus qu’à l’amélioration morale de ceux qui se livraient au mal.
Ézéchiel pense aux nombreuses déportations qu’avait subies le peuple par la faute, de ses souverains (verset 13).
Les bêtes sauvages désignent les conquérants païens qui ont à maintes reprises dévasté le pays.
Ce tableau se rapporte spécialement à l’état actuel du pays, à la suite de la ruine de Jérusalem (Ézéchiel 33:27-28).
11 à 19
L’Éternel, le vrai berger de son peuple, intervient lui-même pour mettre fin à cet état de choses et en fonder un meilleur; comparez Exode 2:24-25; Exode 3:7-8; Ésaïe 40:11.
Je m’enquerrai : il prend connaissance de l’état de dispersion et de souffrance où son troupeau est réduit.
À leur recherche : il prend des mesures effectives pour les tirer de cet état.
Premier degré de la restauration il les réunit pour le retour.
Le retour lui-même.
Montagnes, vallons : ces expressions ont du charme pour ceux qui sont exilés au milieu des plaines uniformes de la terre d’exil; elles réveillent les souvenirs riants de la patrie.
Dieu lui-même fera ce à quoi les anciens souverains ne songeaient pas; il remédiera à toutes les formes de la misère physique et morale.
Mais pour cela il devra encore exercer un triage au sein même de la nation. Car il n’y avait pas seulement en Israël de mauvais rois; il y avait aussi des membres du peuple riches et puissants, qui opprimaient les autres. Ce sont ceux qu’Ézéchiel désigne par celle qui est grasse et celle qui est forte. L’Éternel agira envers eux avec justice.
Entre brebis et brebis, c’est-à-dire entre les brebis faibles, malades, et les brebis grasses, fortes.
Béliers et boucs; il ne faut pas traduire comme s’il y avait : entre béliers et boucs; car ces deux termes s’appliquent uniquement à la seconde classe de brebis, les brebis grasses et fortes. En hébreu, le mot employé ici pour brebis est très général, il comprend tout le menu bétail, chèvres et moutons, mâles et femelles.
Est-ce trop peu ? L’image est tirée du moment où le troupeau est conduit au pâturage ou à l’abreuvoir; non seulement les brebis les plus fortes s’élancent les premières, en écartant les faibles, mais elles gâtent l’aliment et le breuvage qui restaient pour celles-ci. Les forts en Israël ne se contentaient pas de jouir des biens de Canaan; ils en privaient durement les faibles, qui y avaient pourtant droit aussi bien qu’eux.
Comment l’Éternel ne ferait-il pas cesser cet état de choses révoltant ?
20 à 31 le nouveau David et le bonheur d’Israël sous son sceptre
Développement de la scène esquissée verset 18.
Le jugement annoncé est le prélude nécessaire de l’acte de grâce (comparez Ézéchiel 20:33-38).
Un seul pasteur. La royauté sur Israël ne sera plus partagée, comme elle l’était pendant le schisme qui avait séparé les deux royaumes; l’unité primitive du peuple et de la royauté sera rétablie; comparez Ézéchiel 37:22.
Mon serviteur David. David, le grand roi (Matthieu 5:35), le père de la famille royale, en qui elle reste personnifiée, le fondateur principal de l’unité politique et religieuse de la nation, est dans le passé le type naturel du grand roi futur promis à Israël.
Le Messie est distingué ici de l’Éternel, comme son représentant visible; c’est lui qui exerce ici-bas la souveraineté divine. Comparez Luc 5:24.
Une alliance de paix : cette alliance nouvelle dont Jérémie avait signalé les caractères intérieurs (Jérémie 31:31 et suivants), est décrite ici par Ézéchiel au point de vue des bienfaits extérieurs.
Les bêtes féroces : les peuples païens qui jadis ravageaient le pays.
La forêt : l’endroit ordinairement le moins sûr pour les brebis. Cette image indique l’éloignement absolu de tout danger.
Littéralement : Ils seront bénédiction eux et les environs…; pour dire qu’il n’y aura que bénédiction et en eux et autour d’eux.
Ma colline : celle de Sion.
La pluie en sa saison. Tout dépend en Palestine, pour la fertilité du pays, des deux principales saisons de pluie, en octobre et novembre, et en mars et avril.
Des pluies de bénédiction, et non pas, comme Ézéchiel 13:11 et ailleurs, des averses qui balaient tout.
Les barres de leur joug : comparez Lévitique 26:13. Les jougs se composaient de deux pièces de bois parallèles. Dieu promet non seulement la délivrance de la captivité, mais la fin de toute servitude.
Une végétation de renom. Le terme hébreu ne désigne pas, comme on l’a cru, une plante particulière qui signalera le pays de Canaan à l’attention des peuples. L’Éternel promet à la terre d’Israël que nous appellerions en langage moderne une flore magnifique, une abondance de fleurs et de fruits de toute espèce, qui rendra célèbre le peuple possesseur de cet Éden (comparez Genèse 2:9 et Lévitique 26:4).
Ce qui mettra le comble à cette prospérité extérieure, ce sera le sentiment qu’elle est un don de Dieu, un effet du lien étroit et vivant qui existe désormais entre lui et son peuple.
On a traduit diversement ce verset; le sens adopté nous a paru le plus simple.
Les brebis que je pais; littéralement : le troupeau de ma pâture, c’est-à-dire : que je pais moi-même; cette expression est tirée de Jérémie 23:1.
Vous êtes hommes. Ézéchiel ne veut pas dire que dans ce cas-ci le troupeau se composera d’êtres humains, ce qui serait oiseux. Comme Dieu s’adresse souvent à lui en l’appelant fils d’homme, afin de faire contraster sa faiblesse propre avec la toute-puissance du Dieu qui lui parle, ainsi Dieu rappelle ici aux Juifs leur faiblesse, leur néant, pour leur faire sentir toute la condescendance qu’il y a de sa part à les appeler mes brebis et à se nommer lui-même : Je suis votre Dieu. Il y a dans la foi en un pareil Dieu de quoi surmonter toutes les objections que pourrait élever leur cœur contre la possibilité de l’accomplissement des promesses précédentes.
Naturellement, toutes ces bénédictions spirituelles et temporelles ne pouvaient devenir le partage d’Israël qu’autant qu’il se soumettrait au sceptre du nouveau David. L’incrédulité des Juifs envers le Roi divin apparu en Jésus leur a attiré une nouvelle époque de châtiment, et ce ne sera qu’au terme de celle-ci que pourront enfin se réaliser ces promesses. En attendant, ce qui est dit ici des mauvais bergers s’applique, durant le règne spirituel de Jésus-Christ, à ses agents, dans le domaine spirituel, qui usent de leur charge et de leurs dons en vue d’eux-mêmes et non du troupeau. Pour l’opposition entre les mauvais pasteurs et le bon berger, comparez Jean 10:1-16.