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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (5)
versets 1-3
Mardochée, naguère si méprisé, fut le grand-vizir dâun roi sans égal par ses richesses et lâétendue de son empire. Tout lâargent du monde civilisé passait par les mains de ce Juif ! Notre livre finit comme il a commencé, par la description de la gloire du grand roi perse; mais ce nâest là , on le sent, que le cadre brillant destiné à mettre en relief deux figures juives.
Formule usuelle des livres des Rois et des Chroniques.
Mèdes : nommés avant les Perses, contrairement à Esther 1:3, etc., parce quâici il est question dâun livre antique et considérable qui commençait par lâhistoire des Mèdes dont la puissance a précédé celle des Perses. Il a déjà été fait allusion à cet ouvrage Esther 2:23 et Esther 6:1.
Car. Que personne ne sâétonne que Mardochée figure dans ce livre !
Parmi les Juifs, et non pas seulement parmi les Perses.
Le bien de son peuple. Il ne se rechercha pas lui-même.
Sa race : non pas sa famille, mais sa nation tout entière.
Conclusion
Arrivés au terme de notre étude du livre dâEsther, étude que nous avons abordée sans parti pris, comme on peut le voir à notre Introduction, résumons les résultats auxquels nous avons été conduits.
Le fait le plus difficile à justifier, à savoir le massacre de 75000 personnes par les Juifs et la manière en laquelle Esther revient à la charge et demande une nouvelle exécution dans la ville de Suze (Esther 9:13), nous a paru perdre tout caractère odieux à mesure que nous avons pesé les expressions du texte. Par ces lettres, lisons-nous (Esther 8:11), le roi accordait aux Juifsâ¦. de se rassembler et de défendre leur vie, dâexterminer, dâégorger et de détruire tous gens armés, de tout peuple et de toute province, qui les attaqueraient.
Et les autres Juifs, dans les provinces du roi, sâétant assemblés, défendirent leur vie (Esther 9:16).
Sans doute nous lisons aussi que les Juifs frappèrent tous leurs ennemis à coups dâépées, les égorgeant et les détruisant, et quâils traitèrent leurs ennemis selon leur bon plaisir (Esther 9:5). Mais pour peu que lâon traite notre narration avec les égards élémentaires auxquels a droit toute composition sérieuse, on doit admettre que le bon plaisir selon lequel les Juifs traitèrent leurs ennemis fut subordonné aux conditions clairement énoncées Esther 8:11 et Esther 9:16. Les Juifs nâattaquèrent pas : ils se défendirent. La récidive du 14 Adar elle-même fut, pensons-nous, un moyen préventif : il sâagissait de réduire à néant les derniers ferments dâhostilité et dâannihiler le premier édit jusque dans ses dernières conséquences.
Quant au chiffre de 75000 personnes tuées, les Septante ne parlent que de 15000, soit quâils aient eu sous les yeux un autre texte, soit, ce qui est plus probable, quâils aient voulu diminuer la défaveur qui pouvait rejaillir dâun pareil massacre sur les Juifs aux yeux des Gentils. Mais il nây a rien dans ce total de 75000 personnes qui dépasse les proportions que prennent en Orient des événements analogues. Puis il ne faut pas perdre de vue lâimmensité de lâempire.
Mais du moment que les Juifs nâont couru sus quâà ceux qui les attaquaient, il a dû, semble-t-il, y avoir un certain nombre dâentre eux de tués. Or il nâest point fait mention de Juifs tués, pas même de blessés. Câest là un point sur lequel lâauteur nâa pas cru devoir instruire ses lecteurs, à supposer quâil fût à même de le faire. Il importe peu au but quâil se proposait et qui était uniquement de montrer comment son peuple avait échappé en bloc à la mort. La nation a été sauvée; cela suffit.
Quant à lâart avec lequel est présentée la succession des faits, il suppose un Åil ouvert sur la sagesse et les soins de la Providence, mais ne dépasse point ce que nous trouvons sous ce rapport dans maints chapitres de lâAncien Testament. Un roman dâailleurs nâaurait pas pu donner naissance, quelque bien composé quâil fût, à une fête nationale, célébrée à Jérusalem même, dans le centre religieux de la nation et à une date très précise de lâannée.
On a supposé que la fête de Purim est une imitation juive des réjouissances que, sous le nom de Fourdi, les Perses célébraient, les derniers jours de chaque année, par des festins et des cadeaux quâon faisait aux indigents. On cherche à étayer cette hypothèse par la considération que le texte grec de notre livre donne à la fête de Purim le nom de Phrouraï, une fois même celui de Phourdia, qui se rapproche singulièrement du nom de la fête perse. Dâautres ont pensé à une fête babylonienne. Mais est-il croyable que les Juifs des siècles qui ont précédé notre ère, les Juifs du temps des Maccabées, si fermés à toute influence étrangère, aient emprunté aux païens une de leurs fêtes ?
Une dernière remarque : Le livre dâEsther présente dans les Septante et la Vulgate un certain nombre de morceaux qui ne se trouvent pas dans le texte hébreu. Plusieurs modernes prétendent quâils renferment plus dâéléments religieux que tout le reste du livre. Il nous est impossible de partager cette opinion. Ils nous semblent éminemment propres au contraire à faire sentir par contraste la sobriété de notre récit. Voici, par exemple, comment se trouve paraphrasé dans les Septante le récit de la première entrevue dâEsther et dâAssuérus au verset 2 du chapitre 5 : Esther prit deux de ses suivantes et sâappuyait sur lâune, comme ne pouvant soutenir son corps à cause de son extrême délicatesse; lâautre suivait sa maîtresse, portant sa robe qui traînait à terre. Et cependant, ayant une couleur vermeille sur le teint, et les yeux pleins dâagrément et dâéclat, elle cachait la tristesse de son âme qui était pénétrée de frayeur⦠Et ayant passé de suite par toutes les portes, elle se présenta devant le roi au lieu où il était assis sur son trône avec une magnificence royale, étant tout brillant dâor et de pierres précieuses. Et il était terrible à voir. Aussitôt quâil eut levé la tête et quâil lâeut aperçue, la fureur dont il était saisi paraissant au dehors, par ses yeux étincelants, la reine tomba comme évanouie, et la couleur de son teint se changeant en pâleur, elle laissa tomber sa tête sur la fille qui la soutenait. En même temps Dieu changea le cÅur du roi et lui inspira de la douceur. Il se leva tout dâun coup de son trône, craignant pour Esther, et la soutenant entre ses bras jusquâà ce quâelle fût revenue à elle, il la caressait, en lui disant : Quâavez-vous, Esther ? Je suis votre frère ! Ne craignez point, approchez-vous donc et touchez mon sceptre ! Et voyant quâelle demeurait toujours dans le silence, il prit son sceptre dâor et le lui mit sur le col et lâembrassa et lui dit : Pourquoi ne me parlez-vous point ? Esther lui répondit : Seigneur, vous mâavez paru comme un ange de Dieu, et mon cÅur a été troublé, par la crainte de votre gloire. Car, Seigneur, vous êtes admirable et votre visage est plein de grâces. En disant ces paroles elle tomba encore et elle pensa sâévanouir⦠Le nom de Dieu figure, il est vrai, dans cette scène de mélodrame. Il suffit cependant dâune faible dose de sens historique pour reconnaître ici une amplification romanesque qui contraste avec cette phrase toute simple : Et quand le roi vit la reine Esther debout dans la cour, elle trouva grâce à ses yeux, et le roi tendit à Esther le sceptre dâor quâil avait à la main; et Esther sâapprocha et toucha le bout du sceptre.
Jusque dans des livres tels que le nôtre, qui font pressentir le prochain silence de la prophétie, il est impossible de ne pas reconnaître la discipline de lâEsprit qui a fait des Israélites et même des Juifs un peuple à part.