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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 104". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/psalms-104.html.
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 104". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (4)
versets 1-35
Plan du commentaire biblique de Psaumes 104
Mon âme, bénis lâÃternelâ¯! Le Dieu de la nature
à lâattitude de lâhomme en face de la nature, on peut juger de sa position vis-à -vis de Dieu. En dehors de la révélation biblique, lâesprit humain oscille entre un panthéisme par lequel il emprisonne Dieu dans son Åuvre et un déisme par lequel il lâen sépare dâune manière absolue, lâune et lâautre tendance aboutit à reléguer le Créateur au second plan, quand on nâen vient pas à le mettre entièrement de côté, pour faire du monde lâobjet unique de lâadmiration et de lâadoration humaines. Notre psaume, comme en général les parties poétiques de la Bible qui traitent de la nature, exprime parfois avec une singulière hardiesse la relation intime et profonde qui existe entre la créature et lâEsprit créateur. Nous y voyons tous les êtres sâattendre à Dieu, lui parler à leur manière, recevoir de lui leur subsistance, vivre du souffle quâil leur communique (versets 21, 27, 29)â¯; le soleil, la mer, les vents, la foudre obéissent si ponctuellement à ses ordres que, soit leurs courses régulières et infaillibles, soit leurs mouvements violents et inattendus, sont les manifestations mêmes de la volonté de Dieu (versets 4, 5, 9, 19). Et pourtant comme lâÃternel est distinct de son Åuvreâ¯! Comme il la domine, comme elle tremble à son regard (verset 32)â¯! Notre psaume admet le cours régulier des lois et des forces de la nature. Mais ce Dieu reste le maître de toutes choses, il reste Dieu et par là même aussi lâhomme reste homme, responsable du trouble quâil introduit parfois dans lâÅuvre divine (verset 35) et en même temps capable de bénir Celui de qui il reçoit tout, autorisé à attendre de lui secours et délivrance. Le Dieu de la nature (Psaume 104) est aussi celui de la grâce (Psaume 103).
Le Psaume 104 est le poème de la création, poème qui nâa pas son pareil dans toute la littérature profane (C.H. Cornill). Le savant Humboldt fait observer que dans ce seul psaume se reflète lâimage du monde entier⦠On est étonné, dit-il, de voir décrit en quelques grands traits, dans une composition lyrique de si peu dâétendue lâunivers entier, le ciel et la terre. Fidèle au récit de Genèse chapitre 1, notre psaume en suit les grandes lignes dans de splendides développementsâ¯; tout en parlant de lâÅuvre créatrice accomplie une fois pour toutes, il montre le travail divin se prolongeant, se continuant en quelque sorte dâune manière permanente, par les soins que la Providence divine donne à ses créatures. Ses sept strophes ne correspondent pas exactement aux sept journées du récit de la Genèseâ¯; les Åuvres des deux premiers jours sont résumées en une strophe (versets 1 à 4)â¯; celle du troisième jour nâen occupe pas moins de trois (versets 5 à 18)â¯; puis viennent, dans la cinquième strophe, lâÅuvre du quatrième jour (versets 19 à 23), dans la sixième, celle des deux derniers jours (versets 24 à 30). La strophe finale est tout entière consacrée à lâadoration (versets 31 à 35) Si la formation de lâhomme nâest pas spécialement racontée, on peut dire néanmoins que lâhomme, qui connaît et admire lâÅuvre divine, en en recueillant les fruits, occupe la place centrale, au-dessous de Dieu toutefois, car du commencement à la fin, lâÃternel apparaît dans sa gloire de Créateur.
Verset 1
LâÃternel, dans sa haute demeure (premier et deuxième jours) (1-4)
Verset 2
Il sâenveloppe de lumière⦠La pensée du psalmiste nâest point de représenter la gloire de Dieu telle quâelle est en elle-même, cette gloire que lâhomme ne peut voir sans mourir (Exode 33.18-20). Il sâagit ici du reflet de la splendeur divine, tel quâil apparaît dans la création. La lumière qui resplendit au sein du chaos (Genèse 1.3) et qui, chaque matin de nouveau, dissipe les ténèbres, est comme le vêtement incomparable par lequel Dieu se révèle tout en se voilant.
Il déploie les cieuxâ¦â¯: Genèse 1.7-8â¯; Ãsaïe 40.2. Câest ici et dans les versets suivants, lâÅuvre du deuxième jour.
Verset 3
Il lambrisse⦠ses chambres hautes. Lâunivers est comparé à un immense et magnifique palais. Les espaces sans bornes de lâatmosphère (les eaux dâen-haut, Genèse 1.7) apparaissent au psalmiste comme les hautes demeures de lâÃternelâ¯; les nuages, où se joue la lumière, en sont comme les lambris.
Verset 4
Il fait des nuées ses chariots. Les images se modifient, dans leur succession rapide, ce qui suffit pour nous montrer que le psalmiste lui-même nây voit que des comparaisons insuffisantes, toutes grandioses quâelles soient. Les nuées apparaissent maintenant, dans leur course rapide, comme le char de lâÃternel.
Il fait des vents ses anges. Cette traduction, généralement admise, offre un sens qui se rattache très naturellement au verset précédent et à tout lâensemble de la stropheâ¯: LâÃternel fait de la lumière son vêtement, du ciel sa tente, des nuées son char, des vents qui les emportent ses serviteurs, des flammes de feu qui en jaillissent ses messagers. Cependant les Septante traduisentâ¯: Il fait de ses anges des vents et de ses serviteurs des flammes de feuâ¯; leçon qui oblige à prendre le mot anges dans son sens propre et non dans le sens figuré de messagers ou serviteurs. Dâaprès cette traduction, le psalmiste rappellerait ici lâautorité absolue avec laquelle Dieu dispose des anges, pour agir sur la nature et la prompte obéissance avec laquelle ils exécutent les ordres reçus. Lâépître aux Hébreux adopte la traduction des Septante, pour faire ressortir lâinfériorité de la position des anges vis-à -vis du Fils, auquel elle applique au contraire cette paroleâ¯: Ton trône, ô Dieu, est éternel⦠(Hébreux 1.7-8).
Verset 5
Les continents apparaissentâ¯; les eaux, cessant dâêtre un élément de mort, sont une condition de vie (troisième jour, Genèse 1.9-13).
Il a fondé la terre sur ses bases. La pensée du psalmiste nâest pas de déterminer en quoi consistent ces bases, mais dâaffirmer que, quelles quâelles soient, elles sont inébranlables. Câest ici, en langage biblique, quelque chose de pareil à ce quâentendent, les savants par la fixité des lois de la nature, idée que lâon prétend à tort avoir été étrangère aux écrivains sacrés (comparez comme appartenant au même ordre dâidées Genèse 1.12-14â¯; Genèse 8.22â¯; Genèse 9.11). La terre est représentée ailleurs comme fondée sur les mers (Psaumes 24.2), et, dans Job, comme suspendue sur le néant (Job 26.7).
Verset 6
Tu lâavais couverte de lâabîmeâ¦â¯: de la mer immense, qui lâenveloppait de toutes parts (Genèse 1.2). Câest sous ces eaux profondes que se formaient la terre ferme et les montagnes, prêtes à surgir au commandement de lâÃternel.
Verset 7
Elles sâenfuirent, à la voix de ton tonnerreâ¯: Dieu parle avec autorité, pour régler le jeu des forces qui sâagitaient dans le chaos. La phrase est interrompue par ce qui est dit au début du verset 8 de la formation des montagnes et des valléesâ¯; elle est reprise et se termine verset 8 par ces motsâ¯: au lieu que tu leur avais assigné. Cette interruption fait ressortir avec vivacité ce quâil y eut de soudain dans lâapparition des montagnes.
Verset 9
Une borne quâelles ne passeront pointâ¯: voir la note de verset 5. Lâordre fixé dès la création nâempêche pas un jugement de Dieu, comme le déluge, de se produire.
Verset 10
Ces deux strophes décrivent les effets permanents de lâÅuvre du troisième jourâ¯: la terre, dégagée de lâeau, est cependant arrosée, de manière à produire des récoltes de toute espèce et à faire vivre ainsi des multitudes dâanimaux.
Verset 11
Les ânes sauvages, ou onagres, absolument réfractaires à la domesticité (voir Job 39.8, note). Dieu pense, dans sa bonté, même aux plus sauvages dâentre les animaux. Comparez Psaumes 147.9.
Verset 13
De ses chambres hautesâ¯: des nuées, inépuisables réservoirs destinés à abreuver les montagnes, qui, à leur tour, donnent naissance aux sources et aux fleuves.
La terre est rassasiée⦠Dieu lui donne tout ce qui la fait subsister, elle et les êtres qui la peuplent. Ces mots forment transition entre cette strophe et la suivante.
Verset 14
La nourriture, littéralementâ¯: le painâ¯; mais ce mot est pris ici dans le sens général dâalimentâ¯; il est employé au verset 15 dans son sens spécial.
Verset 15
Le vinâ¦, lâhuileâ¦, le painâ¯: trois exemples des produits les plus précieux ou les plus utiles.
Le vin qui réjouit. Comparez Juges 9.13â¯; Ecclésiaste 10.19.
Lâhuile, qui, dans les pays orientaux, est dâun emploi très fréquent dans les aliments, aussi bien que comme parfum (Marc 14.3â¯: huile odoriférante) et comme onction, pour rafraîchir le corps fatigué, est souvent, le symbole de la joie (Psaumes 23.5â¯; Psaumes 45.8).
Verset 16
Les arbres de lâÃternel⦠Comparez Psaumes 80.11 les cèdres de Dieu et Psaumes 36.7 (des montagnes de Dieu). Cette expression désigne les phénomènes dâune grandeur en quelque sorte divine.
Verset 17
La cigogneâ¯: voir Lévitique 11.19, note.
Les cyprès, ou pins et sapins, dont plusieurs espèces existent en Palestine. Câest là quâelle cherche sa demeure, plutôt que sur les toits plats des maisons orientales, qui ne lui offrent pas la même sécurité que les pignons élevés dâEurope.
Verset 18
Les chamois, ou boucs sauvages, bouquetins. On trouve encore maintenant des bouquetins au Liban et des chamois sur le mont Carmel.
Gerboisesâ¯: voir Lévitique 11.5, note. Ces rongeurs habitent en grand nombre les creux des rochers, dans les environs de la mer Morte.
Verset 19
La succession des jours et des nuits (quatrième jour, Genèse 1.14-19).
La lune est nommée avant le soleil, parce que ses phases servaient aux Hébreux à marquer les divisions de lâannée (Genèse 1.14)â¯; les journées elles-mêmes allaient dâun soir à lâautre (Lévitique 23.32).
Le soleil connaît son coucherâ¯: le moment et le lieu où il doit disparaître. Voir verset 5, note.
Verset 20
Amènes-tu les ténèbres⦠Si régulière que soit la succession des jours et des nuits, ce nâen est pas moins, à chaque fois, Dieu qui amène, soit lâobscurité, soit le jour. Et par là il assigne à chaque classe dâêtres sa sphère et son heure, à lâhomme le jour, aux bêtes de la forêt la nuit.
Verset 21
Pour demander à Dieu⦠Nous parlons de lâinstinct du lion, qui le pousse à chercher sa nourritureâ¯; le psalmiste dit avec plus de vérité et de piétéâ¯: il demande à Dieu sa pâture. Son rugissement est en quelque sorte une demande, appropriée à sa nature et à ses besoins. Comparez Psaumes 147.9â¯; Job 39.1.
Verset 23
Pour son ouvrage. Ce nâest plus seulement de nourriture quâil est question pour lâhomme, mais dâune Åuvre à accomplir, pour laquelle il y a douze heures au jour.
Verset 24
Toutes les créatures vivent de la bonté de Dieuâ¯! (24-30)
Le psalmiste signale ce qui se meut et vit dans lâétendue des mers, puis tout lâensemble des êtres qui, sortis des mains du Créateur, ne tiennent que de lui leur existenceâ¯; il résume ainsi en un seul tableau lâÅuvre des cinquième et sixième jours (Genèse 1.20-31).
Tes Åuvres⦠Un cri dâétonnement et dâadmiration échappe au psalmiste, au moment où il se tourne vers un nouveau domaine de lâÅuvre divine.
Avec sagesseâ¯: assignant à chacun son but et son rôle dans lâensemble de lâunivers.
De tes richesses, proprementâ¯: de tes possessionsâ¯; le terme hébreu signifieâ¯: ce que lâon a acquis.
Verset 26
Les navires, le léviathanâ¯: parallélisme indiquant dâun trait ce quâest à la fois la mer pour lâhomme, dont les navires la sillonnent en tous sens et pour les animaux quâelle renferme. Le mot de léviathan désigne parfois le crocodile (voir Job 40.20, note), ailleurs une sorte de monstre légendaire censé habiter le ciel étoilé et provoquer des éclipses (Job 3.8). Ici, il désigne évidemment les monstres marins, spécialement la baleine.
Verset 27
Tousâ¦â¯: non seulement les animaux de la mer, mais tous les êtres créés, y compris lâhomme lui-même (Psaumes 145.15-16).
Verset 29
Retires-tu leur souffle⦠ou leur esprit. Il sâagit ici du principe de vie qui anime chaque être vivant et qui procède de lâEsprit créateur (Genèse 1.2). Dieu ne pourvoit pas seulement à la nourriture de ses créaturesâ¯; câest de son souffle quâelles vivent. Sâil cache sa face, sâil cesse de leur communiquer la vie, elles défaillent (Matthieu 10.29).
Verset 30
Tu renouvelles la face de la terre. Cela a lieu à chaque naissance, si insignifiante soit-elle, comme à chaque printemps, où la nature entière reprend vie.
Verset 31
Que lâÃternel soit glorifié et puisse se réjouir en ses Åuvresâ¯!
Que lâÃternel se réjouisse⦠Câest ici, sous forme de vÅu, lâécho du refrain du récit de la créationâ¯: Dieu vit que cela était bon. Mais dans ce vÅu même est contenue déjà en principe la protestation énergique qui se fera entendre, au dernier verset du cantique, contre tout ce qui gâte et ternit lâÅuvre divine.
Verset 32
Elle tremble. Le psalmiste vient de voir se dérouler devant lui une succession de miracles, contenus dans le grand miracle de la création. Si merveilleux que soit ce spectacle, son cÅur ne sây absorbe et ne sây égare pas. Il sait que lâÃternel est infiniment élevé au-dessus de son Åuvre et que, dâun simple attouchement, il peut la détruire. Toute manifestation de la présence ou simplement de lâapproche de lâÃternel est pour la terre le signal dâun embrasement qui pourrait la consumer (Exode 19.18).
Verset 34
Pour moi, je me réjouirai⦠Comparez verset 31â¯: Que lâÃternel se réjouisse⦠LâÃternel se réjouit en son Åuvre et la créature, lorsquâelle comprend les intentions de son Dieu, se réjouit en lui. Mais quâils sont en petit nombre, ceux qui jouissent ainsi des biens de la natureâ¯! Câest cette pensée qui amène le psalmiste à mettre lâaccent sur le mot moi.
Verset 35
Que les pécheurs soient retranchés⦠Nous dirionsâ¯: Que le mal soit retranché, lui qui couvre dâune tache si horrible lâÅuvre de lâÃternel et que le pécheur soit sauvéâ¯! Cette pensée nâest du reste pas étrangère à lâAncien Testament (voir entre autres Psaume 103). Il est évident quâil est question ici des pécheurs qui veulent le rester, de ceux dont le Seigneur lui-même annonce la destruction (Matthieu 24.51â¯; Matthieu 25.46â¯; comparez 1 Thessaloniciens 5.3).
Louez lâÃternel, hébreuâ¯: Alléluiaâ¯! Ce cri dâadoration apparaît pour la première fois à la fin de ce beau psaume, mais il devient de plus en plus fréquent dans les psaumes des quatrième et cinquième livres. Comme on ne le trouve dans aucun des cantiques les plus anciens des premiers livres, il se peut quâil ne soit devenu dâun usage courant que dans les derniers siècles de lâhistoire dâIsraël, ce qui assignerait aux psaumes qui le contiennent une date relativement récente. Lâauteur a emprunté au Psaume 103, plus ancien, le premier et le dernier mot de son cantiqueâ¯: Mon âme, bénis lâÃternelâ¯! célébrant ainsi le Dieu Créateur de la même manière que lâon avait célébré le Dieu Sauveur.